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Approche morphologique du développement du hêtre (Fagus sylvatica L.)

Nicolini, Eric 11 December 1997 (has links) (PDF)
Ce travail propose une vision globale du développement du hêtre. Il se traduit par une<br />description du développement architectural du hêtre depuis le stade de la graine jusqu'à la mort de la<br />plante dans différents environnements. Cette étude a permis d'émettre et de préciser certaines<br />hypothèses à propos de la signification de certaines phases du développement du hêtre. L'édification de<br />l'unité architecturale correspond à la mise en place d'un système caulinaire hiérarchisé de plus élaboré,<br />constitué d'unités de croissance plus longues, plus ramifiées, mais aussi des u.c. qui, pour une longueur<br />définie, portent plus de feuilles, des feuilles plus grandes, plus épaisses, renferment plus de xylème et de<br />phloème facilitant le transport des sèves brutes ou élaborées - Autant d'éléments qui semblent contribuer à<br />accroître les performances de la plante. Le terme de cette différenciation correspond à l'atteinte des limites<br />fonctionnelles des méristèmes de la plante. Cet arrêt de la différenciation des unités de croissance semble à<br />l'origine de la transition graduelle de la plante d'un mode d'organisation faisant intervenir des complexes<br />réitérés. L'analyse architecturale du hêtre confirme également le clivage existant entre les différentes<br />modalités de réitération. Le processus de réitération immédiate, phénomène de duplication, n'intègre pas<br />de phénomène de rajeunissement et il y a continuité de la séquence de développement des structures<br />caulinaires lors de la transition d'une phase de développement à l'autre. En revanche, Le processus de<br />réitération différée intègre des phénomènes de rajeunissement qui expriment une discontinuité entre la<br />différenciation des structures caulinaires séquentielles et celles de structures tardives (rameaux<br />épicormiques).
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Rapports entre le mode de développement architectural des arbres et le statut successionnel des espèces dans le Québec méridional

Millet, Jeanne January 1997 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Art contemporain et documentation : la muséalisation d'un corpus de pièces éphémères de type performance

Giguère, Amélie 24 May 2012 (has links) (PDF)
Quarante années après la parution de l'article de Lucy R. Lippard et de John Chandler, la notion de " dématérialisation " apparait toujours dans les discours sur l'art contemporain. Elle désigne une tendance de la création qui dévalorise la matérialité de l'objet, ses qualités plastiques, de même que son caractère permanent. En outre, la dématérialisation de l'art peut être interprétée comme une critique du musée et les œuvres qui répondent à ses préceptes, comme des pièces qui " résistent " à la muséalisation. Qu'en est-il de la performance? Est-elle présente aujourd'hui dans les collections muséales? Et si oui, sous quelle forme? Comment les informations colligées, organisées et enregistrées autour de ses propositions assurent-elles une connaissance juste de celles-ci? En somme, par quelles stratégies, artistes ou professionnels, opèrent-ils la muséalisation de la performance? Le " document " s'impose comme notion clé pour éclairer la question de la muséalisation de cette pratique contemporaine. Une hypothèse de travail est formulée : les performances ne se présentent pas sous la forme d'un objet déterminé, mais plutôt sous la forme d'un ensemble de documents. Cet ensemble constitue ce que nous appelons la " face documentaire " de la proposition. En transposant la notion de paratexte de Gérard Genette aux objets de cette analyse, il est dit que la " face documentaire " a pour fonction principale de présenter ou de rendre présentes ces propositions, de réconcilier leurs différents modes d'existence et d'assurer leur muséalisation. C'est à la lumière des sciences de l'information et de la communication qu'est définie la notion de " document ", opératoire dans le concept de " face documentaire ". Une étude de cas est menée. Le corpus est composé de sept pièces éphémères de type performance et de leurs objets associés qui appartiennent à musées et des FRAC, en France ou au Canada. L'entretien auprès des professionnels des musées, des artistes et de leurs représentants, de même que la consultation et l'analyse de sources, comme les fiches descriptives, les dossiers d'œuvres et les revues spécialisées et les catalogues, constituent les principales méthodes d'enquête. L'analyse procède par l'identification et la mise en évidence, par le récit, des différents destinateurs, formes, fonctions et statuts des documents qui composent la " face documentaire " des pièces choisies. Sont ainsi interrogées, pour chacune des pièces, la création ou la sélection de documents et leur entrée dans une collection muséale. Sont ensuite questionnées la documentation muséale de ces pièces et enfin, leur présentation publique. L'étude des cas permet de dégager