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L'appareil de presse trifluvien entre 1852 et 1920

Couture, Mélanie January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose l'analyse d'un appareil de presse dans un petit centre urbain entre 1852 et 1920. Nous savons, notamment grâce à l'étude de Jean de Bonville, qu'à partir des années 1880 dans les grands centres urbains la presse d'opinion évolue vers une presse d'information. Ces transformations dans la presse se produisent tant dans son contenu, dans sa manière d'être produite que dans son mode de financement. Qu'en est-il des transformations de la presse des petits centres urbains? Nous proposons trois angles d'études. Nous avons d'abord dressé une sociographie de l'appareil de presse trifluvien afin d'en dégager un portrait d'ensemble. Nous avons constaté que, entre 1852 et 1920, la production journalistique trifluvienne, malgré quelques exceptions, est dans l'ensemble de petite envergure et plutôt instable. Nous avons ensuite brossé un portrait d'ensemble du personnel de presse. La méthodologie mise de l'avant dans ce chapitre s'apparente à la prosopographie, mais les limites des sources nous ont forcée à revoir notre objectif. Ainsi, il ressort de ce chapitre un portrait d'ensemble plutôt qu'une biographie collective. Néanmoins, nous avons été en mesure de cerner ces hommes en tant que groupe, d'en comprendre le fonctionnement ainsi que l'évolution. Si une partie des membres du corpus a exercé les métiers liés au journalisme de manière constante au cours de leur vie active, la plupart d'entre eux ne sont pas demeurés dans le domaine. Puis, nous nous sommes intéressée au regard que les artisans posaient sur leur médium afin de mettre au jour le type de presse qu'ils envisageaient de produire. Dans cette optique nous avons examiné les prospectus. Il en est ressorti que si la presse trifluvienne est de petite envergure, les intentions des propriétaires sont quant à elles substantielles. En outre, l'analyse des intentions des propriétaires a permis d'incorporer quelques nuances quant au regard que nous portions sur l'appareil de presse trifluvien. Ainsi, il apparaît assez clairement au terme de ce chapitre que Trois-Rivières se dote d'une presse régionale au cours de la période étudiée; néanmoins, des signes de changements dans le type de presse que choisissent de faire les propriétaires sont perceptibles. La presse trifluvienne est demeurée une presse d'opinion tout au long de la période étudiée. L'appareil de presse trifluvien a tenté de répondre à des besoins locaux et, en 1920, les propriétaires et éditeurs restent près des sphères du pouvoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Journalisme, Presse, Trois-Rivières, XIXe siècle, XXe siècle.
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De l'espace rural à la banlieue industrielle : le quartier Rosemont, 1892-1911

Lachance, Marie-Hélène January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire met en lumière les mécanismes aboutissant à la naissance et les paramètres régissant la croissance d'un nouvel espace urbain dans la périphérie de Montréal. Cette étude s'intéresse au cas de Rosemont, banlieue de l'est de l'île, dont la première phase de développement se situe entre 1892 et 1910. Dans quel contexte particulier naît cette banlieue et quels sont les éléments moteurs de son développement? Le territoire étudié, aujourd'hui désigné comme le Vieux Rosemont, correspond à l'ancienne terre agricole Crawford et au lot cadastral 172. Il est convoité par les promoteurs fonciers au tout début du XXe siècle. Cet intérêt est étroitement lié à l'achat de terrains situés juste au sud du territoire en question par le Canadien Pacifique dans le but d'y construire les usines Angus. En 1903, la compagnie de promotion, la Rosemount Land Improvement Company, acquiert l'ensemble du lot 172 et le partage en 2 553 lots à bâtir, tandis que le battage publicitaire débute dans les journaux montréalais. Le chapitre Il s'attache à dévoiler la stratégie des promoteurs dans Rosemont, mais également à comprendre comment le territoire se transforme. Le chapitre III de ce mémoire se consacre à la population s'établissant dans cette nouvelle banlieue. La consultation de plusieurs sources, spécialement la liste nominative du recensement fédéral de 1911, permet un portrait de la population de Rosemont vers 1910. C'est une population ouvrière comptant une majorité de travailleurs qualifiés disposant de salaires relativement élevés. Contrairement à d'autres quartiers ouvriers, une proportion importante des chefs de ménage sont propriétaires de leur logement. Même si plusieurs groupes ethniques sont représentés, la population est surtout partagée entre Canadiens français et Canadiens anglais sans toutefois qu'il y existe de différenciation spatiale. Une grande part des lots demeurant vacants jusqu'en 1910 et même au-delà, le succès des promoteurs et l'attraction exercée par la présence des ateliers Angus méritent certaines nuances. Dans un contexte métropolitain où il existe une certaine forme de compétition entre banlieues, l'installation d'une grande entreprise n'entraîne pas nécessairement une croissance démographique rapide. Le territoire rosemontois est voisin de quartiers anciens, mieux dotés sur le plan des infrastructures et offrant un bassin d'emplois vaste et varié; ils attirent davantage les familles ouvrières. Manifestement, la stratégie de promotion de la Rosemount Land repose sur la seule présence d'Angus s'avère être, du moins avant la Première Guerre mondiale, insuffisante pour qu'une population s'installe massivement et rapidement dans Rosemont. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Montréal, Rosemont, Banlieues, Urbain, XXe siècle.
