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Pachacamac (côte centrale du Pérou). Aspects du fonctionnement, du développement et de l'influence du site durant l'intermédiaire récent (ca 900-1470)

Eeckhout, Peter 24 March 1997 (has links)
<p align='justify'>Le fameux centre monumental de Pachacamac a fait l'objet d'investigations incessantes depuis la fin du siècle dernier, mais c'est surtout depuis les années '60 que l'intérêt des chercheurs s'est porté sur les pyramides à rampe. Les pyramides à rampe sont des édifices monumentaux construits en briques d'adobe et en tapia sur le même modèle architectonique général. On compte quatorze pyramides à rampes sur le site de Pachacamac, et d'autres dans la vallée du Lurin et les vallées voisines. La plupart des auteurs considèrent que ces constructions remontent à la période Intermédiaire récent (ca AD900-I470), le site portait alors le nom de la divinité principale de la Côte centrale, Ychsma, rebaptisé Pachacamac par les Incas à l'Horizon récent. Le consensus s'est fait autour du modèle explicatif de la "théorie des ambassades", que l'on peut résumer de la façon suivante : lors de la période Intermédiaire récent, une série de sanctuaires dédiés chacun à un membre de la parentèle mythique du dieu auraient été établis dans divers paliers écologiques. Ces sanctuaires auraient eu chacun leur correspondant, leur "ambassade", dans l'enceinte du centre cérémoniel. Le tribut récolté dans les "provinces" était ainsi concentré à Pachacamac-Ychsma, où il faisait l'objet d'échanges entre les différentes "ambassades".</p> <p align='justify'>Celles-ci, du point de vue architectural, comprendraient un certain nombre d'éléments structurels communs permettant de les ranger sous un même patron désigné sous l'appellation de "pyramide à rampe". Ce modèle aux bases discutables a été largement commenté et étoffé. En réalité, la révision des données disponibles indique que les hypothèses relatives au fonctionnement, au développement et à l'influence du site nécessitent une réévaluation. Celle-ci a constitué l'objectif principal des recherches menées par l'auteur sur le terrain durant quatre campagnes successives comprenant des prospections, des ramassages de surface, des relevés planimétriques et des fouilles à Pachacamac et dans l'ensemble du bas-Lurin.</p> <p align='justify'>Les résultats des fouilles indiquent qu'à l'Intermédiaire récent, ces structures étaient occupées par une élite restreinte, qui y donnait des banquets et présidait vraisemblablement à des cérémonies. L'ensemble des données convergent vers l'hypothèse selon laquelle les pyramides seraient avant tout des palais, occupées par des personnages de haut statut auxquels les structures servent de tombeau. Chaque pyramide correspondrait au palais d'un chef qui la construit, l'occupe de son vivant et y est enterré à sa mort. La pyramide en tant que siège du pouvoir serait alors abandonnée au profit d'une autre, construite par le successeur du chef défunt. Le modèle de succession dynastique fournit une explication plausible à la multiplication des pyramides à rampe dans le site de Pachacamac mais s'avère difficilement compatible avec la théorie des ambassades. Ainsi, la distribution des pyramides à rampe montre qu'un site spécifique entretenait des relations privilégiées avec Pachacamac dans le Lurin : Pampa de las Florès. Les autres sites comprenant des pyramides à rampe centrale dans le Lurin fonctionnaient par paires selon le même principe, mais à un niveau d'autorité inférieur. Certains sites d'élite sans pyramides à rampe faisaient également partie de la chefferie. Celle-ci englobait vraisemblablement le bas Lurin, une partie du moyen Lurin, le moyen Chilca (au sud du Lurin) et peut-être le bas Chilca.</p> <p align='justify'>L'hypothèse selon laquelle les pyramides constitueraient autant de palais successifs de chefs locaux permet d'expliquer aussi bien, sinon mieux, le fonctionnement du site. En effet, si l'on accepte de considérer l'idée que les seigneurs ychsma résidant à Pachacamac exerçaient leur autorité sur l'ensemble de la chefferie et recevaient une part des surplus de production locaux, il n'est pas nécessaire de faire appel à d'hypothétiques foules de fidèles "étrangers" (?) pour justifier la construction des diverses pyramides du site et l'entretien de leurs occupants. Les ressources humaines locales suffisaient largement à construire et à entretenir une pyramide par génération (voire même plusieurs pyramides dans l'éventualité d'une autorité bi-partite ou quadri-partite). Il ressort également des recherches que le développement spatial de Pachacamac suit un processus complexe que l'on ne saurait