• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 267
  • 4
  • Tagged with
  • 271
  • 271
  • 271
  • 238
  • 158
  • 148
  • 145
  • 87
  • 61
  • 51
  • 41
  • 30
  • 27
  • 25
  • 25
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
201

L'élection provinciale québécoise de 1939

Genest, Jean-Guy 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
202

"Aussi belle fille-- que Maria Chapdelaine" : la littérature dans la revue féminine rurale Paysana (1938-1949)

Gagné, Marie-Pierre 13 April 2018 (has links)
Dans la première moitié du XXe siècle, la littérature circule encore aisément dans l'espace public par le biais des périodiques. Les écrivains y publient poèmes et récits de tous genres en même temps qu'ils y pratiquent une activité journalistique dite alimentaire. Notamment dans le cas des femmes, le journalisme revêt alors une importance particulière dans l'élaboration d'une carrière littéraire. Cette pratique leur offre l'occasion de formuler et de former un projet d'écriture tout en leur donnant les moyens de l'assumer. Françoise Gaudet-Smet fonde la revue féminine rurale Paysana en 1938. Véritable carrefour régionaliste, le contenu littéraire de la revue est à la hauteur des ambitions de sa fondatrice. Elle met à profit ses réseaux formés dans l'entre-deux-guerres et prolonge de façon stratégique l'histoire du journalisme féminin en s'attribuant notamment le rôle d'éditrice pour les récits d'une nouvelle venue dans le champ littéraire des années 1940 : Germaine Guèvremont.
203

L'église et le sport au Québec à la lumière du concept d'acculturation

Boileau, Roger 12 April 2018 (has links)
La place centrale accordée à l'Église dans la sociologie et l'historiographie du Canada français contraste avec le peu d'attention consacrée à son rôle d'agent de socialisation envers la culture corporelle. Cette étude s'inscrit à la croisée de la sociologie du changement social, de la sociologie religieuse et de la sociologie du sport. Elle s'intéresse plus particulièrement aux rapports de l'Église envers le sport, pratique corporelle d'origine britannique. Elle cherche à démontrer (a) que ces rapports ne se résument pas au refus, comme le prétendent les commentateurs du début de la Révolution tranquille et (b) la pertinence du processus d'acculturation comme grille d'analyse. L'auteur explore d'abord la variété des liens entre le phénomène religieux et les pratiques corporelles agonistiques. Il s'attarde ensuite à l'utilisation du sport comme jeu, appât puis outil de socialisation par les institutions religieuses d'ici, et ce à partir d'une grille d'analyse des constantes associées au processus d'acculturation défini comme un mode d'interaction particulier qui s'enclenche lorsque deux cultures différentes doivent vivre en contact permanent. L'inévitable échange de traits culturels aboutit habituellement à l'une ou l'autre des trois avenues suivantes : l'assimilation du trait culturel étranger concerné ou le développement d'une culture métissée ou encore la contre-acculturation. La définition du sport de Donald Guay a été retenue afin de distinguer les manifestations de sport des autres pratiques corporelles et éviter une contamination des genres. L'analyse diachronique prend appui sur une vaste documentation couvrant les périodes de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille pour établir d'abord le caractère unique et étranger des pratiques sportives britanniques transplantées ici, ce qui permet d'aborder le sujet en termes de processus d'acculturation, analyser ensuite les variantes du discours clérical sur le sport et finalement caractériser les pratiques corporelles dans huit milieux cléricaux de nature éducatif, caritatif ou festif. Les constantes issues du concept de l'acculturation s'avèrent pertinentes pour expliquer la polyvalence du discours clérical envers le sport. Un premier courant, du contact initial de 1760 jusqu'à 1850, se caractérise par «l'indifférence» de l'Église envers le sport qui se présente essentiellement sous la forme de courses de chevaux, de cricket, de curling et de jeux athlétiques réunissant des officiers et bourgeois britanniques et écossais. Un second courant, de 1850 jusqu'à la Révolution tranquille, exprime une «opposition» de plus en plus articulée. L'Église critique d'abord certaines conséquences des manifestations sportives puis des éléments fondamentaux du sport lui-même qui heurtent ses valeurs. Les témoignages les plus fréquents de ce courant s'observent entre 1900 et 1950. Un troisième courant, dit de «sélection», présente un discours religieux qui s'approprie le sport à partir des valeurs dominantes du foyer culturel de la société canadienne-française. Il s'étend de 1870 à la Révolution tranquille, chevauchant la période précédente et exprimant l'ambivalence d'une Église qui à la fois critique et sélectionne. Les décennies les plus actives sont celles de 1920 à 1950. Un quatrième courant exprimant «l'acceptation» du sport par l'Église apparaît modestement au début du XXe siècle et s'intensifie jusqu'à la fin de la Révolution tranquille. Il renferme des expressions essentiellement positives envers le sport considéré dorénavant comme un outil pédagogique particulièrement utile à la formation physique et morale des jeunes à l'école et en situation de loisir. Les décennies de 1940 à 1970 en sont les plus actives. Les rapports de l'Église et du sport ne se présentent pas seulement sous la forme d'un discours mais aussi sous la forme de pratiques corporelles concrètes. La pénétration du sport dans les institutions religieuses profite de deux brèches importantes : d'une part la conception hylémorphique de l'homme incite l'Église à se préoccuper de la santé, d'autre part le sport se confond avec le jeu, l'outil pédagogique privilégié d'occupation du temps libre. Ainsi, sous le couvert du jeu et des préoccupations de santé les sports britanniques pénètrent les œuvres religieuses et imposent progressivement leurs exigences. Ils apparaissent d'abord dans certains collèges classiques et les Jeux athlétiques associés aux fêtes patriotiques, ouvrières et religieuses (1850-1860), ensuite parmi les activités des cercles (1860) et les activités ludiques des étudiants de l'Université Laval (1890), au sein de l'Oeuvre des patronages (1920) et de l'Oeuvre des terrains de jeux (1920-1930) et finalement dans les salles et centres paroissiaux (1930-1940).
204

