This study explores the social construction of identity theft, including its meanings, risk factors, specific causes and accompanying solutions, articulated in policy documents published by the Consumer Measures Committee (a sub-committee of Industry Canada) and the Royal Bank of Canada. A qualitative analysis of the documents indicates that identity theft is predominately constructed within the documents as an individualized consumer concern. This is in keeping with the shift to neoliberalism identified by Monahan (2009) and Caeton (2007). Within this, individuals are constructed as buying into the electronic marketplace, aligning their own motivations with larger political and economic objectives, while trusting in the advice of experts to overcome manageable risks.

L'itinérance est imbibée de préconceptions et de préjugés : " les itinérants sont des personnes qui choisissent de ne pas travailler ", " ce sont des lâches ", etc. Suite à des expériences professionnelles et personnelles avec des personnes en situation d'itinérance, nous nous sommes intéressée à leur histoire. Concrètement, les questions qui guident notre recherche sont : 1) Quelles perceptions les itinérants ont-ils du processus et de la trajectoire qui les ont amenés à la rue? Et 2) Comment ces personnes errantes vivent-elles leur expérience " itinérante "? Nous avons ainsi été en mesure de retracer les perceptions de sept personnes fréquentant des organismes communautaires du côté de Gatineau sur leurs trajectoires itinérantes. Malgré le fait qu'ils aient tous un " profil " bien différent, les itinérants interrogés partagent certains éléments en commun. Les théories de l'exclusion proposées par Castel (1994, 1995), De Gaulejac et Taboada Leonetti (1994) ainsi que Paugam (2002) permettent de comprendre le processus similaire dans lequel chacun passe lors de ses " épisodes " d'itinérance. Trois thèmes centraux sont ressortis de nos entretiens avec des personnes qui ont vécu un ou des épisodes d'itinérance : 1) le rapport avec le temps, 2) le rapport avec l'espace "public" et " communautaire ", et 3) le rapport avec les autorités. Tout d'abord, le temps " itinérant " et le temps " carcéral " sont fort similaires : un itinérant et un détenu doivent inévitablement " tuer le temps ". Ensuite, l'espace public est un espace transitoire. Nul ne doit " abuser " de cet espace : en particulier, les personnes ne disposant pas de propriété privée. Enfin, les institutions communautaires ont peut-être de bonnes intentions initiales et/ou manifestes vis-à-vis de leur clientèle, mais en fin de compte, leur ambition semble surtout se limiter à garantir la survie de cette population voire... à l'entretenir. Paradoxalement, en effet, ces institutions pourraient finalement " servir " à immobiliser (spatialement et socialement) leurs clients.

En droit canadien, la légitimité de la peine est notamment fondée sur le caractère volontaire de la transgression commise par le justiciable. Rappelons qu'un geste sera jugé volontaire s'il est posé en toute connaissance de cause par son auteur. Ce fondement de la légitimité de la sanction pénale est compromis dans les cas ou l'infraction commise par le justiciable résulte de son ignorance de la norme pénale. En théorie, la communication de la norme pénale par l'État permet d'assurer la légitimité de la peine, car elle offre au justiciable l'opportunité de prendre connaissance de la norme pénale. En pratique, le processus canadien en matière de communication de la norme pénale s'avère incapable d'informer convenablement le justiciable et donc, de légitimer la peine. Deux motifs justifient cette conclusion. D'une part, l'étude du droit canadien, du droit français et du droit sud-africain révèle que le droit canadien relatif à la communication de la norme pénale n'a pas su s'adapter à la prolifération des normes légales. Il en résulte un droit composé d'une série d'exceptions visant à pallier la désuétude de son principe général. D'autre part, le processus canadien de communication de la norme pénale va à l'encontre de nombreux principes de base élabores par les sciences de la communication. La consultation d'un modèle théorique de la communication de la norme pénale nous indique que le droit actuel ne met pas suffisamment l'accent sur le rale de l'État et refuse de prendre en considération le taux d'échec inhérent à la communication humaine. Bien entendu, il est possible d'améliorer sensiblement l'éfficacité du processus canadien de communication de la norme pénale, notamment en imposant à l'État une obligation de communiquer efficacement celle-ci. Cette amélioration ne saurait toutefois éliminer complètement les cas d'infractions commises en raison de l'ignorance de la norme pénale. Devant l'impossibilite de légitimer l'imposition d'une peine dans ces cas, l'État devrait renoncer à punir le justiciable qui contrevient, de bonne foi, à la norme pénale.

In criminological literature a great deal of attention has been given to prisons and to recidivism but there is a dearth of scholarly work which examines successful post-prison resettlement, particularly of those who have served long periods of incarceration. In this ethnomethodological study, 20 Canadian men who had served over a decade in prison and been released at least 5 years earlier participated in semi-structured interviews. They describe their experiences preparing to exit the prison, their time on parole and the challenges and strategies that they employ to succeed in the their post-carceral lives. Struggle was a prominent theme as the respondents negotiated changing regulatory contexts, were subject to the panoptic gaze and experienced the psychological trauma resulting from their extensive incarceration. These former prisoners dealt with the challenges of finding work as older men with interrupted (or limited) work histories and navigating ever-changing gender roles after years in an almost exclusively male environment. Using a theoretical approach which weaves together symbolic interactionism, governmentality and critical human geography, this research focuses on former long-term prisoners' sense of place, identity and resistance. For this vantage point, it is evident that the spaces inhabited by the men are not just backdrops to their existence but are fully entangled in their experiences. Considering place rather than just space allows the mens experiences with freedom, disaffiliation, vulnerability and security to be examined in a textured and nuanced way not typically found in criminology. Further, the men's experiences with self and public identity are complex and complicated by both their anticipation of stigma and that which they actually experienced. Through their stories it is clear that, despite their struggles, the men were not passive entities upon which power acted but rather, were able to exert agency within relations of power. The findings of this research suggest directions for policy and practice within the penal justice apparatus.

