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Vers une conception saint-simonienne de l'entreprise et de la société industrielle / Toward a Saint-Simonian conception of the corporation and of industrial societyGilormini, Patrick 25 October 2018 (has links)
De la mort d’Henri Saint-Simon en 1825 à l’inauguration du Canal de Suez en 1869, les saint-simoniens se sont engagés dans de nombreux projets de création d’entreprises. Animés du désir d’achever la Révolution Française et de développer un nouvel humanisme, ils sont à l’origine de grandes entreprises capitalistes d’intérêt général et de coopératives ouvrières.L’analyse économique dominante laisse souvent de côté le rôle des institutions et de l’idéologie dans l’accélération ou le ralentissement du développement économique. Saint-Simon et ses disciples ont anticipé le rôle central à l’entreprise comme institution clé du capitalisme. La conception organiciste de l’entreprise saint-simonienne, conçue comme un système vivant associant une physiologie évolutionniste naturelle et sociale, pose la question de la nature et des frontières de la firme dans un projet d’émancipation technico-économique.Alors que la question de la responsabilité sociale de l’entreprise fait l’objet d’une attention croissante, ils nous invitent à analyser à nouveaux frais la question de l’entreprise comme objet d’intérêt général. Nous analysons dans une première partie la pensée de Saint-Simon et la façon dont elle articule l’homme, l’entreprise et la société à travers les médiations du travail et de l’industrie. Une seconde partie est consacrée à trois saint-simoniens qui inscrivent cette pensée dans leurs pratiques : Enfantin dans une perspective internationale, Buchez dans une spiritualité chrétienne et Leroux en vue d’un socialisme libéral. / Between Saint-Simon death in 1825 and the opening of the Suez Canal in 1869, saint-simonians have been engaged in a variety of entrepreneurial projects. Willing to put an end to the French Revolution and to develop a new humanism, they have initiated both large capitalist ventures of public interest and workers’ cooperatives. Mainstream economic analysis often puts aside the role of institutions and ideologies in economic development movements. Saint-Simon and his followers anticipated the central role of firm as a key capitalist institution. Based on a physiological framework they viewed corporation as a living organism inscribed in a natural and social evolution, which raises the question of the nature and the limits of the firm in the perspective of their techno-economic emancipation project.Now that corporate social responsibility is a matter of concern, this research on the history of economic thought looks at an organizational fact: the firm as common good. First, we analyse, Saint-Simon thought and the way he connects man, corporation and society via work and industry. A second part is dedicated to three saint-simonians who implemented their ways of thinking: Enfantin in an internationalist perspective, Buchez under Christian spirituality and Leroux in search of liberal socialism.
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La formation de la chronique boursière dans la presse quotidienne française (1801-1870) : métamorphoses textuelles d'un journalisme de données / The creation of the stock exchange section in the French daily press (1801-1870) : textual metamorphoses of a data journalismLanglais, Pierre-Carl 10 December 2015 (has links)
La médiatisation des activités boursières suscite un regain d’intérêt en sciences humaines et sociales. Cette thèse aborde ce sujet sous l’angle de sa formation historique : nous cherchons à décrire le processus de codification d’une écriture journalistique. En France, la chronique boursière a une date de naissance. Le 29 janvier 1838, le banquier et idéologue saint-simonien Isaac Pereire publie une « Revue de la Bourse de Paris » dans le Journal des débats. Vingt ans plus tard, chaque grand quotidien généraliste emploie un chroniqueur boursier ou bulletinier, qui se rend quotidiennement aux séances du Palais Brongniart. Ainsi se trouvent posés les termes d’une acceptabilité : la chronique boursière se dote graduellement des traits d’une rubrique journalistique standardisée. Le sous-titre de notre thèse en énonce les trois objectifs principaux. Il est successivement question de situer l’avènement du journalisme boursier dans le cadre d’une métamorphose générale des cultures textuelles, de décrire le développement d’une écriture journalistique de la donnée et enfin, de rendre compte de l’état des archives numérisées, qui nous parviennent sous la forme d’un journalisme en données. Nous avons souhaité tirer parti de la numérisation massive de la presse ancienne pour constituer des corpus élargis. À partir de notre application Pyllica, nous avons pu récupérer les chroniques boursières hebdomadaires du Journal des débats parues de 1838 à 1870. Le traitement automatisé des données textuelles (ou text mining) permet de situer avec précision les évolutions structurelles de procédés stylistiques. Cette thèse se présente ainsi comme une contribution à l’étude informatisée des poétiques journalistiques. / The mediatization of stock exchange activities has stirred a renewed interest in social sciences. This doctoral thesis tackles this topic through its historical development : it aims to describe the codification of a journalistic writing. In France, the stock exchange section has its Anno Dominici : on the 29th January 1838, the businessman and saint-simonian thinker Isaac Pereire launches a « Revue de la Bourse de Paris » in the Journal des débats. Twenty years later, each significant French daily has recruited a stock exchange chronicler. The main purpose of our work consist in identifying the factors that brought a shapeless text into a standard journalistic section. The subtitle of this thesis addresses three subsequent ambitions : to clarify the general setting that has allowed the creation of financial journalism, to analyze the establishment of a vintage form of “data journalism” and, then, to indicate that this older form of “data journalism” has been read as a set of data. The massive digitization of old newspapers has created the opportunity to study wider corpora. We developed an application, Pyllica, to scrap the collections of the French National Library and were able to store in a database all the weekly stock exchange sections published in the Journal des Débats from 1838 to 1870. The use of text mining techniques has allowed to determine precisely the evolution of stylistic and editorial motives. This thesis thus appears as a general contribution to the digital study of newspaper poetics.
