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La dramaturgie de l'objet dans le théâtre tragique du Ve siècle avant J.C. - Eschyle, Sophocle, Euripide - / The dramaturgy of objects in fifth-century Greek tragedy - Aeschylus, Sophocles, Euripides -Noel, Anne-Sophie 01 December 2012 (has links)
Dans l’Athènes du Ve siècle avant J.-C., les poètes tragiques étaient responsables de la production entière de leurs œuvres dramatiques, de l’élaboration de l’intrigue à la composition des parties parlées et chantées, de la chorégraphie à la direction d’acteurs, de l’entraînement du chœur à la mise en scène, et Eschyle et Sophocle furent mêmes acteurs dans certains de leurs drames. Les objets font partie des ressources matérielles auxquelles ils ont eu recours pour représenter leurs tragédies dans l’orchestra du théâtre de Dionysos. Épées, boucliers, vases, urnes funéraires, lits ou même chariots attelés, parmi bien d’autres exemples, se trouvent inscrits dans les textes des tragédies qui nous sont parvenus, comme des réalités du monde extérieur avec lesquelles les personnages interagissent et comme des éléments potentiels du spectacle. Par le biais des objets emblématiques qui les révèlent et des instruments qui prolongent leur main dans l’action ou se rebellent, les personnages se trouvent caractérisés comme héros tragiques. Notre travail propose dès lors de voir dans l’objet un principe de composition dramatique et de construction du spectacle de la tragédie, et interroge l’existence d’un imaginaire ou d’une pensée tragique des rapports entre hommes et objets, animés et inanimés. En prenant pour corpus l’ensemble des tragédies conservées d’Eschyle, de Sophocle et d’Euripide, complétées par les fragments les plus significatifs, il vise à faire émerger, dans leurs convergences et leurs singularités, les dramaturgies de l’objet contribuant à exprimer la vision tragique de chacun d’eux. / In fifth-century Athens, tragic dramatists were responsible for the whole production of their plays, from plot-writing to casting, musical composition to choreography, staging to actor’s direction – performance was therefore an essential part of their work. Materialized by props on stage, objects are things with which the characters interact and a potential source of scenic effects. Swords, shields, vases, funerary urns, beds or even wheeled chariots, among many other objects, are mentioned in the extant tragedies and invested with dramatic function and symbolic meaning. Emblematic objects give an insight into the status and ethos of the characters; as instruments, objects are a means to achieve a goal, but they might resist to the characters’ intentions. All of them contribute to characterize them as tragic heroes. Therefore, this dissertation aims to show that the object can be considered as a principle of dramatic composition and of construction of the performance in Greek tragedy; it also questions the existence of a thought or an imagination of the relationships between human beings and objects, animate and inanimate, in the tragic plays. Looking at the whole corpus of extant tragedies by Aeschylus, Sophocles and Euripides (including the most significative fragments), this work describes the specific dramaturgy of the object developed by each poet to translate into visual and dynamic terms a tragic vision.
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La lecture idéologique de Sophocle. Histoire d'un mythe contemporain : le théâtre démocratique / Ideological reading of Sophocles, contemporary history of a myth : democratic theatreDago, Djiriga Jean-Michel 12 January 2013 (has links)
Depuis plus d’un siècle, la Grèce antique ne cesse d’éblouir philosophes et hommes de lettre en Occident. La tragédie occupe une place éminente dans cet émerveillement venu de l’Athènes du Ve siècle avant Jésus-Christ. C’est pour matérialiser cette fascination que ce théâtre a donné lieu à des interprétations de tout genre : philosophique, humaniste, politique et morale... Il s’agit de lectures idéologiques dont la tragédie en général et Sophocle en particulier a fait l’objet. Dans cette perspective, il importait d’effectuer un panorama des lectures de cette tragédie devenue un mythe contemporain. L’oeuvre de Sophocle a servi d’illustration à la visée idéologique d’un théâtre qui s’intégrait à l’origine dans le cadre des manifestations culturelles en l’honneur de Dionysos à Athènes. Y avait-il lieu d’universaliser et d’immortaliser ces interprétations, fruits de l’imaginaire occidental ? Fallait-il continuer la réincarnation des personnages de Sophocle qui aurait avec son Antigone et son OEdipe-roi réussi à élaborer des modèles inimitables de la tragédie et de l’existence de l’homme ? C’est pour questionner cette vision de Sophocle qu’il semble nécessaire d’exploiter les éléments esthétiques (chant, musique) de cette