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Le chinois dans l’enseignement français, la construction d’une discipline : une approche historico-épistémologique / Teaching Chinese in the French educational system, the making of a subject. : a historical and epistemological approachZhang, Ying 07 October 2016 (has links)
Cette thèse inscrit sa réflexion sur la pédagogie et la didactique du chinois langue étrangère (LE) dans une perspective historico-épistémologique. S’appuyant sur le processus de disciplinarisation comme fil directeur, elle comprend deux axes principaux : l’histoire de l’enseignement et l’épistémologie des savoirs à enseigner. Notre questionnement porte sur les conditions qui ont rendu possible la construction disciplinaire du chinois comme LE dans le système éducatif français. Il s’agit non seulement des conditions externes (économiques, politiques, sociales) qui ont permis l’émergence et l’institutionnalisation de l’enseignement du chinois dans le contexte précis de la France ; mais aussi et surtout des conditions de possibilité internes que sont la construction des savoirs enseignables, la transposition didactique, les continuités et les ruptures épistémologiques, ainsi que le fonctionnement intrinsèque du système éducatif. Notre enquête s’étend du début du XIXe siècle à nos jours. Elle porte sur quatre institutions dans lesquelles les cours de langue chinoise se sont introduits de façon graduelle : le Collège de France, l’Institut national des langues et civilisations orientales, l’université et enfin l’enseignement primaire et secondaire. L’objectif de cette recherche est de monter que le chinois enseigné comme LE n’est pas un objet « donné », préétabli, mais un objet construit et toujours à reconstruire en fonction de finalités pédagogiques et didactiques. Ainsi le chinois langue vivante étrangère (LVE) défini comme discipline scolaire se distingue fondamentalement d’une formation universitaire par une plus grande normalisation et homogénéisation de ses savoirs. C’est d’ailleurs du fait de sa tradition de centralisation et de planification éducative que la France a joué un rôle précurseur dans le processus de disciplinarisation du chinois LVE. / This thesis focuses on the pedagogy and didactics of the Chinese language from a historical and epistemological perspective. Using the concept of “disciplinarisation” as its main focus, it explores two main aspects: the history of the teaching of Chinese and the epistemology of the knowledge to be transmitted. It analyzes the conditions that have made it possible for the Chinese language to become a subject taught in the French educational system. It addresses both the external conditions - economical, political and social conditions - that have made the emergence and institutionalization of the teaching of Chinese in France possible, but also - and more importantly - the internal conditions: the construction of teachable content, didactic transposition, the epistemological continuum and epistemological ruptures as well as the inner workings of the French educational system. This investigation focuses on a period that ranges from the beginning of the nineteenth century to today. It focuses on four different institutions in which teaching Chinese gradually appeared: the Collège de France, the National Institute of Oriental Languages and Civilizations, French universities and finally French primary and secondary schools. The goal objective of this research is to show that Chinese, as a foreign language, is not a fixed object but rather an object that was constructed and is still being constructed according to various pedagogical and didactic goals. Thus, Chinese as a subject taught in primary and secondary school is fundamentally different from Chinese as a university discipline in that the former is more normalized and more homogenous. Indeed, the pioneering role played by France’s national education system in establishing “Chinese as a foreign language” as a school subject can be attributed in large part to its long-held traditions of centralization and academic planning.