deux stratégies principales de muséalisation : la muséalisation articulée autour d'un prolongement matériel qui tend à faire œuvre et la muséalisation articulée autour d'un projet de réitération. L'étude de cas permet en outre de mettre en évidence trois stratégies de présentation publique des " performances muséalisées ", soit l'exposition d'un objet en situation de rencontre, l'exposition documentaire et enfin, la réitération de la performance. Enfin, la recherche montre que la muséalisation de la performance redéfinit les activités muséales de la sélection, de la documentation et de la présentation. Elle interroge l'objet de musée comme élément pivot de ces activités. Elle montre aussi qu'une attention plus grande est portée aux productions paratextuelles de ces travaux artistiques "
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L’habitude en droit pénal / Habit in criminal Law

Claverie, Charlotte 05 December 2011 (has links)
L’habitude est un concept connu de nombreuses disciplines telles que la philosophie ou la psychologie. Si le droit ne fait pas figure d’exception, la fonction répressive du droit pénal confère à l’habitude un sens particulier en sanctionnant l’habitude pénale.Loin d’assimiler l’habitude pénale à l’habitude criminelle, la thèse en retient une conception purement juridique et objective, détachée de toute référence à la dangerosité du délinquant. L’étude, résolument technique, propose, à partir de cinq institutions (infraction d’habitude, circonstance aggravante d’habitude, récidive, réitération d’infractions et concours réel d’infractions) une notion unitaire de l’habitude pénale et une répression adaptée à la criminalité particulière du délinquant d’habitude. L’habitude est alors définie comme un ensemble de comportements répétés unis par un lien juridique consistant principalement en un lien d’analogie et un lien temporel. Cette notion a permis de déduire une répression de l’habitude adaptée à son particularisme. Ainsi, son régime juridique est influencé par sa double structure, matériellement plurale et juridiquement unitaire, de même que sa sanction est influencée par le lien unissant les comportements.En puisant des exemples de comparaison dans les législations pénales étrangères et au sein du droit privé français, l’étude permet également de mettre en évidence les atouts et les faiblesses du droit pénal français dans l’appréhension de l’habitude pénale. / Habit is a concept known by many disciplines such as philosophy or psychology. If Law is not an exception, the repressive function of criminal Law gives to the habit a specific sense by punishing penal habits.Far from assimilating penal habit and criminal habit, the thesis holds a purely legal and objective conception, disconnected from references to the offender’s dangerosity. The study, resolutely technical, suggests, from five legal institutions (habitual offence, habit as an aggravating circumstance, subsequent offence, repetition of offences and combination of offences) a unitary notion of the habit in criminal Law and a better adapted repression to the habitual offender’s specific criminality.Penal habit is defined as repeated behaviours joined by a legal link, mainly analogical and temporal. This notion allows a repression of habit adapted to its specific characteristics. Thus, the legal repression is influenced by its double pattern, physically plural and legally unitary. In the same way, punishment is influenced by the link joining behaviours.Taking examples from comparing foreign criminal legislations as well as private French law, this study emphasizes assets and weaknesses of the criminal law approach of habit.
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Réitération en art conceptuel : une analyse du processus de consécration et de l’attribution des valeurs à travers cinq analyses thématiques, de Sol LeWitt à Louise Lawler

Théorêt, Alexandrine 09 1900 (has links)
Cette thèse a été réalisée en cotutelle entre l'Université de Montréal (Histoire de l'art) et l'Université Paris 8 (Sociologie). / En 1967, l'artiste Sol LeWitt écrit dans son texte fondateur Paragraphs on Conceptual Art que l'art conceptuel nait essentiellement d'une idée, qui constitue par ailleurs l'élément principal de l'œuvre, et que lorsque toute la planification et les décisions sont arrêtées, l'exécution matérielle de l'œuvre d’art reste superficielle. Cette conception de l'art conceptuel a été reprise et développée par de nombreux artistes qui ont remis en question et défié le statut matériel de l'œuvre d'art. Certains artistes conceptuels ont même poussé le raisonnement plus loin en créant des œuvres réitérables, c'est-à-dire des œuvres qui sont constituées d’une idée initiale et primordiale, mais qui peuvent être physiquement (re)produites, non seulement par l'artiste, mais aussi par des tiers. Ainsi, Sol LeWitt a conçu une série de wall drawings, Lawrence Weiner ses célèbres Statements, Charlotte Posenenske une suite de modules désignés sous le nom de Reliefs, Félix Gonzàlez-Torres un ensemble d’amoncellements, ou stacks et Louise Lawler une séquence d'œuvres