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Pratiques langagières intergénérationnelles : le cas de familles transnationales plurilingues (Antioche, Île-de-France, Berlin) / Intergenerational language practices : the case of multilingual and transnational families (Antioch, Paris & Berlin)

Istanbullu, Suat 07 December 2017 (has links)
À côté des études, en France, sur le plurilinguisme des familles de migrants et des travaux internationaux sur les politiques linguistiques familiales, cette thèse s’intéresse aux pratiques langagières intergénérationnelles de familles transnationales. Résidant en Ile de France, à Berlin ou à Antioche au Sud de la Turquie, où les membres les plus âgés sont nés, leur répertoire linguistique comprend l’arabe, le turc et le français ou l’allemand. À partir d’une ethnographie multi-sites auprès de 13 familles dont 100 membres ont été rencontrés, et d’analyses quantitative puis interactionnelle de quatre corpus recueillis dans deux familles à Paris et Berlin, les notions de language shift, de transmission ou d’agentivité sont notamment discutées. Dans un contexte où les participants présentent tous des profils différents et des ressources asymétriques dans les différentes langues, on observe l’utilisation de toutes les langues et en particulier de l’arabe dont la pratique est favorisée, pour les plus jeunes, par des phénomènes d’alignement aux choix linguistiques qu’ils initient dans l’interaction. Le turc se trouve pour sa part utilisé dans des prises de parole multilingues. Les reformulations, aides et traductions font ressortir le rôle prépondérant de la bienveillance entre les adultes et les plus jeunes pour favoriser la communication intergénérationnelle et, par là, l’utilisation des langues familiales.Cette thèse constitue une contribution à la description de pratiques langagières familiales, à l’approche de politiques linguistiques de familles transnationales, à la documentation de la variété d’arabe antiochien en interaction et à l’étude de corpus hétérogènes trilingues. / Along with many French studies on migrant families’ multilingualism and international studies on family language policy, this thesis deals with intergenerational language practices within transnational families. The linguistic repertoire of these families living in Paris, Berlin or Antioch in South Turkey, where the oldest members were born, includes Arabic, Turkish, French or German. Drawing on a multisited ethnography with 13 families and 100 members interviewed, along with quantitative and interactional analysis of four corpora collected in two families in Paris and in Berlin, notions of language shift, transmission and agentivity are discussed. In this context where all the participants present different profiles and show varying resources in the languages used, we observe the use of all languages. Arabic is being used in particular by the youngest thanks to the phenomena of alignment by the oldest to the linguistic choices they initiate in the interaction. Turkish, in contrast, is more used in multilingual turns. The help of family members together with rewording and translating, fosters the role of goodwill between adults and the youngest family members, which enables the intergenerational communication and the use of heritage languages. This thesis is a contribution to the description of family language practices, approaches transnational families’ language policy, allows the documentation of Antiochian Arabic and contributes to the analysis of the trilingual heterogeneous corpora.
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A interação professor-estudante e a formação da cidadania em sala de aula

Vasconcelos, Kátia de França Monteiro 08 August 2016 (has links)
Submitted by Maike Costa (maiksebas@gmail.com) on 2017-03-24T13:02:51Z No. of bitstreams: 1 arquivototal.pdf: 3351670 bytes, checksum: d7ffdd58b6eb19c7d97b4c7a15558b59 (MD5) / Made available in DSpace on 2017-03-24T13:02:51Z (GMT). No. of bitstreams: 1 arquivototal.pdf: 3351670 bytes, checksum: d7ffdd58b6eb19c7d97b4c7a15558b59 (MD5) Previous issue date: 2016-08-08 / Cette thèse a pour but analyser les situations sociales produites dans l'enseignement de la Langue Maternelle comme un contexte pour la formation citoyenne des apprentis. Ainsi, cette recherche vise à comprendre comment les interactions entre professeur et étudiants contribuent à la capacité d'adapter les discours de ces élèves citoyens aux conditions de production et réception de différents évènements communicatifs. Cette recherche a comme base les axes théoriques de la Sociolinguistique Interactionnelle (GOFFMAN 2011, 2012, 2013 a, b c; GUMPERZ 1982, 2013) dirigée à l'Analyse de la Conversation (KERBRAT-ORECCHIONI 2010, MARCUSCHI 2004, 2005, 2008 a, b), en particulier, l'interaction face à face dans le processus d'enseignement-apprentissage. Ces approches considèrent le langage un phénomène social, en autre, celui du langage humain qui correspond à l'utilisation langagère diverse, selon les situations sociales où elles s'insèrent (BAKHTIN, 2006, e 2010; LABOV, 2011). Ainsi, l'analyse des cours de Langue Maternelle est une ocasion d'étudier la pratique pédagogique, car il est entendu qu'elle doit favoriser l'analyse critique des réalités et des contextes qui sont historiquement et socialement construits. Il est nécessaire encore, produire des discours sensibles au pouvoir et que leur permette d'interagir avec les autres discours et formes d'interpréter et de s'assurer dans le monde, de manière à vivre des expériences multiples et participer avec des différentes positions d'interaction, favorisant donc l'expression de voix plusieurs, complexes et différentes. Il est clair que le cours est une ambiance communicative dont l'interaction face à face est faite par l'interaction verbale et