réduire à une simple croissance centrifuge ou à une addition des complexes pyramidaux les uns aux autres au cours du temps. Il est vraisemblable que ce processus a été dicté à la fois par des critères physiques, sociaux et conjoncturels. En ce qui concerne l'influence du site, Pachacamac présente davantage de points communs avec certains établissements et cultures de la Côte centrale-sud et centrale-nord qu'avec sa propre vallée haute, pourtant plus proche dans l'espace. Il est possible de situer la limite supérieure de l'influence du site vers 1000-1200m. Sous l'impulsion des peupIades issues des hautes terres à la fin de l'Intermédiaire récent et à l'Horizon récent, cette limite a sans doute reculé jusqu'en vallée moyenne, vers 450-700m. D'autre part les éléments archéologiques semblent confirmer les données ethnohistoriques évoquant l'existence de la seigneurie de Ychsma dans la zone Rimac-Lurin et l'appartenance des diverses chefferies qui la composaient à une même culture, dont la spécificité reste à définir.</p> <p align='justify'>Lors de la conquête inca de Pachacamac, le pouvoir local ychsma est relégué à un rôle subalterne. L'occupation inca se manifeste sous différentes modalités : les anciens palais, abandonnés depuis une période plus ou moins lointaine, sont utilisés comme campements et dépotoirs par les pèlerins. Les autorités incas ne réoccupent pas les pyramides à rampe mais construisent leurs propres structures administratives et résidentielles. La situation est différente dans le reste de la zone d'étude, où l'on observe que les structures locales d'autorité et de production continuent de fonctionner à l'Horizon récent, mais sous le contrôle plus ou moins direct de l'Empire. Tout cela sera radicalement bouleversé au XVIe s. lors de la colonisation du Pérou par les Espagnols.
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Prophéties de contestation du Proche-Orient contre les puissances hellénistiques et la Rome républicaine

Buelens, Marie-Astrid 16 September 2017 (has links)
Le but poursuivi dans ce projet de recherche vise l’analyse des formes de contestations et des relations de méfiance attestées chez les populations locales du Proche-Orient envers les élites dirigeantes hellénistiques ou romaines, telles qu’elles sont énoncées dans des sources oraculaires de l’époque hellénistique. Ces textes témoignent de contextes et de situations politiques très variés et n’ont pas encore fait l’objet d’une étude comparative systématique. Il s’agit d’oracles dits « anti-hellénistiques » (dans un ordre purement régional :l’Oracle du Potier en Egypte, la Prophétie Dynastique dans l’Empire achéménide, le Livre de Daniel et certains textes de Qumran en Judée et le Bahman Yasht en Iran) et « anti-romains » (l’Oracle d’Hystaspes en Asie Mineure, le troisième chant des Oracles Sibyllins et plusieurs fragments du Περί Θαυμασίων de Phlégon de Tralles). Nous nous proposons d'étudier l’évolution du phénomène de contestation oraculaire durant l’époque hellénistique en fonction des allusions politiques qui se sont glissées dans ces textes, ainsi qu’observer les spécificités littéraires du genre à cette période.Ce type de rapports, qui est souvent évoqué par le terme « résistance » et n’a plus été étudié pendant longtemps, doit en outre être envisagé en tenant compte du canevas établi par la recherche actuelle, qui met l’accent sur les relations coopératives et la grande interpénétrabilité culturelle du monde hellénistique avec les populations extérieures ou périphériques.Le présent projet doctoral se propose d’atteindre les objectifs suivants :A) faire le point sur chacun des oracles concernés par une étude textuelle et contextuelle, afin de pouvoir les insérer dans une analyse critique comparative et diachronique ;B) définir, à partir de ces analyses, les images symboliques et religieuses qui sont communes aux prophéties et qui reflètent les représentations que les populations du Proche-Orient pouvaient se faire des pouvoirs hellénistiques et romains ;C) avancer des hypothèses chronologiques, culturelles et sociétales sur la ressemblance apparente entre ces oracles et, de ce fait, les positionner dans le contexte historiographique de l’apocalyptique et du messianisme des origines ;D) sonder les répercussions que peut avoir ce projet de recherche sur les notions actuelles de « résistance » ou de « coopération » et « négociation » dans l’histoire des relations interculturelles à l’époque hellénistique. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Weneya´a – "quien habla con los cerros”. Memoria, mántica y paisaje sagrado en la Sierra Norte de Oaxaca

Davila, Caroll isabelle 07 March 2019 (has links) (PDF)
