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Une théorie normative de la diversité linguistiqueRobichaud, David January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Une théorie normative de la diversité linguistiqueRobichaud, David 03 September 2008 (has links)
Nous avons tenté de mettre en lumière les différents fondements normatifs utilisés pour justifier l’octroi de droits linguistiques et l’importance de protéger les langues minoritaires. Ce travail était nécessaire afin de clarifier certaines positions normatives portant sur les questions linguistiques qui ne font que prendre pour acquis l’importance des langues et l’obligation de venir en aide aux locuteurs minoritaires. Cette entreprise nous a amené à identifier trois grandes familles de propositions justifiant des droits ou des protections linguistiques pour les individus membres de communautés linguistiques minoritaires.
La première met l’emphase sur la valeur des langues et de la diversité linguistique. On accorde alors aux langues ou à la diversité linguistique une valeur intrinsèque ou instrumentale. Identifiant les langues comme des créations humaines uniques et dignes de respect, ou comme des contenus de connaissances inestimables, ou comme des outils permettant d’atteindre différentes fins, ces auteurs ont voulu justifier l’importance de préserver les langues en tant que telles.
La seconde met plutôt l’emphase sur les désavantages socioéconomiques d’être locuteur d’une langue minoritaire. Ils tentent ensuite de justifier des redistributions des membres de la majorité vers les membres de la minorité afin que tous puissent profiter des mêmes droits et profiter d ressources équivalentes.
La troisième opte plutôt pour identifier la langue comme un aspect important de l’identité des individus. Dès lors, le fait de ne pas reconnaître certains droits ou privilèges à une communauté linguistique peut être interprété comme un signe de dévalorisation de la culture minoritaire. Ils construisent leur théorie sur l’idée que la formation de l’identité individuelle est dialogique, que l’image que nous renvoient autrui de nous-mêmes contribue à la formation de notre identité. Dès lors, renvoyer une image d’infériorité à autrui peut causer chez cette personne des blessures morales.
Nous avons évalué chacune de ces approches et avons conclu qu’aucune d’elles n’arrivait à rendre compte des revendications effectivement émises par les minorités linguistiques, et qu’elles ne représentaient pas des fondements normatifs suffisants pour justifier l’octroi de droits ou de protections linguistiques.
Nous avons terminé en proposant une approche alternative, inspirée des approches institutionnelles en économie. Nous avons pris comme point de départ une liberté non contrainte des individus et avons démontré que cette liberté linguistique illimitée donnerait des résultats indésirables. Comme des problèmes d’action collective viennent empêcher la coïncidence de l’équilibre des choix individuels et l’optimalité des résultats collectifs, des contraintes doivent être imposées aux choix linguistiques de chacun. Entre autres, on doit empêcher chacun de produire des externalités négatives qui seront imposées aux communautés linguistiques. De là, nous avons défendu la séparation territoriale des communautés. Chaque communauté devrait pouvoir, si tel est son désir, imposer sa langue sur son territoire à l’intérieur de ses institutions. Cette solution est nécessaire afin de permettre une réalisation optimale des préférences de chacun.
Nous avons terminé notre recherche en présentant une défense du principe d séparation territoriale des langues. Souvent critiquée, on lui a longtemps préféré le principe de personnalité, qui octroie des droits aux individus, peu importe le territoire sur lequel ils se trouvent. Nous avons tenté de démontrer que les critiques faites au principe de territorialité, qui octroie des droits selon le territoire, peu importe les individus qui s’y trouvent, étaient mal fondées et que le principe de personnalité posait aussi d sérieux problèmes. De plus, le principe de territorialité permet d’atteindre des objectifs, de réaliser des préférences, qui ne sont pas accessibles aux individus si l’on applique le principe d personnalité.
