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Psychopathie et représentations d'attachement chez des couples consultant en psychothérapieMayer, Josée 17 July 2018 (has links)
La présence de traits de personnalité psychopathiques a été associée à de nombreuses difficultés conjugales (Savard, Sabourin, & Lussier, 2006, 2011) pouvant possiblement engendrer des effets négatifs sur l'attachement adulte au sein des relations amoureuses (Savard, Brassard, Lussier, & Sabourin, 2015). En dépit d'un niveau élevé de dysfonctionnement conjugal, d’attachement insécurisé et de traits de personnalité problématiques retrouvés chez les couples consultant en psychothérapie de couple (Daspe, Sabourin, Péloquin, Lussier, & Wright, 2013; Lussier, Wright, & Sabourin, 2008; Mikulincer & Shaver, 2007), l'attachement et la psychopathie ont été seulement étudiés jusqu'à présent chez des couples de la communauté. L'objectif de cette étude est d'examiner, selon une perspective dyadique, l'association entre les traits psychopathiques primaires et secondaires et les deux dimensions de l'attachement, soit l'anxiété d'abandon et l'évitement de l'intimité chez des couples consultant en psychothérapie conjugale. L'échantillon comprenait 183 couples qui ont complété l'Échelle de psychopathie de Levenson (LSRP; Levenson, Kiehl, & Fitzpatrick, 1995; traduit en français par Savard, Lussier, & Sabourin, 2014) et le questionnaire sur les expériences d’attachement amoureux (Experiences in close relationships (ECR); Brennan, Clark, & Shaver, 1998; traduit par Lafontaine & Lussier, 2003). Les résultats d'analyses d'interdépendance acteur-partenaire montrent que la psychopathie primaire et secondaire, chez les hommes et les femmes, est associée aux deux dimensions de l'attachement (effet acteur). De même, des liens partenaires ont aussi été observés entre la psychopathie primaire et l'anxiété d'abandon chez les hommes et les femmes, alors que pour la psychopathie secondaire, seule celle des hommes était liée à l'anxiété d'abandon chez leur partenaire. Ces résultats s'ajoutent aux recherches effectuées dans la communauté et soulignent l’importance de s’intéresser aux insécurités d'attachement lorsque sont reçus en consultation des couples composés d’individus présentant des traits de personnalité psychopathiques. / Psychopathic personality traits are associated to multiple couple difficulties (Savard, Sabourin, & Lussier, 2006, 2011) that can also have negative effects on adult romantic attachment (Savard, Brassard, Lussier, & Sabourin, 2015). Despite high levels of relationship distress, insecure attachment and dysfunctional personality traits in couples seeking treatment (Daspe, Sabourin, Péloquin, Lussier, & Wright, 2013; Lussier, Wright, & Sabourin, 2008; Mikulincer & Shaver, 2007), the joint contribution of psychopathic traits and attachment insecurities to couple distress has only been explored in community couples so far. The aim of the study is to examine the dyadic association between primary and secondary psychopathy and attachment related anxiety and avoidance in couples seeking treatment. The sample consisted of 183 couples, who completed French versions of the Self-Reported Psychopathy Scale (LSRP; Levenson, Kiehl, & Fitzpatrick, 1995; Savard, Lussier, & Sabourin, 2014) and the Experiences in Close Relationships Questionnaire (ECR; Brennan, Clark & Shaver, 1998; Lafontaine & Lussier, 2003). Actor-partner interdependence model analyses revealed that in both partners, primary and secondary psychopathy was associated with attachment anxiety and avoidance (actor effects). Partner effects between primary psychopathy and attachment anxiety were also found in both men and women, whereas only men’s secondary psychopathy was related to women’s attachment anxiety. Our findings complement those reported in the community and demonstrate the importance to consider attachment insecurities when working with couples who are presenting psychopathic personality traits. / Résumé en espagnol
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Symptomatologie conjugale et sexuelle chez des survivants d'agression sexuelle à l'enfanceVaillancourt-Morel, Marie-Pier 24 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 / La présente thèse a pour objectif d'examiner le caractère dynamique des rapports entre l'agression sexuelle à l'enfance (ASE) et les répercussions sexuelles et conjugales à l'âge adulte. Plus spécifiquement, la première étude examine la validité d'un modèle médiationnel de l'association entre l'ASE, les séquelles sexuelles (c.-à-d., compulsion sexuelle et évitement sexuel) et l'ajustement conjugal. Les analyses acheminatoires menées à l'aide d'un échantillon de 686 adultes en relation de couple révèlent une association positive entre l'ASE, la compulsion sexuelle et l'évitement sexuel qui sont reliés, à leur tour, à une plus faible satisfaction conjugale. La deuxième étude tente de reproduire ce modèle médiationnel en modifiant l'indicateur du fonctionnement conjugal. Ainsi, elle a pour objectif d'examiner le lien entre l'ASE, la compulsion sexuelle et les relations sexuelles extradyadiques. Les résultats d'analyses d'équations structurelles effectuées auprès de 669 adultes en relation de couple font état d'une association positive entre la sévérité de l'ASE et la compulsion sexuelle qui augmente ensuite la probabilité de s'engager dans des relations sexuelles extradyadiques. Afin de mieux comprendre l'interdépendance entre le fonctionnement sexuel et conjugal des survivants d'ASE, la troisième étude examine le rôle du contexte relationnel sous-jacent aux répercussions sexuelles. L'objectif principal est d'analyser l'invariance des associations entre l'ASE, la compulsion sexuelle et l'évitement sexuel selon le statut conjugal. Les résultats d'analyses acheminatoires réalisées auprès de 1033 adultes démontrent que la sévérité de l'ASE est associée à la compulsion sexuelle chez les individus non-mariés tandis que la sévérité de l'ASE est associée à l'évitement sexuel chez les individus mariés. Ces trois études confirment l'absence de différences de genre quant aux répercussions sexuelles et conjugales ce qui soutient l'hypothèse de similarité entre les hommes et les femmes. Cette série d'études démontre également l'importance de deux patrons de réponses sexuelles, la compulsion sexuelle et l'évitement sexuel, dans le développement de difficultés conjugales tout en soulignant l'émergence de l'évitement sexuel suite à l'ASE précisément au sein des relations de couple où l'engagement et l'intimité sont élevés. Ainsi, la thèse souligne l'importance de tenir compte de la dynamique entre les facteurs relationnels et sexuels pour comprendre les liens complexes qui expliquent les difficultés autant sexuelles que conjugales chez les survivants d'ASE.
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