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Participation des communautés locales et gestion durable des forêts : cas de la Réserve de la biosphère de Luki en République Démocratique du CongoNyange, Ndambo Marie 20 April 2018 (has links)
Pour répondre aux énoncés de Rio touchant la participation des communautés locales dans la gestion durable de la forêt, la démarche devrait concilier la nécessité d'assurer les conditions de la pérennité des ressources et l’impératif de l’amélioration des conditions de vie de celles-ci. L’objectif visé est de construire un modèle de participation des communautés locales dans la gestion de la forêt de la RBL. Pour l’atteindre, une étude du cas des communautés locales la Réserve de la biosphère de Luki a été réalisée par approches qualitative et quantitative. Vingt-deux entrevues en groupe et vingt-quatre individuelles ont été effectuées et 210 ménages ont participé à l’enquête. Les résultats montrent l’effritement des particularités culturelles qui assuraient le mode de vie des communautés. Une dizaine de conflits liés aux usages de la forêt ont été identifiés. Il apparait que devant les besoins de survie, les perceptions que les communautés locales ont de la forêt sont muables. Par contre, nous avons identifié des attributs des communautés locales sur lesquels un modèle de participation peut être construit, par exemple: perception de la forêt comme bien de la communauté et gage de son unité; pouvoir traditionnel comme institution de proximité; nécessité d’actualiser les savoirs locaux. Par ailleurs, les résultats des enquêtes ménages montrent que le revenu moyen par jour et par habitant est de 0,37 $ US, avec le revenu le plus faible dans la sous-zone Réserve de 0,29 $ US. Les activités économiques sont très peu diversifiées. Le revenu est issu à 90 % des activités agricoles.Finalement, l’analyse économétrique de type ANCOVA a montré que le changement de l’environnement, tel que perçu par les ménages enquêtés, agissait négativement sur la fonction de production de Luki. Ces résultats ont permis d’élaborer le modèle de participation des communautés locales à la gestion de la forêt dont le village est le noyau de référence et pour lequel la gouvernance à mettre en place part de l’institution de proximité qu’est le pouvoir coutumier. Ce modèle de participation, pour être efficace, intègre l’impératif d’améliorer les conditions de vie des communautés locales à travers l’aménagement durable de finage villageois et la nécessité de la conservation de la forêt. Mots clés : participation des communautés locales, gestion durable de la forêt, conservation de la biodiversité, développement économique local, Réserve de la biosphère de Luki, République Démocratique du Congo. / To respond to Rio’s statements regarding the participation of local communities in sustainable forest management, we should know what participatory approach would balance the need to ensure the conditions for the sustainability of resources and the need to improve living conditions of local communities. The objective of this study is to construct a model of community participation in forest management. To achieve this goal, a case study of communities surrounding the Biosphere Reserve of Luki (DRC) was carried out with qualitative and quantitative approaches. Twenty-two group interviews and twenty- four individual were performed and 210 households participated in a survey. The results show the erosion of cultural features that ensured the communities lifestyle. Ten conflicts related to forest use were identified. It therefore appears that face to survival needs, local communities perceptions of the forest are mutable. On the other hand, we have identified local communities attributes of which a participation model can be constructed, e.g.; perception of the forest as a community belongs and pledge of unity; the traditional power as a proximity institution; need to update local knowledge. Moreover, the results of household surveys show that the average daily income per capita is U.S. $ 0, 37, with the lowest income in Subarea Reserve with U.S. $ 0, 29. Economic activities are not very diverse. Income comes from 90% of agricultural activities. Finally, the econometric analysis of ANCOVA showed that such environmental change, as perceived by the households surveyed, were negatively function on Luki communities’ production. These results were used to develop the model for the participation of local communities in forest management whose village is the reference core for the governance set up by the institution from customary power. To be effective this model of participation, integrates the need to improve the living conditions of local communities through sustainable management of village land and the need of the forest conservation. Keywords:participationof local communities, sustainableforest management, biodiversity conservation, local economic development, Biosphere ReserveofLuki, Democratic Republic of Congo.