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Une théorie normative de la diversité linguistiqueRobichaud, David January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Eléments d'une théorie de la frontière appliqués au droit fiscal / Elements of a theory on borders applied to tax lawRobert, Eric 08 September 2011 (has links)
Alors que sa disparition semble se profiler à l’horizon, du moins à l’intérieur de l’espace Européen, la notion juridique de frontière qui dessine les limites du territoire de l’Etat reste l’objet d’une imprécision surprenante. Aucune définition générale et intelligible ne semble encore lui avoir été consacrée, nonobstant la place centrale qui lui est attribuée par nombre d’analyses savantes sur les institutions de la modernité politique (Etat, souveraineté, territoire). Une tentative de définition (ou de théorisation) de la frontière est donc nécessaire. Théoriser la frontière n’implique pas de s’éloigner de la réalité : ce sont au contraire des données empiriques, sélectionnées à l’intérieur d’une foison d’informations disponibles sur le sujet, qui doivent guider un travail de systématisation. Au sein de celles-ci, la place privilégiée du droit fiscal (interne, communautaire et internationale) s’explique par les affinités personnelles de l’auteur. Ce dernier n’a toutefois pas omis de balayer d’autres disciplines, à l’instar du droit international public ou du droit international privé, aux fins de caractériser une substance irréductible et invariable de la frontière. Deux fonctions distinctes, bien que complémentaires, s’imposeront très rapidement comme les éléments constitutifs de la notion de frontière : la ligne réputée impénétrable en droit international qui sépare les territoires des Etats, d’un côté (ou « frontière internationale »), le filtre perméable qui régule les circulations entre les territoires des Etats (ou « frontière-obstacle »), de l’autre. Le temps et l’espace imposeront de limiter l’analyse au premier élément, à savoir la frontière internationale. À raison de ses fonctions pour commencer : quel est son rôle ? Mais aussi à raison de son objet : à quoi, ou à qui, s’applique-t-elle ? L’analyse des fonctions permettra d’abord de vérifier que la frontière internationale, en tant que cause et conséquence du principe de l’exclusivité territoriale, est étroitement liée à la notion d’Etat moderne. La naissance de la notion moderne de souveraineté, dans la mesure où elle est largement tributaire de la conquête du monopole de la violence légitime au profit des autorités centralisatrices de l’Etat, n’aurait pas été envisageable sans la constitution de frontières impénétrables aux limites du royaume. Plus largement, bien des notions fondamentales associées au droit étatique moderne (intégrité territoriale, centralisation de la contrainte, dualisme juridique,…) peuvent être reconsidérées à la lumière de la notion de frontière. L’analyse de l’objet de la frontière internationale permettra, ensuite, de surmonter bien des incertitudes. Celle qui touche, en particulier, au rapport entre la frontière impénétrable et le principe de territorialité des lois (ou des impôts) : la territorialité normative, sous toutes ses formes, ne peut-être assimilée à une manifestation (ou à une composante) de la frontière internationale. Celle qui touche, aussi, à la nature et à la portée de l’assistance administrative internationale entre les Etats dans le domaine fiscal. Le développement récent de celle-ci, sous toutes ses variantes (assiette et recouvrement), ne se traduit qu’exceptionnellement par des entorses à l’impénétrabilité des frontières. Toutes les activités de l’Etat n’ont pas, en effet, vocation à s’arrêter aux limites du territoire en application du droit international public. Seul l’imperium de l’Etat entendu stricto sensu, c’est-à-dire le pouvoir coercitif proprement dit, semble être soumis au respect de cette imperméabilité. En somme, à défaut de parvenir à dresser une théorie générale de la frontière en droit, certaines de ses caractéristiques majeures seront en l’espèce esquissées dans l’espoir de fournir au juriste une grille de lecture supplémentaire, et si possible originale, du droit positif. / Even though its disappearance seems to be predictable, at least within the European Union, the legal notion of “Border” remains subject to a high degree of uncertainty. No general definition which combines clarity and precision, has been formulated on this matter yet. Therefore, time has come to provide a rigorous “definition” of this limit which separates the territories of the states. In other words, an attempt to theorize the notion of “Border” will be carried out in this book. The choice of a theoretical approach does not necessarily imply, however, to undertake a study remote from reality. To the contrary, an appropriate definition must be based on empirical data: selected matters among the huge amount of information available will be, as a result, the main source of this work. Among them, tax law (domestic, European and international) will play a key role due to the personal background of the author. The latter, however, did not forget to cover other disciplines. A wide-ranging scope is necessary where the objective is to reach the irreducible gist of a legal notion: International Public Law, Private International Law, Political Science as well as Sociology will be dealt with in this book. Two distinct functions (meanwhile complementary) will immediately be identified as the main components of the notion of “Border”: the dividing line, seen as impenetrable under International Public Law, that separates the territories of the States on one hand (so-called "international border"), and the permeable filter which regulates by way of discriminatory rules the movements (e.g. goods, persons, rights, values) between the states on the other hand (so-called “obstacle-border"). Due to limited time and space, however, this book will only focus on the first component, namely the international border. A study of its functions (i.e. what is the purpose for the impenetrability of the border?), will be followed by a study of its object (what is the scope of the impenetrability of the border?). The study of the functions will demonstrate that the international border, as a cause and a consequence of the principle of territorial exclusivity (i.e. monopoly of violence within the territorial borders), has strong ties with the concept of “Modern State”. Moreover, many fundamental notions generally attached to modern statute law (e.g. coercion, sovereignty, legal dualism) will be reconsidered in the light of this principle of impenetrability. Further, the analysis of the object of the international border will enable the author to eliminate certain jeopardizing uncertainties. Among others, the issue concerning the existence (or not) of a kinship between the “Border” and the territoriality of the law (including Power to Tax) will eventually be resolved: the territoriality principle, irrespective of its forms, is not an appearance (neither a component) of the international border. All activities undertaken by a state (i.e. legislative and executive powers), therefore, are not forced by law to be circumscribed to the territorial limits of that state. Only the core of the Imperium of a Modern State, that is to say the coercive power itself, seems to be subject to the impenetrability of the Border. In short, this book does not provide for (and is not aimed at) a general and all-comprehensive theory on “Borders”. Some of the major features of the latter are, however, clearly characterized herewith in order to provide the reader with another tool to scrutinize positive law.
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