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Les régimes providentiels à l'ère post-industrielle: reconfiguration ou résilience ?

Boucher, Guillaume 12 1900 (has links)
L'approche des régimes providentiels élaborée par Esping-Andersen dans les années 1990 présente un grand intérêt dans l'appréhension des lignes directrices de la protection sociale: elle met en relief le jeu d'interrelations entre différents piliers de bien-être (l'État, le marché et la famille) dans la production et la distribution du bien-être. Esping-Andersen a identifié à cet effet trois types de régimes providentiels: les régimes social-démocrate, libéral et conservateur (qui correspondent respectivement aux pays nordiques, anglo-saxons et d'Europe continentale) auxquels certains observateurs ont rajouté le type latin, qui correspond aux pays d'Europe du Sud (Espagne, Grèce, Italie, Portugal). Ces régimes se sont consolidés dans un contexte industriel d'après-guerre et on peut se demander s'ils peuvent tenir la route à l'ère post-industrielle. En effet, le jeu d'interrelations entre l'État, le marché et la famille est appelé à connaître des reconfigurations, pour répondre plus adéquatement aux divers risques nouveaux qu'encourent les individus. La résilience des régimes providentiels est donc mise à l'épreuve et doit composer avec de nouvelles réalités sociales et économiques qui peuvent l'amener vers des terrains qui lui étaient jusque là inconnus. Notre examen s'intéresse à l'évolution des régimes providentiels à l'ère post-industrielle. Nous cherchons à caractériser et à différencier vingt pays de l'OCDE sur la base d'indicateurs quantitatifs de dépenses publiques et de situations socio-économiques couvrant la période de 1985 aux années 2000. Au moyen de l'analyse factorielle des correspondances et de l'analyse de classification hiérarchique, nous avons pu dégager des regroupements de pays qui correspondent assez fidèlement à la typologie d'Esping-Andersen et à ses développements subséquents et à mettre en relief différentes formes de protection sociale à l'ère post-industrielle: soit "l'activation laissée au marché" dans les pays anglo-saxons, "l'activation comme projet en devenir" dans les pays d'Europe continentale et, finalement, "la faible référence à l'activation" dans les pays d'Europe du Sud. / The welfare regime approach introduced by Esping-Andersen in the 1990s is of great interest in the field of social protection: it is based on the interplay between welfare pillars (the state, the market and the family) in the production and distribution of welfare. Esping-Andersen identified three welfare regimes: a social-democratic regime (Nordic countries), a liberal regime (Anglo-Saxon countries) and a conservative regime (Continental European countries). Some researchers pushed for the addition of another regime to Esping-Andersen's typology: the Latin regime, which corresponds to Southern European countries (Greece, Italy, Portugal and Spain). The foundations of welfare regimes were established in a post-war industrial era. The interplay between regime pillars is subject to change, to cope more efficiently with various new risks encountered by individuals. Thus, the resilience of welfare regimes is challenged in the post-industrial era and must deal with new social and economic realities. Our research focuses on the evolution of welfare regimes in the post-industrial era. Using factorial correspondence analysis and cluster analysis, we seek to characterize and differentiate 20 OECD countries using quantitative indicators of public spending and socioeconomic situations from 1985 to the 2000s. Our results show groupings of countries similar to Esping-Andersen's typology and its subsequent developments. Our results also demonstrate different ways of dealing with social protection in the pos-industrial era: "activation through social investment" in the Nordic countries, "activation through the market" in the Anglo-Saxon countries, "activation as a work in progress" in the Continental European countries and "low-key activation" in the Southern European countries.
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Les régimes providentiels à l'ère post-industrielle: reconfiguration ou résilience ?