Le mal de la Baie-Saint-Paul, la société et les autorités coloniales, 1775-1791

Lessard, Rénald 25 April 2018 (has links)
Vers 1775, une forme particulière de syphilis, connue sous le nom de mal de la Baie Saint-Paul, se répand dans la majorité des paroisses canadiennes. Sa progression suscite, au début des années 1780, beaucoup d'appréhension parmi les élites de la colonie. De plus, sa nature même associée à un mode de traitement basé sur la distribution de soins à tous les gens qui vivent sous le même toit qu'un malade amplifient cette peur et portent bien des contemporains à exagérer l'ampleur du "funeste mal". En réalité, cette maladie toucherait, en 1785, environ 1% de la population soit 1000 à 2000 personnes. La mortalité causée par le mal de la Baie Saint-Paul serait peu importante. Malgré la relative efficacité des remèdes mercuriaux, cette maladie existe pendant plus d'un quart de siècle. Plusieurs raisons expliquent ce paradoxe. Tout d'abord, le Canada est mal préparé à affronter cette maladie. Aucun organisme n'est en place pour coordonner la lutte contre le mal de la Baie Saint-Paul. Les hôpitaux n'ont pas les moyens d'intervenir et, de plus, leurs règlements leur interdisent d'admettre les syphilitiques. De son côté, le corps médical est hétérogène, mal distribué et surtout manque d'organisation et de cohésion. En second lieu, l'intervention gouvernementale remporte peu de succès. Elle débute en 1775 par l'envoi de chirurgiens militaires dans certaines paroisses. Le contexte de guerre, les fonctions civiles et militaires des gouverneurs Carleton et Haldimand, la bonne réputation des chirurgiens militaires et le faible coût de ce plan incitent à ce genre d'intervention. L'arrivée au pouvoir, en 1784, du lieutenant-gouverneur Hamilton, aux fonctions exclusivement civiles, amène des chambardements importants. Cette deuxième phase est plutôt axée sur l'utilisation du docteur Bowman et du clergé. Elle se termine en 1787 et donne des résultats ambigus. Bien qu'un certain nombre de malades ait été guéri, le plan de Bowman n'a que peu d'effet sur l'évolution de cette maladie. Les attitudes passives voire négatives de la population et un manque de compétence médicale d'un clergé pourtant généralement zélé ont grandement contribué à miner les efforts du docteur. Les résultats ambigus et les coûts élevés de l'intervention gouvernementale suscitent des réactions au niveau politique. Le "French Party" vise, en attaquant Bowman, à dénigrer l'administration de Hamilton, favorable au "British Party". A long terme le mal de la Baie Saint-Paul n'a guère de conséquence si ce n'est qu'il suscite une volonté de réformer le corps de santé. L'élite médicale britannique, excluse surtout durant la deuxième phase de l'intervention gouvernementale, cherche à renforcer son influence tout en visant à préciser et à hausser les normes de la pratique médicale. La loi médicale de 1788, jalon important dans le processus de professionnalisation du corps de santé canadien, résulte en grande partie de ces efforts. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
205

