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Le public organisé pour la lutte : le cinéma du peuple en France et la résistance du mouvement ouvrier au cinéma commercial (1895-1914) / The public organized for the fight : the cinéma du peuple in France and the resistance of the working class movement against the commercial cinema (1895-1914)Cezar Mundim, Luiz Felipe 22 August 2016 (has links)
La thèse examine la relation entre le mouvement ouvrier français et le cinéma au début du XXe siècle, plus précisément de 1895 à 1914. Elle s'articule autour de l'expérience spécifique de la coopérative Cinéma du Peuple, qui a duré d'octobre 1913 à juillet 1914. La coopérative Cinéma du Peuple participa à l'adhésion d'une partie des militants aux ressources du cinéma, sensible à partir de 1909, date à laquelle le processus d'industrialisation du film en France était déjà très avancé. Transmise au-delà de 1914, l'expérience du Cinéma du Peuple, première tentative ouvrière organisée d'appropriation du cinéma, a posé les fondements d'un nouveau terrain d'intervention en vue d'une hégémonie dans le champ culturel prolongée jusqu'à nos jours. L'hypothèse est que le public -catégorie d'analyse dans une échelle alternative de celle de masse, ou de spectateur -a montré, avec l'expérience du Cinéma du Peuple, qu'il n'est pas, par nature et de façon in-évocable, prisonnier des films commerciaux et des intérêts des distributeurs. À partir des notions de répertoire d'action, et de l'expérience de la domination idéologique par le cinéma commercial, nous nous efforçons de cerner les contours de ce public, pour partie confondu avec celui du mouvement ouvrier, notamment au moyen des trajectoires collectives et individuelles des initiateurs, propagandistes du Cinéma du Peuple et de ses spectateurs. En même temps, nous nous proposons de montrer à partir de l'analyse des films du Cinéma du Peuple le début de la formation d'un nouveau mode de représentation du monde ouvrier. / The thesis examines the relationship between the French working class movement and the cinema at the beginning of the 20th century, specifically from 1895 to 1914. 1t focuses on the specific experience of the cooperative Cinéma du Peuple, which lasted from October 1913 to July 1914. The cooperative Cinéma du Peuple took part of militant cinema in France, which was barely begun from 1909 on when the industrialization process of the film in France was already advanced. Transmitted beyond 1914, the experience of the Cinéma du Peuple, first working class movement organized attempt to film appropriation, laid the foundations of a new ground of intervention in a prolonged hegemony in the cultural field until the present days. The assumption is that the public - a category of analysis in an alternative scale than mass or spectator - showed, with the experience of Cinéma du Peuple, that it is not by nature and so irrevocable way a prisoner of the commercial films and the interests of distributors. From the concepts of repertoire of contention, and the experience of the ideological domination of commercial cinema, we strive to identify the contours of that public, partly coïncident with the working class movement, mostly through collective and individual militants' trajectories, propagandists of the Cinéma du Peuple and its public. At the same time, we intend to bring from the analysis of the Cinéma du Peuple's films the beginning of the formation of a new mode of representation of the working class.
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DYNAMIQUES PAYSAGÈRES ET GUERRE DANS LA PROVINCE DE THUA THIÊN HUÊ (VIÊT NAM CENTRAL), 1954-2007 - Entre défoliation, déforestation et reconquêtes végétalesRobert, Amélie 03 December 2011 (has links) (PDF)
La guerre du Viêt Nam mit la forêt au cœur des enjeux militaires. Nées des controverses sur les conséquences environnementales des épandages d'herbicides, des hypothèses ont émergé sur les impacts de cette pratique : différentiels selon les unités paysagères, aggravés par les perturbations anthropiques antérieures et postérieures à la guerre. Relevant de la biogéographie, l'analyse géohistorique confronte des sources souvent divergentes et privilégie les princeps pour reconstituer, à des dates clés, les paysages d'une province au cœur du conflit. L'état actuel de partition en trois unités - plaine, collines et montagnes - révèle le lien entre perturbation et accessibilité. Circa 1954, les pratiques précoloniales et coloniales avaient déjà perturbé les écosystèmes, de manière croissante des montagnes vers la plaine. Les impacts d'une guerre dirigée contre le milieu furent directs et indirects. Après-guerre, ils furent aggravés par les pratiques civiles, qui bloquèrent la reconquête spontanée et provoquèrent déboisements et déforestations ; la pression s'accrut dans les collines et les montagnes, plus affectées par la guerre. Depuis circa 1990, les décisions politiques ont placé officiellement la forêt entre protection et développement mais elles se heurtent aux nécessités du développement économique. La reconquête, dirigée, accélérée par la plantation d'espèces à croissance rapide, est engagée dans des sylvosystèmes perturbés et épargnés par la guerre. Aujourd'hui, dans les trois unités paysagères, les zones défoliées ne sont pas identifiables : cicatrisation, poursuite du recul des forêts surtout ont fait leur œuvre. Restent visibles les géofaciès de cratères et les anciennes bases militaires américaines. La conjugaison des perturbations empêche l'identification du strict impact actuel de la guerre et relativise celui-ci ; plus affaiblis sont les sylvosystèmes de la plaine qui, moins touchés, subissent une forte pression séculaire.
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