Boucher, Guillaume 12 1900 (has links)
L'approche des régimes providentiels élaborée par Esping-Andersen dans les années 1990 présente un grand intérêt dans l'appréhension des lignes directrices de la protection sociale: elle met en relief le jeu d'interrelations entre différents piliers de bien-être (l'État, le marché et la famille) dans la production et la distribution du bien-être. Esping-Andersen a identifié à cet effet trois types de régimes providentiels: les régimes social-démocrate, libéral et conservateur (qui correspondent respectivement aux pays nordiques, anglo-saxons et d'Europe continentale) auxquels certains observateurs ont rajouté le type latin, qui correspond aux pays d'Europe du Sud (Espagne, Grèce, Italie, Portugal). Ces régimes se sont consolidés dans un contexte industriel d'après-guerre et on peut se demander s'ils peuvent tenir la route à l'ère post-industrielle. En effet, le jeu d'interrelations entre l'État, le marché et la famille est appelé à connaître des reconfigurations, pour répondre plus adéquatement aux divers risques nouveaux qu'encourent les individus. La résilience des régimes providentiels est donc mise à l'épreuve et doit composer avec de nouvelles réalités sociales et économiques qui peuvent l'amener vers des terrains qui lui étaient jusque là inconnus. Notre examen s'intéresse à l'évolution des régimes providentiels à l'ère post-industrielle. Nous cherchons à caractériser et à différencier vingt pays de l'OCDE sur la base d'indicateurs quantitatifs de dépenses publiques et de situations socio-économiques couvrant la période de 1985 aux années 2000. Au moyen de l'analyse factorielle des correspondances et de l'analyse de classification hiérarchique, nous avons pu dégager des regroupements de pays qui correspondent assez fidèlement à la typologie d'Esping-Andersen et à ses développements subséquents et à mettre en relief différentes formes de protection sociale à l'ère post-industrielle: soit "l'activation laissée au marché" dans les pays anglo-saxons, "l'activation comme projet en devenir" dans les pays d'Europe continentale et, finalement, "la faible référence à l'activation" dans les pays d'Europe du Sud. / The welfare regime approach introduced by Esping-Andersen in the 1990s is of great interest in the field of social protection: it is based on the interplay between welfare pillars (the state, the market and the family) in the production and distribution of welfare. Esping-Andersen identified three welfare regimes: a social-democratic regime (Nordic countries), a liberal regime (Anglo-Saxon countries) and a conservative regime (Continental European countries). Some researchers pushed for the addition of another regime to Esping-Andersen's typology: the Latin regime, which corresponds to Southern European countries (Greece, Italy, Portugal and Spain). The foundations of welfare regimes were established in a post-war industrial era. The interplay between regime pillars is subject to change, to cope more efficiently with various new risks encountered by individuals. Thus, the resilience of welfare regimes is challenged in the post-industrial era and must deal with new social and economic realities. Our research focuses on the evolution of welfare regimes in the post-industrial era. Using factorial correspondence analysis and cluster analysis, we seek to characterize and differentiate 20 OECD countries using quantitative indicators of public spending and socioeconomic situations from 1985 to the 2000s. Our results show groupings of countries similar to Esping-Andersen's typology and its subsequent developments. Our results also demonstrate different ways of dealing with social protection in the pos-industrial era: "activation through social investment" in the Nordic countries, "activation through the market" in the Anglo-Saxon countries, "activation as a work in progress" in the Continental European countries and "low-key activation" in the Southern European countries.
