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Le cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle à l’enfance : facteurs maternels associés et profil des dyades mère-enfant impliquéesBaril, Karine January 2016 (has links)
Cette thèse par articles s’intéresse au cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance. Un premier article a pour objectif de faire état des connaissances scientifiques actuelles sur le cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance et propose un premier modèle explicatif basé sur la théorie du trauma. L’objectif du deuxième article est d’identifier, sur la base de ce modèle, les facteurs maternels qui sont associés à la continuité intergénérationnelle de la victimisation sexuelle dans l’enfance auprès de mères la population générale. Un groupe de 45 mères victimes d’ASE et ayant au moins un enfant agressé sexuellement est comparé à un groupe de 116 mères victimes d’ASE, mais pour lesquelles aucun de leur enfant n’a été agressé sexuellement avant l’âge de 18 ans. L'analyse de régression logistique montre que la présence des symptômes de l’état de stress posttraumatique, le fait d’avoir subi de la violence conjugale dans la dernière année et le fait d’avoir été agressée sexuellement pour la première fois avant l’âge de six ans ou à l’adolescence prédisent l’appartenance des mères au groupe de continuité intergénérationnelle. Le troisième article vise à comparer le profil psychosocial d’enfants agressés sexuellement et de leur mère, selon que celle-ci rapporte ou non une ASE, et ce, auprès de 87 dyades mère-enfant recevant des services sociaux québécois. Les 44 mères (51 %) rapportant avoir été victimes d’ASE sont comparées aux 43 mères d’enfants agressés sexuellement qui ne rapportent pas d’antécédent d’ASE. Les résultats des analyses de régression logistique montrent que les mères ayant elles-mêmes été victimes d’ASE rapportent un score plus élevé d’autres formes de mauvais traitements dans leur enfance, une plus grande prévalence à vie de troubles d’abus d’alcool, de dysthymie et de trouble panique. Comparés aux enfants pour qui leur mère n’a pas été agressée sexuellement, ceux dont la mère rapporte aussi une ASE sont plus susceptibles de présenter des problèmes de comportement d’intensité clinique et d’avoir été agressés par une personne de confiance. La discussion met en lumière les apports scientifiques des résultats de cette thèse et aborde les enjeux méthodologiques que soulève l’étude du cycle intergénérationnel de la victimisation sexuelle dans l’enfance. Les avenues de recherche que suggèrent les résultats de cette thèse sont aussi discutées et des recommandations sont formulées concernant l’intervention auprès des victimes d’ASE.
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Facteurs de risque de l’agression sexuelle à l’âge adulte chez les victimes d’une agression sexuelle à l’enfanceLemieux, Stéphanie January 2015 (has links)
Les victimes d’agression sexuelle à l’enfance (ASE) sont exposées à un risque plus élevé que les non-victimes de vivre une agression sexuelle subséquente une fois adulte (ASA). Ce phénomène préoccupant en raison de son ampleur et de la sévérité des séquelles qui s’ensuivent réfère à la revictimisation sexuelle. Cette étude longitudinale vise à identifier les facteurs de risque de l’ASA chez les victimes d’ASE en se basant sur le modèle intégratif élaboré par Hébert, Daigneault et Van Camp (2012). L’échantillon de convenance se compose de 514 participants provenant de quatre écoles secondaires de trois villes du Québec. Ces derniers ont été interrogés à trois reprises entre l’âge de 18 ans et de 21 ans. L’échantillon final est formé de 68 participants qui ont déclaré avoir vécu une ASE et, de ce nombre, 33 (49 %) déclarent avoir subi une ASA. Diverses variables indépendantes se rapportant principalement à la sphère individuelle de la victime d’ASE ont été évaluées, dont les caractéristiques des agressions sexuelles et les séquelles comportementales et psychologiques d’une ASE. Des analyses de régressions logistiques ont été effectuées afin d’identifier les variables indépendantes qui caractérisent le groupe de participants ASE-ASA du groupe ASE. Les résultats indiquent que seul un niveau élevé de symptômes d’anxiété prédit de façon significative l’augmentation du risque d’agression sexuelle à l’âge adulte. La discussion des résultats mettra en lumière les implications cliniques à privilégier afin d’intervenir rapidement et adéquatement auprès des victimes d’ASE afin de prévenir la revictimisation sexuelle à l’âge adulte.
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Les troubles psychotiques chez les enfants agressés sexuellementBourgeois, Catherine 07 1900 (has links)
Durant la dernière décennie, plusieurs études ont identifié l’agression sexuelle à l’enfance
en tant que facteur de risque des troubles psychotiques. Toutefois, la survenue des troubles
psychotiques chez les enfants et les adolescents ayant vécu une agression sexuelle à l’enfance a été
très peu étudiée à ce jour de façon longitudinale, les études précédentes ayant majoritairement
utilisé des devis rétrospectifs, étudiant les traumas à l’enfance chez les adultes ayant un trouble
psychotique. Notre compréhension du développement des troubles psychotiques chez cette
population est ainsi très limitée. L’objectif général de cette thèse est de mieux comprendre la
survenue des troubles psychotiques chez les enfants ayant reçu un signalement d’agression sexuelle
corroboré par le DPJ.
