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Mach, Musil, Wittgenstein et le MoiSirois, Léane January 2009 (has links) (PDF)
Le présent travail vise à présenter la conception de l'intériorité que partagent Robert Musil et Ludwig Wittgenstein. Pour être en mesure d'apprécier à sa juste valeur l'originalité de leur pensée, il importe de comprendre que le sort du Moi, à Vienne, au début du vingtième siècle, était pour le moins incertain. À l'époque, on hésitait en effet entre deux tendances: soit rejeter complètement l'existence du Moi, soit le réifier et le recouvrir de concepts obscurs. La façon dont Musil et Wittgenstein conçoivent le rapport entre l'intérieur et l'extérieur se situe en marge de ces grands courants philosophiques, puisqu'elle n'endosse ni la thèse introspectionniste, ni la thèse comportementaliste. Pour bien faire comprendre le cadre conceptuel dans lequel s'inscrit leur pensée, nous avons mis en évidence la pensée de Ernst Mach qui a lui aussi cherché à circonscrire la vraie nature du Moi. Ne trouvant nul part une telle chose, il prononça son célèbre verdict: « Le Moi ne peut, en aucun cas, être sauvé». Musil et Wittgenstein ne vont pas aussi loin dans leur redéfinition du Moi, même s'ils présentent tous les deux une version minimale de l'intériorité. Le Moi, selon eux, doit être compris davantage comme un processus que comme une chose. Ce qui disparaît complètement chez Mach réapparaît ainsi sous une forme procédurale. Ainsi le Moi n'est pas un phénomène psychique, ni un sentiment interne, mais une capacité à transformer en pensée notre expérience du monde. Musil et Wittgenstein sont de ceux qui partagent la conviction qu'il existe bien quelque chose qui, dans l'expérience que nous avons du monde, dépasse le simple comportement, mais qu'il est difficile d'en parler directement sans s'empêtrer dans des confusions langagières. Le Moi dont parlent Musil et Wittgenstein est un Moi entièrement tourné vers l'extérieur, et pour le comprendre, il est vain de tenter de l'observer de l'intérieur. C'est plutôt par ses manifestations externes qu'il est possible de voir se profiler cette chose qui réagit d'une manière toute personnelle à ce qu'il trouve autour de lui. Nous ne prétendons pas, par ce travail, résoudre tous les problèmes philosophiques liés à la question de l'intériorité, mais plutôt exposer une conception qui tienne compte de la nature créatrice du Moi. Ce travail cherche aussi à montrer que la définition de l'intériorité que proposent Musil et Wittgenstein comporte une dimension éthique importante. En effet, cesser de concevoir l'intériorité comme quelque chose d'immuable, et la concevoir plutôt comme un processus, peut possiblement nous permettre, c'est du moins ce que croient Musil et Wittgenstein, de mieux vivre. Le pari qu'ils font est qu'une conception de l'intériorité qui nie l'existence matérielle du Moi, mais qui lui confère tout de même la fonction de donner un sens à l'expérience, oblige à se concevoir soi-même comme un processus qui évolue au fil de l'expérience. Aussi ne doit-on pas juger son Moi propre, de même que le Moi d'autrui, avec la sévérité des choses immuables, puisqu'il est toujours possible que le Moi et le monde prennent des formes différentes. Contre le pessimisme ambiant du début du vingtième siècle, et contre la nostalgie du monde d'hier, Musil et Wittgenstein proposent de retourner à la table de travail, et de faire de l'ordre dans nos conceptions du monde. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Intériorité, Moi, Éthique, Invention, Mach, Musil, Wittgenstein.
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Der Begriff der Selbsterfahrung bei Hegel und in der psychoanalytischen Objektbeziehungstheorie /Goldmann, Christian, January 2002 (has links)
Diss.--Philosophische Fakultät--Bonn--Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität, 2002. / Bibliogr. p. 198-206.
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La crise du sens et du sujet : J. P. Sartre, M. Merleau-Ponty, M. Foucault, G. Deleuze : 1930-1980 : continuité et discontinuité /Aarab, Mustafa. January 2002 (has links)
Diss.--Philosophie--Utrecht--Université des études humanistes, 2002. / Bibliogr. p. 147-150.
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Essais d'épistémologie critique de la communication : des prémisses cybernétiques à nouvelle idéationTrudel, Dominique January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Science and liberation : a blind spot in scientific research : exploring a new structure of reality /Stavenga, Gerben Jan, January 1991 (has links)
Proefschrift--Rijksuniversiteit Groningen, 1991. / Bibliogr. p. 165-171. Index. Résumé en néerlandais.
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Fichte und Schelling oder über die Grenzen menschlichen Wissens /Hühn, Lore. January 1900 (has links)
Diss.--Fachbereich Germanistik--Berlin--Freie Universität, 1993. / Bibliogr. p. 227-238.
