Gegenstand der Arbeit ist eine Analyse der Ereignisse, die der Erstürmung der Babri-Moschee von Ayodhya durch Aktivisten der hindu-fundamentalistischen Bewegung am 30. Oktober 1990 vorhergingen. Dabei wird eine Untersuchung all der am Konflikt beteiligten Parteien und Organisationen, ihre Geschichte, Strategien und Taktiken vorgenommen: VHP, BJS/BJP, RSS, moslemische Organisationen, Kongreßpartei, Janata Dal. Die Arbeit zeigt die Wandlungen im Hinduismus auf, die sich durch die Ayodhya-Kampagne ergaben und beschreibt deren religiöse Symbolik. Es werden die rechtlichen Aspekte des Problems der Babri-Moschee im unabhängigen Indien analysiert und die Möglichkeiten der Lösung des Konflikts hinterfragt. Die Arbeit verdeutlicht den Stellenwert der Problematik eingebettet in die Gesamtentwicklung des Landes und deren hauptsächlichen politischen Ideen seit dem Jahre 1947. / The thesis analyses the events leading up to the storming of the Babri Mosque at Ayodhya by activists of the Hindu fundamentalist movement on 30th October 1990. In this context, all parties and organisations involved in the conflict, their histories, strategies and tactics are examined: Vishva Hindu Parishad, Bharatiya Jana Sangh/Bharatiya Janata Party, Rashtriya Svayamsevak Sangh, Muslim organisations, Indian National Congress, Janata Dal. The thesis demonstrates the changes within Hinduism revealed by the Ayodhya campaign and, in doing so, describes its religious symbolism. Legal aspects of the Babri Mosque issue in independent India are also analysed and possible scenarios of conflict resolution explored. The thesis illustrates the importance of the issue in the context of the country’s overall development and its central political trends since 1947.

« L’union fait la force », dit l’adage : de tout temps, l’être humain a fait jouer le meilleur de son capital social (Putnam 2001) pour s’allier avec d’autres et faire société (Ponthieux 2006). Les groupes ainsi formés, unis par des intérêts communs et selon des géographies variables, se trouvent invariablement confrontés tôt ou tard à d’autres groupes aux objectifs parfois bien différents des leurs. Quel que soit le terme employé ou la théorisation envisagée pour qualifier et modéliser les modalités de cette rencontre, l’interaction force invariablement les groupes impliqués à confronter les habitudes et visions des uns et des autres. Mais que faire lorsqu’une incompatibilité se pose, lorsque les intérêts des uns et des autres ne semblent pas pouvoir se réaliser simultanément ? L’idée défendue dans cette thèse est qu’une intégration maximale des parties dans les processus de gestion du patrimoine accompagnée d’une réforme des systèmes de justice et d’un enseignement de qualité pourra faire du patrimoine un vecteur de développement à part entière. Afin de démontrer la pertinence de cette affirmation, deux cas d’étude bien différents mais néanmoins complémentaires ont fait l’objet d’une recherche approfondie : la mosquée-cathédrale de Cordoue (Espagne) et la mosquée de Babri à Ayodhya (Inde). Toutes deux font l’objet de conflits à géométries variables, entre des groupes politiques et religieux poursuivant des objectifs distincts. A travers une analyse des arguments et des modes d’action des différents acteurs des deux débats, cette thèse aboutit à la conclusion que ces conflits patrimoniaux relèvent directement des droits culturels des groupes concernés. Sans proposer de solution unique, est esquissée à l’issue de cette recherche une approche compréhensive et inclusive faisant du patrimoine et de la culture qui l’inclut un outil de développement pour les sociétés qui l’accueillent.