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Stratégies des entreprises chinoises dans le secteur extractif dans l'ArctiqueTêtu, Pierre-Louis 24 July 2024 (has links)
Poussée par une croissance économique rapide ces trente dernières années, la demande chinoise en matières premières a considérablement augmenté au cours de cette période. Premier importateur mondial de nombreux minerais depuis le début du XXIe siècle, la Chine, qui n’est pas un État côtier de l’Arctique, semble attentive au potentiel économique de la région, et notamment en ce qui a trait à l’exploitation des gisements miniers. Avec l’ouverture relative des accès maritimes à travers les passages arctiques, les entreprises chinoises seraient en mesure d’effectuer des économies sur les coûts de transport et pourraient plus aisément accéder aux gisements miniers du Groenland et de l’Arctique canadien. La montée en puissance de l’économie chinoise, qui s’est concrétisée depuis le début du siècle, son affirmation politique sur la scène mondiale, et sa diplomatie des ressources perçue comme agressive a contribué à développer une perception négative de la Chine au sein des opinions publiques canadiennes, danoises, groenlandaises, et islandaises. Dans un contexte de débats et d’inquiétudes sur les questions de souveraineté dans l’Arctique, les presses canadiennes, groenlandaises et danoises ont contribué à construire, dans leurs opinions publiques respectives ces dernières années, une certaine sinophobie face aux investissements directs à l’étranger chinois, qui débutent réellement en 2005. Par exemple, un sondage mené en 2015 par l’Asia Pacific Foundation of Canada faisait ressortir que près de 76% de la population canadienne était hostile à l’acquisition d’entreprises canadiennes par des entreprises chinoises, tous secteurs confondus. Au Groenland, la perspective d’opérations minières dirigées par des entreprises chinoises a provoqué l’ire des médias danois et groenlandais. Alors que certains dénoncent une stratégie géopolitique chinoise plus large dans cette région du monde, d’autres mettent l’accent sur les implications de la venue de nombreux travailleurs chinois, de même que sur les questions d’une Chine cherchant à assurer un accès à long terme aux ressources de la région, prétextant que le Groenland serait une région d’investissement majeur pour les entreprises chinoises. La Chine, par l’entremise de ses entreprises, chercherait-elle à faire main basse sur les ressources minières de l’Arctique ? L’Arctique canadien, le Groenland et le Grand Nord québécois sont-ils des territoires d’investissements majeurs pour les entreprises chinoises ? Comment les facteurs qui déterminent les choix des entreprises chinoises se sont-ils traduits dans l’Arctique ? Dans le cadre de cette recherche, trente-six entreprises et organes du gouvernement ont été consultés. Les résultats de l’enquête soulignent que ces territoires ne sont pas des régions où les entreprises chinoises investissent d’importantes sommes, mais demeurent attractifs en raison de la stabilité politique et du climat compétitif des affaires qui y règnent, ainsi que pour la qualité des ressources physiques qu’on y retrouve. Cependant, les acteurs chinois soulignent d’importants défis tels que le déficit en matière d’infrastructures maritimes et de communication dans l’Arctique, le manque d’informations sur les opportunités d’affaires, c’est le cas des projets disponibles au Groenland notamment, et les acteurs chinois soulignent également leur manque d’expérience à l’international, de même que le coût et la disponibilité de la main-d’oeuvre comme des défis importants pour les entreprises chinoises. En somme, les investissements des entreprises chinoises dans des projets miniers dans l’Arctique canadien et au Groenland s’insèrent, certes, dans les stratégies globales des entreprises chinoises qui visent à diversifier et sécuriser leurs sources d’approvisionnements. En revanche, s’il apparaît que les territoires arctiques ne sont pas des régions d’investissements majeurs pour les entreprises chinoises dans le secteur extractif, les acteurs chinois sondés raisonnent, de manière générale, selon une logique de marché