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Une analyse typologique des régimes providentiels des pays avancés

St-Arnaud, Sébastien 04 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l’Université de Montréal / Plusieurs auteurs se sont intéressés à définir les différents régimes providentiels en Europe et en Amérique du Nord. Parmi les typologies que l'on peut repérer dans la littérature, Costa Esping-Andersen (qui a développé un modèle qui comprend les régimes social-démocrate, conservateur et libéral) et Stephan Leibfried (qui a ajouté au modèle d'Esping-Andersen le régime latin) ont sans doute élaboré les types les plus intéressants. Ces auteurs ont construit leurs typologies sur la base de considérations théoriques quant aux principales politiques publiques en matière de sécurité sociale ainsi que sur l'examen quantitatif de certains indicateurs sociaux. Notre projet de recherche était de voir s'il était possible de confirmer l'existence de ces régimes providentiels proposés dans la littérature scientifique en examinant quantitativement une multitude d'indicateurs sociaux. Plus précisément, l'objectif théorique de cette recherche était de démontrer qu'il existe des différences quant aux choix faits par les sociétés en matière de décisions politiques en regard de l'interdépendance entre les dépenses sociales et la performance économique. Par l'entremise de la méthode d'analyse de classification hiérarchique, qui regroupe des cas ou des variables possédant des caractéristiques similaires, une première étude a été réalisée en utilisant tous les pays de l'OCDE comme échantillon de départ et une série de variables reliées à la modernité (éducation, santé, dépenses militaires, économie, condition de la femme, situation démographique et géographique, ordre social et culture). Suite au retrait de certains pays (pour lesquels les données n'étaient pas disponibles pour des analyses plus précises sur des programmes sociaux), des analyses ont été réalisées sur un modèle théorique (à trois axes) comprenant des variables se référant aux programmes gouvernementaux, aux situations sociales et à la participation politique, tels qu'ils apparaissent au milieu des années 90. L'analyse a permis de retrouver quatre types (libéral, conservateur, social-démocrate et latin) car presque tous les pays se sont regroupés comme le précisait la typologie d'Esping-Andersen et Leibfried. Ce modèle d'analyse, qui permet d'observer les régimes providentiels au moyen de séries de variables, a ensuite été appliqué à des données des années 80, afin de voir si on pouvait déceler une évolution des situations. Sur la base des résultats obtenus par les différents régimes providentiels sur chacune des variables, le Canada a pu être caractérisé comme un pays libéral sur les diverses variables économiques; mais, sur des questions d'ordre institutionnel, le Canada se détache un peu du modèle libéral, ce qui peut s'expliquer en partie par sa subordination au parcours (« path dependancy »). Les conclusions les plus intéressantes de cette étude correspondent aux analyses portant sur chacun des axes théoriques du modèle qui ont permis de constater que la typologie pouvait être reproduite (avec quelques variantes) en analysant seulement les caractéristiques des programmes, ou les variables décrivant les situations sociales ou encore les variables portant sur les processus politiques. Ces résultats permettent de démontrer l'existence de liens étroits entre l'organisation des programmes sociaux dans les sociétés, les situations sociales qui sont en partie le résultat des politiques élaborées, et, enfin, les processus politiques qui amènent les gens à se mobiliser pour donner forme aux programmes sociaux. Ce modèle théorique ouvre la porte à des analyses plus locales comme des comparaisons inter-provinciales ou régionales, surtout dans un État fédéral comme le Canada, où les provinces ont la responsabilité principale des programmes sociaux.
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Le parcours matrimonial et professionnel vers le premier enfant : une comparaison des régimes providentiels de Suède, d'Italie et de France

Koenig, Laetitia January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Pauvreté des familles monoparentales. Le Canada et le Québec dans l’univers des régimes providentiels

Raïq, Hicham 08 1900 (has links)