Youth probation in Canada is a critical yet clearly under-researched area within Criminology. Probation is the most common sentence in youth court yet many youth fail to comply with the conditions laid out by the courts. This thesis represents the results of an in-depth examination of probation cases in the youth criminal justice system with a focus on probation violations and Probation Officer discretion. All closed administrative probation files within an Ontario area Probation Office during the year 2005 were selected (N=299) in order to examine the nature and extent of probation violations. In addition, 7 Probation Officers were interviewed to supplement the file review and answer questions that were outside the scope of the administrative files. The findings reveal that the majority of youth within the probation system have a substantial number of serious psycho-social issues. Youth serving probation sentences are also subject to considerable social control through the imposition of numerous probation conditions covering many aspects of their lives. Yet most youth violate one or more of these conditions, usually by engaging in relatively typical adolescent behaviour such as staying out late, drinking alcohol or skipping school. Only a minority of these youth, however, are actually charged with a violation under s. 137 of the Youth Criminal Justice Act. The implications of this research for judges, Probation Officers, policy-makers and researchers are discussed.

Qu'est-ce que la surveillance electronique? Utilisee comme ajout aux programmes de mise en liberte avant proces, de probation, de probation supervision intensive, de liberation conditionnelle et d'absences temporaires, cette surveillance permettrait, tout en surveillant intensivement le condamne, d'abaisser la surpopulation penale, les couts engendres par l'incarceration, d'augmenter la securite publique et de favoriser la rehabilitation des condamnes. Est-ce vraiment le cas? Selon certains auteurs, il est evident que la surveillance electronique est une nouveaute qui atteint ces objectifs. Mais lorsqu'on regarde de plus pres, il est possible de constater que ce nouveau type de surveillance n'atteint pas ces objectifs. Toujours sous le signe de la nouveaute technique, la surveillance electronique est plutot, tout comme le panopticon de Bentham fut au XVIIIieme siecle, une surveillance qui permet un pouvoir simple, interiorise, economique et extensif qui engendre chez le condamne une auto-observation qui se manifeste par l'interiorisation d'une discipline et des regles.

The concept of "hate" within the criminal justice system is one that has recently come under much scrutiny by academics, lawyers, the media, law enforcement, public policy, lobbyists, and other affected groups. This thesis is a study on the social construction of "hate"--as it pertains to the criminal justice system. The theoretical framework guiding this thesis is rooted in social constructionism as espoused in the works of Joel Best and Malcolm Spector and John Kitsuse. Two central themes are typification and claimsmaking. Essentially, the focus is on the different ways in which hate has been typified since its inception in the criminal justice system more than thirty years ago, and how different claimsmakers have brought the issue to the fore. Three major phases are described with three different typifications of hate: (1) Hate Propaganda; (2) Hate-motivated Violence; and (3) Hate Crimes. The thesis demonstrates how advocacy groups, academia, the police, and the media have all played a fundamental role in problematizing and criminalizing "hate". (Abstract shortened by UMI.)

Le sujet de la peine de mort a suscite de nombreux debats aupres de la societe canadienne depuis le 19$\sp{\rm e}$ siecle. Malgre son abolition en 1976, plusieurs pressions surgissent afin d'y voir son retablissement. Nous avons pu assister a ce genre de scene, seulement huit ans apres son abolition, lorsque la recession et l'election du gouvernement conservateur soulevent toute la question de la reactualisation de la peine capitale. D'autant plus, le 30 juin 1987, le parti reformiste a bien voulu retablir la peine de mort. Et, toujours a l'heure actuelle, la question de la reapparition de la peine de mort constitue un debat sans fin. Par le passe, les statistiques ont montre une surrepresentation d'individus de descendance amerindienne au sein du systeme correctionnel canadien que ce soit de l'arrestation a l'incarceration. Aucune etude jusqu'ici ne s'est penchee de facon appuyee sur la question des Autochtones condamnes a mort dans l'histoire canadienne. Pourtant, un bref survol statistique permet de constater un taux d'executions au Canada plus eleve chez les Autochtones et les Metis par rapport a l'ensemble, tout particulierement pendant les annees 1940 a 1960. Ainsi, l'objet d'etude consiste a analyser les proces des 9 Amerindiens et des 6 Metis executes au Canada entre 1940 et 1960 ayant pour but de rechercher a l'interieur du discours des hommes de lois, des echos de valeurs discriminatoires aupres des Autochtones et des Metis accuses de meurtre pendant ces annees au Canada. (Abstract shortened by UMI.)

La presente etude vise a examiner la censure penale comme outil privilegie de l'Etat pour controler le developpement des nouvelles technologies. Ici, le cas de la pornographie sur Internet sera analyse. Une recherche qualitative axee sur l'etude du discours politique et une analyse de la jurisprudence canadienne en la matiere permettront d'evaluer les raisons qui poussent l'Etat a vouloir controler legalement la pornographie sur l'autoroute de l'information. L'ensemble des donnees revele que la censure penale, en tant que moyen de controle des corps, pourrait etre qualifiee de "reflexe penale". L'historicite de la loi canadienne sur l'obscenite a permis d'illustrer cette constation. La pour d'une recrudescence de la pornographie sur Internet, l'opinion publique et la protection des enfants legitiment cette demarche de controle penal. Finalement, l'analyse de las jurisprudence canadienne a demontre que la loi presente une certaine efficacite malgre certaines lacunes, notamment au niveau de l'identification des suspects.

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