et recherchent donc, pour la plupart, à assurer la rentabilité de leur entreprise par la réalisation de gains. Outre les fluctuations des prix des matières premières sur les marchés mondiaux qui affectent grandement les opérations minières globales, de nombreux facteurs dans l’Arctique tels que l’éloignement, les conditions météorologiques extrêmes, et le manque d’infrastructures augmentent considérablement le coût de faire des affaires dans le secteur minier dans l’Arctique, qui demeure un marché niche. / Driven by rapid economic growth over the past thirty years, the Chinese demand for raw materials has experienced a rapid and sustained growth. As the largest net importer of many commodities from the beginning of the 21st century, China, which is not a coastal State of the Arctic Region, seems to be interested to the economic opportunities and potential of the region, particularly with regard to the exploitation of mineral deposits. The opening of maritime access through the Northwest Passage in the Canadian Arctic Archipelago might be an opportunity for Chinese mining companies to save on transportation costs and to more easily access mineral deposits in Greenland and in the Canadian Arctic. The rise of China’s economic growth since the beginning of the 21st century, its political affirmation in the world’s affairs, and its resource diplomacy perceived as aggressive contribute to develop a negative perception of China from Artic Coastal States Public Opinions. In a context of debates over issues of sovereignty in the Arctic, there were concerns in Canadian, Danish and Greenlandic Medias on Chinese investment abroad which have prevailed since the early 2000s. For example, a survey conducted in 2015 by the Asia Pacific Foundation of Canada revealed that nearly 75% of the Canadian population was hostile to a Canadian-based take-over bid by a Chinese entity. In Greenland, the prospect of mining operations led or run by Chinese companies were denounced in both the Danish and Greenlandic Medias. While some analysts fear a wider Chinese geopolitical strategy in this region, others focus on the implications of massive arrival of Chinese workers, as well as the risk that China seeks to ensure a long term access to the mineral resources of the Arctic, pretexting that Greenland is a priority investment area for Chinese mining companies. It is thus possible to ask the question whether Chinese mining related companies seek to get its hands on Arctic mining resources. Are the Canadian Arctic Greenland or the Northern Quebec priority investment areas for those Chinese actors? What are the overriding factors driving Chinese mining investments in the Arctic? In the frame of this research, thirty-six Chinese actors either firms or government-based organizations were surveyed. The results of the survey highlight that the Arctic area is not a priority in Chinese Mining company’s strategies. However, these mining jurisdictions attract Chinese investments because of the political stability and competitive business affairs environment in both Canada and Greenland, and the quality of proven mineral deposits resources in the region. The survey also highlights important challenges faced by Chinese respondents such as the lack of infrastructure in the Arctic, the lack of information on business opportunities in this part of the world, weak experience on International Business, high costs and the perceived lack of available experienced manpower. While it appears that the Arctic region is not a priority investment area for Chinese Mining companies, these investors seek to diversify supply partners while ensuring a steady and secured flow of raw materials. In this regard, our survey shows that most Chinese companies are thinking on a market-based logic to ensure the profitability of their business and achievement gains. However, despite the price fluctuations on world markets which affect global mining operations, the remoteness and the extreme weather conditions in the Arctic, as well as the lack of infrastructure are among those factors that affect and increase the cost of doing business in the north. It points out that Arctic mining remains a niche market.
