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Le cinéma et les autres arts : la citation de la peinture et de la photographie dans le film Buffalo 66 de Vincent GalloTurp, Julie January 2008 (has links) (PDF)
La majorité d'entre nous tend à désigner vaguement les croisements référentiels entre les différents médiums artistiques: hommage, renvoi, clin d'oeil, etc. Au cinéma, les relations textuelles (que le critique ou le cinéphile aiment bien essayer de retracer) ont le statut de citation, de remake, de réminiscence. L'étude que nous proposons ici porte plus spécifiquement sur le rôle que joue l'utilisation de la pratique de la citation comme opération constitutive de sens, comme bricolage, sur la perception du film. Notre réflexion sémio-théorique, s'appuyant sur les théories littéraires de la citation, cherche à identifier au sein du film les principales relations entretenues avec la peinture et la photographie. Le premier chapitre, intitulé « La citation: une pratique littéraire et visuelle », est consacré à l'état de la question de la citation (définition des différents types de citation) et à sa théorisation (la citation comme acte et comme signe puis les fonctions de la citation). Nous prendrons comme fondements théoriques les textes d'Antoine Compagnon puis de René Payant. En fait, cette partie du mémoire consiste à développer l'idée centrale et plus globale de la citation en général dans les différents domaines artistiques puis au cinéma. Le deuxième chapitre, « La citation au cinéma », est dédié à l'image cinématographique qui peut s'approprier les spécificités de la peinture et de la photographie par la citation. Or, nous analyserons différents types de citations qui peuvent se présenter dans le film, la citation visuelle au cinéma se faisant par reproduction ou évocation d'autres oeuvres. En fait, nous verrons à l'aide de différents exemples comment les marqueurs textuels de la citation se transposent au cinéma. L'interprétation des « plans-tableaux » dans les oeuvres cinématographiques de réalisateurs tels que Stanley Kubrick, Erich Rohmer ou Wim Wenders, est donc contraint à une phraséologie exacte, une spécificité constitutive de la citation. Ainsi, la présentation de types de « plans-tableaux» comme la citation-reconstitutions ou la découverte, est tirée des fondements de Pascal Bonitzer. La tendance à la citation peut également s'affirmer dans la photographie de mode dont la prévalence de la narrativité fait aussi l'objet de notre étude puisqu'elle génère notre propos sur la citation de la photographie de mode, influencée par l'instantané, entre autres, dans l'oeuvre cinématographique de Vincent Gallo. Le dernier chapitre, « La citation picturale et photographique dans le film Buffalo 66 de Vincent Gallo », est consacré à Vincent Gallo et à l'interprétation de son long-métrage Buffalo 66 ainsi qu'aux oeuvres qu'il rappelle, c'est-à-dire le style de ses propres tableaux ainsi que la forme d'une certaine photographies de mode évoquant l'instantané. Les oeuvres cinématographiques de Gallo revendiquent donc des retours permanents à sa peinture et la photographie de mode. Bien qu'il ne soit pas facile de retrouver toujours la source de leur inspiration, toutes ces oeuvres, picturales, photographiques ou cinématographiques, dont celles qui sont produites et citées par Vincent Gallo, suggèrent un motif source découlant d'une stratégie d'emprunt et d'une méthode individuelle de transposition. Dans le cas de Buffalo 66, la citation formelle et stylistique pastiche la peinture de Gallo et la photographie de mode. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma, Peinture, Photographie, Mode, Citation, Pastiche, Vincent Gallo.