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La presse d'information et son rôle dans le développement de la critique d'art au Québec au tournant du XXe siècle

Gervais, Josianne 06 1900 (has links) (PDF)
L'histoire des premières décennies du XXe siècle est marquée par l'essor industriel et économique de la société montréalaise. Le milieu des arts montréalais participe au mouvement d'industrialisation et croît au même rythme que la ville qui l'accueille. Les associations artistiques multiplient leurs interventions dans l'espace public et les institutions d'enseignement, appuyées par l'intervention du clergé et de l'État, mettent l'art au service du progrès de la nation. Chacune de ces actions, tant institutionnelles qu'artistiques, trouve des échos dans les périodiques culturels et dans les journaux populaires. À partir d'une sélection d'articles publiés en 1910 dans les quotidiens La Presse, Le Devoir et l'hebdomadaire Le Nationaliste, ce mémoire propose une réflexion méthodologique sur les écrits sur l'art avant la Première Guerre mondiale, afin d'identifier les types d'écrits présents et la nature des discours qu'ils véhiculent. En nous inspirant de la théorie des mutations journalistiques développée par le Groupe de recherche sur les mutations journalistiques de l'Université Laval (GRMJ), nous avons d'abord fait ressortir différentes typologies d'écrits sur l'art. Ces typologies ont révélé certaines particularités formelles et discursives liées aux nouvelles contingences qu'impose l'industrialisation de la presse au tournant du XXe siècle. Ensuite, en nous intéressant aux écrits, nous avons repéré certaines préoccupations du milieu des arts montréalais en 1910 : la valorisation de l'enseignement, l'encouragement des artistes canadiens-français et une certaine volonté de professionnalisation du discours sur les arts - tant critique qu'historique. Finalement, le dépouillement systématique des quotidiens de notre corpus a permis d'identifier plusieurs journalistes artistiques locaux et internationaux et de mettre en relief leurs préoccupations. Dans le contexte d'effervescence du milieu des arts montréalais, où le discours sur l'art oscille entre la notion de progrès et de beau idéal, nos recherches dressent ainsi un portrait riche et complexe des écrits sur les arts dans les quotidiens et soulignent le potentiel historiographique de ce type d'écrit. ______________________________________________________________________________
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Accueillir, vêtir, nourrir, instruire, éduquer et soigner : la protection de l'enfance à l'Hospice Saint-Joseph des Soeurs Grises de Montréal (1854-1911)

Giroux, Marie-Christine 07 1900 (has links) (PDF)
Dans la seconde moitié du XIXe siècle à Montréal, la bourgeoisie montante s'intéresse de plus en plus à la misère quotidienne urbaine. Avec l'appui de l'élite cléricale, elle fonde quelques institutions destinées à certaines clientèles, comme les enfants, victimes de l'industrialisation et de l'urbanisation. C'est dans ce contexte qu'Olivier Berthelet, un bourgeois canadien-français, fonde l'Hospice Saint-Joseph de Montréal. Cette institution charitable, dont nous souhaitons ici faire l'histoire, est d'abord laïque de 1841 à 1854. Elle passe par la suite aux mains des Sœurs Grises qui, rapidement, la rendent conforme aux exigences de leur foi. Elles y accueillent des femmes âgées, des enfants pauvres et des orphelins, en plus d'offrir des services aux pauvres et aux malades. Toutefois, leur principale clientèle est celle des « orphelines », une catégorie qui regroupe autant les « vraies » orphelines que les orphelines de père, de mère, et même, souvent, des enfants dont les deux parents sont vivants. Cet Hospice n'est pas une institution d'enfermement qui vise principalement à discipliner les familles pauvres, mais plutôt un lieu ouvert qui tente de s'adapter aux besoins matériels, familiaux, éducatifs et spirituels des familles. D'ailleurs, les raisons familiales pour placer les orphelines à l'Hospice sont variées. Certaines y prennent place pour des raisons de pauvreté, bien sûr, mais d'autres s'y retrouvent pour quelque temps à la suite de la crise familiale provoquée par la mort ou la maladie de l'un des deux parents. D'autres familles, souvent de la classe moyenne, placent leurs filles en ayant plutôt des visées éducatives. Pendant leur séjour, toutes ces orphelines restent en contact