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Développement d'un système automatisé de fonte de neige et de glace avec du béton électriquement conducteurFulham-Lebrasseur, Raphael 12 October 2024 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2018-2019 / L’utilisation de systèmes de béton chauffant électriquement conducteur en conditions hivernales constitue une alternative intéressante pour prolonger la durée de vie des structures et pour assurer la mobilité et la sécurité des usagers de la route. En remplaçant certaines composantes conventionnelles du béton, il est possible d’augmenter suffisamment sa conductivité électrique pour que ce dernier dégage de la chaleur lors du passage d’un courant électrique. L’utilisation de ce type de système dans des zones à grande sensibilité hivernale est une option pour remplacer les techniques présentement utilisées pour le déneigement et le déglaçage souvent mauvaises pour l’environnement, inefficaces, endommagent les structures en plus d’être très coûteuses. Néanmoins, le succès d’un tel système demande une bonne élaboration du mélange de béton électriquement conducteur et une configuration d’électrodes permettant un dégagement de chaleur uniforme. L’automatisation par des capteurs augmente l’efficacité énergétique du système en activant ce dernier seulement quand le besoin se manifeste, c’est-à-dire en conditions de chute de neige, de pluie verglaçante ou de brouillard givrant. L’objectif principal de ce projet de recherche est de développer un système automatisé de fonte de neige et de glace en optimisant les recettes de béton et la position des électrodes précédemment mentionnés vers des solutions économiques et efficaces. Dans ce mémoire, le développement de mélanges de bétons et de mortiers électriquement conducteurs sera développé, en plus de l’élaboration d’une configuration d’électrodes rencontrant des critères de sécurité et de consommation énergétique. Ces réalisations par étapes en laboratoire seront suivies par des essais en conditions réelles hivernales sur un prototype de 1.1m² installé sur le campus de l’Université Laval. Les succès de ce travail de recherche présentent des résultats et confirment le côté innovateur et le potentiel commercial du système élaboré. / The use of electrically conductive heated concrete systems in winter conditions is an interesting alternative to extend the life of structures and to ensure the mobility and safety of road users. By replacing some conventional components of concrete, it is possible to increase its conductivity sufficiently to release heat when electric current passes through it. Using this type of system in strategic points can be an option to replace techniques currently used for snow and ice removal, which are bad for the environment, are not effective, cause damage to structures and are very expensive. Nevertheless, the success of such a system requires a good elaboration of the electrically conductive concrete mix design and a configuration of electrodes that releases heat uniformly. Sensor automation increases the energy efficiency of the system by activating the latter only when the need arises, i.e. under snowfall, freezing rain or freezing fog conditions. The main objective of this research project is to develop an automated snow and ice melting system using the previously mentioned concrete and electrodes. In this thesis, the development of electrically conductive concrete and mortars mix designs will be presented, in addition to the development of an electrode configuration that meets criteria of safety and energy consumption previously established by the searchers. These laboratory steps will be followed by tests in real winter conditions on a 1.1m² prototype installed on Laval University’s campus. The successful results confirm the innovative side and commercial potential of the developed system.
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Stabilisation thermique des infrastructures routières construites sur pergélisol sensible au dégel à l'aide de surface à albédo élevéRichard, Caroline 11 September 2024 (has links)
La construction d’infrastructures en milieu nordique affecte inévitablement l’équilibre thermique du pergélisol. D’abord, la géométrie du remblai modifie le système naturel de drainage et l’étendue du couvert neigeux. Également, l’excavation ou l’ajout de matériaux fait varier les propriétés thermiques et la capacité de la surface à absorber ou à réfléchir la radiation solaire. Aussi, les impacts des changements climatiques sur les températures moyennes de l’air et sur la fréquence et l’intensité des précipitations ont des conséquences directes sur la stabilité du pergélisol, et, par conséquent, sur les capacités structurales des infrastructures. La conception de chaussées doit être adaptée dans le but de maintenir la sécurité et la fonctionnalité pour la durée de vie prévue de la route. Une solution envisagée est l’application de revêtements à albédo élevé afin de limiter la chaleur absorbée par la radiation solaire sous les remblais routiers. Des sections utilisant des surfaces à albédo élevé ont été construites et instrumentées afin d’évaluer leurs performances thermiques. L’approche développée par modélisation numérique utilisant le logiciel TEMP/W (GeoStudio) a permis d’atteindre les objectifs de recherche suivants: proposer une méthode de stabilisation thermique basée sur l’albédo de la surface et simuler l’effet de la hauteur du remblai sur le régime thermique du sol. L’analyse des résultats des simulations permet de calculer un albédo de surface recommandé pour stabiliser le pergélisol. L’approche de stabilisation se base sur un décalage thermique requis pour obtenir un gradient de température nul entre la température à l’interface remblai/sol naturel et la température du pergélisol. Un gradient de température nul ou négatif indique que l’apport de chaleur induite sous le remblai est égal ou plus faible à l’extraction de chaleur. Ainsi, la température du sol naturel reste constante ou diminue. Une validation du modèle est présentée pour le cas du site d’étude de Beaver Creek.