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Ethnobotanique et herboristerie paysanne en France : anthropologie de la relation des hommes au végétal médicinal : (deuxième moitié du XXe siècle - première moitié du XXIe siècle) / Ethnobotany and herbalism in France : anthropological reflections on men’s relationship to the plant world : (second half of the 20th Century - first half of the 21st Century)Brousse, Carole 13 July 2017 (has links)
L’herboristerie, activité consacrée à la préparation et à la vente de plantes médicinales, se renouvelle depuis les années 1970 autour d’acteurs aux pratiques techniques et approches scientifiques divergentes. Parmi eux, des paysans-herboristes cultivent, cueillent puis transforment eux-mêmes les espèces végétales qu’ils commercialisent tout en mobilisant les usages de la médecine végétale populaire transmis par l’ethnobotanique pour qualifier leurs qualités thérapeutiques. L’ethnobotanique est une discipline vouée à l’étude des relations flore-société investie notamment par des acteurs non-académiques qui travaillent sur le recueil des savoirs naturalistes populaires. La thèse met en lumière les ressorts de la relation que les paysans-herboristes tissent avec le végétal et la façon dont ils utilisent l’ethnobotanique pour asseoir la légitimité de leurs pratiques. En échangeant des savoirs sur les propriétés médicinales du végétal, il apparaît que les institutions de la recherche et du patrimoine d’une part, les paysans-herboristes et les ethnobotanistes d’autre part, participent à un processus de production collective de connaissances sur les plantes orienté vers le développement de l’autonomie thérapeutique. La thèse met également en évidence l’attention particulière des paysans-producteurs aux vulnérabilités humaines et végétales et la prise en compte de l’intentionnalité des plantes qui caractérise leur pratique de l’herboristerie. Les données de terrain ont été recueillies dans différents contextes entrelacés : les institutions patrimoniales et scientifiques, les arènes de l’herboristerie française et les fermes des paysans-herboristes. / Herbalism, or the activity of preparing and selling medicinal plants, has been going through a phase of renewal since the 1970’s, thanks to the actions of various participants whose technical practices and scientific approaches markedly differ. Among them, are the farmer-herbalists, who grow and pick medicinal plants, which they transform and commercialise, mobilising the traditions of popular plant medicine relayed by ethnobotany. Ethnobotany, a field of study which focuses on the relationships between plants and societies, is being invested by new players who, independently from academic institutions, work to collect popular naturalistic knowledge. This doctoral thesis proposes to shed light on the dynamics underlying the relationship that farmer-herbalists establish with the plant world, and on their use of ethnobotany as an argument to legitimise their practices. It appears that, through an exchange of knowledge about the medicinal properties of plants, institutions of research and conservation on the one hand, farmer-herbalists and ethnobotanists on the other hand, both contribute to the constitution of a collective body of knowledge on plants which promotes therapeutic autonomy. The thesis also emphasizes that the farmer-producers are particularly attentive to the vulnerabilities of both humans and plants, and that they take the plants’ intentionality into consideration – a defining characteristic of their herbalistic practices. The field data was collected in an array of varied, though intermingled, contexts: conservation and scientific institutions, the various arenas of French herbalism, and the farms of the farmer-herbalists.
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Les herbes de la vie : entre Tlazotéotl et Hippocrate, plantes médicinales et pratiques thérapeutiques des sages-femmes traditionnelles de l’Altiplano central du Mexique / The Herbs of Life : between Tlazotéotl and Hippocratus, medicinal herbs and therapeutic practices of traditional midwives of Central Mexican AltiplanoLaurant-Berthoud, Claire 19 January 2009 (has links)
Au Mexique et plus spécifiquement dans l’Etat du Morelos, les sages-femmes traditionnelles constituent un groupe hétérogène quant à l’origine culturelle et ethnique, aux pratiques thérapeutiques, à la personnalité, à la formation reçue, aux honoraires perçus…. Personnages à la croisée des savoirs, les sages-femmes puisent leurs connaissances dans les traditions médicales náhuatl ; elles ont également reçu une formation académique de la part de la médecine occidentale.Elles pratiquent un panachage de techniques appartenant à des traditions médicales savantes ou populaires aux systèmes de référence a priori opposés. Elles démontrent des capacités d’intégration de connaissances issues de ces différentes traditions. Leur intérêt pour les thérapies dans la mouvance actuelle des médecines dites alternatives dénote aussi leur curiosité d’esprit et la souplesse de leurs pratiques. Au plan thérapeutique, les sages-femmes occupent un espace bien spécifique avec ses caractéristiques propres dans l’accompagnement de la femme au cours du processus de la maternité,de la conception à la période puerpérale. Les bains, les massages, l’alimentation et le remède végétal constituent une de leurs principales ressources thérapeutiques; l’importance de leur pharmacopée varie d’une dizaine à une centaine de plantes. Le système thérapeutique des sages-femmes est fondé sur un invariant : le concept du chaud et du froid. / In Mexico, more specifically in the state of Morelos, traditional midwives compose a heterogeneous group with regards to their cultural and ethnic origins, their therapeutic praxis, their individual personalities, their training, their fees, etc. At crossroads of knowledge sources, midwives draw their competence from Náhuatl medical traditions and benefited from an academic training from occidental medicine as well. They resort to a number of diverse techniques belonging to wise and popular medical traditions which often refer to a priori conflicting systems. Midwives from Morelos demonstrate their capacity to integrate the lore from those different traditions. Their interest towards the therapies relating to the sphere of the present so-called alternative medicines also indicates their openness and the flexibility of their praxis. From a therapeutic point of view, the midwives assume aspecific role with clear characteristics in accompanying women all along the maternity process, from conception to puerperal period. Baths, massage, nutrition and herbal remedies constitute their main therapeutical resources; the range of their pharmacopoeia varies from a dozen to about a hundredplants. The therapeutic system of the midwives is based on the invariant dichotomy of hot and cold.
