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Arts, schématisme et conceptions du monde : le cas de la perspective : Philippe Descola, Erwin Panofsky, Ernst Cassirer, Robert Klein / Art, schematism and worldview : the case of perspective : Philippe Descola, Erwin Panofsky, Ernst Cassirer, Robert KleinElalouf, Jérémie 11 October 2019 (has links)
Au XXe siècle, le problème de l’illusionnisme perspectif a posé d’importantes difficultés théoriques aux historien d’arts. En effet, la compréhension de la perspective induit une conception de l’histoire de l’art. Si la perspective est conforme à la perception, alors l’art peut être objectif et son histoire participe de l’histoire des sciences. En revanche, si la perspective n’est pas conforme à la perception, alors l’art, dans son histoire, ne peut être compris comme une quête de l’objectivité. Dans ce cas, deux autres questions se posent : comment penser le rapport entre art et rationalité, et comment définir la visée de l’art? Le premier problème appelle une réflexion sur le concept de schématisme, le second une réflexion sur le rapport entre l’art et les conceptions du monde. La Perspective comme forme symbolique, d’Erwin Panofsky, est le premier texte à avoir proposé une réponse générale à ces questions. Le concept de forme symbolique, emprunté à Ernst Cassirer, lui a permis de considérer la perspective comme une forme culturelle, et de mettre au second plan la question de l’objectivité. Cette position est à l’origine d’intenses polémiques, que les débats historiographiques ne sont pas parvenus à résoudre. En confrontant les travaux de Panofsky à ceux de Philippe Descola et de Ernst Cassirer, cette thèse explicite d’abord les attendus théoriques inhérents au rapport entre forme symbolique, schématisme et conceptions du monde. Elle propose ensuite une analyse des controverses liées à la perspective et met en valeur la pensée de Robert Klein. Cette pensée travaille la phénoménologie et amène à une conception de l’histoire différente de celle proposée par Panofsky. / During the 20th century, perspective illusionism caused significant theoretical issues to art historians. That is because an understanding of perspective leads to a conception of art history. If perspective is true to visual perception, then art can be objective and its history is related to the history of sciences. On the other hand, if perspective is not true to visual perception, then art, in its own historical development, cannot be understood as a quest for objectivity. In this case, two further issues arise: how to conceive the relationship between art and rationality, and how to define the purpose of art? The first problem requires a reflection on the concept of schematism, the second a reflection on the relationship between art and different worldviews. Erwin Panofsky’s essay, Perspective as a Symbolic Form, was the first text to provide a comprehensive answer to these questions. The concept of symbolic form, borrowed from Ernst Cassirer philosophy, allowed him to consider perspective mainly as a cultural form, thus overlooking the issue of objectivity. This position has led to numerous controversies, which have not been overcome by historiographical discussions. By comparing Panofsky’s work with those of Philippe Descola and Ernst Cassirer, this thesis first clarifies the theoretical prerequisites for the relationship between symbolic form, schematism and worldviews. It then provides an analysis of several historiographical controversies and underscores the thinking of Robert Klein. His approach tackles phenomenology and leads to a different conception of history than the one proposed by Panofsky to overcome the issues raised by perspective.
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