--Résumé de l'éditeur. / The construction of transport infrastructure in northern environments inevitably affects the thermal balance of permafrost. First, the geometry of the embankment leads to changes of the drainage pattern and the snow cover extents. Furthermore, excavation or addition of materials modifies the thermal properties and the capacity of the surface to absorb or to reflect solar radiation. Also, impacts of global warming, such as rising average air temperatures and changes in the frequency and intensity of precipitation, have a direct impact on the stability of permafrost and, thus, on the structural capacities of infrastructure. The design of pavement built on permafrost must be adapted to maintain safety and functionality for the expected lifetime of the road. One of the proposed solutions is the application of high albedo coatings to limit heat absorbed by solar radiation underneath the embankment. As part of the project, road sections were constructed using high albedo surfaces and instrumented to evaluate the thermal performance. Numerical modelling using GeoStudio’s TEMP/W software was developed to accomplish the twofold research objectives: to propose a thermal stabilization method based on the albedo of the surface, and to simulate the effect of embankment height on the thermal regime of the soil. Simulations allow the modelling of heat exchange in a soil column, and, through analyzing the results, an equivalent surface albedo that can stabilize the natural soil can be calculated. The stabilization approach is based on a required temperature gradient, which is the difference between the interface temperature and the permafrost temperature. A zero or negative temperature gradient indicates that heat induced underneath the embankment is equal to or lower than heat extracted. Therefore, temperature of the natural soil remains constant or decreases. A validation of the model is presented for the Beaver Creek study site.--Résumé de l'éditeur.
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Développement d'une méthodologie pour la gestion de l'entretien d'un réseau routier non revêtuBeaulieu, Luc 23 April 2018 (has links)
Les infrastructures routières ont souvent une vie plus longue que la durée d’utilisation prévue lors de leur construction. Les routes non revêtus qui prennent de l’âge entraînent des frais d’entretien importants et nécessitent de coûteux travaux de réfection. De plus, différents utilisateurs comme les compagnies forestières, les villégiateurs, les chasseurs et pêcheurs, les adeptes de la récréation en plein air et les employés du gouvernement se partagent l’utilisation des routes non revêtues. Or, les objectifs de chacun des gestionnaires face à l’entretien d’une route non revêtue peuvent être différents selon les types d’utilisateurs. Ainsi, le traitement d’une route peut être efficace pour un gestionnaire et s’avérer inutile pour un autre. Dans ce contexte, différents aspects doivent être pris en compte dans la gestion de l’entretien d ’une route non revêtue par le traitement à l’aide d’abat-poussière ou de produits stabilisants afin que chaque gestionnaire puisse faire le choix du produit qui correspond le mieux à ses priorités. Un système d’aide à la décision (SAD) est un outil qui permet au gestionnaire de hiérarchiser ces objectifs afin de déterminer le produit pour le traitement de la route qui respecte ses priorités. L’objectif du projet de doctorat est donc de développer une méthodologie qui servira à construire SAD permettant aux gestionnaires de routes non revêtues d’entretenir, par le traitement à l’aide de produits abat-poussière et stabilisants, une route non revêtue en fonction de son contexte et des objectifs du gestionnaire. Afin de réaliser l’objectif du projet doctoral, le SAD est composé de deux parties. La première partie est l’algorithme. Il permet de prendre en compte le contexte de la route par le biais de différentes variables, soit la minéralogie, la granulométrie, le climat, les sollicitations mécaniques ainsi que le type de section de route à traiter. Une base de données permettant d ’évaluer l’efficacité des produits à différents taux de pose en fonction des variables expérimentales est créée. L’algorithme permet de déterminer les taux de pose optimaux de chacun des produits stabilisants ou abat-poussière en fonction du contexte de la route. Deuxièmement, afin de répondre aux besoins des gestionnaires qui peuvent être de natures différentes en fonction des objectifs de ces derniers, la gestion de l’entretien des routes non revêtues doit non seulement prendre en compte le contexte de la route, mais également faire intervenir une analyse multicritère. Cette dernière est la deuxième partie du SAD et permet au gestionnaire de choisir un produit pour l’entretien d’une route non revêtue adapté à ses besoins qui peuvent être de nature environnementale, opérationnelle, économique ou avoir trait à la santé et à la sécurité. Une base de données permettant d’évaluer la performance environnementale, opérationnelle, économique ou ayant trait à la santé et à la sécurité des différents produits est créée. La majorité du projet de doctorat est consacré à la méthodologie qui a permis de développer le SAD, soit principalement le développement complet de l’algorithme et de ses variables expérimentales, de l’analyse multicritère et de ses critères et échelles et des bases de données. La méthodologie développée répond à l’objectif initial du projet de doctorat en proposant des produits abat-poussière et stabilisants en fonction du contexte de la route et des objectifs du gestionnaire permettant ainsi à ceux-ci d’entretenir les routes en fonction de leurs besoins.
