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Nature du discours sur la fondation de la monarchie sacrée du Burundi et son organisation politique

Manirambona, Jean Bosco 17 December 2013 (has links)
Le contexte et le processus de fondation de la monarchie sacrée du Burundi demeurent mal connus malgré plusieurs études qui ont été déjà effectuées sur ce sujet. Le problème se situe au niveau des sources qui ont été utilisées pour étudier l’histoire lointaine de ce pays. Des sources qui sont fondamentalement légendaires, mythiques et symboliques et contiennent peu de données historiques ont été utilisées comme sources historiques et l’on a abouti à une histoire-légende et mythique. Bien que ces sources ne permettent pas de reconstituer le passé historique lointain de cette ancienne monarchie et de connaître son processus de formation sans être complétées par d’autres disciplines auxiliaires à l’histoire et confrontées à ces dernières, elles sont incontournables pour la connaissance de la mémoire, de la mentalité et de la vision générale de la vie et du monde des Barundi hier et aujourd’hui. Elles constituent une sorte de miroir et de véhicule de la pensée des anciens Barundi et montrent comment ces derniers pensaient, organisaient et vivaient le monde sur presque tous les points de vue. Leur approfondissement a permis de comprendre la mentalité populaire, l’idéologie politique de la monarchie sacrée, ses fondements socioculturels et son organisation. Le discours sur les origines du Burundi montre également la nature et le type des institutions politiques, culturelles et sociales et leur hiérarchie. Son approfondissement ainsi que celui des données diversifiées que nous avons utilisées dans cette thèse sur le plan historique, ethnographique et linguistique ont également permis de trouver que la monarchie sacrée du Burundi était une théocratie. Sur le plan général, le religieux précède, crée le politique et le supplante. La religion donne sens à la vie, de la naissance à la mort et après celle-ci. Sur le plan social, la population burundaise était subdivisée dans sa grande majorité en quatre grandes composantes sociales :les Baganwa dont la mission était l’exercice du pouvoir politique et administratif et les groupes des Bahutu, des Batutsi et des Batwa qui étaient constitués selon des critères socioéconomiques. Sur le plan familial, les Barundi étaient et sont encore subdivisés en plusieurs groupes familiaux dont les membres sont différemment répartis dans les trois catégories sociales selon leur capacité économique. Le mode de formation, d’évolution, de rejet, d’adoption de ces groupes familiaux et leur organisation montre en quoi ces derniers étaient les piliers et les supports de la vie sociale. Il montre également à quel point l’organisation des groupes familiaux est un élément essentiel pour la connaissance de l’évolution de l’histoire sociale, politique et culturelle du Burundi. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les traditions céramiques dans leur contexte archéologique sur le littoral camerounais (Kribi-Campo) de 3000 à 500 BP / Ceramic traditions in their archaeological context on the coast of Cameroon (Kribi-Campo) from 3000 to 500 BP

Nlend Nlend, Pascal 18 October 2013 (has links)
Les recherches archéologiques sur le littoral méridional du Cameroun ont connu un essor depuis le début des années 2000. Les prospections, ont mis en évidence trente-huit sites archéologiques dans la région de Kribi-Campo. L’analyse du matériel issu des fouilles révèle l’existence de trois traditions céramiques régionales et d’un groupe plus local, datés de 1100 BC à AD 1460. Cela correspond à la transition de l’Age de la Pierre à l’Age du Fer Ancien, et à un contexte paléo-environnemental qui varie entre phases sèches et humides. Ses populations avaient un mode de subsistance basé sur la cueillette, la chasse, la pêche et probablement l’agriculture. Sédentaires, elles creusaient des fosses dont certaines ont eu des fonctions rituelles. Au cours de l’Age du Fer Ancien, des structures funéraires ont été identifiées. La disposition particulière des poteries et leur association à de multiples objets en fer semblent indiquer qu’on serait en présence de tombes d’une élite. Cela suggère la présence d’une société hiérarchisée s’étendant au-delà de la région de Kribi-Campo jusqu’en Guinée équatoriale il y a environ 2000 ans./Archaeological research on the southern coast of Cameroon has been rapidly expanding since the beginning of 2000. Recent surveys revealed 38 archaeological sites in the Kribi-Campo region. The analysis of the material extracted from excavations provides three regional ceramic traditions and one local ceramic group, dated between 1100 BC and 1460 AD. This corresponds to the transitional period of the Late Stone Age and Early Iron Age, which from a palaeoenvironmental perspective, was characterized by dry and humid phases. <p>This population lived a sedentary lifestyle, based on hunting, gathering, fishing and probably also on agriculture. They dug out pits, of which some might have had a ritual function.<p> Funerary structures were identified, dating to the Early Iron Age. The specific disposition of pots and their association with different iron objects seem to indicate the presence of elite graves. This hierarchical society might have spread beyond the Kribi-Campo region about 2000 years ago as similar burial sites were found in Equatorial Guinea.<p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Par-delà le féminisme, le féminisme musulman? le cas de l'écriture-femmes en Arabie Saoudite, 1958-2008 / Beyond feminism, islamic feminism? a study case, women writing in Saudi Arabia, 1958-2008

Temsamani, Hafsa 18 October 2012 (has links)
