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In this dissertation, I propose a reductive account of causation. This account may be stated as follows: Causation: c is a cause of e within a possibility horizon ℓ if a) c is process-connected to e, and b) e security-depends on c within ℓ. More precisely, my suggestion is that there are two kinds of causal relata: instantaneous events (defined in Chapter 4) and possibility horizons (defined in Chapter 5). Causation is a ternary relation between two actual instantaneous events - the cause c and the effect e - and a possibility horizon ℓ. I argue that causation has a dual nature: on the one hand, a cause must be connected to its effect via a genuine process; on the other hand, a cause must make a difference to its effect. The first condition - namely, the condition of process-connection (defined in Chapter 6) - captures the sense in which a cause must be connected to its effect via a genuine process. This condition allows my account to separate causation from mere correlation, distinguish genuine causes from preempted backups, and capture how a cause must be at the right level of detail relative to its effect (Chapter 7). The second condition - namely, the condition of security-dependence (defined in Chapter 8) - captures the sense in which a cause must make a difference to its effect. This condition allows my account to yield intuitively correct verdicts on the counterexamples to the transitivity and intrinsicness of causation, resolve the problem of profligate omissions, accommodate structurally isomorphic but causally different cases, and handle contrastive causal claims (Chapter 9 and 10). Finally, my proposed account of causation logically entails restricted versions of three important principles of causal reasoning concerning the sufficiency of counterfactual dependence for causation, and the transitivity and intrinsicness of causation (Chapter 11).

Cette thèse prend pour point de départ l'exploration de quelques pratiques chimiques contemporaines en vue d'identifier certains réquisits que devrait satisfaire un concept d'émergence pour être mis en relation avec la chimie. Cette épistémologie distribuée prend appui sur l'histoire de la chimie. Dans cette perspective seront mis en évidence : la dépendance mutuelle des niveaux d'organisation ainsi que celle des relations et des relata, et le rôle constitutif des modes d'intervention dans la définition, toujours ouverte et provisoire, de ce à quoi les chimistes disent avoir affaire. Un détour par l'histoire de la philosophie est alors envisagé pour étudier comment les émergentistes britanniques ont mis en relation la chimie avec l'émergence. L'étude attentive de ces textes est l'occasion d'une mise au banc d'essai de mon étude préliminaire. Nous revenons ensuite aux définitions formelles de l'émergence, et en particulier aux analyses de Kim, en montrant que la clause ceteris paribus sur laquelle elles s'appuient prend un autre sens en métrologie chimique. Cette étude nous permet d'insister sur le rôle et l'importance de deux types de méréologie pour penser l'émergence d'un point de vue formel en tenant compte de la spécificité du travail des chimistes. La thèse envisage enfin de prolonger son enquête en explorant les travaux en chimie quantique et la façon très particulière avec laquelle ils entre-définissent un tout, ses parties et le milieu qui leur est associé. Une mise en relation est alors tentée et ouvre plusieurs pistes : une approche ontologique et pragmatique adaptant à la chimie le concept d'habitude de Peirce repris par Claudine Tiercelin ou celui d' " affordance " proposé par Rom Harré ; une approche pragmatique et transcendantale inspirée des travaux menés par Michel Bitbol en philosophie de la physique quantique ; et, enfin, une approche qui prend en charge les conséquences des transformations chimiques sur les humains et les non-humains, en réintégrant les conditions pragmatiques, socio-politiques, institutionnelles et technologiques de la chimie dans le débat à propos de l'émergence.

Cette thèse prend pour point de départ l’exploration de quelques pratiques chimiques contemporaines en vue d’identifier certains réquisits que devrait satisfaire un concept d’émergence pour être mis en relation avec la chimie. Cette épistémologie distribuée prend appui sur l’histoire de la chimie. Dans cette perspective seront mis en évidence :la dépendance mutuelle des niveaux d’organisation ainsi que celle des relations et des relata, et le rôle constitutif des modes d’intervention dans la définition, toujours ouverte et provisoire, de ce à quoi les chimistes disent avoir affaire. Un détour par l’histoire de la philosophie est alors envisagé pour étudier comment les émergentistes britanniques ont mis en relation la chimie avec l’émergence. L’étude attentive de ces textes est l’occasion d’une mise au banc d’essai de mon étude préliminaire. Nous revenons ensuite aux définitions formelles de l’émergence, et en particulier aux analyses de Kim, en montrant que la clause ceteris paribus sur laquelle elles s’appuient prend un autre sens en métrologie chimique. Cette étude nous permet d’insister sur le rôle et l’importance de deux types de méréologie pour penser l’émergence d’un point de vue formel en tenant compte de la spécificité du travail des chimistes. La thèse envisage enfin de prolonger son enquête en explorant les travaux en chimie quantique et la façon très particulière avec laquelle ils entre-définissent un tout, ses parties et le milieu qui leur est associé. Une mise en relation est alors tentée et ouvre plusieurs pistes :une approche ontologique et pragmatique adaptant à la chimie le concept d’habitude de Peirce repris par Claudine Tiercelin ou celui d’ « affordance » proposé par Rom Harré ;une approche pragmatique et transcendantale inspirée des travaux menés par Michel Bitbol en philosophie de la physique quantique ;et, enfin, une approche qui prend en charge les conséquences des transformations chimiques sur les humains et les non-humains, en réintégrant les conditions pragmatiques, socio-politiques, institutionnelles et technologiques de la chimie dans le débat à propos de l’émergence. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished