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Le site archéologique de la Kamoa (région du Shaba, République du Zaïre): De l'âge de la pierre ancien à l'âge du fer

Cahen, Daniel January 1973 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / Vol. 1 "Texte I" :1-207 ;Vol. 2 "Texte II" :208-395 ;Vol. 3 "Planches" :pl. 1-68. / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Étude sur les marques de tailleurs de pierre dites "marques de tacherons": XIe-XVIIIe s.

Van De Winckel, Madeleine January 1962 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / Vol. 1 :texte (TH-050044) ;Vol. 2 :Planches, Plans et Cartes (TH-000144) ;Vol. 3 :Relevé géographique (TH-050043) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Pour une approche archéologique de la "classe moyenne" égyptienne, de la fin de la Deuxième Période Intermédiaire à la fin de la XVIIIe dynastie

Vermeulen, Thomas 29 April 2017 (has links)
La culture matérielle de l’Égypte ancienne est exceptionnellement riche et nous fournit de précieuses informations sur la société qui les a produites. Toutefois, les différents domaines couverts par cette documentation sont inégalement détaillés. En effet, la nature première des sources n’est pas désintéressée mais sert des objectifs administratifs, économiques, juridiques, religieux, ou encore idéologiques. De plus, les individus capables de lire et écrire sont peu nombreux et sont, pour la plupart, issus des couches aisées de la société. Aussi, les médias utilisés (la littérature, les représentations figurées, la sculpture, l’architecture, l’urbanisme, ) ont pour objectif premier de véhiculer les idéaux de l’élite et de légitimer l’ordre social en place .Par conséquent, l’image qu’elle projette de la société, en particulier sur la hiérarchisation sociale, tend à être excessivement simplifiée et uniformisée.Au cours des dernières décennies, de nombreuses études ont été réalisées portant sur les différents groupes socio-professionnels qui apparaissent régulièrement dans la documentation égyptienne (des groupes de main-d’œuvre spécialisée, les artisans, les marchands, les prêtres, les scribes, etc.) .Cependant, appréhender en détail les conditions de vie de ces groupes et la place exacte qu’ils occupent dans la hiérarchie sociale reste un exercice délicat. Il n’est donc guère étonnant de relever qu’il existe encore relativement peu d’études détaillées portant sur la structure sociale de la société égyptienne .Dans cette discipline en plein développement, il est régulièrement fait mention des couches intermédiaires de la société sous l’appellation de « classe moyenne » égyptienne. Cette classe sociale rassemble des individus qui n’appartiennent ni à l’élite dirigeante, ni à la masse paysanne. Ils proviennent de milieux divers, allant des petits fonctionnaires occupant les échelons inférieurs de l’administration, de la prêtrise ou de l’armée, à un ensemble hétérogène d’individus de statut modeste mais jouissant d’une aisance économique relative. On y trouve notamment des artisans, des propriétaires agricoles, des marchands, ou encore de simples citadins. Ils disposent de moyens économiques suffisants pour leur permettre d’investir dans les espaces de commémoration et funéraires. Ces individus manquent de pouvoir politique et dépendent de l’état, ou des membres de l’élite, dont ils sont clients et pour lesquels ils doivent travailler .L’usage du terme « classe moyenne » est employé régulièrement par les historiens des sociétés anciennes. Pourtant, son emploi est rarement contextualisé et son interprétation est, dès lors, laissée à la seule appréciation du lecteur. Il s’agit pourtant d’une démarche préalable et indispensable car le terme « classe moyenne » revêt une notion idéologique importante, en lien avec les sociétés européennes modernes et contemporaines. Jusqu’à présent, relativement peu d’études exhaustives ont été consacrées à la « classe moyenne » égyptienne et ses contours ne sont que vaguement définis. L’emploi de ce terme semble être une solution idéale pour qualifier des individus dont la place exacte dans la hiérarchie sociale n’est pas connue, mais qui peut raisonnablement être considérée comme intermédiaire.J. Richards est l’une des rares égyptologues à s’être consacrée pleinement à l’étude de cette classe sociale. Toutefois, son champ de recherche s’est limité à la période de la fin du Moyen Empire (1939-1760 av. J.-C.). Elle a développé une approche archéologique de la « classe moyenne » tout en prenant en compte les données textuelles, iconographiques et l’analyse des établissements urbains. Cette approche très intéressante, que nous détaillerons au fur et à mesure de cette dissertation doctorale, est à la base de notre propre réflexion, orientée sur la période du Nouvel Empire (1570-1070 av. J.-C.). En effet, on dispose pour cette période d’une riche documentation archéologique et textuelle qui n’a pas encore fait l’objet d’une telle approche globale. Étant donné la longue durée de cette période de l’histoire égyptienne, nous avons centré notre recherche sur la XVIIIe dynastie (1570-1293 av. J.-C.). Cette période a fourni un bon nombre de cimetières publiés sur l’ensemble du territoire égyptien et constitue une période relativement homogène en ce qui concerne les pratiques funéraires, exception faite de l’épisode amarnien (1353-1320 av. J.-C.). Notre objectif est de faire une mise au point de la définition de la « classe moyenne » égyptienne et de tenter d’y apporter de nouveaux éléments grâce à l’étude des sources du Nouvel Empire. Nous adopterons une démarche archéologique en prenant en considération les vestiges funéraires de plusieurs nécropoles que nous avons sélectionnées. La forme généralement simple des tombes de la population égyptienne ne permet pas la conservation de vestiges architecturaux importants comme des installations cultuelles en surface. Dès lors, nous concentrerons principalement nos propos sur l’analyse du mobilier funéraire des tombes. En prenant en compte ce que l’on sait et ce que l’on est en droit d’attendre d’une « classe moyenne » égyptienne, nous tenterons de déterminer si des assemblages funéraires particuliers sont caractéristiques de la « classe moyenne » égyptienne.Le plan de la thèse s’organise en six chapitres. Afin d’en faciliter la lecture, un second volume contient l’ensemble des images auxquelles le texte renvoie. Le lecteur trouvera également un DVD contenant le