La pauvreté monoparentale touche de nombreux pays développés au point que la monoparentalité est restée pendant longtemps associée à la pauvreté. Malgré les efforts de l’État-providence, les systèmes de protection sociale s’avèrent souvent inefficaces et inadaptés aux changements de la structure familiale et de la diversité des modes de résidence. Or, les situations des familles monoparentales ne sont pas semblables d’une société à une autre. Certaines sociétés adoptent des régimes providentiels qui offrent des conditions plutôt favorables aux familles quel que soit leur statut (monoparental ou biparental), tandis que d’autres se caractérisent par des systèmes moins égalitaires et moins favorables aux familles monoparentales. Notre thèse cherche à déconstruire le lien entre la pauvreté et la monoparentalité en poussant plus loin la réflexion sur les régimes providentiels. Le bien-être des familles monoparentales dépend des arrangements institutionnels des régimes qui assurent des ressources à travers les trois piliers que sont l’État, le marché et la famille. Certaines sociétés favorisent le pilier de l’État comme principal pourvoyeur de ressources alors que d’autres mettent l’accent sur le marché. Dans d’autres cas, la solidarité familiale est considérée comme étant fondamentale dans le bien-être des individus. Parmi ces trois piliers, il est souvent difficile de trouver la combinaison la plus appropriée pour protéger les familles monoparentales et leur assurer une certaine sécurité et une autonomie économique. Lorsque les gouvernements adoptent la politique de prise en charge des familles monoparentales, ces dernières deviennent très dépendantes de l’assistance sociale et des programmes d’aide publique. Dans un contexte libéral, les mesures d’incitation au travail qui visent les chefs de famille monoparentale ont plutôt tendance à réduire cette dépendance. Mais dans bien des cas, les familles monoparentales sont amenées à dépendre d’un revenu du marché qui ne les aide pas toujours à sortir de la pauvreté. Lorsque nous regardons le troisième pilier, celui de la famille, il s’avère souvent que les solidarités qui proviennent de cette source sont limitées et occasionnelles et nécessitent parfois une réglementation spéciale pour les dynamiser (comme c’est le cas des pensions alimentaires). L’articulation de ces piliers et leur apport au bien-être des familles monoparentales soulève une question fondamentale : Quelles sont les possibilités pour les chefs de famille monoparentale de fonder et maintenir un ménage autonome qui ne soit ni pauvre ni dans la dépendance par rapport à une seule source de revenu qui peut provenir de l’État, du marché ou de la famille ? Pour examiner cette question, nous avons procédé à des comparaisons internationales et interprovinciales à partir des données du Luxembourg Income Study (LIS). Le choix des comparaisons internationales est très utile pour situer le Québec dans un environnement de régimes providentiels avec un cadre théoriquement et conceptuellement structuré pour comprendre les politiques de lutte contre la pauvreté monoparentale. Cette recherche montre principalement que la pauvreté monoparentale est très problématique dans les régimes qui privilégient le marché comme principal pilier de bien-être. Elle l’est aussi dans certains pays qui privilégient les transferts et adoptent des politiques de prise en charge envers les familles monoparentales qui restent largement désavantagées par rapport aux familles biparentales. Par contre, certains régimes favorisent une complémentarité entre ce que peuvent tirer les familles du marché du travail et ce qu’elles peuvent tirer des ressources de l’État. Généralement, ce genre d’approche mène vers des taux de pauvreté plus faibles chez les familles monoparentales. Le Québec fait partie des sociétés où le marché représente une source fondamentale de bien-être. Toutefois, la pauvreté monoparentale est moins problématique que chez ses voisins d’Amérique du Nord. De nombreux chefs de famille monoparentale dans la province occupent des emplois à temps plein sans être désavantagés. Cependant, les chefs de famille monoparentale qui occupent des emplois à temps partiel sont largement plus exposés à la pauvreté. Pourtant, dans certaines sociétés, particulièrement aux Pays-Bas, ce statut d’emploi offre des conditions meilleures pour la conciliation travail-famille. / Single parent poverty has long been a significant challenge for policy makers in developed countries. Some societies have been more effective than others at developing policy regimes that provide conditions more favourable to families regardless of their status (single parent or two-parent families). As a result, the circumstances and experiences of single parent families tend to vary considerably from state to state. This thesis seeks to better understand the role of welfare state in mediating the relationship between poverty and single parenthood. The circumstances of single parenthood depend on three welfare pillars: the state, the market and the family. Some societies place emphasis on the role of the state, while others favour the market. In other cases, the family is considered to be primarily responsible for individual well being. The combination that best protects single parent families is not always clear. If governments are too generous, families may become dependent on welfare and public assistance programs. In a liberal context, incentives to work that target single parents tend to reduce this dependence, but simply finding a job doesn’t always provide a route out of poverty and financial vulnerability. At the same time, family supports often