intitulée Tracings. Ces productions, qui ont rejoint les institutions artistiques, qu'il s'agisse de salles de vente, d'expositions ou encore de collections muséales, composent le corpus à l’étude. Cette thèse alliant histoire de l’art et sociologie s'attache à retracer et à étudier les facteurs qui influent sur la valeur symbolique et pécuniaire de ces œuvres atypiques, en accordant une attention particulière aux documents produits par les artistes et par les institutions. Notre étude s’ouvre ainsi sur les définitions, la reconnaissance et la valorisation des œuvres multiples au fil du temps, sur les récits autorisés et sur les constitutions des valeurs des œuvres, en faisant ressortir les notions à partir desquelles se constituent ces valeurs, soit l’authenticité, l’originalité, l’unicité et la matérialité. À partir des notions abordées dans cette première partie, nous proposons dans la suite de cette thèse une analyse spécifique du corpus dans les différentes sphères du monde de l'art, du musée à la maison de ventes, en passant par la galerie, et complétons par un examen des discours institutionnels. Cette étude nous permet d’analyser la manière dont les œuvres d'art reproductibles et réitérables ont été appréhendées par les artistes et les institutions artistiques au fil du temps, ainsi que les moyens utilisés par ces institutions pour les exclure ou les introduire dans le canon. Notre recherche vise ainsi à mieux saisir comment les mécanismes de formation des valeurs des œuvres dites traditionnelles sont transférés aux diverses manifestations d'une forme d'art non conventionnelle : l'art conceptuel réitérable. / In 1967, artist Sol LeWitt wrote in his seminal text Paragraphs on Conceptual Art that conceptual art is essentially born of an idea, which is also the main element of the work, and that when all the planning and decisions have been made, the material execution of the artwork remains superficial. This conception of conceptual art has been adopted and developed by many artists who have questioned and challenged the material status of the work of art. Some conceptual artists have even carried this line of reasoning a step further by creating reiterable works, in other words, works that are made up of an initial, primordial idea, but which can be physically (re)produced, not only by the artist, but also by others. Sol LeWitt conceived a series of wall drawings, Lawrence Weiner his famous Statements, Charlotte Posenenske a series of modules known as Reliefs, Félix Gonzàlez-Torres a series of stacks and Louise Lawler a sequence of works entitled Tracings. These works, which have found their way into art institutions such as auction houses, exhibitions and museum collections, constitute the corpus under study. This thesis combines art history and sociology to identify and study the factors that influence the symbolic and pecuniary value of these atypical works, paying particular attention to the documents produced by artists and institutions. This study thus opens onto the definition, recognition and valorization of multiple works over time, on authorized narratives and on the determination of value, highlighting the basis upon which these values are constituted: authenticity, originality, uniqueness and materiality. Based on the notions discussed in this first section, the remainder of this thesis closely analyzes the corpus within various spheres of the art world, from the museum to the auction house, via the gallery; and it is completed by an examination of institutional discourses. This study enables us to analyze the ways in which reproducible and repeatable artworks have been understood by artists and art institutions over time, as well as the means by which these institutions have excluded them from or introduced them into the canon. This project thus aims to better grasp how the value-forming mechanisms of so-called traditional works are transferred to the various manifestations of an unconventional art form: reiterable conceptual art.
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Des champs du signe<br />Du design hypermédia à une écologie de l'écran

Dall'Armellina, Luc 30 January 2003 (has links) (PDF)
Avec le pixel pour alphabet, le signe pour vocabulaire, l'algorithmique pour grammaire et l'interactivité pour mode de lecture, nos langages dans l'écran sont fragmentés, mais pourtant présents peut-être comme jamais auparavant. Ils semblent s'inscrire sur une surface sans mémoire, à la manière des ardoises magiques de notre enfance...<br />Nos langages s'écrivent, se dessinent et se design(ent) : lettres et signes (indiciels, iconiques et symboliques) prennent place dans l'environnement changeant de l'écran, devenu aujourd'hui capable de se changer lui-même.