avec leur famille qu'elles pourront retrouver à leur sortie. S'il ne s'agit pas d'une institution de « contrôle social » au sens strict, la vie à l'intérieur des murs de l'Hospice est tout de même réglée selon certaines valeurs. Ainsi, les Sœurs offrent, en plus d'un toit et de la nourriture, une vie disciplinée, réglée par la religion catholique et fondée sur une éducation qui respecte les valeurs associées au rôle « maternel » des femmes et à la hiérarchie de classes sociales. Ces valeurs, les Sœurs les subissent autant qu'elles les imposent. Dans le cadre de la société patriarcale, où les femmes sont généralement reléguées à la sphère privée, ces Sœurs parviennent néanmoins à administrer leur institution, bien qu'elles doivent rendre des comptes à la hiérarchie catholique et aux philanthropes laïques. L'Hospice va toutefois se heurter au fil des années à des problèmes de sous-financement et de manque de personnel récurrents. La recherche incessante de fonds mènera graduellement les religieuses à transformer la vocation charitable de l'institution. En 1911, l'Hospice Saint-Joseph deviendra l'École ménagère Saint-Joseph, une école qui en plus d'être appuyée par l'Église catholique, sera financée par les fonds publics. À cet égard, la fermeture de l'Hospice illustre bien les limites du réseau d'assistance catholique mis en place au milieu du XIXe siècle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : assistance, Montréal, institution charitable, hospice, Sœurs Grises, protection de l'enfance.
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Analyse matérialiste et organisationnelle du développement de l'anarchisme en Andalousie (1868-1910)

David-Bellemare, Étienne 10 1900 (has links) (PDF)
Le développement de l'anarchisme en Andalousie durant le dernier tiers du XIXe siècle, période qui correspond à la Révolution libérale bourgeoise de 1868 en Espagne et à la naissance de la section espagnole de l'Association internationale des travailleurs (AIT – communément appelé Première Internationale), a été maintes fois examiné sous l'angle de l'émergence d'un mouvement social millénariste dont les racines seraient ancrées dans la mentalité archaïque, conservatrice, spontanée, irrationnelle et apolitique de la « paysannerie andalouse ». Or, cette approche explicative du mouvement ouvrier anarchiste dans cette région d'Espagne ne résiste pas à une analyse matérialiste et organisationnelle basée sur l'évolution des relations sociales de propriété et des rapports sociaux de production capitalistes, l'implantation d'un nombre important de sections ouvrières anarchistes dédiées à une éducation rationaliste et libertaire tout autant qu'à l'auto-organisation des luttes de la classe travailleuse. Qui plus est, cette recherche démontre pourquoi la thèse millénariste est incapable d'expliquer en quoi les ouvriers et ouvrières andalou-ses étaient non seulement conscient-es de leur place dans les rapports sociaux de production capitaliste et du conflit antagonique qui les opposaient à la bourgeoisie, mais également en mesure d'évaluer leur rapport de force et d'établir des stratégies en conséquence. En ce sens, il serait faux de dire, à l'instar de ce que prétendent les tenants de la thèse millénariste, que les anarchistes en Andalousie étaient systématiquement épris de l'arrivée soudaine du grand soir (la Révolution sociale). Plusieurs exemples de grèves revendicatrices et d'insurrections sociopolitiques nous démontrent plutôt que le mouvement anarchiste considérait l'importance de mener des luttes dont les objectifs étaient d'améliorer dans l'immédiat les conditions de vie et de travail du prolétariat agricole. En définitive, loin d'être animés par des illuminations religieuses et une foi messianique, les anarchistes andalou-ses méritent d'être étudié-e-s à travers leurs expériences collectives de la lutte, lesquelles ont déterminé dans une large mesure leurs choix idéologiques et stratégiques. En effet, les échecs devant les tribunaux royaux ou dans les tentatives d'alliance avec la frange progressiste de la bourgeoisie, juxtaposée à l'arrivée de l'idéologie anarcho-collectiviste, ont favorisé l'émergence d'une conscience de classe, syndicale et révolutionnaire, qui caractérise le projet moderne du mouvement anarchiste andalou. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Anarchisme, mouvement ouvrier, Andalousie, millénarisme, matérialisme, Fédération régionale espagnol.