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Le réseau routier dans le gouvernement de Québec (1706-1760)Pozzo-Laurent, Jeannine 25 April 2018 (has links)
Même si le Canada dispose d'un réseau hydrographique de premier ordre, S longue échéance, il ne saurait suffire pour assurer le développement harmonieux de la colonie. Dans un pays pas encore doté de voies de terre, avec une société en formation et un territoire en voie de peuplement, il était particulièrement intéressant de retracer le développement du réseau routier. La situation en Nouvelle-France est donc propice pour étudier les dynamiques qui sont â la base des réalisations dans le domaine de la voirie et l'influence de chacun, à savoir : l'administration et les administrés. Les objectif s du gouvernement sont d'ordre supérieur, il veut faire oeuvre d'utilité publique en donnant au commerce et au peuplement les moyens indispensables â leur développement. Il s'attache donc à développer les grands axes de communication, soit en priorité le grand chemin royal. Si les préoccupations des habitants sont sensiblement les mêmes, leur intérêt les porte davantage vers le tracé de chemins secondaires et parfois la nécessité du chemin royal ne leur paraît pas évidente. Le développement du réseau routier (l'emplacement et la largeur des voies) portera la trace de cette attitude car la population participe activement à la voirie et n'hésite pas à faire valoir ses vues auprès d'une administration plutôt conciliante. En lieu de place d'un réseau de chemins identique sur la rive nord et sur la rive sud du fleuve, des différences sont perceptibles au niveau de la création, de la largeur, de la continuité, de l'entretien selon le degré de fréquentation, donc d’utilité. Finalement les besoins et les raisons du gouvernement et des habitants se rejoignent, mais le rôle d'instigatrice de l'administration lui a fait concevoir et espérer un type de quadrillage qui ne se réalise pleinement que lorsqu' il correspond aux préoccupations des habitants. Leur opinion diffère donc quant à l’utilité de certaines voies de communication. Le développement du réseau routier reflète à la fois la complémentarité et les divergences des besoins du gouvernement et des gouvernes ainsi que 1 'importance de chacun dans sa réalisation. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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La friche autoroutière : une lecture morphologique et sensible d'un paysage intermédiaireMorissette, Jean-Bruno 17 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2011-2012 / Cette recherche s’intéresse aux mutations spatiales et paysagères engendrées par l’édification des systèmes autoroutiers. Elle s’attarde plus spécifiquement à l’étude des espaces délaissés qui émergent progressivement à partir de l’édification de ceux-ci, des friches qui forment l’interface du réseau d’autoroutes, des paysages intermédiaires qui sont côtoyés au quotidien, mais qui sont vraisemblablement évacués des représentations accordées à l’infrastructure, des environnements à priori techniques qui nécessitent d’être explorés dans toute leur complexité afin d’amorcer leur compréhension et une réflexion quant à leur devenir. Dans ce sens, l’étude tente de formuler le dessin des friches autoroutières en tant que paysage intermédiaire de l’urbain, de faire basculer l’image à priori technique de ces délaissés vers celle qui serait plus sensible. Elle cherche ainsi à mettre en évidence les logiques techniques qui se sous-tendent leur émergence et à observer leurs qualités morphologiques qui s’associent à la géométrie des composantes autoroutières (parcours, nœuds, points d’accès) et au rapport de celles-ci avec les tissus urbaines limitrophes. Elle se penche également à l’examen des dynamiques ; à la fois naturelles, humaines et sensorielles, qui définissent le caractère insoupçonné de ces paysages. D’un point de vue méthodologique, cette recherche met de l’avant un processus de lecture des friches autoroutières basé sur les approches typo-morphologique et sensible. D’un côté, l’approche typo-morphologique est employée à l’examen de leurs structures formelles, en regard aux friches qui s’organisent dans la continuité du réseau autoroutier de l’agglomération urbaine de Québec et plus spécifiquement dans le maillage et à la limite des