Lorsqu’on s’interroge sur l’essor du mouvement féministe dans les pays musulmans, d’autres questions, lancinantes, se font jour. Car l’enjeu culturel, sur fond religieux, d’un islam souvent imbriqué dans la vie politique elle-même, interpelle les féministes et les penseurs de tout l’Occident. En effet, contrairement à ce qui se passe au sein de la civilisation occidentale où généralement s’est transmise une idée de la laïcité bien précise, il n’en ira guère de même dans les pays à prédominance musulmane. Dans ces contrées, la problématique féministe différera sensiblement de celle en vigueur dans les pays occidentaux. Pour les nations soumises à la loi de la charia, le champ d’action du mouvement féministe visera avant tout à libérer les femmes d’une emprise patriarcale qui se réfèrera le plus souvent à de libres interprétations des textes sacrés pour exiger de leur part une soumission absolue. <p>Dans les études sur le féminisme et le genre, l’Arabie Saoudite, il est vrai, constitue « une énigme ». Et c’est précisément ce qui nous a incité à explorer cet univers « voilé » dont nous allons, au gré de notre étude, tenter de « dévoiler » un tant soit peu le mystère.<p>Nous avons entrepris dans ce but une recherche approfondie à propos de l’écriture-femmes saoudienne romanesque depuis son essor en 1958 jusqu’à 2008. Ce sont donc cinquante années d’écriture-femmes saoudienne sur lesquelles nous nous pencherons au cours de notre étude. Le lecteur l’aura compris :le fil conducteur de notre recherche reposera sur l’écriture en tant que vecteur de prise de conscience féministe. <p>En définitive, ce travail se composera donc de trois grandes parties, chacune subdivisée en chapitres. Dans la première partie, nous développerons la question du féminisme en rapport avec l’islam. Le premier chapitre exposera le féminisme et le genre en tant qu’approche méthodologique des discours et des arguments féministes. Le deuxième chapitre traitera de la question de l’islam et de la laïcité. En effet, pour la plupart des pays musulmans, l’islam est une religion d’Etat. La charia est la source principale du droit, voire exclusive dans certains pays, comme en Arabie Saoudite où elle est considérée comme complète, suprême, supérieure à toute loi. Logiquement, une autre question surgira, celle qui sous-tend le troisième chapitre de cette première partie, au cours duquel nous nous demanderons si un « féminisme musulman » représente une réalité vraiment envisageable. La deuxième partie sera censée investiguer le contexte idéologique en vigueur en Arabie Saoudite. Ensuite, nous évoquerons une esquisse de la littérature en Arabie Saoudite et les orientations des écrivains saoudiens et saoudiennes. La troisième partie se centrera sur une analyse thématique de l’écriture-femmes romanesque saoudienne s’étalant sur une période allant de 1958 à 2008. Nous nous étendrons d’abord sur un panorama de cette écriture dans les contrées en général, avant d’aborder les thématiques les plus spécifiques de cette écriture, approuvant qu’il s’agisse d’un pays encore très mystérieux aux yeux des étrangers: l’Arabie Saoudite.<p>Il apparaîtra qu’une parenté certaine entre « écriture » et « militantisme féministe » sous-tend, à l’évidence, l’univers romanesque des femmes saoudiennes. En clair, l’apport de l’écriture-femmes saoudienne a été considérable :elle nous a offert une peinture vivante de l’Arabie Saoudite et de la condition féminine. Elle contribue à l’émergence d’un style de militantisme marqué par son berceau saoudien et, de ce fait, elle participe à l’avènement d’un féminisme proprement saoudien. <p><p><p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Etude sociolinguistique du kindubile: argot swahili des enfants de la rue de Lubumbashi, RD Congo / Sociolinguistic study of Kindubile: a Swahili slang spoken by the street children of Lubumbashi, DR Congo

Mutambwa, Georges Mulumbwa 03 June 2009 (has links)
Ce travail s’attache à répondre à deux préoccupations majeures :<p>-déterminer le statut sociolinguistique du kindubile, parler des enfants de la rue de Lubumbashi appelés « shege ».<p>-préciser les contextes de mobilisation du kindubile par les shege ainsi que les différentes significations qu’il revêt à leurs yeux.<p>Il est basé sur un corpus très hétérogène: les données verbales (entretiens semi-directifs, libres, récits de vie, chansons et surnoms) et les matériaux picturaux (graffitis, tags et dessins) produits par les enfants eux-mêmes. Les analyses sont inspirées en linguistique par la pragmatique et en sociologie par l’interactionnisme symbolique, la théorie de l’acteur et du système ainsi que la théorie dispositionnaliste de Bernard Lahire. <p>Cette dissertation a conduit aux résultats suivants :<p>-le kindubile est un argot swahili. Sa grammaire est globalement identique à celle du kiswahili de Lubumbashi. La seule différence s’observe au niveau du lexique. Celui-ci, outre les procédés de création cryptique (adjonctions, suppressions, permutations et leur combinaison reste prolixe et focalisé sur certains registres seulement :la nourriture, l’argent, la débrouille, la violence et la sexualité. Ces domaines demeurent hautement significatifs à leur yeux d’autant plus qu’ils sont corrélés et indispensables à la vie de rue.<p>-Les enfants de la rue recourent à l’argot pour communiquer entre eux, pour un repli identitaire (ils veulent s’affirmer comme un groupe particulier et en même temps être reconnus autant que respectés comme des personnes humaines à part entière). Ils recourent également au kindubile pour crypter leur message en parlant des stupéfiants, de la sexualité ou en voulant subtiliser un bien à quelqu’un). Ils emploient aussi le kindubile comme un espace de défoulement. En effet, ils expriment leur mécontentement de la société qui les a produits mais craignant les représailles, ils préfèrent s’exprimer en argot. Ils parlent aussi kindubile pour provoquer la peur chez leur interlocuteur lorsqu’ils le jugent nécessaire.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le nom et le pronom en ngam, langue sara du Tchad et de Centrafrique / Noun and pronoun in ngam, sara language of Chad and the Central African Republic

Somte, Madeleine 06 May 2009 (has links)
Dans l'étude présente, nous avons fait une analyse distributionnelle du ngam, langue sara parlée au Sud du Tchad et au Nord de la République Centrafricaine. L'étude s'est subdivisée en cinq parties:<p>- la phonologie<p>- une description générale des structures du syntagme nominal<p>- une description du nom<p>- un chapitre consacré à l'expression de la qualification en nous basant essentiellement sur la définition de la catégorie des adjectifs qualificatifs<p>- une étude pronominale<p>Le verbe ne fait partie de cette étude, elle fera l'objet d'une publication dans un futur proche. L'annexe comprend un lexique et un texte d'illustration. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'adaptation cinématographique des romans de Tahar Ben Jalloun: L'Enfant de sable, La Nuit sacrée et la Prière de l'absent / Cinematographic adaptations of de novels of Tahar Ben Jelloun: L'Enfant de sable, La Nuit sacrée et La Prière de l'absent

M'hammed Oubella, Abdelkrim 17 October 2008 (has links)