corpus de tombes informatisé au format du logiciel SPSS, ainsi que les fichiers au format PDF reprenant les résultats détaillés des diverses analyses descriptives réalisées. Nous y avons également joint une copie numérique des deux volumes de la thèse et une copie JPEG des plans de la plupart des cimetières ou tombes abordées.Le premier chapitre exposera les caractéristiques de la « classe moyenne » égyptienne. Après une courte présentation de la structure de la société pharaonique, nous discuterons de la définition de la « classe moyenne » et de la pertinence de chercher un équivalent de cette classe sociale dans les sociétés anciennes. En effet, cette volonté de regrouper les individus en différentes classes partageant un mode de vie et des intérêts communs s’inscrit dans la tradition sociologique et historique des Temps Modernes. On peut toutefois s’interroger si cette grille d’analyse des sociétés modernes et contemporaines peut être adaptée à l’étude de la société égyptienne. Pour étayer notre argumentation, nous proposons une étude comparative en exposant brièvement les recherches sur la « classe moyenne » de plusieurs historiens spécialistes des sociétés du Mexique ancien et du Haut-Empire romain. Nous examinerons ensuite les principales sources égyptiennes qui ont permis d’affirmer l’existence d’un groupe similaire dans la société pharaonique. Une première partie consiste en un examen des sources du Moyen Empire. En effet, on considère traditionnellement que c’est au cours de cette période qu’émerge la « classe moyenne » égyptienne. Les sources datant de cette époque occupent dès lors une place importante dans la définition de la « classe moyenne » égyptienne. La seconde partie est consacrée à un examen détaillé de deux grands corpus documentaires du Nouvel Empire :le village de Deir el-Médineh et la ville d’el-Amarna.Les caractéristiques de la « classe moyenne » ainsi identifiées, nous prolongerons la recherche dans le deuxième chapitre en se concentrant sur les aspects funéraires. L’objectif est de développer un raisonnement théorique sur ce qui caractérise les assemblages funéraires de la « classe moyenne » et de proposer une méthode d’analyse du corpus de tombes. En premier lieu, nous aborderons les diverses significations que peuvent revêtir la tombe en Égypte ancienne et les informations potentielles qu’elle peut nous transmettre sur les défunts. Ensuite, nous présenterons plusieurs études traitant de l’analyse des vestiges funéraires qui ont influencé notre réflexion et notre méthodologie. Nous attirerons également l’attention sur les limites de la documentation archéologique employée ainsi que sur divers aspects qu’il est nécessaire de considérer dans l’analyse de l’assemblage funéraire. Enfin, en prenant en compte les divers éléments soulignés au cours de ce chapitre, nous exposerons notre méthodologie en matière d’analyse des tombes.Le troisième chapitre sera consacré à la présentation des nécropoles que nous avons sélectionnées dans le cadre de cette étude. Dans la mesure du possible, nous avons choisi des nécropoles réparties sur l’ensemble de la Vallée du Nil, liées à des établissements de nature différente :centres urbains, centres provinciaux et établissements ruraux. Au total, ce sont huit nécropoles pouvant comprendre plusieurs cimetières qui ont été retenues. En fonction de la qualité des registres de tombes fournis pour ces différents cimetières, un corpus informatisé reprenant 1161 tombes a été créé à l’aide du logiciel d’analyse statistique SPSS. Ce chapitre sera également l’occasion de présenter au lecteur les principales caractéristiques des tombes rencontrées dans les cimetières et d’attirer l’attention sur des tombes particulières. Une analyse de l’organisation spatiale des différents cimetières au sein des nécropoles sera également proposée en fonction des informations disponibles.L’analyse détaillée du mobilier funéraire sera répartie, pour plus de facilité, dans les quatrième et cinquième chapitres. Le chapitre 4 présente les caractéristiques des tombes prises en compte pour la création de la base de données SPSS. La majorité d’entre elles se compose des objets meublant la tombe, répartis en différentes catégories. Chacune d’elle fait l’objet d’une courte présentation qui n’a pas pour vocation d’être exhaustive, mais de présenter au lecteur les principales caractéristiques des objets prises en compte lors de l’analyse et l’interprétation des résultats. Celles-ci seront présentées en détail dans le chapitre 5. Plusieurs types d’assemblages funéraires correspondant aux observations seront alors proposés.En guise de conclusion, le sixième chapitre sera consacré à une synthèse générale reprenant les différentes caractéristiques de la « classe moyenne » égyptienne qui ont été mises en avant tout au long de cette dissertation doctorale. En analysant l’ensemble de ces éléments, plusieurs types d’assemblages funéraires correspondant à la « classe moyenne » seront alors proposés. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique – de 1889 jusqu’en 1937

Trif, Alina 11 September 2018 (has links)
RésuméLa culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique — de 1889 jusqu’en 1937 Nous avons intitulé notre recherche « La culture de Cucuteni dans le discours de l’archéologie préhistorique — de 1889 jusqu’en 1937 ». Ce travail vient s’ajouter aux abondantes recherches qui ont été menées au sujet de cette culture. Pour autant, il n’en remplace aucune. La dette est forcément grande et sa nouveauté est bien petite ; sauf, peut-être, la manière d’appréhender ce thème. Car dans cette analyse, nous nous proposons de revisiter les bases de notre savoir sur « la culture de Cucuteni » et de nous interroger sur ce qui nous est déjà bien connu. Le but de cette recherche est de prendre en considération le rôle joué par plusieurs acteurs dans la construction de cette catégorie nécessaire afin de donner du sens au nouveau phénomène archéologique — les découvertes de céramique peinte du nord de la Moldavie à la fin du XIXe siècle. De même, nous tenterons de comprendre la manière dont l’acceptation de cette nouvelle classification d’artefacts a pu, à son tour, influencer le processus historique même de sa construction.Au cœur de la motivation de notre travail se retrouve la question suivante :comment cette culture de Cucuteni s’est concrètement construite ? La question pourrait faire penser à tort à l’existence