Entre stabilité et mouvement : l'oscillation spatiale dans le diptyque "Want" de Rufus Wainwright

Mathieu-Lessard, Jeanne 18 April 2018 (has links)
Ce mémoire propose l’analyse de chansons extraites du diptyque Want (formé des albums Want One et Want Two), de l’auteur-compositeur-interprète Rufus Wainwright, en regard des relations entre l’énonciateur et l’espace. La notion d’oscillation spatiale, définie en introduction, est au cœur de la situation de l’énonciateur et se déploie sous de multiples formes dans les cinq chansons à l’étude. « Oh What a World » et « I Don’t Know What It Is » sur Want One, « Hometown Waltz », « Memphis Skyline » et « Old Whore’s Diet » sur Want Two, ont été choisies pour la façon dont la relation à l’espace y agit de même que pour leur emplacement dans l’ensemble. La position de l’énonciateur mise en évidence dans chaque analyse s’inscrit au sein d’un parcours, que l’étude préliminaire du paratexte des albums aura d’ailleurs mis en évidence. / In this dissertation are analysed five songs from the singer-songwriter Rufus Wainwright’s diptych Want (composed of Want One and Want Two), with regards to the relationship between the protagonist of the songs and the space. The notion of « spatial oscillation », of which a definition is given in the introduction, is central to the protagonist’s conflicting state and adopts various forms in the five songs analysed. « Oh What a World » and « I Don’t Know What It Is » on Want One, « Hometown Waltz », « Memphis Skyline » and « Old Whore’s Diet » on Want Two, have been selected for the way in which they deal with spatial relations, as well as for their location in the diptych. The protagonist’s position, highlighted in the five analyses, evolves throughout the diptych ; the preliminary analysis of the paratextual apparatus underlines this progression.
206

La crise annexionniste à Québec (1848-1850)

Dubé, Paul-André 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
207

Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau et le catholicisme libéral au Canada français (1820-1898)

Dupuis, Jean-Claude 11 April 2018 (has links)
Archevêque de Québec (1871-1898) et premier cardinal canadien (1886), Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820- 1898) neutralisa l'action politique du clergé pour pacifier les relations entre l'Église et l'État dans un difficile contexte de majorité anglo-protestante. Il pensait que le libéralisme canadien était de nature strictement politique (forme élective de l'État) et qu'il ne se rattachait pas au libéralisme doctrinal (laïcisme de l'État), alors condamné par l'Église. Il s'opposa victorieusement aux catholiques intransigeants (Mgrs Bourget et Laflèche) qui cherchaient, au nom de l'esprit antilibéral du Syllabu s (1864), à restaurer la suprématie de l'Église sur l'État. Par réalisme, Mgr Taschereau entendait plutôt établir un régime d'autonomie mutuelle et de collaboration pratique entre les deux puissances. Ses adversaires lui reprochaient de défendre mollement les droits de l'Église et même d'ouvrir la porte à un certain laïcisme en séparant la religion de la politique. Mais le Saint-Siège approuva son attitude pragmatique et modérée, qui heurtait moins l'esprit du temps et qui épargna peut-être au Canada un grave conflit entre la majorité anglo-protestante et la minorité franco-catholique. Notre problématique est de savoir si la politique de Mgr Taschereau s'inscrivait dans l'école de pensée catholique libérale de la seconde moitié du XIXe siècle, telle que représentée notamment en France par Charles de Montalembert et Mgr Félix Dupanloup. À partir de la correspondance officielle de l'archevêché de Québec et des écrits polémiques du temps, nous essayons de voir si les prises de position de Mgr Taschereau reposaient sur une vision catholique libérale des rapports entre l'Église et l'État. Nous étudions les thèmes suivants: la nature du libéralisme canadien, l'action électorale du clergé, les rapports entre le droit civil et le droit canon, le rôle de l'Église en éducation, les enjeux de la querelle universitaire Québec-Montréal, et les interventions de Rome en faveur de l'archevêque. La pensée de Mgr Taschereau se conformait à l'orthodoxie doctrinale de l'Église de son temps, marquée par l'esprit du Syllabus. Mais son action dénotait certaines caractéristiques du catholicisme libéral montalembertien. Mgr Taschereau était, en ce sens, un "catholique modéré" qui, suivant ses propres mots, "prenaient les hommes tels qu'ils sont, et non tels qu'ils devraient être".
208

