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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identité

Marinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire – approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des monuments. L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”, discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli) which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day. More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially. These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments, and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”. This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a restitution of the practices related to these monuments is proposed. The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary” explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’ function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”, the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and Thracian cultual places. The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the “cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed into a matter of dogma. The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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L'architecture monumentale à caractère civique dans les Cantons-de-l'Est de 1855 à 1914 : étude de cas : le district judiciaire de Bedford

Lefebvre, Chantal 04 1900 (has links) (PDF)
L'arrivée massive de loyalistes restés fidèles à l'Empire britannique, au lendemain de la guerre de l'Indépendance américaine de 1776, alliée à l'intensification de la colonisation britannique dès la fin du XVIIe siècle, mèneront à la création du territoire des Cantons-de-l'Est et à la division des terres -jusqu'alors divisées selon les règles d'attribution caractérisant les seigneuries - en franc et commun socage. Provenant de divers groupes ethniques et de différentes positions sociales, ces nouveaux arrivants ont tôt fait de marquer ce territoire en friche, leur présence ayant de fortes répercussions sur le développement démographique, économique et culturel du Bas-Canada. Avec le surpeuplement des seigneuries, l'arrivée de compagnies de colonisation ainsi que l'avènement de phénomènes tels l'urbanisation, l'industrialisation et le développement de nouveaux modes de communications, qui favoriseront l'installation de francophones de religion catholique dans les Cantons-de-l'Est, la nécessité d'établir un ordre social dans ce vaste territoire en essor démographique devient une nécessité. Le développement des collectivités des Cantons-de-l'Est, allié aux demandes répétées de sa population, amèneront les autorités gouvernementales à adopter, dès la fin de la première moitié du XIXe siècle, des projets de loi visant à instaurer un certain ordre social. Suivant l'implantation des premiers bureaux d'enregistrement (Loi de l'enregistrement en 1841), la formation des premiers conseils municipaux (Loi des municipalités et des chemins du Canada-Est de 1855) ainsi que la création des districts judiciaires et des cours de comtés (Acte judiciaire du Canada de 1857), émerge la nécessité d'ériger des édifices en mesure d'abriter adéquatement ces nouveaux pouvoirs locaux et régionaux, tant municipaux que juridiques et judiciaires. La construction simultanée de diverses typologies d'édifices monumentaux à caractère civique entre 1855 et 1914, dans un territoire ne comportant aucune structure sociale, donnera lieu à des planifications et à des mises en chantier principalement marquées par les aspirations, les ressources financières disponibles et les besoins de chacune de ces nouvelles corporations municipales. Bien que présentant des caractéristiques qui leurs sont propres, tant au niveau de leur volumétrie, de leur forme architecturale que de leurs procédés de construction, ces édifices s'inscrivent dans un processus global présentant une certaine homogénéité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire de l'architecture, architecture monumentale, pratiques architecturales, gouvernance, urbanité, comté, canton, ville, village, paroisse, palais de justice, bureau d'enregistrement, édifice de comté, hôtel de ville, marché, caserne d'incendie, district judiciaire de Bedford, Cantons-de-l'Est, Québec (province), Canada, 1855-1914, 19e siècle, 20e siècle.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identité

Marinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire – approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des monuments. L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”, discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli) which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day. More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially. These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments, and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”. This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a restitution of the practices related to these monuments is proposed. The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary” explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’ function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”, the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and Thracian cultual places. The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the “cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed into a matter of dogma. The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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Le phénomène des " cultures à céramique modelée peinte " en Asie centrale dans l'évolution et la transformation des sociétés de la fin de l'âge du Bronze et du début de l'âge du Fer (IIe-Ier millénaire avant n.è.). Une synthèse comparative et régionale de la culture matérielle

Lhuillier, Johanna 20 November 2010 (has links) (PDF)
Les " cultures à céramique modelée peinte " se sont développées dans la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C. (âge du Fer ancien) sur un vaste territoire couvrant les actuelles républiques d'Ouzbékistan, du Turkménistan, du Tadjikistan, du Kirghizstan, ainsi que le nord de l'Afghanistan et le nord-est de l'Iran. Connues depuis presque un siècle, grâce aux nombreuses recherches menées par les archéologues soviétiques, l'apparition de ces cultures est considérée comme une " régression " matérielle, culturelle et socio-économique qui contribuerait à la disparition de la brillante civilisation de la fin de l'âge du Bronze. Mais si leurs productions matérielles ont été bien étudiées, leur structuration et leur place au sein de la protohistoire centrasiatique n'étaient connues que superficiellement, et notre étude vise donc à renouveler la perception que nous en avons. Grâce à l'analyse d'un abondant complexe céramique inédit issu de fouilles françaises et italiennes récentes (Koktepe, Dzharkutan, Dzham-53 en Ouzbékistan ; Ulug-depe au Turkménistan) et soviétiques plus anciennes et grâce aussi à un nouvel examen de l'ensemble des données publiées ou inédites disponibles, nous avons pu affiner et caractériser la production matérielle de ces cultures et en déterminer la base socio-économique, proposant ainsi de nouvelles définitions de leurs faciès culturels. Nous discutons également les modalités et les circonstances de la transition de l'âge du Bronze final à l'âge du Fer ancien, puis celles du passage vers l'âge du Fer moyen-récent, tout en les replaçant dans un contexte chronologique et géographique large, dans une optique méthodologique et thématique qui s'inscrit pleinement dans les perspectives de recherche qui prévalent actuellement en Asie centrale et au Proche-Orient.

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