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Dynamique socio-spatiale de la ville de Bamako et environs / Socio-spatial dynamics of Bamako’s city and surroundings

Dembele, Samba 22 December 2017 (has links)
Les capitales Africaines font face à une croissance urbaine grandissante qui s’accompagne de multiples défis. Ces villes sont de plus en plus perçues par les ruraux comme la destination idéale pour échapper à la précarité du milieu rural. Cette vision des centres urbains contribue à l’amplification de l’exode rural dans ces régions, où la macrocéphalie reste une réalité. À l’instar de beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne, il existe un déséquilibre de la hiérarchie urbaine au Mali. Bamako la capitale Malienne représente 55,3 % de la population urbaine du pays (INSTAT, 2009). Les villes secondaires du pays sont moins dynamiques et attirent de moins en moins les ruraux compte tenu de leurs niveaux de développement. La centralisation de tous les grands équipements et sièges d’institutions importants du pays à Bamako fait qu’elle est la destination favorite des ruraux.L’urbanisation accrue de la ville se traduit spatialement par un étalement croissant. En vingt-huit ans, la tache urbaine de la ville de Bamako a augmenté de 7290 ha. Elle est passée de 17 % et 1986 à 32 % en 2014. Durant cette période, il y a eu beaucoup d’aménagements dans le District de Bamako. Mais elle a été marquée davantage par le développement remarquable de la rive droite qui accueille de nos jours la majorité de la population bamakoise. Le rythme soutenu de cette croissance a conduit à l’épuisement des réserves foncières de la ville. Depuis une dizaine d’années, les réserves foncières des communes environnantes sont mobilisées pour résoudre les besoins fonciers de Bamako. À cela s’ajoute la réorientation des citadins en quête de propriété vers ces communes environnantes, agrandissant la pression foncière dans ces localités.L’épuisement de la réserve foncière de Bamako se traduit par une rurbanisation des communes environnantes. À partir de l’analyse de la dynamique spatiale de Baguinéda, Sanankoroba, Siby et Dio-gare, il s’est avéré que la plupart des communes environnantes de Bamako étaient quasiment des villages bien avant l’an 2000. L’année 2000 a été marquée par un démarrage de la croissance urbaine de ces localités. Entre 1999 et 2006, la tache urbaine des communes environnantes a évolué en moyenne de 17 %. Ce rythme de croissance de 17 % en sept ans est assez soutenu, et reflète l’influence de Bamako sur ces localités, sachant que les dernières réserves importantes de Bamako ont été consommées entre 1998 et 2000. Entre 2006 et 2014, la tache urbaine de ces localités a évolué en moyenne de 74 %. Ce rythme de croissance des localités environnantes de Bamako est assez alarmant. D’où la nécessité de prendre des dispositions pour stopper l’étalement spatial de ces communes. L’une des solutions reste la migration vers la construction à hauteur. Dans l’agglomération Bamakoise, 51 % des ménages sont favorables à l’instauration de la construction verticale (6.6.2.1 La préférence des logements à étage pour les ménages). Cette forme de construction est perçue comme une opportunité d’accéder à la propriété du logement.Les défis auxquels la capitale malienne fait face sont nombreux. Parmi les défis majeurs, il y a l’accès à un logement décent, aux équipements et services urbains au sein de la ville. Les programmes urbains en cours ne favorisent pas l’accès à la propriété du logement pour le plus grand nombre. Cette situation a débouché à la mise en place d’une stratégie d’adaptation par des ménages. Cette stratégie passe par une série d’épargne (achat d’une parcelle, construction et déménagement) pour accéder à la propriété du logement. Le paradoxe de cette stratégie est qu’elle n’est pas maîtrisée et favorise aussi la spéculation foncière au sein de l’agglomération. Les ménages en quête de propriété s’installent parfois dans des zones à risque (lit de cours d’eau, flanc de colline, etc.) sans aucune desserte par les réseaux. / The fast growing African capital cities are facing several challenges. Perceived by rural people as a way to escape from their precarious livelihood, the capital cities remain the key destination for migrants coming from rural areas. This rural migration to capital cities is leading to disproportionate growth of these cities compare to other urban areas. Like other sub-Saharan countries, Mali is no exception to this phenomenon. Bamako the capital city of Mali is reported to accommodate 55.3% of the urban population of the country (INSTAT, 2009) whereas the underdeveloped secondary cities are less attractive to rural migrants. The aggregation of the bulk of equipment and national institutions of the country is one of the explanation to the phenomenon.The urbanisation process is then characterised by the continuing spatial spread-out of these cities. Over twenty eight years, the urban stain of Bamako has recorded an increase of 7290 ha including 17% growth in 1986 and 32% in 2014. Although several infrastructures have been developed over that period, the spatial enlargement was characterised by an outstanding expansion of the right-hand bank (of the River Niger) that hosts nowadays the bulk of Bamako population. Since a decade, the land reserves of neighbouring constituencies are officially used to fulfil the land needs of Bamako. This situation is compounded by the pursuit by urban population of land ownership, thus exacerbating the pressure on land resources of these constituencies.The depletion of the land reserves of Bamako is having an influence on the urbanisation of neighbouring constituencies. An analysis of the spatial dynamic of 4 nearest constituencies to Bamako viz. Baguineda, Sanankoroba, Siby and Dio-Gare shows that these areas were no more than villages before they start urbanising in 2000. From 1999 to 2006 the urban stains of these constituencies have recorded an average growth of 17%. The growth rate of 17% over seven years was quite sustained to reflect the way Bamako was encroaching on these constituencies. It is worth noting that the last important land reserves of Bamako were used between 1998 and 2000. This alarming spatial growth rate of the neighbouring constituencies begs for immediate measures. One of the solutions remains the shift towards the construction of high buildings. In Bamako cities, 51% of the households proved favourable to vertical buildings perceived as an opportunity to facilitate housing ownership.Indeed, the Malian capital city is facing several challenges including the access to appropriate housing, equipment, and urban services. The ongoing urbanisation programmes failed to fulfil the expectations of the great majority of households which ended up by finding their own adaptation strategy. The strategy consists of striving to save money in the view to acquire plots of land for housing. However the paradox of this situation is that it grows out of control to create conditions for high competition and dishonest businesses around land. Risk prone areas such as river beds, hill edges are more often invaded by household sin quest of ownership to housing though they have no access to urban services.

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