L’Adaptation cinématographique des romans de Tahar Ben Jelloun :“L’Enfant de sable”, “La Nuit sacrée“, “La prière de l’absent”<p><p>Trois volumes, pp. 429 + 220 (Annexes).<p><p>Cette thèse porte sur l’analyse des tenants et des aboutissants de deux longs-métrages de fiction inspirés par l’œuvre de l’écrivain Tahar Ben Jelloun, à savoir La Nuit sacrée (1993) du Français Nicolas Klotz et La Prière de l’absent (1994) du Marocain Hamid Bénani. <p>Compte tenu du fait que le 7e Art s’est intéressé depuis toujours à tous les genres littéraires, l’auteur s’est attaché à explorer la dynamique intrinsèque des romans et des films qui font l’objet de ce travail, tout en mettant en relief les rapports que le cinéma entretient avec les représentations socioculturelles issues de ce croisement. Plutôt que se s’enfermer dans une seule démarche méthodologique, le choix a été opéré de s’ouvrir à plusieurs types d’investigation, de façon à mieux prendre en considération les spécificités des œuvres abordées.<p>Le premier volume de la thèse s’ouvre sur un survol de l’histoire de la littérature maghrébine d’expression française, en général, et marocaine, en particulier, et retrace son évolution, de même que les obstacles qu’il lui a fallu surmonter pour tenter de s’imposer, et qu’elle doit du reste encore surmonter de nos jours.<p>Après quoi, il est procédé à la définition des différents paramètres des trois romans de Tahard Ben Jelloun, à travers les fonctions et fonctionnements des composantes paratextuelles que sont les titres, les incipits et les clausules des corpus en question. Il s’agit, à ce stade, de démontrer qu’il existe une forte motivation entre ces éléments – souvent considérés comme marginaux – et le texte proprement dit.<p>Le travail se penche ensuite sur l’étude de chaque roman séparément, selon une approche correspondant à la nature particulière qui s’en dégage.<p>Après un panorama historique de la cinématographie marocaine et une brève présentation du parcours respectif des cinéastes Nicolas Klotz et Hamid Bénani, le deuxième volume se concentre, pour sa part, sur l’approche des films annoncés dans le cadre de cette étude. <p>L’analyse du travail d’adaptation débute par la distinction qui s’impose entre la littérature et le cinéma, aussi bien du point de vue productif que réceptif, via la mise en lumière des caractéristiques propres à ces moyens d’expression artistique. S’il apparaît légitime de confronter le cinéma et la littérature, il faut éviter de s’enfermer dans un comparatisme valorisant l’un au détriment de l’autre, sans jamais perdre de vue tout ce qui différencie ces deux formes d’écriture et les publics auxquels elles s’adressent.<p>Le moteur principal du travail étant l’étude du processus d’adaptation cinématographique, l’auteur s’engage par ailleurs à mettre en perspective les expériences adaptatives retenues dans ces pages, afin de les saisir sous plusieurs angles et divers niveaux de sens imbriqués, mêlant fait culturel et activité artistique.<p>Toute adaptation n’étant jamais que l’une des nombreuses interprétations possibles du texte originel, l’essentiel est ici d’observer, au-delà des convergences et des divergences existant entre le film et le roman, quels sont les enjeux et les objectifs de La Nuit sacrée de Klotz et de La Prière de l’absent de Bénani. À cet effet, l’accent est mis sur le concept de transfert historico-culturel cher à Michel Serceau, où le contexte sociohistorique et les conditions de fabrication jouent un rôle déterminant pour l’appropriation de l’œuvre littéraire.<p> Ainsi, parallèlement à l’élucidation des techniques de fabrication des films, une grande importance est accordée aux contextes historique, culturel et artistique dans lesquels ils ont vu le jour, afin de mettre en lumière la singularité du regard que chacun des réalisateurs porte sur la production du romancier. La thèse montre par là comment ces adaptations, qui émanent d’approches et de transferts bien distincts, au niveau du contexte comme des codes culturels, ont donné lieu à deux films aux différences très marquées, tant sur le plan thématique que qualitatif.<p>Outre la bibliographie, la filmographie et un index des noms figurant à la fin du manuscrit principal, les annexes qui composent le troisième volume offrent un fac-simile des scénarios originaux de La Nuit sacrée et de La Prière de l’absent, suivi du découpage séquentiel des deux films et de la transcription d’entretiens inédits avec les réalisateurs Nicolas Klotz et Hamid Bénani, ainsi qu’une sélection d’articles de presse.<p><p><p><p><p> / Doctorat en Information et communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Eléments de description de l'orungu: langue bantu du gabon (B11b)

Ambouroue, Odette 26 June 2007 (has links)
L’étude présentée dans le cadre de cette thèse porte sur l’orungu, langue bantu classée B11b par M. Guthrie, parlée à l’Ouest du Gabon, dans la province de l’Ogooué Maritime, par l’un des peuples Ngwè-myènè (ou Myènè selon la dénomination administrative). Cette thèse constitue une première description présentant l’ensemble des éléments grammaticaux en incluant les plans segmental et tonal dans une analyse conjointe des niveaux phonologique, morphologique et post-lexical. On y traite, dans un premier temps, des phonèmes qui caractérisent l’organisation structurelle de la langue, du système des classes nominales et leur implication dans les modifications formelles des lexèmes, ainsi que de la description des alternances consonantiques. La deuxième partie traite conjointement de la morphologie et de la tonologie des différents éléments grammaticaux de la langue. L’établissement des schèmes tonals mène à montrer les processus de dérivation qui sous-tendent le passage de la forme indéfinie à la forme définie des nominaux. L’essentiel de la description verbale est basé sur la dérivation et la flexion verbale dans différents tiroirs de la conjugaison. La tonologie post-lexicale, enfin, décrit les modifications que subissent les schèmes de tonalité propres aux lexèmes lorsqu’ils sont à la fois placés dans certains environnements tonals et dans certaines situations syntaxiques, en tenant compte du type tonal propre aux unités lexicales.<p><p>This PhD-dissertation is a study of Orungu, a Bantu language classified as B11b by M. Guthrie and spoken by a Ngwè-myènè people (or Myènè according to the administrative denomination) in the Ogooué Maritime province of Western Gabon. It presents a first descriptive study of the language and offers a general view of its grammar. It describes the most important segmental and supra-segmental or tonal features of its phonology, morphology and syntax. The first part is a description of the phonemes of Orungu, its noun class system, and its typical consonant mutations. The second part deals with the nominal and verbal morphology and the role tone plays at this level. The establishment of tone schemes results in a demonstration of the processes involved in the derivation of definite nouns from indefinite nouns. The description of the verb morphology is focussed on verbal derivation strategies and on the complex TAM-system involved in the verbal conjugation. The third and final part is a study of the post-lexical tone system and describes the mutations that lexical tone schemes undergo when they occur in certain tonal contexts and/or certain syntactical constructions. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Un créole arabe: le kinubi de Mombasa :étude descriptive

