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Sob a mira da policia : homens, mulheres e as autoridades policiais em São Paulo na primeira decada republicana / Under the police control : men, women and the police authority in the city of São Paulo, during the first decade of the Old Republic (1890-1899)

Geraldi, Gisela Colaço 29 February 2008 (has links)
Orientador: Silvia Hunold Lara / Dissertação (mestrado) - Universidade Estadual de Campinas, Instituto de Filosofia e Ciencias Humanas / Made available in DSpace on 2018-08-10T12:32:25Z (GMT). No. of bitstreams: 1 Geraldi_GiselaColaco_M.pdf: 1259353 bytes, checksum: caa27c8c95de52f5dd3d7f7d5fee0270 (MD5) Previous issue date: 2008 / Resumo: Esta dissertação estuda casos de homens e mulheres autuados pela polícia na primeira década da República, na cidade de São Paulo. O objetivo do trabalho é analisar a presença, as atividades e a repressão dos envolvidos através dos inquéritos policiais, processos devadiagem e correspondências da polícia guardados no AESP. Com este material foi possível acompanhar como diferentes definições de delitos eram acionadas pelos policiais, homens,mulheres, sendo eles réu, vítima ou testemunhas. Os principais interlocutores dos inquéritos polícias eram os homens e isso influenciou muito nas ações policiais e as suspeitas sobre a conduta moral das mulheres envolvidas. Nas interpretações das leis, buscava-se a proteção das meninas virgens, menores de idade para garantir a honestidade das famílias e o decoro público, da mesma forma acusavam os cáftens de corromper essas mulheres para viver da prostituição. No entanto, nas autuações da polícia, as suspeitas e intervenções das autoridades lidavam com diferentes sujeitos e compreensões de honra, liberdade, relacionamentos nem sempre preocupados com a honestidade das famílias e da nação / Abstract: This dissertation studies cases in which men and women were arrested by the police on the first decade of the Republic, on the city of São Paulo. The main objective of this work is to analyze the presence, the activities and the repression of the involved people through the police inquirements, ¿vagrancy¿ records and kept correspondence at the AESP. With this material, it was possible to follow how different definitions of crimes were used by the police officers, men, and women, either they were accused, victim or witnesses. The main speakers of those police inquirements were men, and that have influenced much on the police actions and the suspicious over the moral conduct of the women involved. On interpretation of the law, on seek protection among the young and virgin women to guarantee the family honesty. The same way they have accused ¿cáftens¿ of women corruption to live of prostitution. However, on the police acts, the suspects and the authority intervention handled with different people and honor comprehensions, freedom, relationships not always concerned with the nation family honesty / Mestrado / Historia Social da Cultura / Mestre em História
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De l'espace rural à la banlieue industrielle : le quartier Rosemont, 1892-1911

Lachance, Marie-Hélène January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire met en lumière les mécanismes aboutissant à la naissance et les paramètres régissant la croissance d'un nouvel espace urbain dans la périphérie de Montréal. Cette étude s'intéresse au cas de Rosemont, banlieue de l'est de l'île, dont la première phase de développement se situe entre 1892 et 1910. Dans quel contexte particulier naît cette banlieue et quels sont les éléments moteurs de son développement? Le territoire étudié, aujourd'hui désigné comme le Vieux Rosemont, correspond à l'ancienne terre agricole Crawford et au lot cadastral 172. Il est convoité par les promoteurs fonciers au tout début du XXe siècle. Cet intérêt est étroitement lié à l'achat de terrains situés juste au sud du territoire en question par le Canadien Pacifique dans le but d'y construire les usines Angus. En 1903, la compagnie de promotion, la Rosemount Land Improvement Company, acquiert l'ensemble du lot 172 et le partage en 2 553 lots à bâtir, tandis que le battage publicitaire débute dans les journaux montréalais. Le chapitre Il s'attache à dévoiler la stratégie des promoteurs dans Rosemont, mais également à comprendre comment le territoire se transforme. Le chapitre III de ce mémoire se consacre à la population s'établissant dans cette nouvelle banlieue. La consultation de plusieurs sources, spécialement la liste nominative du recensement fédéral de 1911, permet un portrait de la population de Rosemont vers 1910. C'est une population ouvrière comptant une majorité de travailleurs qualifiés disposant de salaires relativement élevés. Contrairement à d'autres quartiers ouvriers, une proportion importante des chefs de ménage sont propriétaires de leur logement. Même si plusieurs groupes ethniques sont représentés, la population est surtout partagée entre Canadiens français et Canadiens anglais sans toutefois qu'il y existe de différenciation spatiale. Une grande part des lots demeurant vacants jusqu'en 1910 et même au-delà, le succès des promoteurs et l'attraction exercée par la présence des ateliers Angus méritent certaines nuances. Dans un contexte métropolitain où il existe une certaine forme de compétition entre banlieues, l'installation d'une grande entreprise n'entraîne pas nécessairement une croissance démographique rapide. Le territoire rosemontois est voisin de quartiers anciens, mieux dotés sur le plan des infrastructures et offrant un bassin d'emplois vaste et varié; ils attirent davantage les familles ouvrières. Manifestement, la stratégie de promotion de la Rosemount Land repose sur la seule présence d'Angus s'avère être, du moins avant la Première Guerre mondiale, insuffisante pour qu'une population s'installe massivement et rapidement dans Rosemont. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Montréal, Rosemont, Banlieues, Urbain, XXe siècle.
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Par-delà la ténacité et l'abnégation : la presse musicale au Québec 1890-1959

