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Histoires de plantes : les sources ethnobotaniques orales et écrites de Haute-Bretagne, de la fin du XIXe siècle à nos jours / Stories about Plants : Oral and Written Information about Ethnobotany in Eastern Brittany from the end of the 19th Century to the PresentMériaux, Maelle 26 November 2018 (has links)
À une époque où la notion de patrimoine culturel immatériel est de plus en plus utilisée à l’échelle internationale, les populations s’approprient le concept localement. Il en va ainsi en Bretagne. La musique et la danse bretonne sont pleines de vitalité, tout en ayant conservé leur aspect patrimonial ; les autres éléments du patrimoine culturel immatériel pourraient-ils connaître une même revitalisation ? Notre thèse traite des témoignages sur l’ethnobotanique en Haute-Bretagne, c’est-à-dire relatifs aux savoirs et savoir-faire populaires liés aux plantes. Ils sont étudiés à travers l’analyse d’archives orales conservées au sein du milieu associatif et issues d’enquêtes et de collectages. Ce sont les plantes citées dans les recueils des folkloristes haut-bretons, à la fin du XIXe siècle, qui reviennent le plus souvent dans les archives sonores, un siècle plus tard. Les enregistrements de témoignages ethnobotaniques et les recueils des folkloristes, peu précis sur les modalités des savoirs, visent davantage à la sauvegarde des connaissances qu’à leur possible revitalisation. Par le dépôt patrimonial dans des structures de conservation, elles connaissent une première forme de valorisation, à travers leur traitement documentaire. Celui-ci opère une mise à distance, en transformant les témoignages en archives. Les archives orales, jusqu’alors considérées comme de simples matériaux de terrain, accèdent ainsi à de multiples possibilités de réutilisations. Elles créent chez l’auditeur un sentiment d’appartenance et lui permettent de renouer avec la tradition orale. / At a time when the concept of intangible cultural heritage is increasingly used internationally, it also applies locally. This is the case in Brittany where folk music and dance are very much alive and popular all while maintaining their traditional characteristics. Could other types of intangible cultural heritage undergo a similar revitalization? This thesis examines recordings relating to ethnobotanical knowledge in eastern Brittany, namely folk knowledge and practices involving plants. The work was carried out by analyzing oral archives, compiled through interviews and fieldwork, that had been preserved in community organizations. These recordings predominantly refer to the same plants folklorists documented in eastern Brittany at the end of the 19th century. The oral accounts and information gathered by folklorists a century earlier don’t give details such as specific formulations, method of preparation, doses, etc. They aimed more at preserving general knowledge about these traditions than at the possibility of reviving them. Preserving these traditions by documenting them is an initial form of recognition. Documentation transforms accounts into archives. Oral archives, formerly considered simple field work, thus come to offer many possibilities for reuse. They give the listener a sense of belonging and make it possible to reconnect with the oral tradition.
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Ethnobotanique et herboristerie paysanne en France : anthropologie de la relation des hommes au végétal médicinal : (deuxième moitié du XXe siècle - première moitié du XXIe siècle) / Ethnobotany and herbalism in France : anthropological reflections on men’s relationship to the plant world : (second half of the 20th Century - first half of the 21st Century)Brousse, Carole 13 July 2017 (has links)
L’herboristerie, activité consacrée à la préparation et à la vente de plantes médicinales, se renouvelle depuis les années 1970 autour d’acteurs aux pratiques techniques et approches scientifiques divergentes. Parmi eux, des paysans-herboristes cultivent, cueillent puis transforment eux-mêmes les espèces végétales qu’ils commercialisent tout en mobilisant les usages de la médecine végétale populaire transmis par l’ethnobotanique pour qualifier leurs qualités thérapeutiques. L’ethnobotanique est une discipline vouée à l’étude des relations flore-société investie notamment par des acteurs non-académiques qui travaillent sur le recueil des savoirs naturalistes populaires. La thèse met en lumière les ressorts de la relation que les paysans-herboristes tissent avec le végétal et la façon dont ils utilisent l’ethnobotanique pour asseoir la légitimité de leurs pratiques. En échangeant des savoirs sur les propriétés médicinales du végétal, il apparaît que les institutions de la recherche et du patrimoine d’une part, les paysans-herboristes et les ethnobotanistes d’autre part, participent à un processus de production collective de connaissances sur les plantes orienté vers le développement de l’autonomie thérapeutique. La thèse met également en évidence l’attention particulière des paysans-producteurs aux vulnérabilités humaines et végétales et la prise en compte de l’intentionnalité des plantes qui caractérise leur pratique de l’herboristerie. Les données de terrain ont été recueillies dans différents contextes entrelacés : les institutions patrimoniales et scientifiques, les arènes de l’herboristerie française et les fermes des paysans-herboristes. / Herbalism, or the activity of preparing and selling medicinal plants, has been going through a phase of renewal since the 1970’s, thanks to the actions of various participants whose technical practices and scientific approaches markedly differ. Among them, are the farmer-herbalists, who grow and pick medicinal plants, which they transform and commercialise, mobilising the traditions of popular plant medicine relayed by ethnobotany. Ethnobotany, a field of study which focuses on the relationships between plants and societies, is being invested by new players who, independently from academic institutions, work to collect popular naturalistic knowledge. This doctoral thesis proposes to shed light on the dynamics underlying the relationship that farmer-herbalists establish with the plant world, and on their use of ethnobotany as an argument to legitimise their practices. It appears that, through an exchange of knowledge about the medicinal properties of plants, institutions of research and conservation on the one hand, farmer-herbalists and ethnobotanists on the other hand, both contribute to the constitution of a collective body of knowledge on plants which promotes therapeutic autonomy. The thesis also emphasizes that the farmer-producers are particularly attentive to the vulnerabilities of both humans and plants, and that they take the plants’ intentionality into consideration – a defining characteristic of their herbalistic practices. The field data was collected in an array of varied, though intermingled, contexts: conservation and scientific institutions, the various arenas of French herbalism, and the farms of the farmer-herbalists.
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