Cette recherche a eu pour but de documenter et interpréter le patrimoine culturel saa (zapotèque) des Bene Ya’a/En’ne I’ya, les habitants zapotèques de la Sierra Norte de Oaxaca, à partir des symboles transmis par les savoirs des weneya’a, les personnes “qui parlent avec les montagnes” et qui sont chargées des activités rituelles de leurs communautés.Les weneya’a donnent une signification à leur patrimoine culturel, à leurs lieux sacrés, à leur temps liturgique, à la vie et à la mort. En ce sens ils sont indispensables pour la transmission des valeurs culturelles et identitaires fondamentales à leurs communautés. Leurs savoirs, ainsi que leur langue dilla ya’a/tíza i’ya sont vecteurs de symboles qui s’inscrivent au sein d’une continuité culturelle du peuple saa.Ces symboles ont été étudiés à partir de deux volets: le premier est centré sur les sessions mantiques réalisées par les weneya’a et les discours rituels qu’ils prononcent en ces occasions en dilla ya’a/tíza i’ya, le second concerne le paysage sacré et sa représentation au sein de la mémoire culturelle. Les deux volets de la recherche sont considérés à partir d’une perspective historique et se présentent, en parallèle, avec l’analyse de documents mantiques datant du XVIIème siècle ainsi qu’avec la prospection archéologique du paysage sacré. L’ensemble du travail, la documentation, tout comme l’interprétation, est le fruit d’une collaboration étroite avec les habitants des communautés où ont été effectuées les recherches.Les activités mantiques sont étudiées à partir d’entretiens et de sessions divinatoires avec les weneya’a provenant des régions Xhon (Cajonos) et Le’ya (Ixtlán). Les entretiens ont permis aux weneyaa de décrire et d’expliquer le sens qu’ils donnent à leurs activités ainsi qu’à l’environnement qui les entoure. Les sessions documentées ont été réalisées dans la communauté d’Exhu’ni (Abejones) et portent une attention particulière sur les symboles représentés lors des lectures ainsi que les prières prononcées durant les sessions en tíza Exhu’ni (zapotèque d’Abejones). Les documents mantiques datant du XVIIème siècle ont été analysés dans le cadre d’un séminaire organisé avec des enseignants de la région, pour qui le dilla ya’a/tíza i’ya est la langue maternelle.Il a été observé que les activités des weneya’a ne se limitent pas à l’activité mantique, mais concernent également les pratiques rituelles dans les lieux sacrés de la communauté. L’histoire de ces lieux a été interprétée de manière pluridisciplinaire, en créant un point de jonction entre les prospections archéologiques et les savoirs des habitants. Pour y parvenir, la signification de ces lieux dans la mémoire culturelle a été étudiée grâce aux explications des weneya’a, les narrations, les rituels qui y sont effectués ainsi que les discours liturgiques qui les accompagnent.Les recherches qui y sont réalisées permettent de contextualiser historiquement les savoirs des weneya’a, les inscrivant dans une continuité culturelle avec les témoignages historiques et archéologiques des Bene Saa, le peuple zapotèque. De plus, elles présentent de manière manifeste leur rôle comme protecteurs de leur patrimoine. Les weneyaa portent et préservent en leur mémoire la signification des symboles de leur culture, de leur paysage sacré, de leur patrimoine matériel et immatériel. Ils sont donc indispensables pour la revitalisation culturelle et identitaire de leurs communautés. Enfin, la méthodologie appliquée pour ce travail présente une approche centrée sur les citoyens et axée sur leur engagement communautaire pour la reconstruction de leur histoire. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Creation and Contemplation: The cosmology of the Qur'ān and Its Late Antique Background

Decharneux, Julien 28 April 2021 (has links) (PDF)
Notre thèse de doctorat s’attache à l’étude de la cosmologie du Coran à la lumière des sources cosmologiques de l’Antiquité tardive. La thématique est traitée selon trois axes principaux :1) la contemplation naturelle du Coran ;2) la doctrine coranique de la création ;3) les représentations cosmologiques du Coran.Dans la première partie de ce travail de doctorat, nous étudions les nombreux passages où le Coran invite son audience à contempler les phénomènes cosmiques, appelés « signes » (āyāt), afin d’y trouver le divin. Le Coran en effet promeut la possibilité́ d’acquérir par la contemplation du cosmos une connaissance de Dieu et de son plan salvifique pour le monde et l'humanité. En ceci, nous montrons que le Coran s’inscrit dans le prolongement d'une tradition contemplative déjà présente dans le judaïsme hellénisé (par ex. Philon d’Alexandrie) et