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Utilisation des terres et REDD+ : le renforcement des capacités des communautés dans et autour de la Réserve de biosphère de Luki par une meilleure compréhension des usagesBernard, Anne 20 April 2018 (has links)
Le déboisement et la dégradation des forêts sont majeurs dans les pays en voie de développement et c’est pourquoi on y planifie une stratégie de réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD+). Nous nous sommes intéressés à la République Démocratique du Congo, plus particulièrement au projet pilote de la Réserve de biosphère de Luki. Cette recherche visait à comprendre la perception des changements climatiques et le mode d’utilisation des terres des communautés. Ainsi, des groupes de discussion, des ateliers de cartographie participative et une validation terrain ont eu lieu dans quatre communautés, et ce auprès des jeunes, des femmes et des hommes. Les communautés sont conscientes de leur responsabilité face aux changements environnementaux. Actuellement, l’agriculture, la carbonisation et le sciage sont les activités génératrices de revenus des communautés. Pour être durable, la démarche REDD+ doit donc s’attarder aux activités alternatives des communautés locales.
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Biodiversité culturelle et développement durable : enjeux, défis et perspectives pour les communautés de la réserve de biosphère La Selle en HaïtiDeslorges, Dieufort 17 January 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 8 janvier 2023) / S'inscrivant dans la démarche ethnologique-anthropologique, notre thèse aborde une problématique d'ordre socio-économique : comment sortir des communautés locales de la pauvreté ? Plus précisément, comment créer richesse et bien-être tout en conservant les biocultures dans la réserve de biosphère La Selle en Haïti ? Ce territoire, catégorie internationale de zone protégée, doit remplir, en effet, trois fonctions : conservation de la biodiversité culturelle ; développement socioéconomique et culturel durable ; soutien logistique à la recherche et à l'éducation. Une méthodologie hybride, combinant recherche action participative, théorisation ancrée, ethnométhodologie et science de la durabilité (Sustainability Science), supporte notre démarche. Celle-ci mobilise des données d'enquêtes ethnographiques, conduites de janvier 2020 à avril 2021 dans la réserve de biosphère (RB) La Selle, et un corpus documentaire assez varié. Cette hybridité s'applique à des réalités où il est souhaitable d'entreprendre une action pour obtenir un changement ; les deux suggérés par les communautés locales elles-mêmes et pour elles-mêmes. De cette articulation émerge notre stratégie de sortie de pauvreté, répartie sur plusieurs filières d'investissements parallèles et complémentaires : encadrement des alliances locales et mobilisation de ressources ; éducation de qualité pour tous ; mise en valeur et en tourisme des ressources patrimoniales dont les industries culturelles et créatives ; médiation patrimoniale ; inventaire et recherche scientifique ; infrastructures routières et de services ; structures de résilience. Les investissements côtoient un milliard de dollars américains (USD) sur une durée de vingt années consécutives. À la 16e année de mise en œuvre, notre stratégie devra générer un chiffre d'affaires annuel de plus d'un milliard de dollars. Avec un revenu minimum viable de 10 200 USD l'an, environ 102 500 Sellois.ses de plus de 18 ans devraient alors sortir de la pauvreté. Ces perspectives peuvent être amplement débattues, tant les paramètres divergent d'un pays à l'autre, d'une réalité à l'autre et d'une vision à l'autre. Si les communautés locales parviennent, cependant, à opérationnaliser ne serait-ce que 65% des ressources patrimoniales et à se créer du bien-être, notre thèse aura amorcé le développement durable. Les alliances locales commencent à prendre conscience de ces potentialités patrimoniales : écosystèmes naturels, avec taux d'endémisme élevé ; paysages culturels ; lieux et sites patrimoniaux; capital humain ; patrimoine culturel immatériel ; industries créatives. Si les habitants ont manifesté leur volonté de mettre ces ressources en patrimoine, ils doivent toutefois relever des défis et enjeux de taille, notamment : parvenir à une éducation de qualité pour tous en corrigeant de larges déficits ; sauvegarder, conserver et mettre en valeur des biocultures en forte dégradation ; mettre en place les infrastructures et services de développement, inexistants pendant l'étude ; atteindre et consolider une résilience non visible, surtout face aux risques de désastres ; rendre saine et efficace une gouvernance déficiente ; sortir effectivement de la pauvreté. Devant ces réalités, les communautés locales se réduisent à des stratégies incertaines, entre défaillance de l'État central et approche abusive ou intrigante des organisations non gouvernementales. Nos perspectives de développement local envisagent alors une gouvernance hybride où les citoyens.ennes se prennent en charge, avec la conscience que les défis socio-politiques, le manque de vision et les prédispositions aux délais en Haïti empêchent la matérialisation