L'histoire du mot "fermier" au Québec, du XVIIe au XIXe siècle : le passage du sens de "cultivateur locataire" à celui de "cultivateur propriétaire"

Laflamme, Elisabeth 11 April 2018 (has links)
Bien que ce mémoire traite avant tout de l'histoire du mot fermier au Québec, il ne s'agit pas exclusivement d'une étude sur l'histoire agraire. C'est aussi une démonstration de l'efficacité d'adopter une approche multidisciplinaire pour réaliser des recherches scientifiques. Malgré les difficultés que cette démarche comporte, nous avons choisi de faire l'histoire du mot fermier en combinant les connaissances de la discipline historique et de la discipline linguistique. Nous cherchions à comprendre de quelle façon le mot fermier avait changé de sens au Québec, passant de celui de « cultivateur locataire » à celui de « cultivateur propriétaire ». Pour y arriver, nous avons d'abord étudié la situation vécue par les cultivateurs en France et au Canada, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ensuite, trois hypothèses devaient être vérifiées afin de trouver une réponse à notre question. La première hypothèse proposait que le mot fermier, au sens de « cultivateur propriétaire », ait été, au Québec, un héritage de France. Notre deuxième hypothèse suggérait que ; sens de « cultivateur propriétaire » ait été créé au Québec. Enfin, nous avons analysé la possibilité que le sens de « cultivateur propriétaire » du mot fermier, soit un anglicisme sémantique à la lumière de nos recherches, c'est cette dernière qui s'est avérée la plus plausible. Les résultats exhaustifs qui ont été obtenus grâce à l'approche multidisciplinaire, nous permettent d'affirmer que celle-ci devra prendre de plus en plus de place dans les milieux scientifiques, étant un élément dispensable pour l'avenir de la recherche. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
209

Le fonds de tableaux Desjardins : nature et influence

Lacroix, Laurier 24 April 2018 (has links)
En 1817 et 1820 arrivent dans la ville de Québec 180 tableaux, envoyés de Paris par l'abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins à son frère l'abbé Louis-Joseph Desjardins. Ces envois connus sous le nom de « collection Desjardins » sont l'objet de cette étude. Philippe-Jean-Louis Desjardins a acquis ces toiles en France, à partir de 1803, dans un contexte postrévolutionnaire, en vue de tirer profit du manque de tableaux à sujet religieux au Bas-Canada. Leur vente à plusieurs églises et institutions religieuses québécoises sera l'occasion d'un nouvel intérêt pour la peinture d'histoire. En plus de situer les circonstances historiques qui expliquent la présence de ces toiles au Canada, le réseau de distribution auprès des paroisses, des communautés et des collectionneurs est dressé afin de saisir le rayonnement de ces oeuvres. La thèse analyse le discours historiographique qui s'est constitué sur le sujet et la position qu'il occupe dans le discours sur l'art au Québec. Elle montre que la notion de collection ne saurait s'appliquer à ce groupe d'œuvres destinées au commerce. Le catalogue de ces importations est complété à partir des sources manuscrites et visuelles disponibles, ce qui perm et également d'en brosser un portrait d'ensemble tant au plan iconographique qu'au plan artistique. Des informations révèlent également que Louis-Joseph Desjardins était très actif dans le commerce des tableaux. Parmi les toiles qu'il met en marché on retrouve des copies des tableaux du fonds Desjardins, copies partielles ou interprétées, qui manifestent les rôles divers que les originaux européens ont joué dans la formation ou la consolidation de la carrière des artistes locaux. Il est alors possible de proposer une interprétation sur le rapport que les peintres québécois entretenaient avec des modèles étrangers. Jean-Baptiste Roy-Audy, Joseph Légaré et Antoine Plamondon constituent le noyau principal d'artistes qui furent influencés par ces toiles. Louis-Joseph Desjardins a également profité du talent de quelques religieuses Ursulines qui ont réalisé des copies ou des compositions originales pour répondre à ses nombreuses demandes. La complexité et la diversité du milieu artistique ressort en filigrane de cette thèse, où se profilent les nombreux partenaires : artistes, agents, commanditaires et acheteurs. La présence à Québec de plusieurs artistes itinérants américains et britanniques, les débuts d'une production littéraire sur les beaux-arts dans les périodiques et la constitution la collection de Joseph Légaré et son projet d'une « galerie » accessible au public sont quelques-uns des éléments qui ajoutent au rayonnement que la peinture occupe au Bas-Canada au cours des années 1820 et 1830. Même s'ils ont préféré les coulisses de l'histoire, agissant avec discrétion, les abbés Desjardins furent, par leurs activités commerciales, deux acteurs de premier plan de la scène artistique canadienne.
210