turn out to be more limited and transitory than most families need. What, then, is the best combination that permits single parents to maintain an autonomous household that is neither poor nor overly dependent on one welfare pillar? In order to examine this question, we present a series of international and interprovincial comparisons using data from the Luxembourg Income Study (LIS). We explore differences in single and dual-parent family poverty outcomes among several high income nations. We place particular emphasis on how the welfare policies of Quebec compare to other members of the World of Welfare Regimes. Our results show that single parent poverty is greatest in societies that allow well-being to depend most heavily on the market. It is greatest also in societies that offer state provisions that consist of mainly allowances and that neglect other sources of well-being. We find that certain regimes provide a good combination of welfare pillars that support families, which in turn result in lower poverty levels among single-parent families. While Quebec, like the rest of Canada place more emphasis on market than state pillar, it structures its state supports in such a way that it actually encourages greater labour market participation and amplifies the benefits of market resources for single parents. But in the same time, Quebec reports some of the lowest single parent poverty rates in the nation. In contrast, a high proportion of working single parent families in some other countries and the rest of Canada confront a high risk of poverty. When we consider part-time work, we find that single parents in Quebec are poorly protected and are at a higher risk of poverty. Yet some societies, particularly the Netherlands, have managed to use part-time work as a strategic tool to find a balance between work and family activities, where a very high proportion of single parents are working part-time jobs with low risk of poverty.
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Le parcours matrimonial et professionnel vers le premier enfant : une comparaison des régimes providentiels de Suède, d'Italie et de France

Koenig, Laetitia January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Pauvreté des familles monoparentales. Le Canada et le Québec dans l’univers des régimes providentiels

Raïq, Hicham 08 1900 (has links)
La pauvreté monoparentale touche de nombreux pays développés au point que la monoparentalité est restée pendant longtemps associée à la pauvreté. Malgré les efforts de l’État-providence, les systèmes de protection sociale s’avèrent souvent inefficaces et inadaptés aux changements de la structure familiale et de la diversité des modes de résidence. Or, les situations des familles monoparentales ne sont pas semblables d’une société à une autre. Certaines sociétés adoptent des régimes providentiels qui offrent des conditions plutôt favorables aux familles quel que soit leur statut (monoparental ou biparental), tandis que d’autres se caractérisent par des systèmes moins égalitaires et moins favorables aux familles monoparentales. Notre thèse cherche à déconstruire le lien entre la pauvreté et la monoparentalité en poussant plus loin la réflexion sur les régimes providentiels. Le bien-être des familles monoparentales dépend des arrangements institutionnels des régimes qui assurent des ressources à travers les trois piliers que sont l’État, le marché et la famille. Certaines sociétés favorisent le pilier de l’État comme principal pourvoyeur de ressources alors que d’autres mettent l’accent sur le marché. Dans d’autres cas, la solidarité familiale est considérée comme étant fondamentale dans le bien-être des individus. Parmi ces trois piliers, il est souvent difficile de trouver la combinaison la plus appropriée pour protéger les familles monoparentales et leur assurer une certaine sécurité et une autonomie économique. Lorsque les gouvernements adoptent la politique de prise en charge des familles monoparentales, ces dernières deviennent très dépendantes de l’assistance sociale et des programmes d’aide publique. Dans un contexte libéral, les mesures d’incitation au travail qui visent les chefs de famille monoparentale ont plutôt tendance à réduire cette dépendance. Mais dans bien des cas, les familles monoparentales sont amenées à dépendre d’un revenu du marché qui ne les aide pas toujours à sortir de la pauvreté. Lorsque nous regardons le troisième pilier, celui de la famille, il s’avère souvent que les solidarités qui proviennent de cette source sont limitées et occasionnelles et nécessitent parfois une réglementation spéciale pour les dynamiser (comme c’est le cas des pensions alimentaires). L’articulation de ces piliers et leur apport au bien-être des familles monoparentales soulève une question fondamentale : Quelles sont les possibilités pour les chefs de famille monoparentale de fonder et maintenir un ménage autonome qui ne soit ni pauvre ni dans la dépendance par rapport à une seule source de revenu qui peut provenir