d’un objet fixe — « la culture de Cucuteni » — qui assurerait une continuation des conceptions passées et présentes. Notre intérêt est de tenter une analyse de la fabrication de ce nouveau « fait scientifique » comme un rapport entre plusieurs acteurs, venant de plusieurs champs scientifiques et sociaux qui ont appréhendé « la culture de Cucuteni » de façon différente pour satisfaire leurs propres intérêts. « La culture de Cucuteni » n’est pas conçue ici comme un artefact relevé par le travail scientifique, mais comme un produit d’une histoire. Elle pourrait très certainement rester le fruit d’honorables recherches archéologiques qui ferait d’elle une culture matérielle parmi d’autres, mais elle a réussi à dépasser l’intérêt des seuls scientifiques. « La culture de Cucuteni » a été capable de mobiliser d’autres personnes que les archéologues et de représenter ainsi une pluralité d’intérêts. Pour la fabrication de cette culture, nous nous tournerons vers ceux qui s’y sont intéressés, ceux qui ont construit et initié la notion de « culture/civilisation de Cucuteni » et qui se sont mis d’accord sur les grilles d’interprétation. C’est pour cette raison que nous essayerons de suivre une palette variée des personnages — que nous appelons dans la thèse :les acteurs —, qui vont des collectionneurs amateurs aux scientifiques et des universitaires aux hommes politiques.Le postulat qui sous-tend l’ensemble de notre analyse est que comme tous les savoirs humains, l’objet de « culture de Cucuteni » peut être, lui aussi, étudié comme un champ d’activité qui implique des acteurs, des pratiques et des artefacts. À notre sens, la cohérence du savoir préhistorique — dont « la culture de Cucuteni » en est un des produits ! — ne peut être ni relevée ni démontrée comme quelque chose qui préexistait à notre histoire. On peut seulement tenter de la construire à l’intérieur de cette histoire, tout en tenant compte des limites qui déterminent notre recherche. Nous allons tenter de la saisir dans les manières de faire de ceux qui se sont penchés sur la question.Nous avons choisi d’inscrire notre recherche dans un optique constructiviste pour raconter autrement l’histoire de la construction de la culture de Cucuteni. Un argument en faveur de ce choix est qu’il permet de mieux illustrer la double production du « fait » scientifique et de ses constructeurs. Selon nous, le projet constructiviste exige que nos connaissances, nos savoirs et nos vérités soient immanents au statut de « construction ». Cela veut que l’ambition constructiviste en soi n’ait d’autre vérité que celle des effets qu’il produit. Dire que « la culture de Cucuteni est bel et bien une construction » ne justifie en rien ni sa stabilité ni sa fiabilité. Si, par contre, la culture de Cucuteni est devenue un marqueur important dans les pratiques archéologiques roumaines, c’est grâce au fait qu’elle a pu entretenir une relation pacifique avec les autres faits scientifiques créés par les archéologues. Elle a aussi dépassé les frontières de la discipline et a réussi à s’adresser et à intéresser d’autres acteurs. La culture de Cucuteni est une construction sociale parce qu’elle fait sens dans un milieu commun où la science côtoie le politique et le milieu social. C’est pourquoi nous avons favorisé l’approche constructiviste.Cette lecture que nous proposons pour comprendre la construction de la culture de Cucuteni se rattache aux nouvelles transformations qui ont eu lieu ces dernières quatre décennies et qui ont touché l’ensemble des sciences sociales. Comme la préhistoire n’est pas faite seulement dans les universités, les nouvelles mutations permettent de rendre visibles certains milieux contingents des activités scientifiques. Ainsi, nous refusons l’image d’une science de la préhistoire prête à dévoiler tout simplement un monde caché au regard du profane. La représentation d’une archéologie préhistorique comme un ensemble de pratiques à travers lesquels nous pourrions suivre l’agencement des acteurs et des intérêts multiples convient mieux à notre propos. De fait, nous refusons ainsi l’image d’une « culture de Cucuteni » qui existe de façon évidente et qui est le fait « pur » des communautés archéologiques. Nous refusons de même l’image d’une « culture de Cucuteni » qui se renouvelle à la logique d’un développement autonome, suite aux découvertes empiriques et aux nouvelles interprétations scientifiques. Nous envisageons par contre, une « culture de Cucuteni » construite du mélange des intérêts de tous ceux qui se sont interrogés à son propos. Et, c’est cette hybridation d’intérêts qui nous intéresse, car elle exige une attention accrue à la variété des lieux où « la culture de Cucuteni » circule et à la particularité des réappropriations de ceux qui veulent en faire usage. Notre contribution sera d’apporter une autre image sur la dynamique de construction de la culture de Cucuteni à travers d’autres pratiques que celles retenues pas l’histoire officielle. Comme la professionnalisation est un phénomène qui naît tardivement, le regard porté par les amateurs sur la céramique peinte de Cucuteni est un instrument indispensable. Sans dissocier les fonctions esthétiques, commerciales et éducatives, ils imbriquaient les milieux artistiques, scientifiques et politiques. Les relations et les échanges entre les savoirs et les politiques sont omniprésents depuis toujours. Notre intention n’est pas de les bouleverser, mais de comprendre la nature et la pluralité de ces rapports, de comprendre l’articulation de ces éléments dans l’intervalle 1889 – 1937. Les limites de notre recherche découlent naturellement de la question de recherche formulée plus haut. Nous sommes arrivés à ce type de questionnement lorsqu’on se rendu compte qu’aujourd’hui, la culture de Cucuteni est tenue pour acquise, comme une réponse nécessaire inhérente aux morceaux de céramique peinte recueillis dès la fin du XIXe siècle. C’est pour cette raison que nous nous intéressons à sa construction. Notre argument est que la reconnaissance de cette culture résulte d’un agencement d’événements ponctuels, de volontés politiques précises, d’une histoire sociale spécifique, bref, un ensemble de paramètres contingents. La position que nous adoptons ici ne vise ni de critiquer, ni de modifier, ni de détruire/déconstruire la culture de Cucuteni telle qu’on la connaît aujourd’hui.En fait — et nous voulons insister là-dessus —, notre objet de recherche est