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Substances psychoactives : politiques et responsabilité de l'État : le point de vue des Français / Psychoactive substances : State policy and responsibility : the French point of viewBataille Camus, Julie 25 June 2013 (has links)
La première étude porte sur les conditions de l’acceptabilité des politiques de l’Etat face aux drogues: 225 sujets tout-venant ont jugé du degré d’acceptabilité dans 28 scénarios issus de la combinaison de trois facteurs: campagnes d’information, demande intérieure en drogue, action de l’État (du laissez-faire à l’interdiction). La seconde étude porte sur les conditions de la responsabilité de l’État dans le cas d’un décès lié à la consommation de substance: 234 sujets ont jugé du degré de responsabilité dans 80 scénarios issus de la combinaison de cinq facteurs: relation consommation/maladie, temps depuis lequel la nocivité est connue, généralité du risque, consommation, action de l’État (du monopole à l’interdiction des ventes). Nos études s’appuient sur une méthode issue de la théorie fonctionnelle de la cognition (Anderson, 1981). La première étude permet d’identifier trois clusters: les régulationnistes (42%), en faveur d’une réglementation totale par l’État, les radicaux (32%), pour qui aucune des politiques n’est acceptable, les prohibitionnistes (26%), en faveur d’une interdiction totale à condition que des campagnes soient menées. La politique du laissez-faire est jugée par tous comme étant la plus inacceptable. La seconde étude fait apparaître trois clusters: un plus au centre (44%), un plus à gauche (38%), un plus à droite (17%). Celui de droite a tendance à attribuer moins de responsabilité à l’État et est plus sensible aux preuves scientifiques. Un consensus montre que l’État se dégage de toute responsabilité seulement s’il interdit totalement les ventes. Dans les autres cas, l'État est perçu comme partiellement responsable quand la santé d'un consommateur se détériore. / Our first study relates to the conditions of perceived acceptability of State policies regarding drugs: 225 randomly selected subjects judged the degree of State policy acceptability in 28 scenarios derived from the combination of three factors: information campaigns, interior drug demand, State policy (from laisser-faire to prohibition). Our second study relates to the conditions of perceived State responsibility when a death linked to substance consumption occurred: 234 subjects judged the degree of State responsibility in 80 scenarios derived from the combination of five factors: relationship between consumption/disease, amount of time since the substance toxicity is known, risk generality, consumption, State action (from State monopoly to sale interdiction). Our studies rely on a method derived from the functional theory of cognition (Anderson, 1981). The first study identifies three clusters: the regulationists (42%), who favor total regulation by the State, the radicals (32%), for who none of the policies are acceptable, and the prohibitionists (26%), who favor a total interdiction with the condition of information campaigns. The policy of the laissez faire is judged by all groups as being the most inacceptable. In the second study, three clusters are separated: centrist-dominated (44%), leftist-dominated (38%) and rightist-dominated (17%). The rightists tend to attribute less responsibility to the state and are less sensitive to scientific evidences than the leftists. A consensus between groups is that the State is freed from responsibility when sales are totally forbidden. In other cases, the State is perceived as partially responsible when a consumer’s health deteriorates.
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