composantes de l’autoroute Félix-Leclerc. De l’autre, par la lecture in situ des friches de l’échangeur Félix-Leclerc / Henri-IV, l’approche sensible cherche à révéler la stratification des dynamiques qui définissent ces paysages d’exception. Cette recherche souligne que le réseau autoroutier anime l’émergence de friches, que celles-ci soient directement liées la configuration de ses composantes ou bien à l’interaction de celles-ci avec les tissus qui les bordent, s’organisant ainsi de manière interne ou externe à l’infrastructure. Contextuellement, les friches autoroutières tendent à se développer à l’échelle générale du système d’autoroutes, mais plus particulièrement dans les milieux périurbains, là où les composantes du réseau sont édifiées de manière étendue sur le territoire. Aussi, ces délaissés comportent une structure formelle qui s’associent à la configuration spécifique des composantes autoroutières, mais également aux multiples rapports qui se profilent entre l’infrastructure et ses tissus contigus. Ce sont pareillement des formes concrètes qui tendent à se déformer par rapport à celles issues des logiques théoriques de conception, des étendues également impressionnantes à l’échelle de l’autoroute et du territoire. En regard à leur paysage, les friches autoroutières se définissent selon une structure paysagère de base liée à l’usage antérieur du sol et l’édification de l’infrastructure. Une structure qui se pose à l’origine des reprises subséquentes de la nature et la formation de milieux humides, organisant ainsi des milieux particulièrement diversifiés. On remarque également que ces environnements oubliés sont convoités par les citoyens. Des brèches s’expriment sur leurs limites et rendent les friches accessibles, tandis que leurs surfaces sont façonnées par des interventions humaines à l’image de parcours et de lieux informels. L’intensification de nos perceptions est aussi attribuable à la pratique de ces paysages complexes, autant celles qui se rattachent au procédé du cheminement que celles liées aux qualités sensibles de l’environnement. Les friches autoroutières ne sont donc pas strictement des espaces techniques de l’autoroute, mais bien des environnements et des paysages sensibles à l’échelle de l’urbain. Selon leurs qualités physiques, paysagères et sensorielles, mais aussi d’après l’ensemble de leurs potentiels, elles se présentent aujourd’hui comme des milieux à ré-inventer, à animer par de nouveaux aménagements ou de nouvelles formes d’occupation. Un paysage intermédiaire d’intérêt qui mérite de participer à la vie urbaine, à nos pratiques quotidiennes. Une forme nouvelle d’urbanité qui est en devenir, actuellement en attente des décisions et des concepts qui l’animeront.
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Safe Routes to School Youth VoicesWright, Patricia Ann 08 1900 (has links)
Many communities are promoting physical activity and active transportation as ways to combat childhood obesity and change sedentary lifestyles of school-age children. Safe Routes to School Youth Voices is a mixed methods approach to understanding the experiences and perceptions of middle school students surrounding the use of active transportation. Student experiences are explored both independently and in comparison to parental perspectives of barriers to actives transportation. Data were collected in the form of parent surveys, observations, student interviews, and student focus groups. This study aims to answer the following primary research questions: (1) What are the conditions experienced along the route? (2) What are the students' perceptions of barriers to active transportation? (3) What are the compensation practices that students take to overcome barriers? and (4) How do the students' perceptions compare with their parents? Interviews and focus groups were transcribed and coded using in-vivo, descriptive, structural and pattern methods. Primary themes which emerged include how conditions of walking to school, personal safety, compensation practices, and systematic barriers all affect the perceptions of active transportation of the student. Findings highlight the difficulties many students face when considering active transportation, and discuss the inconsistencies between student experience, parental perceptions, and intervention goals.