la culture de Cucuteni en train de se faire. Ceci revient au fait que l’intérêt que l’on porte à l’étude épistémologique de la connaissance scientifique sur cette culture soit marginal, car elle nous apprend très peu de choses du monde organisé autour de la recherche de la céramique peinte de Cucuteni. Les chapitres de notre thèse sont organisés de la manière suivante :Dans le premier chapitre, L’archéologie préhistorique, un objet d’étude particulier, nous avons souhaité dresser le décor — international et national roumain — dans lequel la nouvelle science préhistorique se met en place. Afin de définir les moyens pour comprendre ce nouveau type de savoir, on abordera la pensée des érudits. Dans un premier temps, nous analyserons les facteurs intellectuels qui préviennent l’apparition de la préhistoire à l’échelle internationale. Les premiers intérêts pour ce domaine de recherche apparaissent au cours de XIXe siècle. Ce phénomène connaît des balbutiements épistémologiques, qui, toutefois, marquent des étapes essentielles pour la constitution intellectuelle de la discipline. Dans un second temps, nous analyserons les débuts institutionnels que connait la préhistoire :les premiers succès à l’étranger, l’« importation » des institutions en Roumanie. Il faut également tenir compte des facteurs sociaux et des trajectoires individuelles qui contribuent à son institutionnalisation. Ils suggèrent l’apparition d’une nouvelle génération de savants passionnés qui ont permis de modifier le champ scientifique et de faire une place à la préhistoire. L’établissement de la préhistoire se fait selon des chronologies distinctes en Roumanie et en Europe. En déterminant leurs origines nous pouvons illustrer les conditions de la naissance de ce champ de recherche au plan national et de dessiner les formes qui lui imprime un rythme particulier. Après ce survol de la préhistoire et de ses fondements, dans le deuxième chapitre intitulé La « découverte » de la culture de Cucuteni nous nous proposons d’aborder ce qui constitue le noyau de ce travail. Nous allons procéder en deux temps. Nous tracerons d’abord les lignes générales du phénomène de la céramique peinte. Une « logique de découvertes » nous permettra de nous positionner dans le contexte large du phénomène de la céramique peinte. Celle-ci sera suivie d’une discussion sur l’état général de connaissances qui assurait le cadre intellectuel de débat. Nous entrerons ensuite dans le vif de notre recherche, la construction de la culture de Cucuteni. Ici, nous considérons sa découverte d’un autre regard. L’approche que nous proposons tente de saisir la multiplicité de pratiques qui convergent vers la stabilité de la culture de Cucuteni comme « référence scientifique ». Autrement dit, notre regard n’est pas accroché aux découvertes matérielles qui démontrent l’existence du phénomène de la céramique peinte — découvertes faites sur le signe du hasard, mais à ce qui donne à cette culture de Cucuteni son statut de « découverte ». Nous y soulignons que l’attribution du statut de « découverte » repose sur un processus de reconnaissance sociale au cours duquel elle passe comme une possibilité pertinente d’exister, établie au cours d’investigations scientifiques. Après que nous nous soyons concentrés sur le « contenu technique » de la culture de Cucuteni — ce choix nous a paru nécessaire pour souligner comment elle s’est constituée dans une référence scientifique qui voyage librement dans le champ de l’archéologie —, dans le troisième chapitre intitulé La culture de Cucuteni en « contexte » l’attention sera portée vers les liens qu’entretient ce produit (pré) historique avec le reste du monde, puisqu’il fait partie intégrante du monde social. Nous pourrions ainsi assembler les relations contextuelles liées à la « découverte » de la culture de Cucuteni et suivre avec une certaine sympathie ces fils qui s’entremêlent. Pour illustrer ce point, nous allons nous servir de deux exemples, déjà déjà, à savoir l’épisode des amateurs et celui de Schmidt à Cucuteni. Nous n’avons aucune intention d’ajouter du nouveau à l’histoire de Cucuteni, mais plutôt d’accentuer son rapport inextricable à l’histoire nationale roumaine. Cette manière de faire ne doit être comprise ni comme une remise en cause, ni comme une contestation de l’historiographie de la culture de Cucuteni déjà existante, mais comme une façon de regarder d’un autre œil la nature des pratiques de ceux qui s’y sont intéressés.Envisager l’histoire d’un monde préhistorique attaché à « la culture de Cucuteni » est du ressort de la reconstruction. Pour que la construction tienne, elle a besoin d’harmonie afin d’assurer l’enchaînement logique des parties à assembler. Cette cohérence ne se trouve pas cachée dans la terre attendant d’être découverte, à l’image de vestiges. C’est au chercheur qu’il revient d’élaborer un récit raisonnable du passé très antique. Un tel exercice, comme nous l’avons entendu, ne pouvait pas être conçu comme résultat d’une quelconque stratégie de recherche, mais plutôt comme une « expérience de pensée » dont le rôle est de créer toujours des nouvelles possibilités pour comprendre le passé. C’est cette approche qui fut la perspective de notre travail.Si cette démarche n’est pas un échec, elle aura eu pour effet d’apporter, au moins, un début de réponse à la question qui traverse notre recherche. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les fibules émaillées en Gaule Belgique et Germanie Inférieure :chronologie, production et consommation

Callewaert, Maxime 05 March 2016 (has links)