Luffin, Xavier 31 January 2004 (has links)
Les Nubi, une communauté musulmane répartie principalement entre l'Ouganda, le Kenya et la Tanzanie, sont originaires du Sud du Soudan. Ils sont arrivés à la fin du 19ème siècle en Afrique de l'Est, mais ils sont conservé leurs traditions et surtout leur langue :le kinubi. Il s'agit d'un créole arabe, proche du parler de Juba (Soudan), fortement influencé par le kiswahili (et l'anglais). Le but de cette recherche est de comparer le parler de Mombasa à ceux de Kibera (Kenya) et de Bombo (Ouganda), et d'analyser l'importance et les causes de l'influence du kiswahili sur cette langue, sur le plan du vocabulaire et de la grammaire. <p><p>The Nubi, a Muslim community living mainly in Uganda, Kenya and Tanzania, originate from Southern Sudan, which they left at the end of the 19th century. They kept their traditions alive, as well as their language :the Kinubi. This language is an Arabic based Creole, related to Juba Arabic (Sudan) but strongly influenced by Swahili (and English). Our aim is to compare the Kinubi spoken in Mombasa with the one of Kibera (Kenya) and Bombo (Uganda), and to analyze the way Swahili influences this language, in both vocabulary and grammar, as well as the reasons of this phenomenon. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Contribution à l'histoire de l'édition francophone belge sous l'Occupation allemande 1940-1944

Fincoeur, Michel 30 May 2006 (has links)
<p align="justify"><b>1. Introduction</b><br> <p>Le 10 mai 1940 et pour la seconde fois en vingt ans, la Belgique est envahie par l’Allemagne. Contrairement à l’invasion de la Grande Guerre, il ne faut que dix-huit jours aux armées teutonnes pour écraser l’armée belge et occuper le territoire national tout entier. Peu avant la fin des hostilités, la vie culturelle reprend néanmoins timidement. Dès la fin mai 1940, les cinémas rouvrent leurs portes. La presse reparaît sous surveillance allemande. L’édition du livre, machine beaucoup plus lourde, ne reprend son activité qu’à la fin de l’été de 1940. Avec la signature des conventions bilatérales puis internationales sur la propriété intellectuelle dans la seconde moitié du XIXe siècle, la Belgique a vu le secteur de l’édition du livre s’effondrer. Le public belge marque en outre une certaine désaffection envers les auteurs belges et plus particulièrement envers ceux qui se font éditer localement. N’est-ce pas le mémorialiste français Georges Suarez qui écrivait, en 1932, que « L’écrivain wallon trouve devant lui une route hérissée de difficultés ;son public est clairsemé, épars, capricieux […] ;les snobs locaux, acceptent les yeux fermés tout ce qui vient de Paris […] mais exercent un contrôle hautain sur leurs auteurs nationaux » (Georges Suarez, La Belgique vivante. Préface d’André Tardieu. [Louvain, Editions Rex, 1932], p.28-29). Toutes catégories confondues – presse quotidienne ou périodique, livres et brochures diverses –, la production éditoriale belge – domaines francophone, néerlandophone, germanophone et dialectal wallon confondus – connaît pourtant entre 1936 et 1939 une courbe ascendante ;puis, de 1941 à 1945, une inflexion avant de voir remonter lentement la production de 1946 à 1949. Le pic de l’année 1938 ne sera pas égalé dans les dix années qui suivent. En 1939, nous constatons une très infime baisse de l’offre de titres :1,1%. Les sommets atteints par l’éventail de titres proposés en 1938 et 1939 s’explique par la mobilisation des réservistes qui n’ont d’autres loisirs que la lecture. En 1940, le chaos qui suit la Campagne des Dix-Huit Jours contraint la plupart des éditeurs à l’inactivité. La reprise de certains secteurs de l’édition au début de l’été permet toutefois de maintenir une production de titres supérieure aux années 1935-1936. La production reprend de façon spectaculaire en 1941, dépassant le niveau de 1939 et se rapprochant de celui de 1938. Nous interprétons cette remontée du nombre de titres par l’effet de la fermeture des frontières et donc par la nécessité de présenter de nouveaux titres au public belge avide de lecture. De 1942 à 1944, la chute spectaculaire s’explique sans doute par la disparition d’une grande partie de la presse périodique et par le caractère de plus en plus contraignant de la censure allemande. Celle-ci réduit le nombre de titres publiés à cause de la raréfaction croissante du papier disponible. Remarquons que la raréfaction des titres disponibles sur le marché n’implique pas obligatoirement une diminution quantitative des tirages. A partir du mois de septembre 1944 et en 1945, un certain nombre d’éditeurs sont placés sous les projecteurs de la Justice militaire et interrompent ou cessent leurs activités. Par ailleurs, une série de petits éditeurs occasionnels qui publiaient n’importe quoi sous n’importe quelle forme disparaissent du champ éditorial. De plus, la pénurie de papier, les ruptures de fourniture d’électricité industrielle qui fait tourner les rotatives et la réouverture des frontières aux importations françaises, puis néerlandaise dans la seconde moitié de l’année 1945, incitent les éditeurs belges à la frilosité. Enfin, en 1946, la reprise peut s’expliquer par la stabilisation économique.