se développant chez les Pères de l'Église grecs puis syriaques. Nous avons mis en évidence les liens que le Coran entretient avec cet antique système contemplatif sur les plans structurels, thématiques, et même parfois linguistiques, tout en cherchant à cerner l’originalité du texte coranique en la matière. Notre recherche suggère que la théologie naturelle du Coran entretient des liens particulièrement étroits (correspondances structurelles, thématiques, linguistiques) avec l’une des branches chrétiennes de cette tradition, l’Église syriaque d’Orient. Dans la deuxième partie de notre travail, nous nous intéressons à la teneur du message divin que le croyant acquiert au travers cette contemplation naturelle. Ici, nous nous intéressons tout particulièrement à l’emphase mise dans le texte sur l’idée que la Création pointe par ses « signes » vers l’idée d’un unique créateur dans l’univers auquel rien n’est associé. Une série de doctrines cosmologiques supportées dans le Coran s’inscrivent en effet dans le cadre d’une défense de la doctrine de l’unicité divine. Nous indiquons comment, pour illustrer cette position théologique, le Coran puise dans un répertoire d’arguments cosmologiques bien connus de l’Antiquité tardive, notamment chrétienne. Nous notons toutefois qu’un certain nombre de doctrines cosmologiques particulièrement populaires dans la littérature chrétienne à cette époque, comme par exemple la doctrine de la création ex nihilo, ne trouvent pas d’écho direct dans le Coran en dépit de l’intérêt qu’elles auraient pu représenter pour soutenir la doctrine de l’unicité de Dieu. Ce silence invite à une réflexion sur la nature de l'influence exercée par la sphère chrétienne dans le Coran, sur la nature du texte coranique lui-même, ainsi que sur l'identité de ses auteurs.Enfin, la troisième partie de notre recherche touche aux représentations cosmologiques du Coran à proprement parler. Nous montrons comment l’imagerie cosmologique qui y est déployée est extrêmement proche de la manière dont certains auteurs chrétiens et surtout syriaques (Éphrem de Nisibe, Narsai, Jacques de Saroug, etc.), dépeignaient le monde dans les quelques siècles qui précèdent l’émergence du Coran. Toutefois, nous montrons que la cosmologie du Coran ne se laisse pas réduire à une simple reprise de traditions antérieures. Tout en témoignant de l’influence d’autres courants cosmologiques, notamment juifs, le texte coranique propose une cosmologie nouvelle et originale qui reflète la créativité des auteurs de ce texte. / Doctorat en Sciences des religions / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Pachacamac (côte centrale du Pérou): aspects du fonctionnement, du développement et de l'influence du site durant l'intermédiaire récent (ca 900-1470)

Eeckhout, Peter 24 March 1997 (has links)
<p align='justify'>Le fameux centre monumental de Pachacamac a fait l'objet d'investigations incessantes depuis la fin du siècle dernier, mais c'est surtout depuis les années '60 que l'intérêt des chercheurs s'est porté sur les pyramides à rampe. Les pyramides à rampe sont des édifices monumentaux construits en briques d'adobe et en tapia sur le même modèle architectonique général. On compte quatorze pyramides à rampes sur le site de Pachacamac, et d'autres dans la vallée du Lurin et les vallées voisines. La plupart des auteurs considèrent que ces constructions remontent à la période Intermédiaire récent (ca AD900-I470), le site portait alors le nom de la divinité principale de la Côte centrale, Ychsma, rebaptisé Pachacamac par les Incas à l'Horizon récent. Le consensus s'est fait autour du modèle explicatif de la "théorie des ambassades", que l'on peut résumer de la façon suivante :lors de la période Intermédiaire récent, une série de sanctuaires dédiés chacun à un membre de la parentèle mythique du dieu auraient été établis dans divers paliers écologiques. Ces sanctuaires auraient eu chacun leur correspondant, leur "ambassade", dans l'enceinte du centre cérémoniel. Le tribut récolté dans les "provinces" était ainsi concentré à Pachacamac-Ychsma, où il faisait l'objet d'échanges entre les différentes "ambassades".</p><p><p align='justify'>Celles-ci, du point de vue architectural, comprendraient un certain nombre d'éléments structurels communs permettant de les ranger sous un même patron désigné sous l'appellation de "pyramide à rampe". Ce modèle aux bases discutables a été largement commenté et étoffé. En réalité, la révision des données disponibles indique que les hypothèses relatives au fonctionnement, au développement et à l'influence du site nécessitent une réévaluation. Celle-ci a constitué l'objectif principal des recherches menées par l'auteur sur le terrain durant quatre campagnes successives comprenant des prospections, des ramassages de surface, des relevés planimétriques et des fouilles à Pachacamac et dans l'ensemble du bas-Lurin.