Le premier article vise à documenter la prévalence des troubles psychotiques chez des
jeunes agressés sexuellement entre le premier signalement corroboré d’agression sexuelle et le
début de l’âge adulte. Les données administratives médicales de 882 jeunes ayant reçu un
signalement d’agression sexuelle corroboré par le DPJ ont été comparées à 882 jeunes de la
population générale sur une période de 13 ans. Les résultats obtenus via des modèles linéaires
généralisés mixtes démontrent que les jeunes agressés sexuellement sont 10 fois plus à risque de
recevoir un diagnostic de trouble psychotique que ceux de la population générale.
Le second article documente la trajectoire développementale des troubles psychotiques
suite à l’agression sexuelle en termes d’âge de survenue. La même méthodologie que celle du
premier article est utilisée. Les analyses de survie réalisées démontrent que l’agression sexuelle et
l’abus de substance sont associés à l’âge de survenue des troubles psychotiques. Ainsi, les jeunes
de l’étude sont plus à risque de recevoir leur premier diagnostic de trouble psychotique plus tôt
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dans leur développement lorsqu’ils ont reçu un signalement d’agression sexuelle et lorsqu’ils ont
un diagnostic d’abus de substance. Lorsque les groupes sont comparés séparément, l’abus de
substance est associé à l’âge de survenue uniquement dans le groupe agressé sexuellement.
Le troisième article, de nature exploratoire, vise à identifier les facteurs psychologiques
impliqués dans la survenue des troubles psychotiques chez les jeunes agressés sexuellement. Un
premier objectif est d’identifier les facteurs psychologiques survenant de façon concomitante aux
troubles psychotiques ; un second objectif est d’identifier les facteurs qui contribuent à prédire les
troubles psychotiques. Pour cet article, seulement l’échantillon de jeunes agressés sexuellement est
inclus. Les régressions logistiques révèlent que les troubles de personnalité sont significativement
associés aux troubles psychotiques, les jeunes ayant reçu un tel diagnostic étant 10 fois plus à risque
de recevoir également un diagnostic de trouble psychotique, peu importe l’ordre d’apparition des
diagnostics. La déficience intellectuelle et l’abus de substance ont été identifiés comme contribuant
à la survenue des troubles psychotiques.
Les contributions théoriques de cette thèse à la littérature portant sur l’association entre
l’agression sexuelle à l’enfance et la psychose ainsi que les implications cliniques pour
l’intervention et la prévention auprès de cette population spécifique sont discutées. / In the last decade, several studies identified child sexual abuse as a risk factor for psychotic
disorders. However, few longitudinal studies addressed the development of psychotic disorders in
sexually abused children and adolescent. Previous studies mostly relied on retrospective designs,
studying childhood trauma in adults with psychotic disorders, which limits our comprehension of
the development of psychotic disorders in sexually abused children. The present thesis aims to
achieve a better understanding of the development of psychotic disorders in youths who received
a corroborated report of sexual abuse by the DYP.
The first article aims to document the prevalence of psychotic disorders in sexually abused
youth between the time of the first corroborated report of sexual abuse and the beginning of
adulthood. Administrative databases of 882 youths who received a corroborated report of sexual
abuse by the DPY were compared to 882 youths from the general population over a 13-year period.
Conditional generalized linear mixed models reveal that sexually abused youth were 10 times more
at risk to receive a diagnosis for a psychotic disorder than the general population.
The second article documents the developmental trajectory of psychotic disorders following
sexual abuse in terms of age at onset. The methods used are the same as the first article. Survival
analysis reveal that sexual abuse and substance misuse are associated to the age at onset of
psychotic disorder. Thus, studied youth are more at risk of receiving their first diagnosis of
psychotic disorder early in their development when they received a corroborated report of sexual
abuse or when they received a diagnosis for substance misuse. When the groups are compared
separately, substance misuse is associated to the age at onset of psychotic disorder only in sexually
abused youth.
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The third article has an exploratory nature and aims to identify the psychological factors
implied in the development of psychotic disorders in sexually abused youth. A first objective is to
identify which psychological factors cooccur with psychotic disorder; a second objective is to
identify which factors predicts psychotic disorders. For this article, only the sample of sexually
abuse youth is used. Logistic regressions reveal that personality disorders are significantly
associated to psychotic disorders. Youths with a diagnosis of personality disorders are 10 times
more at risk of receiving also a diagnosis of psychotic disorder, regardless of the order in which
they received either diagnosis. Intellectual disability and substance misuse are identified as factors
who predict the development of psychotic disorders.
The theoretical contributions of the present thesis to the literature on the association
between childhood sexual abuse and psychotic disorders as well as the clinical implications for
intervention and prevention programs offered to this population are discussed.
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