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De la cité divine à la cité humaine : l'éducation de l"irrationalité dans la République et les LoisLopez-Contreras, Nara Ivette 03 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse au rôle que jouent les deux aspects « irrationnels » de l’âme humaine, l’epithumetikón et le thymoeidês, au sein de la cité platonicienne. Ce qui nous intéresse plus particulièrement est la question de savoir si ces parties de l’âme peuvent être éduquées dans le cadre du programme éducatif octroyé par la cité. Par la suite, nous examinons la philosophie éducative platonicienne telle qu’elle est exposée dans la République et les Lois afin de découvrir si les appétits et les affects peuvent être éduqués dans le cadre d’un programme pédagogique structuré. Notre analyse vise à répondre aux deux questions suivantes : i) si les aspects irrationnels de l’âme sont candidats à recevoir une éducation, de quel type serait-elle ? Et (ii) quel impact aura une telle éducation sur eux ? Bien que la République et les Lois esquissent une paideia qui vise à atteindre un même but (à savoir, produire des citoyens vertueux), lorsque nous analysons sa caractérisation dans chaque dialogue, nous nous apercevons que l’irrationalité ne joue un rôle essentiel que dans les Lois. Notre analyse révélera donc que, dans son ensemble, le programme pédagogique platonicien possède en effet une certaine unité méthodologique : il vise à former les meilleurs citoyens possibles. Or, la République Platon se concentre sur l’aspect « divin » de l’éducation (la formation des meilleurs dirigeants), tandis que dans les Lois le philosophe se penche plutôt sur la possibilité de fournir une éducation plus populaire, adaptée à la mesure de l’humain ; une paideia qui s’adresse à la plus grande partie des citoyens qui composent la Magnésie et les persuade de suivre la loi. Cependant, en dépit de ces particularités, nous conclurons que le parcours musical et gymnique est non seulement l’outil par excellence pour éduquer l’irrationalité, mais aussi le fondement même de toute la paideia platonicienne. / This dissertation examines the role that the two irrational aspects of the human soul, the epithumetikón and the thymoeidês, play in the Platonic City. What interests us is determining whether irrationality can be educated within the framework of the educational program granted by the city or not. To assess this, we will examine Plato’s educational philosophy as outlined in both the Republic and the Laws to clarify whether appetites and affections can be educated. Thus, our analysis seeks to answer the following two questions: (i) if the irrational aspects of the soul are potential candidates for education, what kind of education would this be? Furthermore, (ii) what would be the effect of such an education? Although both the Republic and the Laws outline a paideia that pursues the same goal (namely, to breed virtuous citizens), when analyzing the characterization of this educational program in each dialogue, it seems that irrationality only plays a determining role in the Laws. Therefore, we will claim that while the Platonic educational program possesses a certain methodological unity (for it aims to form the best possible citizens), the latter operates differently in both dialogues: while in the Republic Plato focuses on the “divine” aspect of education (the training of the best leaders), in the Laws he is keener on providing a popular education, one tailored to immediate human needs. A paideia that can indeed appeal and entice the large mass of ordinary citizens who make up Magnesia to follow the law willingly. Following this line of thinking, we will conclude that despite these methodological particularities, music and gymnastics are not only the primary way for educating irrationality, but also the very same foundation of the platonic educational program.
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