Les fibules émaillées semblent être singulièrement caractéristiques d’un territoire relativement restreint de l’Empire romain, à savoir les provinces de Gaule Belgique, de Germanie et de Bretagne romaines. Il s’agit d’une production qui aurait vraisemblablement débuter à la fin du Ier s. PCN, et qui a connu un tel succès qu’elle semble supplanter totalement les fibules non émaillées au IIème s. PCN. Malgré le développement important des études typologiques des fibules romaines durant les années 1970 et 1980, les formes émaillées s’avèrent être le parent pauvre de la discipline, notamment pour l’établissement de chronologies. Le but de la recherche vise à identifier les facteurs technologiques et socio-économiques qui ont influencé la production et la consommation des fibules émaillées tout au long de leur existence. Il est donc question de comprendre les choix des producteurs de fibules pour répondre aux attentes diverses des utilisateurs. Cette démarche implique d’abord de comprendre les évolutions majeures des formes de ces objets dans le monde romain. Un corpus d’étude rassemblant les fibules émaillées découvertes dans les civitates Menapiorum, Nerviorum, Treverorum et Tungrorum a donc été constitué en intégrant non seulement du matériel de musées et de centres de recherches archéologiques mais également celui de plusieurs collections privées. Afin de compléter cet ensemble, les fibules mentionnées dans la littérature archéologique ont également été ajoutées aux objets récolés. Malgré l’existence de plusieurs typologies, un nouveau système de classement a été développé afin de répondre aux objectifs de la recherche. Cette typologie, dont le but principal est de définir les périodes d’utilisation et de production ainsi que de préciser la diffusion de chacune des formes, constitue l’outil de base pour mettre en évidence les principales mutations formelles des fibules émaillées tout au long de leur existence. Il est ensuite question d’étudier les modes de production de ces objets et l’organisation de celle-ci pour identifier les choix stratégiques qu’ont fait les producteurs de fibules en fonction de l’environnement social, économique et politique. Cette approche nécessite que les matériaux et les techniques de fabrication soient identifiés. Par conséquent, une sélection d’objets a été réalisée à partir du matériel d’étude afin de constituer un corpus analytique. Des observations techniques ainsi que plusieurs types d’analyses physico-chimiques ont été pratiquées sur les fibules de ce corpus grâce à une collaboration avec l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (KIK-IRPA). Il s’agissait de caractériser non seulement les alliages des objets par XRF mais aussi leurs émaux par SEM-EDX. Parallèlement à cette approche archéométrique, les modalités d’organisation de la production sont abordées d’une part, grâce à l’étude des traces archéologiques (infrastructures, objets inachevés, etc.) témoignant de la fabrication des fibules émaillées, et d’autre part, par l’étude des phénomènes d’ateliers observés à partir des objets eux-mêmes. Enfin, le dernier aspect vise à identifier les différents lieux dans lesquels les fibules émaillées étaient consommées ainsi que leurs utilisateurs afin de définir les principales caractéristiques de ces objets en tant que biens de consommation. Alors que les fibules sont omniprésentes dans la société gallo-romaine, rares sont les études approfondies qui étudient les modalités de leur consommation en fonction des contextes et des utilisateurs. Il est dès lors question de déterminer si les fibules émaillées étaient des produits urbains et/ou ruraux et si elles étaient consommées de la même manière par les populations des différents territoires (provinces, cités romaines, etc.). L’individu, en tant que consommateur, ne pouvant être abordé qu’à travers les sépultures, une étude systématique du mobilier funéraire des tombes de plusieurs nécropoles a été conduite pour préciser le statut des fibules émaillées dans la société gallo-romaine. Ainsi, la présence des fibules émaillées dans les sépultures a été statistiquement étudiée en fonction des territoires, du sexe et de l’âge des individus et des chronologies des tombes. Les résultats de la recherche indiquent que ces accessoires vestimentaires étaient avant tout fabriqués pour remplir une fonction utilitaire, celle de maintenir des pans de vêtements ensemble. Leur forme arquée est d’ailleurs l’élément caractéristique de cette utilité car c’est dans le creux de l’arc que l’amas de tissu était maintenu. Néanmoins, à partir de la fin du Ier s. PCN, les fibules romaines, et principalement les exemplaires émaillés, ont commencé à s’aplatir, amorçant de facto un glissement de leur fonction principale, en devenant des bijoux dotés d’une utilité davantage esthétique. Les morphologies et les décors émaillés, de plus en plus riches et complexes, témoignent de cette profonde mutation, probablement induite par un changement de la mode vestimentaire. Alors qu’au début de la production, les alliages cuivreux utilisés pour ces objets témoignent d’un certain niveau de qualité (bronze et laiton « purs »), les fibules du IIème s. PCN sont principalement fabriquées à partir de métaux recyclés. Ce phénomène, témoignant d’une stratégie opportuniste, est probablement lié à la nécessité de produire plus, résultant de l’explosion de la demande. Les analyses physico-chimiques des émaux indiquent qu’il s’agissait majoritairement de verres translucides d’origine orientale qui avaient probablement été opacifiés et/ou colorés dans des ateliers secondaires. Les artisans émailleurs ne semblent avoir joué un rôle que très limité dans la production des émaux bien qu’il soit possible qu’ils aient modifié les propriétés physico-chimiques du verre en fonction des motifs émaillés.Des analogies morphologiques, stylistiques et technologiques ont montré que des liens devaient être faits entre les fibules et d’autres objets (boîtes à sceau, appliques, etc.), dont certains montrent l’existence d’infrastructures produisant plusieurs types d’objets. Bien que non exhaustives, les données semblent indiquer que la fabrication de fibules émaillées constituait une activité développée par des producteurs affranchis de toute autorité et qui évoluaient librement sur les marchés. On peut distinguer deux types d’organisation de la production avec, d’une part, des producteurs dispersés qui répondent à une demande exclusivement locale, et, d’autre part, des producteurs nucléés en quelques endroits qui inondent un marché provincial. La présente recherche a, par ailleurs, révélé que les fibules émaillées étaient consommées dans la plupart des sphères de la société gallo-romaine. Elles sont attestées dans les habitats ruraux et urbains, dans les lieux publics (fora, thermes, théâtres, etc.) et de culte (sanctuaires, temples, etc.), dans les nécropoles (ustrina, sépultures, etc.) ainsi que dans les zones artisanales et commerciales. L’étude de la consommation a révélé que plusieurs territoires n’utilisaient pas ces objets. Ainsi, la Civitas Menapiorum et le nord de la Civitas Tungrorum témoignent de cette absence qu’il est tentant d’assimiler à un rejet des fibules émaillées, et ce malgré la très grande proximité avec d’autres territoires qui en sont richement pourvus. Il est d’autant plus frappant que la diffusion des fibules émaillées dans cet espace coïncide avec le faciès géographique de la culture matérielle du « villa landscape ». Il semblerait donc que ces objets doivent être vus comme des productions caractéristiques de cette culture matérielle. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Aux origines de la ville européenne. Technologie, typologie et fonction de l’architecture en bois dans l’habitat urbain des oppida celtiques (IIe-Ier s. av. J.-C.). Le cas de Bibracte, mont Beuvray (France)