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La convoitise des confins : luttes foncières et redéfinition du national dans le Haut Marañón péruvien (1946-2009) / Greed for the Faraway : land struggles and nation rebuilding in the Peruvian High Marañón region (1946-2009)Favier, Irène 01 December 2014 (has links)
Angle-Mort de la construction nationale péruvienne, le Haut Marañón est habité par les populations indigènes awajún et wampís, et décrété terre de mission chrétienne au milieu du XXème siècle. Ce territoire amazonien, situé au nord-Est du pays sur une zone frontalière disputée avec l’Équateur depuis les débuts de l’ère républicaine, fait l’objet d’un projet d'intégration à la sphère étatique et nationale. Colonisation interne par des populations paysannes métisses, exploration du sous-Sol préalable à l’élaboration de plans d'extraction minière, pénétration des pratiques narcotrafiquantes, institutionnalisation des œuvres scolaire et médicale: de confin relégué à un statut d’invisibilité, le Haut Marañón devient alors un front de progression de la "société englobante”, nationale puis internationale. Cette recherche retrace l'histoire de la "rencontre" entre deux sphères culturelles, indigène et englobante, dont le Haut Marañón est le théâtre, de l’arrivée des jésuites en 1946 à 2009, date du Baguazo, un conflit sanglant survenu dans la ville de Bagua entre indigènes et forces de police. La thèse montre que loin de se limiter à une simple absorption du marginal par le national, cette rencontre a suscité l'intérêt d'une société civile encore en gestation, et précipité une remise en question partielle du paradigme historique de construction nationale, jusqu'alors sous-Tendu par des logiques socio-Raciales discriminantes et inégalitaires. / As an overlooked piece of Peru’s nation building process, the High Marañón region was mainly populated by indigenous, Awajún and Wampís populations until it was designated a Christian mission land in the middle of the XXth century. This Amazonian territory, located on the northeastern part of the country on the border with Ecuador, has been in diplomatic dispute since the early republican era. As a result, it became the focus of projects whose aim was to integrate the High Marañón into the nation and whose outcome was a number of new phenomena such as a process of “internal colonization” by peasants of mixed race, a series of subsoil explorations for mining extraction, and the institutionalization of activities related to education and health. From a forlorn land made invisible by the limitations of peruvian state apparatus, the High Marañón region became a battleground in the progression of global dynamics. This research aims to narrate the history of the “encounter” of two cultural areas, the indigenous one and the global one, from the arrival of the Jesuit mission in 1946 to the Baguazo event, so-Named after a bloody conflict between indigenous activists and police forces in the city of Bagua which took place in 2009. This research demonstrates that far from limiting itself to a mere absorption of a margin by a nation, this encounter has aroused the interest of Peruvian civil society, and partially called into question the historical nation-Building paradigm, in which socio-Racially biased logics have thusfar prevailed.
