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Association entre la dépression et les comportements reliés aux habitudes de vie et aux soins du diabète dans la population diabétique du Québec

Messier, Lyne C. 05 1900 (has links)
Les personnes atteintes de diabète sont plus à risque de développer la dépression, un fardeau additionnel dans leurs activités quotidiennes. Notre étude auprès d’adultes diabétiques résidant au Québec vise à en déterminer les caractéristiques lorsque la dépression fait partie du tableau clinique. Hypothèse 1: Les adultes québécois atteints de diabète et de dépression (dépression majeure et mineure) seront plus prédisposés à avoir des indicateurs reliés aux habitudes de vie, aux soins du diabète et à l’efficacité personnelle vis-à-vis du contrôle du poids et de la quantité d’aliments consommés, moins favorables que les sujets diabétiques sans dépression. Hypothèse 2: Chez les Québécois atteints de diabète de type 2, l’association entre la dépression et l’obésité sera affectée par les indicateurs de la Variation Cyclique du Poids (VCP) et de l’efficacité personnelle. Hypothèse 3: Chez les Québécois atteints de diabète de type 2, ceux qui auront développé ou maintenu une dépression au cours de 12 mois, seront plus susceptibles de détériorer les indicateurs reliés à leurs habitudes de vie et à leur efficacité personnelle. Des personnes diabétiques au Québec ont été recrutées à l’aide d’un sondage téléphonique. Des adultes, hommes et femmes, âgés de 18 à 80 ans étaient éligibles à participer. La dépression était déterminée par le questionnaire PHQ-9 « Patient Health Questionnaire-9 ». Au total, 3 221 individus ont été contactés au départ de l’étude; 2 003 ont participé à l’étude (93% type 2)et 1 234 ont participé au suivi de 12 mois. La prévalence de dépression mineure et majeure était de 10,9% et 8,7%, respectivement. Cinquante-trois pourcent des sujets avec dépression majeure avaient deux ou trois indicateurs malsains (tabagisme, inactivité ou obésité), 33% des sujets avaient une dépression mineure et 21% des sujets étaient non déprimés. Les résultats des analyses de régression logistique ont révélé que les sujets dépressifs étaient plus susceptibles d’être de sexe féminin, moins instruits, non mariés,sédentaires, fumeurs, percevaient plus souvent avoir une faible maîtrise du contrôle de la quantité d’aliments ingérés et tendaient davantage à mesurer leur glycémie au moins une fois par jour (p<0,05). Chez les patients avec le diabète de type 2, l’association entre la dépression et l’obésité a été affectée par les variables de la VCP et d’efficacité personnelle. Une année après le début de l’étude, 11,5% des sujets ont développé une dépression et 10% ont maintenu leur état dépressif. Les sujets ayant développé une dépression ou persisté dans leur état de dépression étaient plus susceptibles d’avoir été inactifs au début de l’étude ou d’être restés inactifs au suivi de 12 mois, et d’avoir maintenu une perception d’un faible contrôle de leur poids corporel et de la quantité d’aliments ingérés. Cependant, les changements de statut de dépression n’étaient pas associés à des changements de l’indice de masse corporelle. En conclusion, l’inactivité physique et une faible efficacité personnelle sont des facteurs importants dans le développement et la persistance de la dépression chez les patients diabétiques et méritent d’être considérés dans le traitement. / Individuals with diabetes are at a greater risk of developing depression, an additional burden for their daily activities. The aim of our study is to determine the characteristics of individuals with depression, in a Quebec population of adults with diabetes. Hypothesis 1: adults in Quebec with diabetes and with depression (major and minor), compared to those without depression, will be more likely to have less healthy lifestyle and care related indicators, and poorer self-efficacy indicators related to control of body weight and amount of food eaten. Hypothesis 2: among adults in Quebec with type 2 diabetes, the association between depression and obesity will be affected by weight cycling and self-efficacy indicators. Hypothesis 3: adults in Quebec with type 2 diabetes who developed or maintained depression during a 12 month period will be more likely to worsen their lifestyle and self-efficacy related indicators. A telephone survey was conducted to recruit individuals with diabetes residing in Québec. Male and female adults, 18 to 80 years of age, were eligible to participate. A total of 3221 subjects were contacted at the beginning of the study; 2003 participated in the study (93% type 2) and 1234 participated in the 12 month follow-up survey. The prevalence of major and minor depression was 10.9% and 8.7%, respectively. Fifty three percent of subjects with major depression had two or three unhealthy indicators (smoking, inactivity or obesity), 33% of subjects were having minor depression and 21% of subjects were without depression. The results of logistic regression analyses indicated that depression was more likely to be associated with being female, less educated, not married, inactive, smoking, having a poor perception of controlling amount of food eaten, and testing blood glucose on a daily basis more frequently (p<0.05). Among individuals with type 2 diabetes, the association between depression and obesity was affected by the variables of weight cycling and self-efficacy. At the 12-month follow-up, 11.5% of subjects developed depression and 10% maintained their depressed state. Individuals who developed depression or maintained their depressed state were more likely to have been physically inactive at the start of the study or to have remained inactive at the 12-month follow-up, and to have maintained a perception of a poor control of body weight and amount of food eaten. However, changes in depression status were not associated with changes in body mass index. In conclusion, physical inactivity and poor self-efficacy play an important roles in the development and persistence of depression in diabetic patients,underlying the usefulness of acting on these multiple factors during treatment.
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Association entre la dépression et les comportements reliés aux habitudes de vie et aux soins du diabète dans la population diabétique du Québec