Fochesato, Andrea 28 February 2020 (has links) (PDF)
L’objectif de cette thèse est d’éclaircir les connaissances actuelles sur l’architecture des oppida de l'Europe tempérée au cours des deux derniers siècles avant notre ère à partir d’un site, l’oppidum de Bibracte (mont Beuvray, Bourgogne), qui compte parmi les contextes de référence pour la période à l’échelle européenne. La recherche s’est focalisée principalement sur l'étude des techniques de construction impliquant l'utilisation majoritaire du bois, qui constitue le matériau principal dans l’architecture de ces agglomérations issue de la tradition protohistorique européenne. L’analyse a nécessité la prise en compte du processus global du travail du bois, de l’approvisionnement en forêt aux différentes étapes de la mise en œuvre des bâtiments. Les aspects techniques liés à la fondation et à l’élévation des ossatures, au choix et à la mise en forme de leurs éléments constitutifs, en passant par les modes de cloisonnement des parois et d’édification des toitures, ont été appréhendés à travers l’analyse des traces archéologiques – souvent fragmentaires et difficilement lisibles – laissées par ces édifices, ainsi que par l’étude des rares bois d’œuvre conservés sur le site en conditions taphonomiques particulières. Le recoupement de l’abondante documentation disponible issue des 75 ans de recherches menées sur le mont Beuvray au XIXe siècle (1864-1907) et à partir de 1984 jusqu’à nos jours, a permis de reconnaître 151 structures d’habitat aux plans suffisamment complets. Parmi celles-ci, 74 bâtiments en ossature en bois peuvent être considérés comme caractéristiques d’une tradition architecturale indigène, tandis que 77 édifices employant la maçonnerie présentent des influences plus ou moins marquées liées aux nouvelles techniques et modèles architecturaux italiques introduits progressivement dans l’habitat de l’oppidum durant les deux dernières décennies du Ier siècle av. n. è. L’architecture en bois de Bibracte renvoie l’image d’un savoir-faire maitrisé et particulièrement bien adapté aux caractéristiques morphologiques très contraignantes du terrain du mont Beuvray. Le corpus des bâtiments étudiés se compose de 13 catégories architecturales (dont 6 qui concernent les édifices à ossature en bois). Dans les secteurs aux versants plus abrupts, on retrouve des édifices composés d’une ou plusieurs pièces semi-enterrées qui forment un habitat organisé en terrasses. Le volume habitable de ces bâtiments se développe plutôt à la verticale, avec des emprises au sol limitées (les portées excédant rarement 5 m, les structures ne nécessitent aucun système porteur interne), mais dotées d’ossatures massives. Ces dernières sont construites au moyen de poteaux équarris à entraxe serrée, installés dans des tranchées comblées de pierres sèches ou reliés par des poutres sablières de fondation, ce qui donne aux ossatures une portance remarquable, capable de soutenir le poids d’un étage. Dans les secteurs moins pentus, les bâtiments se développent davantage à l’horizontale, avec de plans composés de plusieurs pièces et souvent dotés de caves à ossature en bois ou des édifices publics au caractère monumental. Bien qu’elles présentent des organisations diverses, plusieurs structures affichent une certaine uniformité dans leurs dimensions, ce qui suggère l’emploi de modules de construction constants et d’un véritable système de mesure, au sein d’une activité de construction au caractère standardisé. Comme pour l’habitat, l’existence de paramètres de construction bien définis a pu être également observée pour les remparts à armature en bois (murus gallicus) de l’oppidum, ainsi que pour le bois d’œuvre conservé sur le site. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'architecture religieuse en contexte :Le cas de la province romaine d'Epire ancienne durant la période protobyzantine (Ve-VIIe siècle)

Noussis, Maria 21 April 2021 (has links) (PDF)
L’architecture religieuse dans la province d’Epire ancienne durant la période protobyzantine (Ve – VIIe siècles), une région couvrant le nord-ouest de la Grèce et le sud de l’Albanie actuelles, était jusqu’à présent restée largement méconnue. L'objectif de cette thèse de doctorat était, en premier lieu, de dresser un catalogue des vestiges se rapportant à l'architecture religieuse sur l'ensemble de la province, qu'il s'agisse de constructions bien documentées, de vestiges inédits ou d'éléments de décor architectural. Dans un premier volet, l'étude des plans des différents édifices a permis de déterminer des caractéristiques architecturales propres à l’Epire, mais aussi de distinguer des variations en fonction du contexte dans lequel chaque édifice prend place. Dans un second temps, les sites ont été envisagés sous l'angle topographique, en examinant les basiliques dans leur contexte restreint et en analysant la position qu’elles occupent au sein des cités ainsi que leur relation avec les constructions préexistantes. Nous nous sommes ensuite intéressé aux contextes non-urbains, qui jusqu’à présent n’avaient que très peu intéressé les chercheurs. Leur examen attentif a montré que les emplacements pourvus d’églises peuvent manifester différentes catégories de sites. Parmi eux, certains sont sans doute des étapes routières le long des axes figurés sur la Table de Peutinger dont nous avons précisé le tracé. Une deuxième catégorie englobe les basiliques situées dans ou à proximité de forteresses, souvent construites à l’époque hellénistique et réoccupées durant l’Antiquité Tardive. Certaines sont destinées à l’armée alors que d’autres constituent des lieux de refuge. Un troisième groupe englobe les sanctuaires péri-urbains, des lieux de pèlerinage vraisemblablement gérés par des communautés monastiques. Enfin, des fouilles récentes ont permis de mettre au jour de nouveaux sites côtiers qui deviennent de véritables villes mais qui n’ont vraisemblablement pas de statut civique. Grâce à ces recherches, nous avons pu observer les modes de diffusion du christianisme dans cette région située entre les deux centres d’influence que sont Rome et Constantinople. Notre étude des édifices religieux a montré que l’opposition binaire entre villes et campagnes ne peut être reçue et qu’il y a plusieurs formes et manifestations du christianisme au sein de la province. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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décomposition du cadavre et pratiques funéraires des populations du passé :confrontation des données médico-légales et archéologiques