</p><p><p><p align="justify"><b>2. L’épuration des bibliothèques et des librairies</b><br> <p>Même si la liberté de presse est garantie par la Constitution, la loi belge organise les délits de presse. Les circonstances exceptionnelles de la déclaration de guerre de la France et de l’Angleterre à l’Allemagne à la suite de l’invasion de la Pologne provoquent la création d’un éphémère Ministère de l’Information nationale (1939-1940), puis d’un Service d’Information du Premier Ministre (1940). Une censure larvée, justifiée par la sécurité du territoire et le respect de la neutralité de la Belgique, est d’ailleurs exercée dès le mois de septembre 1939 afin d’éviter tout prétexte d’intervention de la part des belligérants. Durant les premiers mois de l’Occupation, une épuration anarchique s’exerce à l’encontre des bibliothèques privées et des librairies. Ce sont tantôt des soldats qui brûlent des livres trouvés sur les rayonnages de leur logement réquisitionné, tantôt des officiers qui prennent la mouche en découvrant chez le libraire de leur nouveau lieu de résidence un opuscule de l’espèce J’ai descendu mon premier Boche. Dès le 13 août 1940, la Militärverwaltung ordonne l’épuration systématique des bibliothèques publiques et des librairies. Tout livre ou brochure anti-allemand ou anti-nazi doit être immédiatement mis sous clef et bientôt déposé entre les mains des services allemands. Le soin de déterminer ce qui tombe ou non dans cette catégorie particulièrement vague est laissé à la seule appréciation des bibliothécaires et des libraires. Ceux-ci doivent attendre le mois de septembre 1941 pour que la Propaganda Abteilung daigne publier une liste de 1800 titres interdits. Des compléments sont ensuite régulièrement insérés dans le Journal de la Librairie de la Gilde du Livre et dans les Mededeelingen van het Boekengilde. Le Ministère de l’Instruction publique charge de surcroît des enseignants et des inspecteurs d’épurer les manuels scolaires de tout propos anti-allemands. Cette mesure a pour but d’éviter que l’occupant ne s’en charge lui-même et n’impose le manuel unique à l’instar de ce qui se passe Outre-Rhin. Le 8 octobre 1940, sans en avoir soumis le texte aux autorités allemandes, le Ministère de l’Instruction publique crée donc une Commission chargée de la révision des ouvrages classiques pour l’enseignement normal, moyen, primaire et gardien, plus communément désignée sous le nom de Commission pour la Révision des Ouvrages Classiques. Composée de collaborationnistes notoires mais également d’authentiques résistants, la Commission examinera près de 5000 titres entre la fin octobre 1940 et la fin mai 1944 ;elle interdira l’usage de 564 manuels et en fera modifier 182 autres.</p> <p><p><p align="justify"><b>3. La censure des livres</b><br> <p>Au début de l’été, les Allemands chargent l’Union des Industries Graphiques & du Livre (UNIGRA), le syndicat des imprimeurs belges, d’exercer une censure préalable générale et d’empêcher ainsi la publication de tout propos anti-allemand. Cette censure est ensuite circonscrite, à partir du 20 août 1940, à la littérature qui traite de sujets militaires et politiques (en ce compris les questions concernant la race, le judaïsme et la Franc-maçonnerie). Le 24 septembre 1940, la Propaganda Abteilung prend le relais de l’organisme belge. Le Referat Schrifttum est dirigé par le Sonderführer Pr Dr Hans Teske et par son adjoint le Sonderführer Leutenant Bruno Orlick. Durant son premier exercice, ce bureau de la littérature refuse 100 manuscrits sur les 600 qu’il examine. A partir du 15 janvier 1943, invoquant le manque de papier, le Referat Schrifttum impose aux éditeurs de soumettre tous leurs manuscrits. Chaque demande est établie en triple exemplaire. Le premier est conservé dans les dossiers de la Propaganda Abteilung, les deux autres exemplaires sont transmis à l’Office Central du Papier - Papier Centrale (OCP-PC). Celui-ci y appose un numéro correspondant à un bon de consommation de papier. L’un est conservé dans les archives de l’OCP et l’autre est retourné à l’éditeur qui doit le présenter à l’imprimeur. Sans ce bon de consommation, l’imprimeur ne peut entreprendre le travail puisqu’il doit justifier les quantités utilisées dans ses ateliers. Tout le processus de contrôle apparaît dans les livres sous la forme de numéros précédés des mentions « Autorisation PA n° » / « Toelating PA nr » / « Zulassung Nr… » et « OCP n° » / « PC nr ». Parfois encore, le numéro d’affiliation de l’imprimeur auprès de l’OCP figure dans le colophon du volume. Chaque numéro est lié à un titre et à l’éditeur qui le demande. En cas d’annulation du projet par l’éditeur, le numéro est alors perdu. Du côté de la SS, l’Abteilung III C 4 de la Sicherheitsdienst se charge notamment de la surveillance des Editions autorisées. Contrairement à la Propaganda Abteilung qui intervient le plus souvent en amont, la SD intervient essentiellement en aval. Celle-ci saisit les ouvrages « séditieux » qui auraient pu échapper à la sagacité des censeurs de la Propaganda Abteilung, ou à l’autocensure des éditeurs belges.</p><p> <p><p align="justify"><b>4. La pénurie de papier</b><br> <p>Avant la guerre, la Belgique importait la quasi-totalité des matières premières destinées à la fabrication du papier et du carton. Mais le déclenchement des hostilités a rendu l’approvisionnement difficile et réduit en conséquence la fabrication du papier. La pénurie des matières premières provoque une réaction rapide de l’administration militaire allemande. Dès le 17 juin 1940, elle exige un état des lieux de la production, des stocks et de la consommation qui permette la rationalisation de l’économie. Parallèlement à ces mesures et en complément à celles-ci, le Ministère des Affaires économiques crée en février 1941 un Office Central du Papier pour veiller à la production et à l’utilisation rationnelle du papier et du carton. Près de la moitié de la cellulose est alors consacrée à la fabrication de produits ersatz comme le carton-cuir pour les chaussures ou le « Balatum » et l’« Unalit ». En mai 1941, l’OCP interdit la fabrication de produits de luxe tels les confettis, les sous-bocks et le papier-dentelle pour tarte. Les besoins en papier et carton augmentent cependant :pour les emballages en replacement d’autres matières devenues rares, pour le papier d’occultation, ou encore pour la paperasserie administrative occasionnée par la rationalisation de l’économie. En avril 1942, le Referat Papier, sous prétexte de rationalisation, ordonne la fermeture de près de la moitié des papeteries. Mais celles qui restent en activité souffrent de la pénurie de matières premières et de combustible qui entraîne une baisse de la production. En octobre 1942, prétextant cette fois la pénurie de papier, le Referat Schrifttum interdit la publication de livres à plus de 5.000 exemplaires mais autorise des dépassements aux éditeurs suffisamment bien en cour. La consommation de papier est alors contrôlée par l’OCP. En avril 1943, le spectre de la pénurie permet encore le recensement des stocks de papier chez les imprimeurs. Or personne n’est la dupe de ces dernières mesures qui relèvent plus de la censure que de l’économie. </p><p><p><p align="justify"><b>5. La restructuration économique et professionnelle</b><br> <p>Dès le début de l’été 1940, la Militärverwaltung