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Subject and psyche /Doran, Robert M., January 1994 (has links)
Texte remanié de: Doctoral diss.--Milwaukee--Marquette university. / Bibliogr. p. 279-285.
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Prémisses du sujet : les conclusions de la pensée contemporaine françaiseDesroches, Daniel 13 April 2018 (has links)
Cette thèse s'inscrit dans le champ de la philosophie contemporaine française. Son contexte se laisse délimiter par l'axe qui va de la réception critique de la phénoménologie au dépassement du structuralisme , notamment par le poststructuralisme . D'une manière générale , les textes importants qui justifient l'investigation de cet axe de recherche critiquent les prétentions du sujet au titre de fondement absolu ainsi que la forme de rationalité dont il serait tributaire , à savoir la métaphysique. La thèse pose la question du sujet. Relevant les apories auxquelles il conduit , son propos est de montrer que ce concept n'est plus opératoire . La méthodologie utilisée consiste à dégager afin d'opposer les prémisses sur lesquelles reposent les conceptions dominantes . Voici les hypothèses à l'étude: selon la première , l'ambivalence du concept relèverait de sa formulation classique depuis Aristote ; selon l'hypothèse grammaticale , la critique contemporaine française écarterait le principe ego cogito (cartésien et husserlien) en le décentrant par rapport au primat de la première personne; selon l'hypothèse paradigmatique, si le concept n'est plus opératoire , c'est parce que la rationalité moderne décrirait une structure contradictoire dont les prémisses appartiendraient aux heuristiques de la tradition métaphysique. Les arguments qui corroborent notre thèse sont les suivants . D'abord, l'ambivalence du concept provient de la conceptualisation initiale de la substance métaphysique , à la fois comme substratontologique premier et supposition logique ultime . Ensuite , le décentrement du principe ego cogito par la critique française tablait sur la prétention de la conscience à être à l'origine du sens autant que le support de la signification , ce qui lui est définitivement refusé par la critique française de la phénoménologie et la conception poststructuraliste de la signification . Enfin, les heuristiques qui surdéterminent fatalement les figures du sujet sont le recours à la métaphore optique et la supposition d'une perspective interne, deux paradigmes relevant de manière décisive à la tradition ici mise en cause. En conclusion, la forme de cette thèse épouse son fond . Déployant plusieurs genres littéraires dans une oeuvre à géométrie variable, l'auteur pratique ici la conception poststructuraliste du sens comme ouverture et discontinuité. C'est pourquoi le texte s'ouvre sur des rubriques, se divise en sections, annonce une allégorie, aligne des paragraphes entrecoupés de notices, présente une dialectique avant de s'achever sur un entretien . Empruntant la structure ouverte du labyrinthe et le courage de Thésée, l'auteur nous entraîne dans les dédales d'une victoire philosophique inédite.
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Le discours et la construction du sujet chez Michel FoucaultBeausoleil, Marie-Hélène 18 October 2021 (has links)
Depuis le début du XIXième siècle, les théories dominantes qui réfléchissent le langage (la linguistique, l'histoire des discours, la philosophie du langage, les sciences humaines) conçoivent ce dernier comme un instrument neutre (un signifiant) qu'un sujet manipule. Cette conception du langage se fonde sur l'existence d ·un sujet transcendantal, dont les dérivés que constituent le sujet psychologique et l'homme gardent l'essentiel des traits. Or, nous appréhenderons plutôt le langage en termes de discours, dans le sens où la globalité des figures discursives constituerait le fruit d'un ensemble de relations discursives organisées en un système réglé. Ce complexe relationnel qui produit des objets discursifs détermine du même coup des positions subjectives et engendre un mode général de subjectivation. Dès lors, aucun sujet ne se trouve plus au fondement du discours. Aussi, l'homme, en tant qu'il s'inscrit dans une logique de la finitude, advient dans le mouvement même par lequel il affronte sa propre mort.
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La relation critique de T.W. Adorno à S.A. Kierkegaard : la force du sujet au moment de sa chuteLavoie, Mathieu 20 May 2021 (has links)
Le double objectif de cette étude est d'examiner le rôle crucial joué par le concept de sujet dans les pensées d'Adorno et de Kierkegaard et de ressaisir les enjeux de la critique adornienne de la théorie kierkegaardienne du sujet. Pour ce faire, l'étude engage son investigation sur trois fronts. D'abord, elle s'attache à examiner la présentation kierkegaardienne de la théorie du sujet dans le Post-scriptum aux Miettes philosophiques. Ensuite, elle analyse sa critique immanente à l'intérieur de l' Habilitationsschrift d'Adorno: Kierkegaard. Construction de l'esthétique. Dans la conclusion, elle opère un retour dialectique sur les deux sections antérieures et fait voir que, si Kierkegaard et Adorno misent sur le sujet comme force de résistance face à l'oppression exercée par la totalité sociale, ils signalent l'inanité de tout volontarisme politique.
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