Bouquin, Denis 17 June 2019 (has links) (PDF)
La problématique à l’origine de ces travaux de doctorat porte sur la décomposition du cadavre,son rôle dans la consitution de l’image archéologique de la sépulture archéologique et donc sur lespossibilités de restitution des pratiques funéraires des populations du passé.Pour tenter de répondre à cette question qui touche les sciences médico-légales et l’archéologiede la mort, nous avons divisé notre propos en trois parties. La première traite des données théoriques.Dans un premier chapitre, nous abordons les fondements de l’archéologie de la mort afin de préciser lecadre de nos travaux notamment sur les outils dont nous disposons pour restituer les pratiques funérairesdes populations du passé. Dans les deux derniers chapitres, nous présentons les données relatives auprocessus de décomposition en contexte d’exposition, puis en contexte d’inhumation. Ces donnéesthéoriques sont indispensables car elles permettent, d’une part, de connaître la variabilité du processus,d’autre part, les facteurs qui peuvent l’influencer et enfin de pouvoir évaluer l’intérêt de ces données etde leur application en contexte archéologique. Afin de dépasser la simple application de ces informationssur des contextes archéologiques, nous avons réalisé des observations sur 50 sépultures récentes issuesde deux cimetières contemporains pour non seulement apporter nos propres données concernant lavariabilité de la décomposition en contexte d’inhumation, mais également constituer un référentiel dedonnées qui peuvent être appliquées en contexte archéologique. Dans cette optique, nous avons dansun second temps étudié 50 sépultures archéologiques pour tester la pertinence de nos observations etdémontrer l’intérêt de prendre en compte le processus de décomposition dans le cadre d’une démarchede restitution des pratiques funéraires des populations du passé. Le dernier chapitre de cette partie estconsacré à une discussion afin d’évaluer la manière dont nos résultats s’insèrent dans la recherche surla décomposition du cadavre et la restitution des pratiques funéraires des populations du passé. Enfinla dernière partie permet d’aborder les apports et les limites de nos travaux tant sur la décompositiondu cadavre en contexte d’inhumation que nos possibilités de restituer les modalités d’inhumation encontexte archéologique. / Doctorat en Sciences biomédicales et pharmaceutiques (Médecine) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La céramique non tournée en Gaule du Nord: Typo-chronologie, usages, approches économiques et culturelles (Ier s. av. n. è. - IVe s. de n. è.)

Venant, Nelly 27 February 2016 (has links)
Cette thèse de doctorat a pour objet l’étude de la céramique non tournée gallo-romaine des civitates tungrorum, nerviorum et remorum. La période prise en compte s’étend de la conquête de la Gaule par César (milieu du Ier siècle av. n. è.) au IVe siècle de n. è. Les problématiques traitées s’articulent autour des questions suivantes :qu’entendons-nous par céramique non tournée ?Quelles sont les formes constitutives du répertoire ?À quelle chronologie correspondent-elles ?Quelles sont les caractéristiques techniques de cette production ?De quel(s) processus de fabrication relève-t-elle ?Dans quel cadre cette céramique est-elle produite ?Émane-t-elle d’ateliers spécialisés ou s’agit-il d’une production dite « domestique » ?Afin de répondre à ces questions, dont les réponses sont le plus souvent intimement enchevêtrées, nous avons axé la méthodologie sur deux axes. Le premier consiste en une approche typo-chronologique :nous avons ainsi isolé près de 83 types de récipients se répartissant en pots, jattes, plats, bouteilles, cruches, coupelles et couvercles. Le second visait une tentative de reconstitution de la chaîne opératoire et posait également la question de l’applicabilité des méthodes ethnoarchéologiques au matériel gallo-romain. Cette seconde approche s’est limitée à l’étude d’une production particulière :la céramique non tournée « à dégraissant calcite », caractéristique du sud de la cité des Tongres et du nord de la cité des Rèmes. Ainsi en restant dans les limites strictes de ce que pouvait nous apprendre le matériel, nous avons pu éclairer quelques unes des étapes de la chaîne opératoire de cette production. Une analyse poussée des pâtes des récipients a permis d’éclairer la question de l’origine et de la provenance des matières premières que l’on peut situer aujourd’hui dans l’Entre-Sambre-et-Meuse (Synclinorium de Namur, Synclinorium de Dinant, Massif de Rocroi). L’examen des radiographies effectuées sur un échantillonnage d’une trentaine d’individus a permis de restituer des gestes et des séquences de gestes liés à l’ébauchage et à la mise en forme des récipients ;ces techniques et méthodes de façonnage montrent par ailleurs une certaine homogénéité. Les décors ont été répertoriés en terme d’outils et d’action de l’outil sur la surface et douze combinaisons ont ainsi été isolées. Enfin, rien n’a pu être dit au sujet de la cuisson des récipients pour deux raisons :premièrement, les études ethnoarchéologiques ont démontré que les tessons de céramique ne fournissent aucune information fiable concernant la cuisson ou les structures de cuisson ;deuxièmement, nous ne connaissons aucun atelier de production nous permettant d’aborder la question des structures de cuisson. En conclusion de cette thèse, nous insistons sur les apports potentiels d’une application systématique de l’étude de la chaîne opératoire des céramiques non tournées gallo-romaines à la connaissance de l’univers social de cette activité potière particulière. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Pachacamac (côte centrale du Pérou). Aspects du fonctionnement, du développement et de l'influence du site durant l'intermédiaire récent (ca 900-1470)