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Imposer ou créditer. Réformes et révolutions fiscales dans les économies politiques socialistes du XIXe siècle français / To tax or to credit. Tax reforms and revolutions in socialist political economies in the 19 th century FranceCoste, Clément 29 September 2016 (has links)
Les histoires de la pensée économique sont relativement discrètes à l’égard des économies politiques socialistes qui se développent en France au cours des deux décennies 1830 et 1840.La thèse se propose de réinvestir ces écrits afin de les inscrire dans une histoire de l’économie politique. La fiscalité est la porte d’entrée de cette enquête. Elle est pensée comme lieu de jonction entre espace politique et espace économique : la fiscalité est envisagée comme dispositif étatique susceptible de catalyser, d’encadrer et de désamorcer la puissance régulatrice du marché. S’intéresser à l’impôt doit ainsi permettre de rendre compte de visions articulées autour des interdépendances pensées par les socialistes entre l’État et le marché. La thèse porte sur deux grandes traditions.Au sein de l’économie politique saint-simonienne, incarnée entre autres par Barthélémy Prosper Enfantin, Michel Chevalier, Alphonse Decourdemanche, Emile et Isaac Pereire,l’impôt est appréhendé dans une perspective très fonctionnaliste. Il s’agit par l’impôt de configurer le marché en rééquilibrant les dotations matérielles et en activant la circulation des capitaux de manière à permettre la baisse du taux d’intérêt. Les saint-simoniens développent par ailleurs une théorie socio-économique de l’emprunt : le développement de l’endettement public est un moyen de socialiser le crédit et les capitaux. La deuxième tradition, celle des socialistes fraternitaires dont Louis Blanc, Pierre Leroux, Jean Reynaud, François Vidal et Constantin Pecqueur sont des représentants, réfute la théorie saint-simonienne de « l’emprunt public illimité » et propose la réforme des institutions économiques et commerciales susceptibles de fournir à la jeune République les ressources nécessaires pour financer le « droit au travail » sans avoir recours ni à l’impôt, ni à l’emprunt.Les arguments développés s’inscrivent dans des économies politiques singulières quimanifestent chacune à leur manière leur opposition à l’économie politique libérale : une économie politique capacitaire (saint-simonienne) incarnée dans un discours technique articulé aux débats financiers de l’époque, une économie politique républicaine (fraternitaire)caractérisée par un discours philosophique qui tente de réintégrer la question politique dans le traitement des affaires économiques. Réinventer la fiscalité pour réorganiser la société est un objectif important que se donnent les socialistes du XIX e siècle français. / Histories of economic thought are relatively discrete with regards to the socialist political economies which developed in France during the 1830s and 1840s. This dissertation aims to reconsider relevant writings before putting them into the context of the history of political economy. The tax system is the starting point of this study. It is thought of as the meeting point between the political and economic spheres: the tax system is envisaged as a state apparatus, able to catalyze, to structure and to neutralize the regulatory power of the market.An interest in tax thus takes into account socialist viewpoints revolving around the independencies between the State and the market. This dissertation focusses on two maintraditions. Firstly, in Saint-Simonian political economy, embodied amongst others by Barthélémy Prosper Enfantin, Michel Chevalier, Alphonse Decourdemanche, Emile and Isaac Pereire, tax was understood from a very functionalist perspective. It was through tax that the market was structured, by restoring balance to material funds and by activating the movement of capital in such a way as to decrease interest rate. Moreover, the Saint-Simonians developed a socio-economic theory of borrowing: the development of public debt was a means to socialize credit and capital. The second tradition, that of the fraternal socialists represented by Louis Blanc,Pierre Leroux, Jean Reynaud, François Vidal and Constantin Pecqueur, refuted the Saint-Simonian theory of “unlimited public borrowing”. It proposed the reform of the economic and commercial institutions likely to provide the young Republic with the necessary resources to fund the “right to work”, without recourse to tax or to borrowing.The arguments developed were part of singular political economies which demonstrated, eachin their own manner, their opposition to liberal political economy: a capability political economy (Saint-Simonian), manifested in the technical discourse articulated in the financialdebates of the time; a republican political economy (fraternal), characterized by the philosophical discourse which attempted to reintegrate politics into the treatment of economic affairs. The reinvention of the tax system in order to reorganize society was an important objective for the 19 th century French socialists.
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