Messier, Lyne C. 05 1900 (has links)
Les personnes atteintes de diabète sont plus à risque de développer la dépression, un fardeau additionnel dans leurs activités quotidiennes. Notre étude auprès d’adultes diabétiques résidant au Québec vise à en déterminer les caractéristiques lorsque la dépression fait partie du tableau clinique. Hypothèse 1: Les adultes québécois atteints de diabète et de dépression (dépression majeure et mineure) seront plus prédisposés à avoir des indicateurs reliés aux habitudes de vie, aux soins du diabète et à l’efficacité personnelle vis-à-vis du contrôle du poids et de la quantité d’aliments consommés, moins favorables que les sujets diabétiques sans dépression. Hypothèse 2: Chez les Québécois atteints de diabète de type 2, l’association entre la dépression et l’obésité sera affectée par les indicateurs de la Variation Cyclique du Poids (VCP) et de l’efficacité personnelle. Hypothèse 3: Chez les Québécois atteints de diabète de type 2, ceux qui auront développé ou maintenu une dépression au cours de 12 mois, seront plus susceptibles de détériorer les indicateurs reliés à leurs habitudes de vie et à leur efficacité personnelle. Des personnes diabétiques au Québec ont été recrutées à l’aide d’un sondage téléphonique. Des adultes, hommes et femmes, âgés de 18 à 80 ans étaient éligibles à participer. La dépression était déterminée par le questionnaire PHQ-9 « Patient Health Questionnaire-9 ». Au total, 3 221 individus ont été contactés au départ de l’étude; 2 003 ont participé à l’étude (93% type 2)et 1 234 ont participé au suivi de 12 mois. La prévalence de dépression mineure et majeure était de 10,9% et 8,7%, respectivement. Cinquante-trois pourcent des sujets avec dépression majeure avaient deux ou trois indicateurs malsains (tabagisme, inactivité ou obésité), 33% des sujets avaient une dépression mineure et 21% des sujets étaient non déprimés. Les résultats des analyses de régression logistique ont révélé que les sujets dépressifs étaient plus susceptibles d’être de sexe féminin, moins instruits, non mariés,sédentaires, fumeurs, percevaient plus souvent avoir une faible maîtrise du contrôle de la quantité d’aliments ingérés et tendaient davantage à mesurer leur glycémie au moins une fois par jour (p<0,05). Chez les patients avec le diabète de type 2, l’association entre la dépression et l’obésité a été affectée par les variables de la VCP et d’efficacité personnelle. Une année après le début de l’étude, 11,5% des sujets ont développé une dépression et 10% ont maintenu leur état dépressif. Les sujets ayant développé une dépression ou persisté dans leur état de dépression étaient plus susceptibles d’avoir été inactifs au début de l’étude ou d’être restés inactifs au suivi de 12 mois, et d’avoir maintenu une perception d’un faible contrôle de leur poids corporel et de la quantité d’aliments ingérés. Cependant, les changements de statut de dépression n’étaient pas associés à des changements de l’indice de masse corporelle. En conclusion, l’inactivité physique et une faible efficacité personnelle sont des facteurs importants dans le développement et la persistance de la dépression chez les patients diabétiques et méritent d’être considérés dans le traitement. / Individuals with diabetes are at a greater risk of developing depression, an additional burden for their daily activities. The aim of our study is to determine the characteristics of individuals with depression, in a Quebec population of adults with diabetes. Hypothesis 1: adults in Quebec with diabetes and with depression (major and minor), compared to those without depression, will be more likely to have less healthy lifestyle and care related indicators, and poorer self-efficacy indicators related to control of body weight and amount of food eaten. Hypothesis 2: among adults in Quebec with type 2 diabetes, the association between depression and obesity will be affected by weight cycling and self-efficacy indicators. Hypothesis 3: adults in Quebec with type 2 diabetes who developed or maintained depression during a 12 month period will be more likely to worsen their lifestyle and self-efficacy related indicators. A telephone survey was conducted to recruit individuals with diabetes residing in Québec. Male and female adults, 18 to 80 years of age, were eligible to participate. A total of 3221 subjects were contacted at the beginning of the study; 2003 participated in the study (93% type 2) and 1234 participated in the 12 month follow-up survey. The prevalence of major and minor depression was 10.9% and 8.7%, respectively. Fifty three percent of subjects with major depression had two or three unhealthy indicators (smoking, inactivity or obesity), 33% of subjects were having minor depression and 21% of subjects were without depression. The results of logistic regression analyses indicated that depression was more likely to be associated with being female, less educated, not married, inactive, smoking, having a poor perception of controlling amount of food eaten, and testing blood glucose on a daily basis more frequently (p<0.05). Among individuals with type 2 diabetes, the association between depression and obesity was affected by the variables of weight cycling and self-efficacy. At the 12-month follow-up, 11.5% of subjects developed depression and 10% maintained their depressed state. Individuals who developed depression or maintained their depressed state were more likely to have been physically inactive at the start of the study or to have remained inactive at the 12-month follow-up, and to have maintained a perception of a poor control of body weight and amount of food eaten. However, changes in depression status were not associated with changes in body mass index. In conclusion, physical inactivity and poor self-efficacy play an important roles in the development and persistence of depression in diabetic patients,underlying the usefulness of acting on these multiple factors during treatment.

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