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Les discours sur le théâtre dans la presse hebdomadaire montréalaise de langue française de 1898 à 1914 : des genres journalistiques et des composantes identitaires en compétition /

Guay, Hervé, January 2005 (has links)
Thèse (D. en études et pratiques des arts)--Université du Québec à Montréal, 2005. / En tête du titre: Université du Québec à Montréal. Bibliogr.: f. [390]-407. Publié aussi en version électronique.
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L'émergence d'une artère commerciale : la rue Sainte-Catherine de Montréal, 1870-1913

Charbonneau, Daniel January 2006 (has links) (PDF)
Nous étudions le phénomène de l'émergence d'une artère commerciale, la rue Sainte-Catherine à Montréal de 1870 à 1913. À travers deux segments de cette rue, nous analysons la mise en place de la structure commerciale. Le grand magasin a été le principal objet d'attention des historiens qui se sont penchés sur la transformation de cette rue en artère commerciale. Pourtant, une muItitude de commerces côtoient le grand magasin. Bien que le rôle de ce dernier soit important dans la mise en place de la structure commerciale, nous proposons qu'il n'explique pas tout le phénomène. Il est vrai que, comme le démontre notre étude, son arrivée coïncide avec une phase de consolidation des activités d'affaires et du commerce sur la rue dans les années 1890. Toutefois, avant cette décennie, les activités d'affaires émergent déjà sur la rue: on voit se profiler les attributs qui caractériseront le commerce après 1890, sans égard à la présence du grand magasin. Les sources sur lesquelles nous nous appuyons sont les rôles d'évaluation de la Ville de Montréal, les annuaires Lovell, ainsi que des cartes de la ville de l'époque. Notre étude se divise en deux axes de recherche. D'abord, nous cherchons à dégager la chronologie du phénomène de l'émergence des activités d'affaires par le biais des fonctions économiques et sociales. Le déclin de la fonction résidentielle se produit en deux temps. De 1870 à 1890, cette fonction s'arrime aux fonctions économiques: les logements deviennent le domicile de boutiquiers et de leur famille. Après 1890, le nombre de résidences décline; la cohabitation entre lieu de travail et vie domestique diminue donc. L'émergence des activités d'affaires se fait elle aussi en deux périodes continues: 1870-1890 et 1890-1913. Avant 1890, les loyers d'affaires augmentent en nombre et deviennent majoritaires. L'année 1890 marque un renversement de situation au chapitre de la vocation commerciale: la section de rue ouest surpasse alors celle de l'est. La seconde phase en est une de consolidation et de diversification des activités d'affaires. Après 1890, les activités économiques occupent tous les espaces sur la rue. Ensuite, notre analyse est consacrée au commerce de détail. L'examen de l'évolution de ses caractéristiques fait ressortir le passage d'un commerce «de tous les jours» à un commerce plus spécialisé et centré sur les biens durables et de luxe, ainsi que sur l'habillement. Bien avant l'arrivée ou l'émergence du grand magasin dans les années 1890, d'importantes transformations sont en cours sur la rue. L'analyse de la structure économique démontre ensuite que, malgré le poids économique du grand magasin, l'univers commercial reste diversifié. Il se dégage aussi des différences dans l'évolution des segments rue est et ouest. Outre la chronologie des mutations, les différences s'expriment par l'envergure des établissements en place. L'arrivée des grands magasins semble amplifier les écarts économiques entre les segments, à la faveur de l'ouest. Enfin, l'analyse de l'organisation spatiale du commerce indique que l'impact du grand magasin n'est pas le même à l'est, où le commerce se concentre autour du grand magasin, et à l'ouest, où l'arrivée des grands semble plutôt participer à un processus d'étalement et d'uniformisation des activités commerciales. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Montréal, XIXe siècle, XXe siècle, Rue Sainte-Catherine, Grand magasin, Commerce de détail.