<br /><br />Le design consiste à donner un champ esthétique en même temps qu'une forme plastique, et ergonomique à une chose. Cette chose peut-être un objet (un signe), un événement (une action), un espace (une interface) ou un jeu d'interaction (comportement). C'est l'art de la configuration des signes pensé dans un usage social. Le design tient un rôle central dans le champ de la création numérique. Il concerne maintenant le son, l'image fixe et animée, le texte, et les conditions même du dévoilement et de la présence des signes, soit l'interactivité. La question du design est celle de la technologie immiscée par effraction dans le champ de l'art. La technologie interroge et bouscule fortement la doxa comme la critique, la pratique artistique comme celle de la monstration.<br /><br />Nous reformulons l'activité du design avec le qualificatif de néo-design, marquant ainsi l'évolution de celui-ci par rapport aux pratiques pré-numériques. Nous rencontrons le terme de meta-design (LAB-au) et proposons celui de meta-signe, insistant sur le fait que le designer numérique produit aujourd'hui moins des représentations (images) que des systèmes capables de générer, organiser des agencements (interfaces) qui opèrent un environnement intelligent.<br /><br />Cet environnement est fait de nouveaux types de signes que nous avons génériquement nommés e-mouvants, soulignant la particularité associant l'électronique et le mouvant, pour rendre compte si besoin de ce nouveau champ du sensible. Ce qui a pour effet direct de ne plus pouvoir considérer la technologie seulement dans ses modes opératoires d'outils, mais de la considérer comme une production de l'esprit matérialisée et en actes.<br /><br />L'écran connecté au computer nous fait donc passer d'un régime de signes lié à la représentation à un régime lié à l'émergence et à l'expérience du monde. Nous passons progressivement à un environnement sémiotique, complexe et fortement interconnecté, autopoïétique. Cette transformation profonde de notre environnement symbolique peut désormais être abordée à travers ce que nous avons nommé une écologie de l'écran.<br /><br />C'est donc le système dans son entier qui porte et relaie l'opérabilité. Pourquoi ce terme ? Il a l'avantage de trouver son origine dans le mot œuvre (du latin opera). Opérer, c'est « être au travail, diriger un travail intellectuel » (« Robert électronique » 1992), mais c'est aussi mettre en œuvre, un travail par la pratique. L'opérateur est bien lié à l'œuvre, c'est celui qui œuvre, man-œuvre, ou œuvre avec ses mains en vue de réaliser certaines opérations. L'opérabilité en tant que ce qui peut être opéré, c'est-à-dire « accompli (une action), effectué (une transformation), par une suite ordonnée d'actes ou d'opérations » se constitue comme l'espace d'émergence d'un méta langage et dont la programmation est le mode d'écriture et dont l'action génère l'accomplissement.<br /><br />L'écran est le lieu et l'acteur d'un changement radical du paradigme espace-temps pour le lecteur comme pour l'auteur, au profit d'une triade systémique que nous avons nommée espace-temps-opérabilité dessinant en son centre le concept de praxis hypermédia. Cette dimension émerge dans le double mouvement de l'opérabilité de la machine calculante et de l'engagement du lecteur devenu un scripteur, c'est-à-dire un acteur-acté-actant.<br /><br />Cette praxis, dans le sens d'une activité qui unit l'action, l'intellection et l'expérience sensible dessine une éco-sémio-systémie, ou plus simplement une écologie des signes de l'écran. Elle inscrit de nouvelles modalités de saisie de nos univers symboliques où l'espace comme lieu et mémoire, le temps (boucle, ritournelle, temps suspendu) et la présence (contrôle, action, engagement) altèrent et revisitent profondément la notion d'espace-temps connue jusqu'ici.<br /><br />Ce qui a pu s'énoncer comme une praxis hypermédia fait reposer le récit sur de nouvelles bases. L'analyse de quelques œuvres a permis de proposer l'idée de l'e-narratif (narratif électronique) qui serait cette forme qu'il conviendrait d'appeler encore l'épi-narratif , comme l'épiphénomène électronique du narratif, venant augmenter le narratif tel que nous le connaissions jusqu'ici.<br /><br />L' e- narratif serait constitué d'au moins deux composantes :<br /><br />L'infra-narratif, qui opère des constructions de sens par le jeu complexe des signes e-mouvants dans l'environnement de l'écran agi. L'infra-narratif se situerait au niveau perception-réception des signes dynamiques en permettant à l'opérateur une construction du sens dynamique non liée à la succession temporelle narrative habituelle mais s'articulant plutôt sur un axe paradigmatique des signes en mouvement et selon un processus sémiotique dynamique, dans un temps de perception très court.<br />Le praxo-narratif, généré par l'action dans l'environnement processuel de l'écran et dans le temps d'une praxis peut être rapproché du l'« extra-noématique » d'Espen Aarseth. Ce qui le distingue du narratif est le caractère « agi » qui n'existe pas – sauf exception - comme tel dans les médias pré-numériques. Ce qui se produit de narratif dans la suite ou conséquence de l'action n'est peut-être pas encore déterminant pour le narratif mais l'est pour assurer l'engagement du lecteur comme acteur dans le dispositif. C'est à ce titre l'effectuation du mouvement d'identification du spectateur tel qu'il n'était pas effectué au cinéma, d'un dasein, ou d'une existence incarnée.