aussi par les signes non-verbaux, à travers les indices de contextualisation et d'autres ressources. Dans ce contexte, quand les intentions du parlant sont reconnues par les interlocuteurs et vice versa, le succès du procès communicatif et de l'enseignement-apprentissage est assuré. Cette recherche aura une approche ethnographique, de manière prédominante, qualitative et dont l'origine est situé dans les études d'Anthropologie Culturelle et correspond à une analyse descriptive des cours dans une Escola de Referência (Grande École) situé à la ville de Recife – PE. La méthode interprétative a été utilisée, fondé en concepts de la Sociolinguistique Interactionnelle et de l'Analyse de la Conversation et à partir la collecte de données originaires d'observations, entretiens, conversations informelles, journal de terrain et analyse des documents. Par rapport aux résultats obtenus, il est considéré que la relation enseignement-apprentissage en cours n'est pas toujours favorable pour l'autonomie des étudiants, car le ce rôle social établit une relation trop spécifique avec le savoir. Cela se passe car les cours n'ont pas toujours représenté un lieu où les interactions sociales et échanges conversationnelles étaient ouvertes, ce qui donnerait force aux relations des étudiants à travers la confrontation de l'autre et en conséquent, il n'y a pas toujours de conditions de former une perception de soi-même et de sa citoyenneté. / The aim of this thesis is to analyze social situations produced in a context of mother tongue teaching as opportunities of citizenship education. The purpose of this study was to understand how does the interaction between teachers and learners help pupils to become citizens capable to adapt their discourse to different communicative events, both as a producer and receptor. This research is based on the theory of Interactional Sociolinguistics (GOFFMAN 2011, 2012, 2013 a, b c; GUMPERZ 1982, 2013), with the contribution of Conversational Analysis (KERBRAT-ORECCHIONI 2010, MARCUSCHI 2004, 2005, 2008 a, b), particularly face-to-face interaction in teaching-learning process. These views rest on the assumption that the language is a social phenomenon, i.e. a human language phenomenon related to diverse discursive practices, according to social situations (BAKHTIN, 2006 and 2010; LABOV, 2011). From this perspective, analyzing lessons is an opportunity of deliberating on teaching, assuming that the educational practices need to facilitate the critical thinking of reality and historical context socially and historically built. Furthermore, it is necessary to create sensible discourses enabled to interact with other discourses and ways of seeing and being in the world. Consequently, it will be possible to live multiple experiences and interact with people from different hierarchical positions, supporting many complex and diverse voices. For one, the classroom is a surrounding communicative place where face-to-face interaction occurs verbally and not verbally as well, through contextualization cues and other means. In this atmosphere, when the speaker‘s intentions are recognized by the listener, and vice versa, communication process and teaching-learning process are successful. This work has, mostly, an ethnographic and qualitative approach, originally from Cultural Anthropology, related to a descriptive analysis of classrooms in a Reference School located in Recife-PE-Brazil. It was used an interpretive method based on concepts in Interactional Sociolinguistics concept and Conversational Analysis, using data collected during lesson observations, interviews, informal conversation, research journal and document analysis. The results showed that teaching-learning process in the classroom not always contribute to emancipate the learners, because pupil‘s role established a very specific relation with the knowledge. Moreover, the classroom was not always a place where occurred social interactions and conversation exchanges able to consolidate learner‘s relations in a viewpoint of encountering with the other. As a result, the students are not able to foster a sense of self and their citizenship. / Esta tese tem por objetivo analisar as situações sociais produzidas no ensino de Língua Materna como espaços para a formação da cidadania dos aprendizes. Buscou-se entender como as interações entre professor e estudantes contribuem para tornar os estudantes cidadãos capazes de adequar seu discurso às condições de produção e recepção dos diferentes eventos comunicativos. Esta investigação insere-se nas bases teóricas da Sociolinguística Interacional (GOFFMAN 2011, 2012, 2013 a, b c; GUMPERZ 1982, 2013) direcionada à Análise da Conversação (KERBRAT-ORECCHIONI 2010, MARCUSCHI 2004, 2005, 2008 a, b), particularmente, a interação face a face em processo de ensino-aprendizagem. Essas linhas trabalham a linguagem enquanto um fenômeno social, ou seja, o fenômeno da linguagem humana corresponde ao exercício de práticas discursivas diversas, conforme as situações sociais em que essas práticas se inserem (BAKHTIN, 2003 e 2006; LABOV, 2008 e 2009). Nessa perspectiva, a análise de aulas é uma oportunidade para reflexão sobre o fazer pedagógico, pois se pressupõe que a prática pedagógica precisa favorecer o exame crítico das realidades e dos contextos históricos e socialmente construídos. Necessita, ainda, produzir discursos sensíveis ao poder que lhes permita interagir com outros discursos e formas de ver e estar no mundo, de modo a vivenciar múltiplas experiências e interagir com posições diferentes, favorecendo, dessa forma, a expressão de muitas, complexas e diferentes vozes. A justificativa pela temática e pelo desenvolvimento desta pesquisa parte da ideia de que as aulas em língua materna devem favorecer uma tomada de consciência da cidadania, isto