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L'architecture monumentale à caractère civique dans les Cantons-de-l'Est de 1855 à 1914 : étude de cas : le district judiciaire de Bedford

Lefebvre, Chantal 04 1900 (has links) (PDF)
L'arrivée massive de loyalistes restés fidèles à l'Empire britannique, au lendemain de la guerre de l'Indépendance américaine de 1776, alliée à l'intensification de la colonisation britannique dès la fin du XVIIe siècle, mèneront à la création du territoire des Cantons-de-l'Est et à la division des terres -jusqu'alors divisées selon les règles d'attribution caractérisant les seigneuries - en franc et commun socage. Provenant de divers groupes ethniques et de différentes positions sociales, ces nouveaux arrivants ont tôt fait de marquer ce territoire en friche, leur présence ayant de fortes répercussions sur le développement démographique, économique et culturel du Bas-Canada. Avec le surpeuplement des seigneuries, l'arrivée de compagnies de colonisation ainsi que l'avènement de phénomènes tels l'urbanisation, l'industrialisation et le développement de nouveaux modes de communications, qui favoriseront l'installation de francophones de religion catholique dans les Cantons-de-l'Est, la nécessité d'établir un ordre social dans ce vaste territoire en essor démographique devient une nécessité. Le développement des collectivités des Cantons-de-l'Est, allié aux demandes répétées de sa population, amèneront les autorités gouvernementales à adopter, dès la fin de la première moitié du XIXe siècle, des projets de loi visant à instaurer un certain ordre social. Suivant l'implantation des premiers bureaux d'enregistrement (Loi de l'enregistrement en 1841), la formation des premiers conseils municipaux (Loi des municipalités et des chemins du Canada-Est de 1855) ainsi que la création des districts judiciaires et des cours de comtés (Acte judiciaire du Canada de 1857), émerge la nécessité d'ériger des édifices en mesure d'abriter adéquatement ces nouveaux pouvoirs locaux et régionaux, tant municipaux que juridiques et judiciaires. La construction simultanée de diverses typologies d'édifices monumentaux à caractère civique entre 1855 et 1914, dans un territoire ne comportant aucune structure sociale, donnera lieu à des planifications et à des mises en chantier principalement marquées par les aspirations, les ressources financières disponibles et les besoins de chacune de ces nouvelles corporations municipales. Bien que présentant des caractéristiques qui leurs sont propres, tant au niveau de leur volumétrie, de leur forme architecturale que de leurs procédés de construction, ces édifices s'inscrivent dans un processus global présentant une certaine homogénéité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire de l'architecture, architecture monumentale, pratiques architecturales, gouvernance, urbanité, comté, canton, ville, village, paroisse, palais de justice, bureau d'enregistrement, édifice de comté, hôtel de ville, marché, caserne d'incendie, district judiciaire de Bedford, Cantons-de-l'Est, Québec (province), Canada, 1855-1914, 19e siècle, 20e siècle.