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Art contemporain et documentation : la muséalisation d'un corpus de pièces éphémères de type performance / Contemporary art and documentation : the musealisation of performance works

Giguère, Amélie 24 May 2012 (has links)
Quarante années après la parution de l’article de Lucy R. Lippard et de John Chandler, la notion de « dématérialisation » apparait toujours dans les discours sur l’art contemporain. Elle désigne une tendance de la création qui dévalorise la matérialité de l’objet, ses qualités plastiques, de même que son caractère permanent. En outre, la dématérialisation de l’art peut être interprétée comme une critique du musée et les œuvres qui répondent à ses préceptes, comme des pièces qui « résistent » à la muséalisation. Qu’en est-il de la performance? Est-elle présente aujourd’hui dans les collections muséales? Et si oui, sous quelle forme? Comment les informations colligées, organisées et enregistrées autour de ses propositions assurent-elles une connaissance juste de celles-ci? En somme, par quelles stratégies, artistes ou professionnels, opèrent-ils la muséalisation de la performance? Le « document » s’impose comme notion clé pour éclairer la question de la muséalisation de cette pratique contemporaine. Une hypothèse de travail est formulée : les performances ne se présentent pas sous la forme d’un objet déterminé, mais plutôt sous la forme d’un ensemble de documents. Cet ensemble constitue ce que nous appelons la « face documentaire » de la proposition. En transposant la notion de paratexte de Gérard Genette aux objets de cette analyse, il est dit que la « face documentaire » a pour fonction principale de présenter ou de rendre présentes ces propositions, de réconcilier leurs différents modes d’existence et d’assurer leur muséalisation. C’est à la lumière des sciences de l’information et de la communication qu’est définie la notion de « document », opératoire dans le concept de « face documentaire ». Une étude de cas est menée. Le corpus est composé de sept pièces éphémères de type performance et de leurs objets associés qui appartiennent à musées et des FRAC, en France ou au Canada. L’entretien auprès des professionnels des musées, des artistes et de leurs représentants, de même que la consultation et l’analyse de sources, comme les fiches descriptives, les dossiers d’œuvres et les revues spécialisées et les catalogues, constituent les principales méthodes d’enquête. L’analyse procède par l’identification et la mise en évidence, par le récit, des différents destinateurs, formes, fonctions et statuts des documents qui composent la « face documentaire » des pièces choisies. Sont ainsi interrogées, pour chacune des pièces, la création ou la sélection de documents et leur entrée dans une collection muséale. Sont ensuite questionnées la documentation muséale de ces pièces et enfin, leur présentation publique. L’étude des cas permet de dégager deux stratégies principales de muséalisation : la muséalisation articulée autour d’un prolongement matériel qui tend à faire œuvre et la muséalisation articulée autour d’un projet de réitération. L’étude de cas permet en outre de mettre en évidence trois stratégies de présentation publique des « performances muséalisées », soit l’exposition d’un objet en situation de rencontre, l’exposition documentaire et enfin, la réitération de la performance. Enfin, la recherche montre que la muséalisation de la performance redéfinit les activités muséales de la sélection, de la documentation et de la présentation. Elle interroge l’objet de musée comme élément pivot de ces activités. Elle montre aussi qu’une attention plus grande est portée aux productions paratextuelles de ces travaux artistiques » / Is performance art present in museum collections? If so, how is it documented, preserved and presented/exhibited? How do museum professionals and artists accomplish documenting and archiving performance art? The notion of “document” has emerged as a key concept for understanding the issues surrounding contemporary practices of performance art. A hypothesis is proposed: the performance is not to be considered as an “object,” but rather as a series of “documents.” Transposing the concept of paratext (Genette) to this analysis, I argue that these sets of documents function to present or to “make present” performances and to enable their musealisation. Case studies involving seven performance pieces and their associated documents (objects, accessories, archives, etc.) in collections in museums and Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) in France and Canada were selected for study. Interviews with museum professionals, artists and their collaborators, as well as the analysis of documentary sources such as database catalogs, artists’ dossiers and journals, constituted the primary research materials. The case studies revealed two main strategies of musealisation: 1) musealisation articulated/occurring around a material extension which tends to become a work of art and 2) musealisation articulated around a reenactment project. The case studies also demonstrate three types of presentation: 1) the exhibition, 2) the documentary exhibition, and 3) the live presentation or reenactment. Finally, the research indicates that the musealisation of performance art redefines the traditional museum activities of selection, documentation and presentation by questioning the status of the museum object as a central element of these activities

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