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Entre nature et agriculture. Agricultures patrimoniales et services environnementaux en aire d’adhésion des parcs nationaux à la Réunion et en Guadeloupe / Marginal agricultures and environmental services in National Parks peripheral area in Reunion Island and GuadeloupeDemené, Camille 16 January 2013 (has links)
Ce travail de recherche prend sa source dans les dynamiques actuelles qui affectent les liens entre agricultures et territoires. L'activité agricole n'est plus évaluée à l'aune de son seul rôle alimentaire, son inscription sur le territoire est aujourd'hui renégociée au regard d'enjeux sociaux et environnementaux. Cet examen de l'agriculture sous l'angle d'une pluralité de fonctions ouvre une fenêtre de réflexion sur la place au sein des territoires de filières agricoles à la marge des modèles d'intensification et de modernisation promus depuis une cinquantaine d'années par les politiques agricoles. Nous nous interrogeons en particulier sur l'incidence pour ces filières de l'attention accrue accordée à la biodiversité. En déplaçant le curseur, dans les représentations des acteurs, entre agriculture auxiliaire et agriculture prédatrice, l'enjeu biodiversité est susceptible de modifier les ressources et les contraintes avec lesquelles se construit l'inscription territoriale d'une filière agricole. Nous faisons l'hypothèse que ce processus ne se résume pas à un encadrement de la fonction environnementale, mais est le résultat de compromis territoriaux faisant également intervenir les représentations des autres fonctions de l'activité agricole, économiques, sociales, culturelles. A partir des concepts et des outils de la géographie sociale, en considérant une filière agricole, à l'instar du territoire, comme un objet socio-spatial, nous proposons une analyse en deux temps. A partir des discours d'un panel d'acteurs intervenant sur le territoire, nous analysons, dans un premier temps les représentations des fonctions de l'activité agricole, et, dans un second temps, l'intégration de ces représentations dans leurs stratégies, et les ajustements induits sur les ressources (géographiques, économiques, politiques, symboliques) que mobilise une filière agricole. Nous appliquons cette démarche d'analyse à une filière agricole réunionnaise, la vanille, héritière d'une histoire économique florissante aujourd'hui fragilisée. L'analyse montre que l'attention accrue portée à la biodiversité réunionnaise est un facteur d'évolution de l'inscription territoriale de cette filière : porteuse de contraintes, elle s'accompagne également de nouvelles opportunités. Les arbitrages observés font intervenir, au-delà des seuls enjeux écologiques, les représentations des fonctions sociales, culturelles, et économiques de cette filière. Les acteurs de la filière construisent notamment différentes stratégies de reterritorialisation, s'appuyant à des degrés divers sur ces fonctions attribuées à l'activité agricole. La mise en perspective de cette étude de cas avec celle de la filière café guadeloupéenne pose les bases d'une discussion sur la pertinence de la mobilisation du concept de « service environnemental » dans le cas de ces filières à la marge des modèles promus par les politiques agricoles. L'intervention du Parc National de Guadeloupe sur les dynamiques de relance des filières patrimoniales guadeloupéennes fournit des éléments de discussion sur le rôle d'un Parc National vis-à-vis de ce type de filières agricoles. Leur fragilité met en balance des enjeux économiques, sociaux, culturels et environnementaux dont l'imbrication invite à dépasser leur prise en compte segmentée dans le cadre des politiques sectorielles. / This research deals with changing interactions between agriculture and territories. Food production is no longer the only criteria used to assess agricultural systems efficiency. Social and environmental issues are increasingly taken into account. This new understanding of the role of agriculture within territories raises the issue of the role of some extensive marginal agricultural models, aside intensive models promoted by agricultural policies. We focus on how increasing concerns on biodiversity may impact these models. Addressing biodiversity issues may change the way agriculture is considered, from a threat to a potential ally in natural areas management. We assume that this redefinition of agriculture’s role goes beyond a mere reframing of environmental functions but results of genuine trade-offs with other cultural and social functions. Considering an agricultural industry as a geographical object, we propose a two-stage analysis. Using actor’s discourses, we analyze (i) their perceptions of agricultural functions, then (ii) the integration of these perceptions in their strategies, that contribute to transforming resources (geographical, economical, political, and ideological resources) used