de l’État, du marché ou de la famille ? Pour examiner cette question, nous avons procédé à des comparaisons internationales et interprovinciales à partir des données du Luxembourg Income Study (LIS). Le choix des comparaisons internationales est très utile pour situer le Québec dans un environnement de régimes providentiels avec un cadre théoriquement et conceptuellement structuré pour comprendre les politiques de lutte contre la pauvreté monoparentale. Cette recherche montre principalement que la pauvreté monoparentale est très problématique dans les régimes qui privilégient le marché comme principal pilier de bien-être. Elle l’est aussi dans certains pays qui privilégient les transferts et adoptent des politiques de prise en charge envers les familles monoparentales qui restent largement désavantagées par rapport aux familles biparentales. Par contre, certains régimes favorisent une complémentarité entre ce que peuvent tirer les familles du marché du travail et ce qu’elles peuvent tirer des ressources de l’État. Généralement, ce genre d’approche mène vers des taux de pauvreté plus faibles chez les familles monoparentales. Le Québec fait partie des sociétés où le marché représente une source fondamentale de bien-être. Toutefois, la pauvreté monoparentale est moins problématique que chez ses voisins d’Amérique du Nord. De nombreux chefs de famille monoparentale dans la province occupent des emplois à temps plein sans être désavantagés. Cependant, les chefs de famille monoparentale qui occupent des emplois à temps partiel sont largement plus exposés à la pauvreté. Pourtant, dans certaines sociétés, particulièrement aux Pays-Bas, ce statut d’emploi offre des conditions meilleures pour la conciliation travail-famille. / Single parent poverty has long been a significant challenge for policy makers in developed countries. Some societies have been more effective than others at developing policy regimes that provide conditions more favourable to families regardless of their status (single parent or two-parent families). As a result, the circumstances and experiences of single parent families tend to vary considerably from state to state. This thesis seeks to better understand the role of welfare state in mediating the relationship between poverty and single parenthood. The circumstances of single parenthood depend on three welfare pillars: the state, the market and the family. Some societies place emphasis on the role of the state, while others favour the market. In other cases, the family is considered to be primarily responsible for individual well being. The combination that best protects single parent families is not always clear. If governments are too generous, families may become dependent on welfare and public assistance programs. In a liberal context, incentives to work that target single parents tend to reduce this dependence, but simply finding a job doesn’t always provide a route out of poverty and financial vulnerability. At the same time, family supports often turn out to be more limited and transitory than most families need. What, then, is the best combination that permits single parents to maintain an autonomous household that is neither poor nor overly dependent on one welfare pillar? In order to examine this question, we present a series of international and interprovincial comparisons using data from the Luxembourg Income Study (LIS). We explore differences in single and dual-parent family poverty outcomes among several high income nations. We place particular emphasis on how the welfare policies of Quebec compare to other members of the World of Welfare Regimes. Our results show that single parent poverty is greatest in societies that allow well-being to depend most heavily on the market. It is greatest also in societies that offer state provisions that consist of mainly allowances and that neglect other sources of well-being. We find that certain regimes provide a good combination of welfare pillars that support families, which in turn result in lower poverty levels among single-parent families. While Quebec, like the rest of Canada place more emphasis on market than state pillar, it structures its state supports in such a way that it actually encourages greater labour market participation and amplifies the benefits of market resources for single parents. But in the same time, Quebec reports some of the lowest single parent poverty rates in the nation. In contrast, a high proportion of working single parent families in some other countries and the rest of Canada confront a high risk of poverty. When we consider part-time work, we find that single parents in Quebec are poorly protected and are at a higher risk of poverty. Yet some societies, particularly the Netherlands, have managed to use part-time work as a strategic tool to find a balance between work and family activities, where a very high proportion of single parents are working part-time jobs with low risk of poverty.

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