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Cours de justice criminelle et classes ouvrières au tournant du XXe siècle à Montréal (1891-1921)

Aranguiz, Marcela January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à comprendre la place qu'occupent les cours criminelles de niveau inférieur dans la vie des membres des classes populaires montréalaises au tournant du XXe siècle, les diverses raisons qui font en sorte que ces derniers se retrouvent devant ces instances comme accusés ou comme plaignants et la façon dont ils sont traités par ces tribunaux. Afin de mener notre analyse, nous avons choisi d'examiner principalement les activités de la Cour de police et de la Cour du Recorder de Montréal durant la période située entre 1891 et 1921. Le choix de ces institutions se justifie par le fait que ce sont à travers elles que transitent la très grande majorité des individus accusés devant la justice criminelle ou qui y déposent des plaintes. Aussi, notre intérêt tant pour le rôle répressif des cours que pour leur utilisation populaire nous a amené à privilégier deux angles d'approche, soit d'une part la répression entreprise à l'initiative des autorités et, d'autre part, les procédures initiées par les particuliers. C'est dans la vague de réformes qui marquent le passage de l'Ancien régime à la société libérale que sont mis en place les deux tribunaux inférieurs qui sont au centre de notre étude, soit la Cour de police et la Cour du Recorder de Montréal. Tout au long du XIXe et au début du XXe siècles, le rôle de ces tribunaux est de voir à la répression de la petite criminalité urbaine. En même temps, bien qu'une fraction de l'historiographie ait avancé qu'à la fin du XIXe siècle, les membres des classes populaires ont disparu en tant que plaignants devant les cours criminelles inférieures, notre analyse des documents nous permet d'affirmer qu'au contraire ceux-ci sont toujours nombreux à se servir de ces institutions. Le caractère plutôt informel, voir même désordonné, de ces tribunaux compte sûrement parmi les facteurs qui concourent en ce sens. Ainsi, ces cours constituent non seulement un instrument de répression pour l'État, mais également un endroit où les individus se présentent afin de régler diverses situations problématiques. Plusieurs indices tendent toutefois à indiquer que la relation entre les classes populaires et les cours se transforme à la fin de la période étudiée ici. Bien que les causes de ce phénomène restent encore grandement inconnues, il est fort probable que ceci s'explique, entre autres, par le fait que les forces policières ont progressivement pris en charge certaines fonctions anciennement assurées par les tribunaux, notamment en ce qui concerne la médiation et la résolution de conflits. Dans le second chapitre de la thèse, nous nous sommes penchée sur la répression par les cours des vagabonds, des ivrognes et des prostituées. À la fin du XIXe siècle, malgré ce qui semble constituer une importante baisse de la criminalité, s'élève un véritable vent de panique chez certains membres de la bourgeoisie à l'égard d'une fraction de la classe ouvrière qui apparaît comme un réel danger à l'ordre social et moral de la ville. Dans la mesure où ces trois types de criminels constituent d'importants symboles pour le mouvement de réforme morale, celui-ci met en branle une véritable campagne contre ces populations. À cet effet, deux stratégies seront déployées: d'une part, l'instauration de diverses lois censées faciliter et accentuer la répression sur ces individus; d'autre part, l'exercice de pressions de plus en plus insistantes sur les autorités afin qu'elles voient à l'application de ces mesures. Les groupes de réforme morale réussiront à provoquer la tenue de trois enquêtes sur le travail des policiers durant les premières décennies du XXe siècle. Aussi, ils arriveront à convaincre la législature de modifier le Code criminel et ainsi mettre sur pied un véritable arsenal légal visant ces populations. Ils parviendront même à infiltrer la Cour du Recorder de Montréal en plaçant un de leurs membres comme procureur. Cependant, la lutte qu'ils mèneront contre le vagabondage, l'ivresse et la prostitution se révélera un échec retentissant. Ainsi, les policiers ne répondront que par une répression ponctuelle aux demandes formulées. Mais, la véritable entrave à l'application de ces mesures se trouvait à la Cour du Recorder. En effet, bien que la loi ait permis aux magistrats d'appliquer des peines d'emprisonnement, ces derniers continueront à octroyer des amendes qui, bien souvent, seront acquittées par les prévenus. Aussi, les prérogatives accordées aux juges par la loi feront en sorte que ceux-ci resteront de glace devant les attaques formulées contre eux. En même temps, au delà de ce constat, ce qui constitue sans doute la principale cause de l'échec de cette campagne sera l'incapacité des groupes de réforme morale de transcender leurs propres préjugés de classe, de genre et d'ethnicité et de comprendre la réalité des franges les plus fragiles de la société. Dans le troisième chapitre, nous avons porté notre attention sur la place qu'occupent les femmes comme plaignantes devant les cours. L'analyse des dossiers montre que parmi les particuliers, les femmes étaient nombreuses, voire souvent majoritaires à déposer des plaintes devant les tribunaux criminels inférieurs. Ces procédures concernaient plusieurs types de situations. On remarque toutefois que ce sont avant tout les individus qui