</p><p><p align='justify'>Les résultats des fouilles indiquent qu'à l'Intermédiaire récent, ces structures étaient occupées par une élite restreinte, qui y donnait des banquets et présidait vraisemblablement à des cérémonies. L'ensemble des données convergent vers l'hypothèse selon laquelle les pyramides seraient avant tout des palais, occupées par des personnages de haut statut auxquels les structures servent de tombeau. Chaque pyramide correspondrait au palais d'un chef qui la construit, l'occupe de son vivant et y est enterré à sa mort. La pyramide en tant que siège du pouvoir serait alors abandonnée au profit d'une autre, construite par le successeur du chef défunt. Le modèle de succession dynastique fournit une explication plausible à la multiplication des pyramides à rampe dans le site de Pachacamac mais s'avère difficilement compatible avec la théorie des ambassades. Ainsi, la distribution des pyramides à rampe montre qu'un site spécifique entretenait des relations privilégiées avec Pachacamac dans le Lurin :Pampa de las Florès. Les autres sites comprenant des pyramides à rampe centrale dans le Lurin fonctionnaient par paires selon le même principe, mais à un niveau d'autorité inférieur. Certains sites d'élite sans pyramides à rampe faisaient également partie de la chefferie. Celle-ci englobait vraisemblablement le bas Lurin, une partie du moyen Lurin, le moyen Chilca (au sud du Lurin) et peut-être le bas Chilca.</p><p><p align='justify'>L'hypothèse selon laquelle les pyramides constitueraient autant de palais successifs de chefs locaux permet d'expliquer aussi bien, sinon mieux, le fonctionnement du site. En effet, si l'on accepte de considérer l'idée que les seigneurs ychsma résidant à Pachacamac exerçaient leur autorité sur l'ensemble de la chefferie et recevaient une part des surplus de production locaux, il n'est pas nécessaire de faire appel à d'hypothétiques foules de fidèles "étrangers" (?) pour justifier la construction des diverses pyramides du site et l'entretien de leurs occupants. Les ressources humaines locales suffisaient largement à construire et à entretenir une pyramide par génération (voire même plusieurs pyramides dans l'éventualité d'une autorité bi-partite ou quadri-partite). Il ressort également des recherches que le développement spatial de Pachacamac suit un processus complexe que l'on ne saurait réduire à une simple croissance centrifuge ou à une addition des complexes pyramidaux les uns aux autres au cours du temps. Il est vraisemblable que ce processus a été dicté à la fois par des critères physiques, sociaux et conjoncturels. En ce qui concerne l'influence du site, Pachacamac présente davantage de points communs avec certains établissements et cultures de la Côte centrale-sud et centrale-nord qu'avec sa propre vallée haute, pourtant plus proche dans l'espace. Il est possible de situer la limite supérieure de l'influence du site vers 1000-1200m. Sous l'impulsion des peupIades issues des hautes terres à la fin de l'Intermédiaire récent et à l'Horizon récent, cette limite a sans doute reculé jusqu'en vallée moyenne, vers 450-700m. D'autre part les éléments archéologiques semblent confirmer les données ethnohistoriques évoquant l'existence de la seigneurie de Ychsma dans la zone Rimac-Lurin et l'appartenance des diverses chefferies qui la composaient à une même culture, dont la spécificité reste à définir.</p><p><p align='justify'>Lors de la conquête inca de Pachacamac, le pouvoir local ychsma est relégué à un rôle subalterne. L'occupation inca se manifeste sous différentes modalités :les anciens palais, abandonnés depuis une période plus ou moins lointaine, sont utilisés comme campements et dépotoirs par les pèlerins. Les autorités incas ne réoccupent pas les pyramides à rampe mais construisent leurs propres structures administratives et résidentielles. La situation est différente dans le reste de la zone d'étude, où l'on observe que les structures locales d'autorité et de production continuent de fonctionner à l'Horizon récent, mais sous le contrôle plus ou moins direct de l'Empire. Tout cela sera radicalement bouleversé au XVIe s. lors de la colonisation du Pérou par les Espagnols.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Analysis of the religious practices of Hindus at Saint Joseph's Oratory : transmission of Christian faith after the Second Vatican Council

Jomon Kalladanthiyil, John 03 1900 (has links)
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