commence de saisir les biens ennemis, c’est-à-dire français et britanniques. Grâce à la mise sous séquestre des avoirs du Groupe Hachette, l’actionnaire français de l’Agence Dechenne, le principal distributeur de presse en Belgique est administré par un Allemand, représentant des intérêts du groupe éditorial allemand Amann. Celui-ci obtient le monopole de l’importation de quotidiens étrangers et de la distribution des journaux belges. Il réussit également à devenir le principal grossiste en livres, imposant aux éditeurs le choix de certains titres, le tirage et parfois la couverture des livres. En novembre 1940, tous les éditeurs de livres et de périodiques ainsi que les libraires doivent s’inscrire au Cercle belge de la Librairie ou à son homologue flamand. En juin 1942, le Ministère des Affaires Economiques institue la Gilde du Livre / Boekengilde qui détient, par le biais de ses deux chambres linguistiques, le monopole de la représentation professionnelle. En 1941, l’Occupant suscite la formation d’un organisme de collaboration, la Communauté culturelle wallonne (CCW) qui devrait investir le champ culturel, à l’instar de la Deutsch-Vlämische Arbeitsgemeinschaft (DeVlag). Dirigée par l’écrivain prolétarien Pierre Hubermont, la CCW tente de regrouper les auteurs au sein d’une Chambre des Lettres françaises et d’une Chambre des Lettres dialectales. Très peu d’intellectuels se rallieront à cet organisme rapidement démonétisé. A la suite du congrès européen des écrivains tenu à Weimar en octobre 1941, une Europäische Schriftsteller Vereinigung est par ailleurs fondée le 27 mars 1942. Cette Société Européenne des Ecrivains (SEE), destinée à remplacer le PEN-Club international, encourage les traductions et la diffusion des ouvrages de ses membres. Pierre Hubermont est désigné pour tenir le rôle de porte-parole de la Section wallonne et belge de langue française (SWBLF) qui commence d’être organisée dans le courant du mois de mars 1942. Seule une poignée d’écrivains répondront aux sirènes de Weimar. En 1943 la Communauté Culturelle Wallonne fonde une nouvelle structure plus discrète, et surtout, moins discréditée :la Fédération des Artistes wallons et belges d’expression française (FAWBEF) dont l’intitulé est très proche de celui de la section locale de la SEE. Il ne s’agit pas d’un repli stratégique de la part de Pierre Hubermont – qui est cependant contraint de constater le semi échec de la CCW – mais d’une tentative d’officialisation de la structure corporative ébauchée par la CCW sous l’œil attentif du Ministère de l’Instruction publique. La FAWBEF ébauche la création d’une Chambre de Littérature subdivisée en Chambre des Ecrivains d’expression française, en Chambre des Ecrivains d’expression wallonne, en Chambre des Traducteurs et en Chambre des Editeurs. Le but est d’aboutir à une adhésion obligatoire et ainsi à un contrôle de l’accès à la profession. Depuis l’instauration de la législation et la signature des conventions internationales sur la protection des droits d’auteur dans la seconde moitié du XIXe siècle, les redevances sont essentiellement perçues en Belgique par des sociétés de droit français. Face à cette situation de perceptions multiples, l’administration militaire allemande impose une perception unique par une société de droit belge. Dans un premier temps, la Militärverwaltung place sous séquestre les sociétés françaises qui disposent du monopole de fait de la perception des droits d’auteur en Belgique francophone. Dans un second temps, au début du mois de janvier 1941, la Nationale Vereeniging voor Auteursrecht (NAVEA) est réquisitionnée et désignée pour détenir le monopole de la perception des droits. Toujours en janvier 1941, une tentative de rallier l’Association des Artistes professionnels de Belgique (AAPB) à la société unique afin d’en faire sa section francophone échoue grâce à la résistance de ses dirigeants. L’AAPB est alors dissoute par les Allemands. Le monopole de la NAVEA pose de nombreux problèmes juridiques. Pour toucher les droits de suite, les artistes et leurs ayants droit doivent devenir membre de la NAVEA, alors que les sociétés françaises interdisent la double appartenance sous peine de perdre les droits à la pension. Après d’âpres pourparlers, la NAVEA s’engage à payer les pensions pour les artistes qui la rejoindraient rapidement. La NAVEA ne collabore pourtant pas avec l’occupant puisque, clandestinement, celle-ci noue un accord avec la société anglaise The Performing Right Society, via Lausanne et Lisbonne, et répartit en secret les droits des auteurs anglais et américains. Elle tente de surcroît de protéger ses affiliés juifs en refusant de livrer la liste des ses adhérents.</p><p><p><p align="justify"><b>6. La production</b><br> <p>Malgré les contraintes liées à la pénurie de papier et celles qu’impose la censure, les éditeurs belges profitent des circonstances pour éditer à tour de bras tout et n’importe quoi, puisant essentiellement dans le vivier des littérateurs locaux. En effet, les Belges s’adonnent au loisir peu onéreux de la lecture. La fermeture des frontières bloque les importations de livres français et néerlandais. D’une part, la culture flamande est revalorisée alors que toute velléité pan-néerlandaise est combattue. D’autre part, la littérature française est contingentée :les Lettres françaises sont systématiquement dénigrées car on les juge délétères. Enfin, la germanisation rampante va bon train grâce à la promotion des Lettres scandinaves et allemandes :il s’agit de remodeler les structures mentales des lecteurs grâce aux traductions. Les tirages sont énormes pour des valeurs sûres comme le Leeuw van Vlaanderen (200 000 exemplaires) d’Hendrik Conscience et De Vlaschaard (100 000 exemplaires) de Stijn Streuvels. La plupart des maisons d’édition développent ou inaugurent des collections de lettres étrangères. A la suite de pressions du Referat Schrifttum, rares sont les grands éditeurs qui ne publient pas de traductions de l’allemand. Aux quelques éditeurs rétifs, le chef du Referat Schrifttum suggère de remplacer les textes allemands par des traductions d’auteurs scandinaves et finno-estoniens. C’est ainsi qu’une maison anti-allemande éditera des romans du prix Nobel norvégien Knut Hamsun pourtant rallié à la collaboration la plus dure. Mais les éditeurs ne peuvent pas publier toutes les traductions :les auteurs slaves du nord (Russes et Polonais), anglo-saxons contemporains et juifs sont considérés comme indésirables et interdits. Le Referat Schrifttum autorise la publication de romans anglo-saxons qui ne sont pas encore tombés dans le