des plans, même les mieux conçus. Notre stratégie se veut donc évolutive et adaptative, menant des actions intégrées, harmonisées et bien articulées, parce que les enjeux culturels, environnementaux, économiques et sociaux ne peuvent être résolus séparément. Ainsi notre travail renforce le paradigme de la bioculturalité afin d'encourager les parties prenantes à éviter de dissocier le naturel du culturel. Les sites sont nécessairement des biocultures en raison de l'interdépendance et de l'indissociabilité de leurs caractéristiques matérielles et immatérielles. Assurer une meilleure complémentarité des régimes juridiques pertinents devrait être la nouvelle perspective durable. Ce travail scientifique ne clôt pas, cependant, tout le débat sur la complexe problématique du développement local durable. D'autres études spécifiques sur les potentialités patrimoniales de La Selle devront compléter notre contribution afin de parvenir à sortir les communautés locales haïtiennes de leur précarité. / As part of the anthropological approach, our thesis addresses a socio-economic issue: how to get local communities out of poverty? More specifically, how to create wealth and well-being while conserving biocultures in the La Selle biosphere reserve in Haiti? This territory, an international category of protected area, must fulfill three functions: conservation of cultural biodiversity; sustainable socio-economic and cultural development; logistical support for research and education. A hybrid methodology, combining participatory action research, grounded theory, ethnomethodology and sustainability science, supports our approach. This mobilizes data from ethnographic surveys, conducted from January 2020 to April 2021 in the La Selle biosphere reserve (BR), and a varied documentary corpus. This hybridity applies to realities where it is desirable to take action to obtain a change; both suggested by the local communities themselves and for themselves. From this articulation emerges our poverty exit strategy, spread over several parallel and complementary investment channels: supervision of local alliances and mobilization of resources; quality education for all; enhancement and tourism of heritage resources including cultural and creative industries; heritage mediation; inventory and scientific research; road and service infrastructure; resilience structures. Investments are close to one billion US dollars (USD) over a period of twenty consecutive years. By the 16th year of implementation, our strategy is expected to generate annual revenue of over $1billion. With a minimum viable income of 10,200 USD per year, approximately 102,500 Sellois over the age of 18 should then be lifted out of poverty. These perspectives can be widely debated, as the parameters diverge from one country to another, from one reality to another and from one vision to another. If local communities manage, however, to operationalize even 65% of heritage resources and create well-being, our thesis will have initiated sustainable development. Local alliances are beginning to become aware of these heritage potentialities: natural ecosystems, with a high rate of endemism; cultural landscapes; heritage places and sites; human capital; intangible cultural heritage; creative industries. If the inhabitants have expressed their desire to put these resources into heritage, they must nevertheless meet major challenges and issues, in particular: achieving quality education for all by correcting large deficits; save, preserve and develop biocultures in serious degradation; set up infrastructure and development services, which did not exist during the study; achieve and consolidate invisible resilience, especially in the face of disaster risks; make weak governance healthy and effective; actually get out of poverty. Faced with these realities, local communities are reduced to uncertain strategies, between the failure of the central state and the abusive or intriguing approach of non-governmental organizations. Our local development prospects then envisage a hybrid governance where citizens take charge of themselves, with the awareness that the socio-political challenges, the lack of vision and the predisposition to delays in Haiti prevent the materialization of plans, even the best designed ones. Our strategy is therefore intended to be evolutionary and adaptive, leading to integrated, harmonized and well-articulated actions, because cultural, environmental, economic and social issues cannot be resolved separately. Thus, our work reinforces the paradigm of bioculturality in order to encourage stakeholders to avoid dissociating the natural from the cultural. Sites are necessarily biocultures because of the interdependence and inseparability of their material and immaterial characteristics. Ensuring better complementarity of the relevant legal regimes should be the new sustainable perspective. This scientific work does not, however, end the entire debate on the complex issue of sustainable local development. Other specific studies on the heritage potential of La Selle will have to complete our contribution in order to manage to get the local Haitian communities out of their precariousness.