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La reine des neiges (roman) ; suivi de, L'art du vrai (une éthique qui m'a un jour été dictée par le slogan d'une boulangerie)Corbeil, Guillaume 03 1900 (has links) (PDF)
La reine des neiges raconte, à la première personne, la vie d'un garçon dont la mère lui raconte depuis sa naissance qu'il est le fils d'un livre qui, comme un ange du ciel, est descendu de sa bibliothèque lui annoncer qu'il était destiné à devenir un grand écrivain et à remporter le prix Goncourt. La famille habite l'appartement sous celui d'Émile Ajar, et à mesure que le narrateur prend connaissance de l'histoire de celui qui n'est en vérité que le pseudonyme de Romain Gary, il comprend peu à peu le mensonge dont il est l'objet. La double identité d'Émile Ajar/Romain Gary reflète les deux réalités du personnage du fils : son moi-écrivain, figure imaginaire inventée par sa mère, et son moi réel. Le volet réflexif qui accompagne le roman, L'art du vrai (une éthique qui m'a un jour été dictée par le slogan d'une boulangerie), s'interroge sur la nature du rapport entre l'œuvre romanesque et la vérité. Après avoir analysé le slogan publicitaire d'une boulangerie de l'Avenue du Mont-Royal et l'avoir mixé, entre autres, avec la pensée d'Adorno, de Broch et de Wilde, j'en arrivai à la conclusion que la vérité n'est pas un objet à capter et à reproduire fidèlement, mais un sens à inventer au moyen de son art. La réalité est issue du sujet, de son regard qui se pose sur le monde pour essayer de le comprendre, et c'est dans le fait de dire, de raconter une histoire, que son langage crée une forme dans laquelle le monde devient signifiant. La vérité n'est donc rien de plus qu'un mensonge auquel la vraisemblance nous permet de croire : un mensonge comme les autres, une sornette. Ainsi cette partie du mémoire présente-t-elle la posture d'un aspirant écrivain qui refuse d'enfermer son travail dans la forme d'une définition. Il en deviendrait le prisonnier, et serait alors condamné à constamment se rejouer, à imiter sa propre personne, pour ne plus être qu'un acteur interprétant jour après jour le personnage qu'il s'est inventé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Vérité, Vraisemblance, Mensonge, Parodie, Art, Émile Ajar, Romain Gary
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Le modelage du corps et de l'esprit féminins dans Histoire d'Omaya (1985) de Nancy Huston : une critique des représentations de genrePatenaude, Judith 07 1900 (has links) (PDF)
Dans les sociétés occidentales, malgré le progrès significatif des droits des femmes, les représentations culturelles demeurent, encore aujourd'hui, très souvent misogynes. Cette phallocratie symbolique est particulièrement apparente dans la pornographie et dans la littérature érotique, mais elle se manifeste également dans les médias de masse, où son danger potentiel est décuplé par la multiplication exponentielle des moyens de diffusion, caractéristique de l'époque postmoderne. Nancy Huston fait partie de ces auteures féministes qui, tant par la théorie que par la fiction, cherchent à mettre en évidence la violence de ces images ainsi que leurs conséquences dans la vie des femmes. Par le biais d'une parodie du roman pornographique Histoire d'O, de Pauline Réage, elle s'en prend à la soumission sexuelle des femmes et surtout, à la prégnance de cette représentation dans l'imaginaire collectif. Notre mémoire aborde la manifestation de cette critique dans son roman Histoire d'Omaya, qui, contrairement au roman de Réage, dépeint une femme qui refuse la violence qui lui est imposée. Une étude de l'image traditionnelle de la femme dans la pornographie et la littérature érotique est proposée et, à l'aide de théories féministes postmodernes sur la parodie, les différentes marques de la critique d'Histore d'O sont analysées. Parmi ces marques, l'omniprésence du regard masculin est davantage développée, puisque celui-ci représente un élément central du roman de Huston. Ce regard participe non seulement à la réification de la protagoniste mais constitue également un prélude au viol. Enfin, une analyse de la polyphonie constituante du roman est présentée, de manière à mieux comprendre l'aspect contestataire que revêt cette forme narrative erratique et hérétique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : littérature érotique, pornographie, Pauline Réage, Nancy Huston, parodie, regard, réification, polyphonie, hystérie, postmodernisme, féminisme, genre.
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Le "dépoétoir" fin-de-siècle : éléments pour une poétique des HydropathesMarsot, Julien 12 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire étudie les œuvres poétiques des Hydropathes, cercle de poètes de la bohème parisienne de la fin du dix-neuvième siècle. Historiquement placés entre Parnasse et Décadence, les Hydropathes constituent un moment charnière de l'évolution de la poésie vers sa modernité, mais leurs œuvres demeurent à l'ombre des légendes de la vie de bohème auxquelles ce cercle est associé. En abordant d'abord l'étude détaillée d'un poème exemplaire de la pratique parodique du cercle, cette étude exhume divers éléments capables de contribuer à l'appréciation des singularités créatrices de ces poètes par-delà le rire auquel on réduit généralement leur production. Trois éléments majeurs deviennent constitutifs des chapitres subséquents de ce mémoire : l'influence ambivalente de Victor Hugo et des principes du romantisme, modèle convoité autant que dépassé; la modélisation des œuvres sur celle de Charles Baudelaire, influence admise du mouvement décadent qui émerge sans toutefois faire l'unanimité; et la prégnance d'une mémoire politique de la bohème comme dilemme motivant le rictus des Hydropathes à l'égard de ces avenues et de leurs apories quant à la portée politique du poème.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fumisme, bohème, décadence, parodie, ironie, rires poétiques, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Émile Goudeau, hydropathes, Chat Noir.
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