é, auxiliar o estudante a saber praticá-la e compreendê-la. O domínio do uso da língua materna possibilita ao estudante uma segurança para expressar suas ideias e se posicionar quando inserido em um grupo. Nessa troca ele amplia não só o conhecimento sobre si mesmo e o outro, mas também avança em sua competência comunicativa, que é essencial para sua inserção social. Além disso, a compreensão da rotina interacional estabelecida em sala de aula viabiliza o entendimento das razões pelas quais as aulas de língua materna parecem não potencializar a apreensão de conhecimentos práticos e úteis não só à vida acadêmica dos estudantes de ensino médio, mas também às exigências de sua cultura. Nessa perspectiva, investigar as interações no processo de ensino-aprendizagem em uma sala de aula é relevante, porque a sala de aula é um espaço onde ocorrem as interações sociais e trocas conversacionais que fortalecem as relações do estudante por um viés de confrontação com o outro, construindo, assim, uma percepção de si mesmo e de sua cidadania. O presente trabalho terá uma abordagem etnográfica, predominantemente, qualitativa e corresponde a uma análise descritiva de sala de aula de uma Escola de Referência localizada na cidade de Recife – PE. Utilizou-se o método interpretativo baseado em conceitos da Sociolinguística Interacional e da Análise da Conversação, a partir da coleta de dados oriundos de observações, entrevistas, conversas informais, diário de campo e análise documental. Quanto aos resultados obtidos, considera-se que a relação ensino-aprendizagem em sala de aula nem sempre contribui para a emancipação dos estudantes, pois a responsabilidade de estudante estabelece uma relação muito específica com o saber e nem sempre a sala de aula representa um espaço onde ocorrem interações sociais e trocas conversacionais que fortalecem as relações do estudante por um viés de confrontação com o outro, não havendo, consequentemente, para ele condições de fomentar uma percepção de si mesmo e de sua cidadania.
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Une remise en question de la « langue en danger » : Rôle des représentations sociales dans la caractérisation du kattu nayaka / jenu kurumba comme « langue en danger » en Inde du Sud. / Questioning "endangered languages" : The role of social representations in characterizing Kattu Nayaka / Jenu Kurumba as an "endangered language" in South India.

Reid-Collins, Oriana 12 December 2014 (has links)
Cette thèse questionne et relativise la notion de « langue en danger » à partir de l'étude des représentations sociales d’acteurs institutionnels et scientifiques au travers de l’histoire et de locuteurs d’une langue dite « en danger ». La notion de « langue en danger » est appréhendée par des acteurs institutionnels et scientifiques au travers de représentations de la langue comme entité autonome et organique, relié à ses essences. Ces représentations puisent leurs origines dans la période coloniale. En examinant l’histoire d’une ancienne colonie britannique, l’Inde, nous montrons que de telles représentations se sont déployées dans et par des pratiques coloniales visant au maintien de l’ordre social. Il en va de même de certaines pratiques postcoloniales qui s’appuient de plus en plus sur la langue comme moyen nécessaire à l’identification des minorités et commencent à s’articuler autour de la dénommée « langue en danger ». Nous avons mené une enquête auprès de locuteurs d’une langue dite « en danger » pour savoir s’ils la considéraient également comme telle. Nous avons abordé leurs points de vue au travers du concept de représentation sociale et ce afin d'appréhender la manière dont ces mêmes locuteurs comprennent et co-construisent leur réalité sociale. Suite à l’annotation d’entretiens bilingues, nous avons analysé via l’Analyse Conversationnelle la manière dont les représentations émergent dans et par les pratiques interactionnelles. Nos analyses démontrent un écart entre les représentations des locuteurs et celles construites par l’enquêtrice et l’interprète, ces dernières étant plus proches des représentations déployées dans des travaux sur les langues en danger. / This thesis questions and relativizes the notion of “endangered language” based on a study of the social representations of institutional and scientific actors throughout history and of speakers of a so-called “endangered language” today. The notion of “endangered language” is constructed through representations through which institutional and scientific actors construct language as an autonomous and organic whole linked to its essences. These representations originate in the colonial period. By examining a former British colony, India, we show that such representations were used in and by colonial practices to maintain the social order. This is also the case for certain postcolonial practices in India which are increasingly based on language as a necessary means to identify minorities and are beginning to be articulated in terms of “endangered languages”. We conducted a study with speakers of a so-called “endangered language,” to see if they considered it as such. We examined their points of view through the concept of “social representation” in order to grasp how these actors understand and co-construct their reality within interactions. After annotating bilingual interviews conducted via an interpreter, we analyzed the way in which representations emerge in and through interactional practices using an approach inspired by Conversation Analysis. Our analyses show a discrepancy between speakers’ representations and those constructed by the investigator and the interpreter, the latter more similar to representations constructed in scientific and institutional work on endangered languages.

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