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Transférabilité des savoirs et des compétences dans la formation et la mobilité professionnelle des éducateurs spécialisés dans l’espace européen. Étude comparative entre l’Italie et la France / Transferability of knowledge and skills in the training and professional mobility of educators specializing in the European area. Comparative study between Italy and France / La trasferibilità delle conoscenze et delle competenze nella formazione e la mobilità professionale degli educatori nello spazio europeo. Studio comparativo tra Italia e FranciaRomano, Luciano 27 October 2017 (has links)
Cette recherche s’inscrit dans le cadre plus large d’une cotutelle de thèse en Sciences de l’Éducation entre les Universités de Nice et de Turin. Nous sommes partis du constat que l’organisation de l’éducation spécialisée en Europe est loin d’être homogène. Ainsi, en Italie, contrairement à la France, la formation en travail social est confiée aux universités. Depuis l’inscription de la formation française dans le cadre européen en 1989, la réorganisation des contenus de formation et la mise en conformité avec le reste de l’Europe a provoqué une révision profonde du modèle pédagogique de référence et de la conception même de la profession. À partir de cette étude comparative, notre thèse étudie l’impact de ce nouveau modèle de transmission et de reconnaissance des savoirs sur la professionnalisation des travailleurs sociaux, afin d’envisager comment le cadre européen agit à travers ses deux postulats : la transférabilité des savoirs et des compétences professionnelles. En partant d’un secteur spécifique comme celui de l’éducation spécialisée, notre thèse explore le double aspect de la formation – transférabilité des savoirs- et de la professionnalisation – transférabilité des compétences –afin de vérifier s’il est judicieux de parler d’une véritable "Europe des métiers du social". / This research is incorporated within the wider framework of a thesis in Educational Studies which was co-tutored by the University of Nice in France and the University of Turin in Italy. We started by observing that the organisation of specialised education in Europe is far from being homogeneous. Consequently, Social Work Education in Italy is entrusted to Universities, yet not in France. Since French education was incorporated within the European Framework in 1989, the re-organisation of the educational content and its compliance with the rest of Europe has led to a deep reviewing of both the pedagogical model of reference and the conception of the profession itself. Moving from this comparative study, our thesis analyses the impact of this new model of transmission and recognition of knowledge on the professionalization of social workers in order to understand how the European framework acts through the two following postulates : the transferability of knowledge and the transferability of professional expertises. Starting from the specific field of specialised education, our study explores the double aspect of education – knowledge transferability – and professionalization – expertises transferability – in order to verify whether it is wise to talk about a common “European approach to social work”. / Questa tesi in Scienze dell’Educazione ha visto la luce nell’ambito di una co-tutela tra l'Università di Nizza e l’Università di Torino. La premessa è che la professione dell’educatore in Europa è tutt’altro che omogenea. In Italia, sin dagli anni Novanta, la formazione degli educatori è affidata alle università e conserva una base disciplinare. In Francia, invece, essa é delegata alle scuole regionali ed é declinata in competenze. Inoltre, nel 2010 é stata attuata una profonda revisione del modello pedagogico in nome dell’adesione alle norme che regolano lo Spazio Europeo dell'Istruzione Superiore (SEIS). In questo quadro si colloca il nuovo modello di trasmissione e di riconoscimento dei saperi proposto dall’Europa, basato su due postulati : la trasferibilità delle conoscenze e delle competenze professionali. Partendo da un settore specifico come quello dell’educazione professionale, la ricerca si è proposta di esplorare il doppio aspetto della comparazione dei sistemi di formazione – trasferibilità delle conoscenze – e professionali – trasferibilità delle competenze – al fine di verificare se è possibile parlare di una "Europa dei mestieri del sociale".
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Oeuvrer sous la contrainte : le processus décisionnel des intervenantes de la protection de la jeunesse relativement aux décisions de compromission, de retrait et de placement des jeunes AutochtonesJulien, Ariane 12 1900 (has links)
Au Canada, les enfants autochtones sont surreprésentés dans les services de protection de l’enfance ainsi que dans les différents types de placement. En ce sens, le but de ce projet était de mieux comprendre la pratique des intervenants oeuvrant en centre jeunesse relativement aux décisions de compromission, de retrait du milieu familial et de placement (interethnique ou culturellement jumelé) des jeunes Autochtones. Les objectifs spécifiques qui découlaient de cet objectif général étaient au nombre de trois :
1. explorer, à travers le point de vue des intervenants oeuvrant à l’étape de l’évaluation/orientation, le processus de prise de décision en ce qui a trait à la compromission, ou non, de la sécurité ou du développement des jeunes autochtones;
2. explorer, à travers le point de vue des intervenants oeuvrant à l’étape de l’évaluation/orientation et de l’application des mesures (prise en charge), le processus de prise de décision en lien au retrait des jeunes autochtones de leur milieu familial et à leur orientation vers un placement en ressource de type familial (RTF) interethnique ou culturellement jumelé;
3. comprendre quels sont les facteurs qui influencent la prise de décision des intervenants dans les différentes étapes du processus de signalement et de prise en charge par rapport au placement des jeunes autochtones.
Pour mener à bien ce projet, l’étudiante-chercheure a réalisé une première vague de cueillette de données, soit sept groupes de discussion composés d’intervenantes oeuvrant au sein d’un centre jeunesse situé en zone périphérique des grands centres et desservant plusieurs communautés autochtones. Puis, à partir des éléments ayant émergé de ce matériau, a procédé à une seconde vague, composée cette fois de seize entretiens individuels menés également auprès d’intervenantes oeuvrant à ce même centre jeunesse.