domaine public. Ces autorisations exceptionnelles ont trait à des textes qui dénigrent systématiquement le modèle social britannique et américain. Curieusement sont ainsi traduits des romans remettant en cause un ordre social ou moral comme Babbitt (1943) de Sinclair Lewis, The Grapes of Wrath (De Druiven der gramschap, 1943 et Grappes d’amertume, 1944) de John Steinbeck, The Picture of Dorian Gray (Le Portrait de Dorian Gray, 1944) d’Oscar Wilde ou encore The Rains came (La Mousson, 1944) de Louis Bromfield. La réédition de The Scarlet Pimpernel (Le Mouron Rouge, 1943) de la baronne Emmuska Orczy dénonce le fanatisme de la Révolution Française et stigmatise l’hédonisme de la Gentry anglaise. A titre d’exemple, les Editions de La Toison d’Or, financées par les Allemands, publient 26 % de traductions, les Editions Les Ecrits sortent 31,75 % de traductions. A l’Uitgeverij De Lage Landen qui publie en langues néerlandaise, allemande et française, les traductions constituent 44 % du catalogue néerlandais.</p><p><p><p align="justify"><b>7. Les éditeurs</b><br> <p>La demande permet à une nouvelle génération d’éditeur de se manifester. Certaines maisons d’édition sont créées avec l’appui de l’un ou l’autre service allemand. D’autres, qui ne s’inscrivent pourtant pas dans une politique de collaboration, sont fondées sous le regard attentif de la Propaganda Abteilung. Des maisons jugées hostiles au national-socialisme sont mises sous séquestre. Enfin, des administrateurs provisoires et des directeurs littéraires inféodés au nouveau pouvoir sont nommés. Comme le reste de la population, les acteurs du champ éditorial adoptent un éventail de positions qui va de la Résistance à la Collaboration avec, pour le plus grand nombre, une accommodation à des degrés divers. Si certains choisissent de résister et freinent la politique allemande du livre dans la mesure de leurs moyens, aucun toutefois n’entre dans la clandestinité. A partir du 15 janvier 1943, tous les manuscrits doivent toutefois passer entre les mains de l’administration allemande ;ce sera souvent la seule compromission des éditeurs. La grande majorité des maisons reste patriote, à l’instar des Editions Casterman, des Editions Dupuis ou des Editions Charles Dessart. Un réseau éditorial d’Ordre nouveau est en revanche composé par Léon Degrelle et des rexistes. Le 25 août 1940, la s.a. La Presse de Rex obtient de pouvoir sortir à nouveau son quotidien de combat, Le Pays Réel (1936). La ligne éditoriale outrancière du journal ne parvient pas à fidéliser son lectorat (moins de 10 000 exemplaires vendus en 1942) et Degrelle renfloue les caisses de la rédaction grâce aux bénéfices du Palais des Parfums, une entreprise juive spoliée, et à des subventions de la SS. En 1943, Degrelle finance un nouveau quotidien, L’Avenir, inspiré de Paris Soir. Le groupe de presse de Degrelle publie également des hebdomadaires :une version collaborationniste du Pourquoi Pas ?intitulée pour l’occasion Voilà ;Tout, copié sur les géants Match, Tempo et Signal ;Indiscrétions, un magazine de mode qui prend rapidement le titre Elle et Lui ;et une revue pour jeunes gens, Mon Copain « volé ». La Presse de Rex possède encore trois maisons d’édition :les Editions Rex (1929), les Editions Ignis (1939), l’Uitgeverij Ignis (1941) et les Editions de L’Archer (1944). La s.a. Editoria, dirigée par le critique d’art Paul Colin, fait également partie du même réseau. Editoria regroupe la Nouvelle Société d’Edition (1934), l’hebdomadaire Cassandre (1934) et Le Nouveau Journal (1940). Des journalistes rexistes participent à la création de maisons littéraires :Claude Chabry fonde, en 1943, les éditions du même nom, les Editions du Rond-Point (1943) puis les Editions de La Mappemonde (1943) ;Victor Meulenijzer s’associe au caricaturiste de Cassandre René Marinus pour monter Les Editions du Dragon (1944) ;Eugène Maréchal relance en 1941 les Editions Maréchal (1938) et participe à la création des Editions du Carrefour (1943). Julien Bernaerts, le fondateur des Editions de la Phalange (1934) et de l’Uitgeverij De Phalanx (1938), se rallie à l’Ordre nouveau. Il est bientôt remarqué par le SS-Hauptsturmführer Hans Schneider qui travaille pour l’Ahnenerbe, le cercle académique de la SS. En 1943, Schneider persuade Bernaerts de créer l’Uitgeverij De Burcht. Dans le même cadre, Franz Briel, Léon Van Huffel et René Baert mettent sur pied les Editions de La Roue Solaire (1943). Proche de la SS, le directeur de l’Uitgeverij Steenlandt (DeVlag), Jan Acke, est abattu par la résistance. Il n’est pas le seul puisque Paul Colin est bientôt exécuté par un étudiant de l’Université libre de Bruxelles, Arnaud Fraiteur. Toujours dans l’orbite de la collaboration, les deux grands trusts de presse allemands Mundus et Amann essayent de pénétrer le marché belge. Tandis que le groupe germano-slovaque Mundus finance la création des Editions de La Toison d’Or (1941), fondées par Edouard Didier, Guido Eeckels et Raymond De Becker, Amann tente de s’emparer de l’Uitgeverij De Lage Landen (1941) de Guido Eeckels, puis Mundus devient un temps actionnaire de l’entreprise qui publie alors des ouvrages pour le compte du Deutsche Institut. Rappelons que, par l’entremise d’administrateurs provisoires, Amann pèse sur l’édition grâce à l’Agence Dechenne et signalons que Mundus a fait tomber le quotidien mosan La Légia (1940) dans son escarcelle. Les Editions de Belgique de Maximilien Mention, qui porte pourtant l’uniforme noir des cadres rexistes, ne semblent pas exprimer les idées nouvelles. Les journalistes rexistes Jules Stéphane et son épouse Marguerite Inghels dirigent la coopérative Les Auteurs Associés (1942) et Het Boek (1943) qui ne sont pas non plus d’obédience nazie. A la marge de ce réseau, mais très impliquées dans le réseau national-catholique, figurent les Editions L’Essor (1939) de Léon Renard. Comme toutes les coopératives ouvrières, les Editions Labor d’Alexandre André sont placées sous séquestre. André est maintenu à la direction commerciale de la maison tandis que le chef de la CCW est propulsé par l’occupant à la direction littéraire.