habitent à proximité ou bien dans la même demeure que les plaignantes qui sont visés par les plaintes; voisins, enfants et tout particulièrement les maris de ces dernières. À cet effet, parmi l'ensemble des requêtes amenées par les femmes devant les tribunaux, la grande majorité constituent des plaintes pour violence conjugale ou pour refus de pourvoir à la famille. Le fait que ces femmes aient osé faire appel aux tribunaux montre bien leur capacité de pénétrer dans la sphère publique afin de dénoncer les abus dont elles sont les victimes. En agissant ainsi, elles prenaient effectivement le risque que leurs maris soient condamnés et que leur survie économique et celle de leurs enfants se trouvent fragilisées davantage. Bien que les juges n'aient pas hésité à condamner publiquement les problèmes de la violence conjugale et du refus de pourvoir, le peu de sévérité qu'ils témoigneront dans les procès montre que pour ces derniers la sauvegarde de l'unité familiale constituait une priorité, passant bien avant le respect de l'intégrité et de la sécurité des plaignantes et de leurs enfants. Ainsi, en échange de l'intervention des tribunaux, ces femmes se voyaient souvent obligées de demeurer dans des relations abusives, malgré le fait qu'elles aient pu être battues, négligées ou encore humiliées par leurs maris. De plus, la légitimité même des procédures entamées par les femmes était sans cesse contestée. Leur consommation d'alcool, leur passé sexuel et leurs manques en tant que mères constituaient tous des éléments qui pouvaient entacher leur réputation et, par le fait même, invalider leur témoignage. Au bout du compte, il est peu probable que ces femmes aient pu améliorer leur sort grâce à l'intervention des cours. Dans le quatrième chapitre, nous nous sommes attardée aux diverses plaintes initiées par les plaignants masculins devant les cours. La grande majorité des procédures initiées par ces derniers constituaient des plaintes pour vol et à un moindre niveau des cas de violence physique. Bien que les journaux d'époque aient fait état des nombreux vols impliquant de la violence et commis par des étrangers sur des passants, cette perception de la presse avait peu à voir avec la réalité. Ainsi, la grande majorité des cas de vol impliquent la subtilisation de biens de peu de valeur et sans recours à aucune forme de violence. Aussi, une importante fraction des plaintes pour vol initiées devant les cours visaient des individus qui étaient déjà connus par le requérant. Plusieurs de ces causes étaient par ailleurs des procédures entamées par des patrons contre leurs employés. Bien souvent, ces actes consistaient en de petits larcins perpétrés par de jeunes hommes travaillant comme commis dans des épiceries et, à un moindre degré, par des femmes à l'emploi comme servantes. Bien que ces causes aient affiché un haut taux de condamnation, très souvent ces dernières résultaient en des mesures peu sévères ou des sentences suspendues. À cet égard, les patrons semblent avoir eu une influence décisive dans le résultat des procès. Ils pouvaient requérir soit la clémence des juges, soit une condamnation lorsqu'ils jugeaient cela opportun. Les archives judiciaires montrent, à cet égard, l'important rôle joué par les plaintes pour vol dans le maintien du rapport de domination qui caractérise la relation entre les patrons et les individus qui sont à leur emploi. En ce qui concerne les nombreuses plaintes pour assaut entendues devant les cours, celles-ci impliquent parfois des parties qui se connaissaient au préalable, même si cela semble être bien moins fréquemment le cas que dans le cas des plaintes pour agression physique déposées par les femmes. On soulignera également l'importante présence des membres de certaines communautés ethniques dans ces procès, notamment les Italiens. Bien qu'il soit possible que ces nombreuses altercations dans lesquelles étaient impliqués ces jeunes hommes issus de l'immigration aient été le résultat de leur adhésion à une culture masculine qui favorisait l'expression de la violence, il est tout aussi probable que ces derniers aient été particulièrement ciblés par les policiers et qu'ils se soient, par conséquent, retrouvés fréquemment devant les cours. Toutefois, rien ne semble indiquer qu'ils aient été soumis à un traitement plus sévère devant les cours, en comparaison avec les prévenus d'autres origines. En ce qui concerne les nombreuses plaintes pour assaut entendues devant les cours, celles-ci impliquent parfois des parties qui se connaissaient au préalable, même si cela semble être bien moins fréquemment le cas que dans le cas des plaintes pour agression physique déposées par les femmes. On soulignera également l'importante présence des membres de certaines communautés ethniques dans ces procès, notamment les Italiens. Bien qu'il soit possible que ces nombreuses altercations dans lesquelles étaient impliqués ces jeunes hommes issus de l'immigration aient été le résultat de leur adhésion à une culture masculine qui favorisait l'expression de la violence, il est tout aussi probable que ces derniers aient été particulièrement ciblés par les policiers et qu'ils se soient, par conséquent, retrouvés fréquemment devant les cours. Toutefois, rien ne semble indiquer qu'ils aient été soumis à un traitement plus sévère devant les cours, en comparaison avec les prévenus d'autres origines. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cours, Justice criminelle, Crime, Classes ouvrières, Femmes, Montréal.