Essaient-ils d'acheter l'élection et si oui, y parviennent-ils? : le cycle électoral des dépenses et de la taxation et son lien avec la réélection des maires sortants lors des élections municipales québécoises de 2009

Couture, Jérôme 23 April 2018 (has links)
L’idée centrale de cette thèse est de mettre en relation le comportement de l’élu avec celui de l’électeur dans une perspective d’échange. Il y a échange lorsqu’un acteur utilise la richesse qu’il contrôle afin d’orienter la conduite d’un autre acteur dans le sens de ses intérêts. Tout cela, bien sûr, dans le but de lui faire faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait autrement. L’objectif de la thèse se résume comme suit. D’abord, je cherche à savoir si les élus municipaux du Québec ont utilisé les dépenses et la taxation afin d’inciter les électeurs à voter pour eux. Ensuite, je cherche à savoir si les électeurs ont effectivement favorisé l’élection du maire sortant qui a mis en œuvre un cycle électoral des dépenses et de la taxation. Un cycle électoral est présent si dans les deux années précédant une élection générale, en comparaison avec les deux premières années d’un mandat électif, les dépenses sont plus importantes ou le taux de taxation est plus faible. L’année au cours de laquelle se déroule une élection se nomme l’année électorale. L’année qui précède celle où aura lieu le scrutin se nomme l’année préélectorale. J’ai testé la présence d’un tel cycle dans les municipalités québécoises lors du mandat 2006-2009. J’ai ensuite testé son effet sur la réélection des maires sortants lors de l’élection de 2009. Fait intéressant, les résultats empiriques démontrent la présence d’un cycle électoral et aussi, un effet de ce cycle sur la réélection des maires sortants. Dans l’objectif de mieux comprendre ces résultats, je présente un cadre théorique original inspiré par le modèle du citoyen-candidat qui permet de prédire sous quelles conditions le cycle électoral aura un effet sur la réélection du candidat sortant. Ce cadre théorique met en relation la capacité de sanction de l’électeur médian avec les anticipations du politicien sortant à propos de cette même capacité de sanction. En premier lieu, je soutiens que le cycle électoral ne peut pas expliquer la réélection d’un candidat sortant lorsque l’électeur médian est aveuglé. Dans ce cas de figure, l’électeur médian n’est pas en mesure de distinguer les bénéfices qu’il tire de la présence d’un cycle électoral. Plus précisément, il ne fait pas le lien entre l’évolution de son bien-être et l’action du gouvernement. En second lieu, je soutiens que le cycle électoral favorise toujours la réélection du candidat sortant lorsque l’électeur médian est myope. Dans ces conditions, l’électeur médian est en mesure de percevoir les bénéfices qu’il retire d’un cycle électoral. Toutefois, il ne perçoit pas l’ensemble des coûts reliés aux comportements de l’élu sortant. L’illusion fiscale dont souffre l’électeur médian va l’amener à voter pour le sortant qui lui offre des bénéfices immédiats même si cela se fait au détriment de son bien-être futur. En troisième lieu, je soutiens que le cycle électoral favorise également la réélection du candidat sortant lorsque l’électeur médian est rationnel et que le politicien sortant met en œuvre un cycle électoral sans affecter négativement l’équilibre financier anticipé ou futur du gouvernement. Selon ce schéma, l’électeur médian rationnel est en mesure de percevoir à la fois les bénéfices et l’ensemble des coûts liés aux comportements de l’élu. Des bénéfices qui sont supérieurs aux coûts inciteront l’électeur médian à voter pour le sortant qui a mis en œuvre un cycle électoral. En quatrième lieu, je soutiens que le cycle électoral n’a pas d’effet sur la réélection pour un électeur médian rationnel lorsque le sortant affecte négativement l’équilibre financier du gouvernement. Dans ce cas de figure, les coûts annulent les bénéfices que peut tirer l’électeur d’un cycle électoral. Je propose un « indice des ressources disponibles pour s’informer » afin de mesurer la capacité de sanction de l’électeur médian dans les différentes municipalités du Québec. Je présente également une mesure du bilan financier des municipalités afin de déterminer les anticipations du sortant à propos de la capacité de sanction de l’électeur médian. Du point de vue empirique, je teste douze hypothèses qui seront pour la plupart au moins partiellement confirmées. Les quatre premières hypothèses concernent directement la présence d’un cycle électoral. Il sera démontré que les élus mettent bel et bien en œuvre un cycle électoral des dépenses et de la taxation, et ce, peu importe la taille de la municipalité. Plus précisément, mes résultats démontrent que 1) les dépenses ont augmenté fortement en année électorale et au contraire, ont diminué légèrement en année préélectorale, et ce, toujours en comparaison avec les deux premières années d’un mandat électif. 