tragédie qui offrent de nouvelles pistes de réflexion en porte-à-faux avec la lecture idéologique observée dans la critique contemporaine. / For over a century the ancient Greek philosophers have amazed men of letters in the West. Since thefifth century BC tragedy as a genre has occupied a prominent place in Athens and through theatre this fascination has given rise to interpretations of all kinds: philosophical, humanistic, political and moral. These ideological readings of tragedy have most significantly focused on Sophocles. This dissertation offers a survey of these readings which have in time become contemporary myths. Sophocles’ works are ideologically embedded within cultural spectacle honoring Dionysus in Athens. Was it necessary to universalize and immortalize these western interpretations and reincarnate Sophocles’ characters, making Antigone and Oedipus Rex inimitable models of tragedy and mortal existence? This study proposes a critical reading of the Sophoclean vision of tragedy through an analysis of certain aesthetic elements (song, music) which allow a rethinking of the ideological readings observed in contemporary criticism
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Poétique, thèmes et contexte des lamentations dans la tragédie grecqueLahuec, Tiphaine 06 1900 (has links)
Contrairement à la lamentation rituelle, les lamentations tragiques sont réalisées dans un large éventail de situations. En effet, elles peuvent avoir lieu avant l’événement déploré, porter sur d’autres malheurs qu’un décès, ou encore lamenter le sort de la personne même qui mène la lamentation. Cette variété de contextes est vraisemblablement à l’origine de la grande diversité de formes et de contenus des lamentations que l’on trouve dans le corpus tragique.
De quelle façon les tragédiens modifient-ils la forme traditionnelle de la lamentation ? Ces modifications dépendent-elles d’éléments contextuels particuliers ? Pour répondre à ces questions, j’examinerai trois passages : Cassandre dans l’Agamemnon d’Eschyle, Créon dans l’Antigone de Sophocle et Polymestor dans l’Hécube d’Euripide. Ces trois lamentations ont lieu dans des contextes très différents, notamment en ce qui concerne l’identité du lamentant (genre, âge, statut social, ethnicité) et la relation que celui-ci entretient avec le Chœur. De surcroît, elles ont été composées par des auteurs et à des dates différentes, ce qui permettra de prendre en compte l’évolution de la forme au cours du Vème siècle avant J.-C.
L’analyse suggère que la forme de la lamentation du personnage s’adapte surtout à son ethnicité et à son genre, tandis que la participation du Chœur dépend directement de sa relation avec le lamentant. Parfois, la stylistique est également influencée par le style propre à l’auteur ou par la date de composition de la pièce. Quant au contenu, les thèmes abordés sont principalement déterminés par la position et la fonction du passage dans la tragédie. Puisque les fonctions d’une lamentation tragique sont différentes de celles d’une lamentation rituelle, le modèle de la lamentation funèbre est insuffisant pour guider à lui seul l’analyse du contenu d’une lamentation tragique. / Unlike ritual laments, tragic laments take place in a wide range of situations. Some are made over troubles other than an actual death, over events that have not happened yet, or over the mourner himself. This seems to be why we find such a huge diversity of both forms and contents of laments within the tragic corpus.
How do the tragic poets modify the traditional form of the lament? Do these changes depend on specific contextual elements? In order to answer these questions, I will examine three laments: Cassandra’s in Aeschylus’ Agamemnon, Creon’s in Sophocles’ Antigone and Polymestor’s in Euripides’ Hecuba. These three passages show major contextual
discrepancies, especially when it comes to the identity of the mourner (gender, age, social status, ethnicity) and their relationship to the Chorus. Moreover, they were composed by different authors at different times, which accounts for the evolution of the literary form during the 5th century B.C.
These contextual differences allow us to identify specific ties between the context and the lament itself. The form of the actor’s part depends mostly on the mourner’s ethnicity and gender, while the Chorus’ part suits its relationship with the mourner. The stylistics of the lament may also result from the author’s personal preferences or from the date of composition.
As for the content, it is heavily determined by the position and the function of the passage within the play. As the functions of a tragic lament differ from those of a ritual lament, the model given by ritual lament cannot serve as the only basis for the analysis of a tragic lament’s content.
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