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Séquestration et stockage de carbone en contexte routier: un potentiel pour lutter contre les changements climatiquesSrour, Nour 10 June 2024 (has links)
Le secteur des transports est considéré comme la source principale des émissions des GES au Québec. Le boisement et l'aménagement des écosystèmes routiers existants peuvent jouer un rôle très important dans la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatiques. La présente thèse visait à évaluer le potentiel de boisement des écosystèmes routiers pour la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatiques. Les analyses effectuées dans le cadre de cette thèse ont été réalisées sur des écosystèmes situés à proximité du réseau routier et répartis dans deux domaines bioclimatiques, soient l'érablière à tilleul et l'érablière à caryer cordiforme. Les résultats ont montré que les sites routiers dominés par la végétation arborée et arbustive représentent un réservoir important de carbone. De plus, la présence d'une végétation avec une dispersion fonctionnelle (FDIS) élevée permet d'augmenter le stockage de carbone dans l'écosystème. La mise sous conservation de ces sites permettrait la protection de ces stocks de carbone, alors qu'une plantation sous couvert en accompagnement de la végétation déjà existante permettrait d'augmenter la diversité fonctionnelle de ces sites et donc leur potentiel de séquestration de carbone. Par ailleurs, les résultats de simulation ont suggéré que le boisement des sites anthropisés ou artificialisés pourrait permettre de construire un nouveau couvert forestier et un puits de carbone sur ces sites; cependant, le boisement de terres agricoles abandonnées semble ne procurer que peu de bénéfices, comme la succession naturelle semble pouvoir s'y installer et séquestrer sans intervention humaine des quantités importantes de carbone. Bien que l'inventaire terrain des sites routiers ait montré que leurs sols représentent un réservoir important de carbone, ils sont aussi caractérisés par des propriétés physico-chimiques différentes de celles trouvées en milieu forestier; par exemple, ils sont exposés à des sources de contamination par les métaux lourds et les sels de déglaçage. Cela dit, cet état des sols routiers ne nuit pas à la stabilité physique du carbone dans le sol; il est même possible que la matière organique du sol immobilise ces métaux et inhibe leur lessivage. Finalement, le manque de documentation sur l'évolution de la végétation naturelle des sites routiers rend nécessaire le remesurage des sites témoins dans le temps; leur suivi et leur documentation permettront d'établir des scénarios de référence, ce qui permettra de mieux estimer l'effet du boisement de ces sites quant à la séquestration de carbone et la lutte contre les changements climatique / The transportation sector is considered the primary source of GHG emissions in Quebec. Afforestation andmanagement of existing road ecosystems play an important role in carbon sequestration and mitigation ofclimate change. This thesis aimed to evaluate the afforestation potential of road ecosystems for carbonsequestration and mitigation of climate change. The analyses were carried out on ecosystems located near theroad network in Quebec and distributed in the two bioclimatic domains: the sugar maple-basswood and thesugar maple-bitternut hickory. The results showed that roadsides dominated by trees and shrubs represent animportant reservoir of carbon; in addition, the presence of vegetation with high functional dispersion (FDIS) canenhance carbon storage in both the ecosystem and the biomass. Protecting these sites can preserve theircarbon stocks, while planting trees to accompany existing vegetation would increase the functional diversity ofthese sites and, therefore, their carbon sequestration potential. Furthermore, the simulation results suggestedthat the afforestation of anthropized or artificialized sites can create a new forest cover and increase carbonsequestration on these sites. However, the afforesting of abandoned agricultural land may not provide significantbenefits, as natural succession can take place and sequester carbon without human intervention. While the fieldinventory of road sites showed that the soils of roadsides represent a significant reservoir of carbon, these soilsare different from those found in the forest environment and are exposed to contamination from heavy metalsand de-icing salts. That said, this state of road soils does not affect the physical stability of carbon in the soil; itis even possible that organic matter in the soil immobilizes these metals and inhibits their leaching. Finally, thelack of documentation on the evolution of the natural vegetation of roadsides makes it necessary to remeasurecontrol sites over time; monitoring and documentation can help establish reference scenarios and estimate betterthe effect of roadsides afforestation in terms of carbon sequestration and mitigation of climate change.