La méthodologie utilisée était la théorisation ancrée, ce qui est cohérent avec le cadre théorique (ou concepts sensibilisateurs) utilisé, qui réfère pour sa part à l’interactionnisme symbolique (Blumer, 1969) de même qu’à la pratique réflexive et la construction des savoirs (Schön, 1994; Racine, 1995).
Les résultats obtenus de ces deux phases ont permis de faire ressortir que le processus des intervenantes en ce qui concerne les décisions de compromission, de retrait et de placement des jeunes autochtones est hautement subjectif, dynamique et systémique. Il réfère aux caractéristiques intrinsèques des intervenantes (le Soi et le Savoir), à travers lesquels elles portent en fait un regard sur une multitude de contraintes (l’Autre et le Résultat des processus antérieurs et à venir) et parmi lesquelles on note, entre autres, le contexte de vie particulier des communautés autochtones, les caractéristiques liées aux dossiers des jeunes, les partenaires légaux, etc. Aussi, au fil de leurs interactions avec les contextes, les choses et les différents « autruis » auprès desquels elles oeuvrent ou avec qui elles collaborent (interactionnisme symbolique), de même qu’au gré des savoirs construits (Schön, 1994; Racine, 1995) qu’elles développent à mesure qu’elles gagnent en expérience, les intervenantes en sont venues à développer une façon particulière de prendre leurs décisions, façon qui, en fait, découle de pratiques silencieuses qui, ultimement, leur permettent de maintenir un certain équilibre au sein d’un système de protection peu adapté à la clientèle autochtone.
À cet égard, plusieurs recommandations ont été formulées, dont des recommandations pour les centres jeunesse, ceci dans le but de favoriser une pratique qui soit davantage adaptée aux jeunes Autochtones vivant des situations de compromission, de retrait et de placement ainsi qu’à leur famille. / In Canada, Aboriginal children are over-represented in child welfare services as well as in different types of substitute care. In this sense, the goal of this project was the better understand the practice of child protection services workers in relation to decisions of compromise, family withdrawal from the family and placement (inter-ethnic or culturally matched) of Aboriginal youth. The specific objectives which flowed from this general objective were three in number:
1. explore, through the point of view of stakeholders working at the assessment/orientation stage, the decision-making process with regard to the compromise, or not, of the security or development of Aboriginal youth;
2. explore, through the point of view of stakeholders working at the assessment/orientation stage and application of measures stage, the decision-making process related to the withdrawal of Aboriginal youth from their family and their orientation towards an inter-ethnic or culturally matched foster family;
3. understand what are the factors which influence the decision-making of the interveners in the different stages of the process of reporting and application of measures in relation to the placement of Aboriginal youth.
To carry out this project, the student-researcher carried out a first wave of data collection (seven focus groups made up of woman workers working in a child protection services located on the outskirts of major centres and providing services to several Aboriginal communities). Then, based on the elements that emerged from this material, a second wave proceeded, this time made up of sixteen one-on-one interviews, also carried out with workers working at the same child protection service.
The methodology used is grounded theory, which is consistent with the theoretical framework (or sensitizing concepts) used, which refers to symbolic interactionism (Blumer, 1969) as well as reflective practice and the construction of knowledge (Schön, 1994; Racine, 1995).
The results obtained from these two phases have shown that the workers’ process has to the decisions concerning the situation of endangerment, withdrawal and placement of Aboriginal
youth is highly subjective, dynamic and systemic. It refers to the intrinsic characteristics of the workers (the Self and Knowledge), through which they actually examine a multitude of constraints (the Other and the Result of past and future processes) and among which we note, among other things, the particular life context of Aboriginal communities, characteristics related to youth files, legal partners, etc. Also, throughout their interactions with contexts, things and different “others” with whom they work or with whom they collaborate (symbolic interactionism), as well as the knowledge they build (Schön, 1994; Racine, 1995) that they develop as they gain experience, they have come to develop a particular way of making their decisions, a way that, in fact, stems from silent practices that, ultimately, allow them to maintain a certain balance within a protection system that is unsuitable for Aboriginal clients.
In this regard, a number of recommendations were made, including recommendations for youth centres, with a view to promoting a practice that is more adapted to Aboriginal youth in endangered situations, withdrawal and placement and to their families.
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