2) Le taux de taxation n’a pas significativement changé en année électorale, mais a diminué plus rapidement en année préélectorale. 3) Le cycle est plus important dans les villes de plus de 20 000 habitants. 4) Il existe une différence dans la direction et l’intensité du cycle électoral selon que le maire sortant a été élu, défait, élu sans opposition ou encore s’il n’a pas sollicité un autre mandat. À l’instar du comportement général découvert, le taux de taxation a diminué en année électorale seulement pour les maires sortants qui ont remporté une élection contestée en 2009. Les deux hypothèses subséquentes sont à propos de l’élection sans opposition du maire sortant. 5) Le cycle électoral des dépenses explique en partie la réélection sans opposition des maires sortants. Plus précisément, une augmentation de dépenses en année préélectorale favorise l’élection sans opposition des maires sortants. Ce résultat est montré statistiquement significatif à la fois par rapport au fait d’être contesté électoralement qu’à celui de se retirer de la course électorale. Ainsi, une augmentation des dépenses en année préélectorale diminue la probabilité que le sortant ait un opposant et celle de ne pas se représenter comme candidat. Ce comportement qui favorise la réélection sans opposition est différent du comportement moyen observé dans les municipalités québécoises. De plus, un changement dans les dépenses en année électorale n’a pas d’effet sur la réélection sans opposition. 6) Il en est de même pour un changement dans le taux de taxation en année électorale et préélectorale. Ces deux variations dans le taux de taxation ne sont pas statistiquement liées à l’élection sans opposition du maire sortant. Les deux hypothèses suivantes concernent l’élection d’un maire sortant lors d’un scrutin contesté. Dans ce contexte, le cycle électoral des dépenses et de la taxation a un effet sur le pourcentage de vote obtenu par le maire sortant. Il a également un effet sur sa probabilité de réélection. 7) Plus précisément, une diminution du taux de taxation en année électorale favorise la réélection du maire sortant. 8) Une diminution des dépenses en année préélectorale favorise également la réélection du maire sortant. Ce résultat significatif est une anomalie par rapport à l’hypothèse, mais correspond au comportement moyen découvert dans le changement des dépenses qui ont diminué significativement en année préélectorale. Toutefois, une augmentation des dépenses en année électorale et une diminution de la taxation en année préélectorale n’ont pas d’effet sur la réélection des maires sortants qui ont dû faire face à une opposition électorale alors qu’il s’agit là du comportement moyen découvert dans les municipalités québécoises. / Les quatre dernières hypothèses sont en lien avec le cadre théorique qui met en relation la capacité de sanction de l’électeur médian et les anticipations du politicien à propos de cette même capacité. Ce cadre théorique vise à spécifier sous quelles conditions le cycle électoral aura un effet sur les résultats de l’élection. Les hypothèses inférées de ce cadre théorique seront entièrement confirmées empiriquement. En effet, 9) les tests empiriques montrent que le cycle électoral est sans effet sur la réélection du maire sortant dans les municipalités qui obtiennent un score de zéro sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer. 10) Le cycle électoral des dépenses et de la taxation a un effet sur la réélection des maires sortants pour les municipalités ayant obtenu un seul point sur l’indice des ressources disponibles pour s‘informer. 11) Le cycle électoral de la taxation a un effet sur la réélection pour les municipalités ayant obtenu deux points ou plus sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer et ayant présenté un bilan financier positif au cours du mandat 2006-2009. 12) Le cycle électoral est sans effet sur la réélection pour les municipalités ayant obtenu deux points ou plus sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer et ayant présenté un bilan financier négatif au cours du mandat 2006-2009.

Page generated in 0.0625 seconds