</p><p><p><p align="justify"><b>8. La Libération</b><br> <p>A la Libération, l’Etat Belge instaure à nouveau un régime de censure larvée dans le but d’empêcher la diffusion des idées ennemies :des auteurs réputés inciviques sont interdits de publication dans la presse, des livres sont saisis et des maisons d’édition sont placées sous séquestre et leurs livres mis à l’index. Quelques éditeurs de la nouvelle génération quittent Bruxelles pour Paris en prétextant la mauvaise conjoncture économique mais en réalité ils fuient un climat qu’ils jugent répressif. Plusieurs retrouvent une place importante dans les champs éditorial et littéraire parisiens où leur passé est ignoré. Notons que la Justice militaire belge a rarement poursuivi un éditeur pour ses activités, comme si les éditeurs n’étaient pas responsables des idées qu’ils ont mises sur le marché. Le refus de livrer la liste de ses adhérents juifs et les accords clandestins avec The Performing Right Society permettent à la NAVEA de survivre après la Libération sous une nouvelle appellation :la Société des Auteurs Belges-Belgische Auteursmaatschappij (SABAM). L’Etat de droit rétabli, les sociétés françaises reprennent leurs activités en Belgique, restaurant ainsi le système de la perception multiple. L’Association des Artistes professionnels de Belgique constitue un jury d’honneur pour sanctionner ses membres qui auraient fauté. L’Association des Ecrivains belges exclut de ses rangs les auteurs compromis. Les Académies expulsent des immortels et en blâment d’autres, les écartant provisoirement de leur honorable société. Des écrivains, peu ou prou impliqués dans la collaboration, suivent le chemin des éditeurs et posent leurs valises sur les bords de la Seine. Les uns deviennent conseillers littéraires de grandes maisons parisiennes, d’autres, comme Paul Kenny, deviennent millionnaires en publiant des romans d’espionnage. Plusieurs exilés ci-devant anti-bolchevistes se lancent dans la traduction de romans anglais et américains. D’aucuns inventent la solderie de livres neufs à prix réduit s’ils ne revêtent pas l’habit vert. La réouverture des frontières aux livres d’écrivains français, néerlandais et anglo-saxons repousse la plupart des littérateurs belges dans l’ombre dont ils étaient sortis à l’occasion de circonstances exceptionnelles. On pourrait croire que l’âge d’or de l’édition est terminé. Or la crise du papier va entraîner l’émergence d’une nouvelle littérature et la création de nouvelles sociétés d’édition :les imprimeurs sont tenus de prendre deux qualités de papier, l’une bonne et l’autre médiocre. Celle-ci est alors utilisée pour des publications à destination de la jeunesse. Naissent ainsi une quinzaine d’hebdomadaires parmi lesquels figurent Franc-Jeu (1944), Lutin (1944), Perce-Neige (1944), Story (1945), Wrill (1945), Cap’taine Sabord (1946), Jeep (1945), Annette (1945) et Tintin (1946). Les deux derniers deviendront de véritables « blanchisseries » pour les réprouvés de l’Epuration… La bande dessinée belge et ses deux écoles, Marcinelle et Bruxelles, ainsi que les sociétés qui éditent leurs albums vont bientôt dominer le marché francophone. </p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Comment calculer le montant de la contribution alimentaire pour les enfants en cas de séparation? Elaboration d’une méthode dans le contexte belge

El Imayem, Nesrine 28 January 2021 (has links) (PDF)
En cas de séparation, la loi belge ne prévoit pas de méthode obligatoire de calcul de la contribution alimentaire pour les enfants. Cette dernière est fixée généralement arbitrairement. L’objectif de cette thèse est d’élaborer une méthode de calcul de la contribution alimentaire dans le contexte belge, une méthode qui se base sur le coût de l’enfant.L’objectif de la première partie de la thèse est d’étudier la notion de « contribution alimentaire » d’un point de vue théorique. L’accent est mis sur plusieurs éléments :le lien existant entre « obligation alimentaire » et « contribution alimentaire », l’environnement légal belge en matière de fixation de la contribution alimentaire, les principes de base de la méthode à élaborer…La deuxième partie de la thèse s’intéresse à l’estimation du coût de l’enfant, étape nécessaire dans le calcul de la contribution alimentaire. Dans cet exercice, nous nous sommes basés sur l’enquête budget des ménages de 2016. Deux types de coût sont estimés :le coût global et les coûts spécifiques. Afin de calculer le coût global, nous avons estimé une équation de demande en se basant sur un modèle linéaire (MCO pour la méthode d’Engel et Tobit pour la méthode de Rothbarth). Les résultats de l’estimation du coût de l’enfant montrent que le coût moyen de l’enfant diminue entre ]0-2,5 ans] et]2,5-6 ans] et augmente à partir de 6 ans jusqu’à 25 ans. Afin d’estimer les coûts spécifiques de l’enfant, en d’autres termes « combien coûte l’enfant en alimentation, habillement… », nous avons estimé un système d’équations basé sur un modèle Tobit. En Belgique, la seule méthode prévoyant un calcul explicite du coût de l’enfant a été développée par Roland Renard dans les années quatre-vingt. L’originalité de cette partie consiste donc à fournir une estimation récente du coût de l’enfant dans le contexte belge. L’estimation du coût de l’enfant nous mène à la troisième partie de la thèse qui consiste en l’élaboration de la méthode de calcul de la contribution alimentaire. Au niveau international, l’étude des méthodes existantes en matière de calcul de la contribution alimentaire montre une absence de consensus concernant la liste des critères à prendre en compte. Au niveau belge, les méthodes existantes se basent soit sur les coefficients de la méthode Renard soit sur des moyennes statistiques. L’objectif de cette partie réside dans l’élaboration d’une méthode de calcul de la contribution alimentaire, méthode s’inspirant des méthodes internationales et prenant en compte les critiques adressées aux méthodes nationales. L’originalité de la méthode élaborée se rattache à plusieurs éléments. Premièrement, la méthode se base sur des principes biens définis (objectifs et critères à prendre en compte). Le montant de la contribution alimentaire n’est pas déterminé arbitrairement mais en se basant sur des étapes bien précises. Deuxièmement, la méthode rencontre les différents problèmes qui se posent en matière de calcul de la contribution alimentaire et sur lesquels on n’a pas réellement réfléchi jusqu’à présent. C’est le cas par exemple de la problématique des frais extraordinaires. Le troisième avantage de la méthode réside dans le fait qu’elle est facilement compréhensible par les parents. Ceci est d’une importance majeure. En effet, « une décision mieux comprise est mieux acceptée et donc mieux exécutée ». Le quatrième avantage réside dans sa souplesse, en d’autres termes sa capacité à être applicable à toutes les situations familiales et à toutes les situations d’hébergement. / Doctorat en Sciences économiques et de gestion / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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