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Les intérêts belges dans la province ottomane d'Alep selon la correspondance des consuls Picciotto et Poche (1855-1914)

Jodoin, Nicolas 01 1900 (has links) (PDF)
Peu de temps après l'indépendance de la Belgique et l'accession au trône de Léopold Ier, les marchands et industriels belges s'activèrent à établir des relations officielles avec l'Empire ottoman. La signature d'un traité entre ces deux États en 1838, à l'instar des traités conclus avec plusieurs autres puissances européennes, scellait l'établissement de relations diplomatiques avec la Sublime Porte, et ouvrait aux Belges un champ d'opportunités commerciales dans les régions de Constantinople et de Smyrne. La nomination d'un consul de Belgique à Alep (en Syrie) en septembre 1854 se fit dans une logique d'expansion qui allait de pair avec l'extraordinaire essor économique, commercial et industriel du jeune royaume. La présence belge à Alep était ainsi, à plusieurs égards, le reflet du règne de Léopold II (qui succéda à son père en 1865), un souverain énergique et ambitieux, qui voulait assurément faire de la Belgique une puissance européenne coloniale. La correspondance des consuls d'Alep, carrefour économique et métropole commerciale du nord de la Syrie, est un observatoire privilégié de l'expansion belge de la seconde moitié du XIXe siècle et de la pénétration étrangère dans l'Empire ottoman. L'établissement des Belges à Alep coïncide par ailleurs avec une période de profondes réformes et transformations de la société ottomane, ainsi qu'une ouverture sans précédent à l'influence européenne. À la fin du XIXe siècle, l'État ottoman dépendait en grande partie des capitaux, des équipements, des techniques et de l'expertise des Européens pour procéder à la modernisation des infrastructures de transport et de communications d'un empire de plus en plus centralisé, et pour réaliser des travaux d'envergure dans la plupart des grandes villes de l'empire. Cette recherche vise à mieux comprendre l'intérêt porté à l'Empire ottoman par une puissance émergente comme la Belgique, et suivre ensuite l'évolution de la pénétration économique et industrielle belge, du point de vue de la ville et de la province d'Alep, sur une période de près de soixante ans. Ce faisant, elle présente sous un angle différent l'impérialisme belge de la fin du XIXe siècle. La correspondance des Poche et des Picciotto souligne aussi comment les Belges ont profité d'une conjoncture particulière, dans les dernières décennies de l'Empire ottoman, pour mettre en valeur leurs techniques et leur savoir-faire. Elle éclaire par ailleurs le rôle de médiation joué par certaines familles de l'élite marchande levantine qui représentaient à Alep les intérêts de plusieurs pays européens, et qui tiraient de cette relation un levier d'influence important pour la promotion et la protection de leurs propres réseaux économiques et sociaux. Enfin, cette source offre de nouvelles perspectives sur le contexte économique et les bouleversements sociopolitiques vécus dans la région entre 1855 et 1914. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Consul, Syrie, Alep, Levantin, Belgique, XIXe-XXe siècle, Empire ottoman, Impérialisme

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