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Les routes d’invasion du criocère du lis (Lilioceris lilii) en Amérique du NordDieni, Alessandro 11 1900 (has links)
Le criocère du lis, Lilioceris lilii (Coleoptera : Chrysomelidae), un ravageur de lis et de
fritillaires d’origine eurasienne, a été observé pour la première fois en Amérique du Nord en
1943 sur l’Ile de Montréal au Canada. Après y avoir été confiné pendant environ 25 années,
ce coléoptère a par la suite progressé rapidement sur le territoire nord-américain.
Actuellement, on l’observe dans huit provinces canadiennes et huit états américains. Cette
étude a investigué les routes d’invasion utilisées par le criocère du lis au Canada et aux États-
Unis avec l’aide de marqueurs génétiques AFLP. Pour ce faire, 516 individus parmi 34 sites
en Amérique du Nord et en Europe ont été échantillonnés et analysés.
Le premier objectif était de déterminer, en analysant la structure génétique des populations
nord-américains, s’il y avait eu une ou plusieurs introductions en provenance d’Europe. Le
deuxième objectif était d’identifier l’origine de la ou des populations introduites en Amérique
du Nord. Finalement, le troisième objectif consistait à proposer un scénario d’invasion de L.
lilii en Amérique du Nord basé sur les données de première mention et de structure génétique
des populations échantillonnées.
Les résultats démontrent une signature génétique distincte entre les criocères du lis du Canada
et ceux des États-Unis, suggérant ainsi deux sources d’introductions indépendantes en
Amérique du Nord, soit une première introduction à Montréal, Québec, dans les années 1940
et une seconde aux États-Unis au début des années 1990 à Cambridge, Massachusetts. De
plus, les deux populations nord-américaines semblent provenir de différentes régions du nord
de l’Europe, ce qui est conséquent avec le scénario suggérant deux sources d’introductions
indépendantes. Chacune des populations aurait par la suite progressé respectivement dans leur
pays d’introduction selon une dispersion de type stratifiée. En effet, la progression continue
de L. lilii dans certaines régions suggère une dispersion naturelle de l’espèce sur le territoire
nord-américain, alors que la progression rapide sur de longues distances semble être causée
par le transport anthropique de lis contaminés. / The lily leaf beetle, Lilioceris lilii (Coleoptera : Chrysomelidae), a Eurasian pest of lilies and
fritillaries, was first observed in North America in 1943 on the Island of Montréal, Canada.
After being confined to Montréal for approximately 25 years, the beetle quickly progressed in
North America, and is currently present in eight Canadian provinces and eight American
states. During this study, we have investigated the routes of invasion followed by L. lilii in
North America, using AFLP markers. We sampled and analysed 516 individuals from 34 sites
across North America and Europe.
Our first objective was to characterize the genetic structure of North American L. lilii
populations to determine if they originated from a single or form multiple introductions from
Europe. The second objective was to identify the geographical origin of the invasive
population(s). Finally, the third objective was to trace back the geographical routes of
invasion of L. lilii in North America, using information from both the dates of first
observations and the genetic structure of sampled populations.
Our results showed clear genetic difference between individuals from Canada and the USA,
suggesting at least two different sources of introductions of L. lilii in North America. A first
episode of introduction took place in Montréal, Canada in the 1940’s while a second
introduction occurred in Cambridge, Massachusetts, around 1990. Also, both North American
populations seem to originate from different populations in northern Europe, which support
the hypothesis of two distinct sources of introduction. Each population next progressed in its
respective country following a stratified dispersal. Indeed, continuous progression of the
beetle in some regions of North America suggests a pattern of natural dispersion, while
human-mediated carrying of infected lilies seemed to be responsible for the long-range
movement of the beetle.
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Étude géographique de l'adaptation des ports canadiens à la transformation de la logistique mondiale du grainDuchesne, Samuël 02 1900 (has links)
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