by agriculture. This analytical framework is applied on a small but emblematic Reunionese agricultural industry, vanilla, whose economical profitability is questioned today. Our analysis reveals that biodiversity issues both raise new constraints and restriction but also generate new opportunities for actors to make their strategies evolve. Trade-offs between ecological, economical, social and cultural issues are part of these dynamics. The comparison with another marginal insular agricultural industry, coffee in Guadeloupe, reveals similar dynamics, and allows us to discuss the way agriculture could be managed, especially considering environmental and ecological aspects. Although the concept of « environmental service » offers new perspectives, its actual implementation isn’t suited to such agricultural systems, whose characteristics are not those of conventional productivist models. In Guadeloupe, the support the National Park granted to this type of agriculture models (coffee and vanilla) give us some elements to discuss the relevance and the interest of such an intervention. The vulnerability of such marginal industries, and the close intertwining of economic, social, cultural and environmental issues at stake, suggest to cross sectoral settings and to promote a territorial governance allowing a transverse consideration of their specificities.
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La sécurité alimentaire en droit international du commerce / Food Security in International Trade LawQin, Quan 29 November 2017 (has links)
Garantir la sécurité alimentaire demeure une responsabilité primordiale des gouvernements et de la communauté internationale. Le droit international, moyen principal d’encadrer les comportements des Etats et de rendre exécutoires les stratégies internationales, n’a toutefois pas pu faciliter effectivement la lutte contre la faim dans le monde. C’est particulièrement le cas des normes juridiques élaborées dans le cadre de l’OMC. En définissant les termes et conditions du commerce international des produits agricoles, ces normes exercent une influence majeure sur la sécurité alimentaire tant au niveau international qu’au niveau national. Si les accords de l’OMC offrent à ses Membres certains moyens pour faire face au problème alimentaire, ces moyens ne sont ni suffisants ni efficaces pour atteindre cet objectif. Ayant privilégié constamment les considérations commerciales par rapport aux impératifs alimentaires, les règles de l’OMC relatives au commerce agricole contribuent à restreindre sérieusement l’autonomie des Membres qui souhaitent améliorer leur situation de sécurité alimentaire. Ainsi, les politiques internationales régissant le commerce agricole devraient être reformulées, de sorte que les Membres de l’OMC puissent répondre aux besoins vivriers des peuples. Si une telle réforme ne parvient pas, pour l’instant, à établir des règles permettant aux Membres de l’OMC en déficit alimentaire de générer effectivement des ressources pour se procurer des aliments, elle doit viser au minimum à neutraliser les impacts négatifs des politiques commerciales en vigueur. Faute de cela, le système actuel d’échanges multilatéraux risque de perdre sa légitimité et sa crédibilité. / Today’s world food situation is particularly disturbing. To guarantee food security for all remains the primary responsibility of governments and international society. As one of the major instruments to implement international strategy for food security, international law has failed to provide effective solution to mitigate the factors that contribute to food insecurity. This is particularly what happened when food problem was treated within WTO. Having established the terms and conditions of international trade in food and agricultural products, WTO trade regulations have major influence on food security both at international level and at national level. Even if the relevant WTO agreements did offer certain policy approaches to its Members to tackle their food problem, these policy approaches are neither sufficient nor efficient to achieve this goal. By constantly prioritizing commercial considerations over food concerns, WTO rules related to trade in agriculture seriously restrict the exercise of discretionary power of those Members who wish to improve their food situation. Therefore, international trade policies must be reformed, so that WTO Members can take creative measures to meet their people’s basic needs. Even it appears still difficult at present to create new rules that may allow food-deficit Members to generate sufficient income to guarantee their access to food; this reform must at least search for effective solutions to offset the negative impacts of trade policies on food security. Otherwise, the legitimacy and credibility of current global trading system will be at risk.
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