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Une pratique sociale à l’épreuve de la conservation de la nature. Incertitudes et controverses environnementales autour de la dégradation de la pêche dans la Réserve de la Biosphère du Delta du Danube. / A social practice face to nature conservation policies : controversies and uncertainties around fish degradation and conservation practices in the Danube Delta Biosphere ReserveMitroi Tisseyre, Veronica 25 February 2013 (has links)
Cette thèse présente les mutations d’une pratique sociale qui repose sur l’interaction directe avec l’environnement – la pêche, dans l’espace du delta du Danube, territoire doté d’une remarquable richesse écologique et engagé, après 1990, dans une double transition socio-économique et écologique qui implique une redéfinition radicale des pratiques d’appropriation des ressources naturelles. Caractérisée par une multiplication des acteurs, des savoirs et des actions, la création d’une Réserve de Biosphère du Delta du Danube met à l’épreuve l’existence même de la pratique de pêche et l’interaction des habitants avec les ressources désormais « naturelles » du delta. A travers une analyse des dispositifs de réglementation des droits de pêche expérimentés dans la Réserve au cours des 20 dernières années, cette thèse présente la dégradation de la pêche comme un espace d'incertitude où les « êtres de la pêche » : acteurs sociaux et poissons, sont redéfinis, expliqués, apprivoisés, mobilisés dans la définition de nouvelles formes d'interaction entre les acteurs sociaux et des ressources naturelles. Dans un contexte de persistance des pratiques de pêche illégales, les indicateurs utilisés dans la formulation des droits de pêche ont une faible capacité à faire évoluer les pratiques. L'approche développée dans cette thèse est clairement confrontée à la manière dominante de penser et de faire dans les politiques de conservation, orientées vers une plus grande rationalisation et la formulation de chaînes logiques entre des indicateurs, des droits et des résultats attendus. Nous montrons les limites de cette approche, qui devrait avoir comme préoccupation première de dépasser la distinction entre « ceux qui savent » et « ceux qui pêchent », en facilitant l’émergence des accords collectifs sur la définition des acteurs, des ressources et de leur état écologique. Nous montrons que dans le monde de la pêche artisanale, la réussite des dispositifs de gestion de la pêche dépend de leur capacité à prendre en considération les savoirs, les pratiques et les capacités critiques des acteurs locaux, développés au cours d’une longue appropriation des ressources. / In the last two decades, different fishing rights systems have been experimented in the Danube Delta Biosphere Reserve fisheries in order to orient natural resources exploitation practices towards the conservation of biodiversity. Overfishing is considered as one of the main threats to conservation in this ecologically fragile area, since 1989, when the communist productivist model was replaced by conservationist policies. Characterized by the multiplication of actors and knowledge production, the creation of the Biosphere Reserve of Danube Delta is challenging the continuity of fishing practices. Based on an analysis of the fishing rights systems experienced in the reserve, this work presents the degradation of fisheries as an area of uncertainty where social actors and fishing resources are redefined, explained, tamed and mobilized in the definition of new forms of ecological interactions between actors and resources. Indicators and proofs of sustainable fisheries are built on the ground, while experimenting different fishing rights systems. In a context of persisting illegal fishing practices and persistent controversies, fishing rights do not legitimate the introduction of more restrictive measures, and have a week capacity of changing practices. The approach developed in this thesis tries to go beyond the classical distinction between knowledge producers and nature users, by considering knowledge production, rights definition and social practices over nature as interconnected elements of the same process of nature appropriation. The perspective developed in this work is clearly confronted to the dominant way of thinking and doing in conservation policies, oriented towards a greater rationalization and the pre-formulation of a logical chain between measures, effects and outcomes. We show the limits of this approach, which should be primarily concerned by overcoming the distinction between "those who know" and "those who fish", facilitating the emergence of collective agreements on the definition of resources and their ecological status. We show that in the world of artisanal fisheries, the success of fisheries management incentives depends on their ability to take into account the diversity of knowledge, practices and critical capacities that local actors developed through resources appropriation practices.
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