Eeckhout, Peter 24 March 1997 (has links)
<p align='justify'>Le fameux centre monumental de Pachacamac a fait l'objet d'investigations incessantes depuis la fin du siècle dernier, mais c'est surtout depuis les années '60 que l'intérêt des chercheurs s'est porté sur les pyramides à rampe. Les pyramides à rampe sont des édifices monumentaux construits en briques d'adobe et en tapia sur le même modèle architectonique général. On compte quatorze pyramides à rampes sur le site de Pachacamac, et d'autres dans la vallée du Lurin et les vallées voisines. La plupart des auteurs considèrent que ces constructions remontent à la période Intermédiaire récent (ca AD900-I470), le site portait alors le nom de la divinité principale de la Côte centrale, Ychsma, rebaptisé Pachacamac par les Incas à l'Horizon récent. Le consensus s'est fait autour du modèle explicatif de la "théorie des ambassades", que l'on peut résumer de la façon suivante : lors de la période Intermédiaire récent, une série de sanctuaires dédiés chacun à un membre de la parentèle mythique du dieu auraient été établis dans divers paliers écologiques. Ces sanctuaires auraient eu chacun leur correspondant, leur "ambassade", dans l'enceinte du centre cérémoniel. Le tribut récolté dans les "provinces" était ainsi concentré à Pachacamac-Ychsma, où il faisait l'objet d'échanges entre les différentes "ambassades".</p> <p align='justify'>Celles-ci, du point de vue architectural, comprendraient un certain nombre d'éléments structurels communs permettant de les ranger sous un même patron désigné sous l'appellation de "pyramide à rampe". Ce modèle aux bases discutables a été largement commenté et étoffé. En réalité, la révision des données disponibles indique que les hypothèses relatives au fonctionnement, au développement et à l'influence du site nécessitent une réévaluation. Celle-ci a constitué l'objectif principal des recherches menées par l'auteur sur le terrain durant quatre campagnes successives comprenant des prospections, des ramassages de surface, des relevés planimétriques et des fouilles à Pachacamac et dans l'ensemble du bas-Lurin.</p> <p align='justify'>Les résultats des fouilles indiquent qu'à l'Intermédiaire récent, ces structures étaient occupées par une élite restreinte, qui y donnait des banquets et présidait vraisemblablement à des cérémonies. L'ensemble des données convergent vers l'hypothèse selon laquelle les pyramides seraient avant tout des palais, occupées par des personnages de haut statut auxquels les structures servent de tombeau. Chaque pyramide correspondrait au palais d'un chef qui la construit, l'occupe de son vivant et y est enterré à sa mort. La pyramide en tant que siège du pouvoir serait alors abandonnée au profit d'une autre, construite par le successeur du chef défunt. Le modèle de succession dynastique fournit une explication plausible à la multiplication des pyramides à rampe dans le site de Pachacamac mais s'avère difficilement compatible avec la théorie des ambassades. Ainsi, la distribution des pyramides à rampe montre qu'un site spécifique entretenait des relations privilégiées avec Pachacamac dans le Lurin : Pampa de las Florès. Les autres sites comprenant des pyramides à rampe centrale dans le Lurin fonctionnaient par paires selon le même principe, mais à un niveau d'autorité inférieur. Certains sites d'élite sans pyramides à rampe faisaient également partie de la chefferie. Celle-ci englobait vraisemblablement le bas Lurin, une partie du moyen Lurin, le moyen Chilca (au sud du Lurin) et peut-être le bas Chilca.</p> <p align='justify'>L'hypothèse selon laquelle les pyramides constitueraient autant de palais successifs de chefs locaux permet d'expliquer aussi bien, sinon mieux, le fonctionnement du site. En effet, si l'on accepte de considérer l'idée que les seigneurs ychsma résidant à Pachacamac exerçaient leur autorité sur l'ensemble de la chefferie et recevaient une part des surplus de production locaux, il n'est pas nécessaire de faire appel à d'hypothétiques foules de fidèles "étrangers" (?) pour justifier la construction des diverses pyramides du site et l'entretien de leurs occupants. Les ressources humaines locales suffisaient largement à construire et à entretenir une pyramide par génération (voire même plusieurs pyramides dans l'éventualité d'une autorité bi-partite ou quadri-partite). Il ressort également des recherches que le développement spatial de Pachacamac suit un processus complexe que l'on ne saurait réduire à une simple croissance centrifuge ou à une addition des complexes pyramidaux les uns aux autres au cours du temps. Il est vraisemblable que ce processus a été dicté à la fois par des critères physiques, sociaux et conjoncturels. En ce qui concerne l'influence du site, Pachacamac présente davantage de points communs avec certains établissements et cultures de la Côte centrale-sud et centrale-nord qu'avec sa propre vallée haute, pourtant plus proche dans l'espace. Il est possible de situer la limite supérieure de l'influence du site vers 1000-1200m. Sous l'impulsion des peupIades issues des hautes terres à la fin de l'Intermédiaire récent et à l'Horizon récent, cette limite a sans doute reculé jusqu'en vallée moyenne, vers 450-700m. D'autre part les éléments archéologiques semblent confirmer les données ethnohistoriques évoquant l'existence de la seigneurie de Ychsma dans la zone Rimac-Lurin et l'appartenance des diverses chefferies qui la composaient à une même culture, dont la spécificité reste à définir.</p> <p align='justify'>Lors de la conquête inca de Pachacamac, le pouvoir local ychsma est relégué à un rôle subalterne. L'occupation inca se manifeste sous différentes modalités : les anciens palais, abandonnés depuis une période plus ou moins lointaine, sont utilisés comme campements et dépotoirs par les pèlerins. Les autorités incas ne réoccupent pas les pyramides à rampe mais construisent leurs propres structures administratives et résidentielles. La situation est différente dans le reste de la zone d'étude, où l'on observe que les structures locales d'autorité et de production continuent de fonctionner à l'Horizon récent, mais sous le contrôle plus ou moins direct de l'Empire. Tout cela sera radicalement bouleversé au XVIe s. lors de la colonisation du Pérou par les Espagnols.

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