Tremblay, Jean-Philippe January 2006 (has links) (PDF)
La presse spécialisée en musique semble avoir été négligée comme acteur dans la composition d'un milieu plus accueillant à l'art des sons. En effet, dans la jeune historiographie de la musique au Québec et au Canada, lorsqu'on a fait appel à la presse musicale c'est généralement en tant que source d'information sur le milieu. C'est peut-être là ce qui a le plus intrigué les chercheurs. Ces publications se prêtent pourtant à diverses analyses. C'est en cherchant à explorer leur rôle spécifique que nous avons abordé la presse musicale. Ces rôles sont de nature commerciale, pédagogique et professionnelle. Chaque périodique étudié assume plusieurs rôles à la fois. De plus ces rôles varient dans le temps. Les fonctions commerciales et pédagogiques ressortent davantage au début de la période considérée, alors que la fonction professionnelle s'affirme après la Deuxième Guerre mondiale. Plusieurs raisons expliquent cette évolution. On peut évoquer le développement d'une structure d'encadrement des musiciens, l'apparition d'un milieu d'enseignement de meilleure qualité, le développement d'associations dévouées à la musique ou encore l'engagement de l'État dans les arts. Nous avons aussi tenté de faire un lien entre le développement de la presse et le milieu dans lequel elle évolue. Chaque périodique a une trajectoire qui lui est propre et qui est influencée par ses artisans. Car derrière toutes ces démarches, il y a des individus aux intérêts divers. Chacun d'eux mettra sur pied une publication qui répondra à ses besoins, ou qui tentera de le faire. Éventuellement, il se pourra que ces individus s'effacent derrière une organisation dont les besoins nécessitent également un organe de presse. Ce sera surtout le cas vers la fin de la période étudiée alors que s'est construit un milieu plus favorable à l'exercice des métiers de la musique. La presse musicale y aura contribué. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Histoire, Musique, Presse, Culture, Québec.
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Le milieu de l'urbanisme à Montréal (1897-1941), histoire d'une "refondation"

Rioux, Gabriel 08 1900 (has links) (PDF)
À l'aube du XXe siècle, une partie de l'élite montréalaise a reconnu au nom d'un intérêt général que la croissance urbaine pouvait être mieux conduite sous la direction du planning ou, terme apparu plus récemment, de l'urbanisme. Cette thèse retrace la contribution de nouveaux spécialistes de l'urbain et de leurs alliés pour préparer l'avènement d'une métropole moderne et prospère. Alors que plusieurs travaux ont privilégié l'étude des formes d'intervention durant les trente glorieuses ou dénoncé les conséquences d'une absence de volonté politique pour combattre les désordres de la grande ville industrielle, cette étude porte sur les formes sociales d'appartenance et propose de considérer les relations complexes qui se nouent autour de l'urbanisme naissant pour faire l'histoire d'acteurs collectifs. Elle recourt au concept de milieu afin de construire avec les outils de l'histoire le récit d'un champ d'expérience. Dès le début du XXe siècle, l'urbanisme se caractérise par une combinaison inédite : quête d'un statut professionnel, constitution d'une discipline appliquée par le développement des « études urbaines » et élargissement d'un domaine d'intervention publique. Partant de l'idée qu'un regard transversal permettrait de reconnaître cette spécificité, la thèse porte sur l'émergence et l'affirmation d'un milieu de l'urbanisme à Montréal. Elle montre comment ses acteurs poussent les autorités à intervenir pour édifier une ville de l'avenir, ouverte sur le monde. Ce milieu se caractérise par son étendue, son ancrage dans la société montréalaise, et se veut l'exemple d'une quête pour refonder la métropole en accord avec les désirs nés d'une certaine modernité. À travers l'incidence déterminante de deux grands enjeux - la planification urbaine et le logement populaire qui participent de la formation d'un débat urbanistique, la recherche dégage les étapes de la construction de ce milieu ainsi que du discours et des pistes d'action. Le récit qui s'étale de la fin du XIXe siècle jusqu'à la création du Service d'urbanisme de la Ville de Montréal, en 1941, révèle aussi la présence d'une dynamique collective nourrie de quelques idées-forces : la défense d'un intérêt général, l'optimum de l'intervention, le rapport entre le spatial et le social, et l'impératif de la prévision. Les acteurs du milieu ont pris acte du monde qui se transformait sous leurs yeux et ont témoigné d'une attitude volontaire devant la rapide expansion urbaine. Conscients de leur force commune, ils ont contribué au dynamisme d'un milieu, inscrit dans la durée, en dépit des barrières qui ont pu entraver l'essor de l'urbanisme comme domaine public. Ce récit conduit ainsi à une meilleure compréhension des facteurs d'émergence de la nouvelle spécialité et à relativiser l'effet d'entraînement des politiques publiques. L'étude sur plusieurs décennies de mise en débat des questions urbaines et d'affirmation de l'urbanisme comme un enjeu politique et social majeur a permis de constater que les réflexions locales se sont développées à la jonction d'expériences étrangères qui ont placé les acteurs dans des défis constants de conjugaison. À travers cette histoire se développe ainsi une réflexion sur les traits spécifiques du milieu montréalais et ses points de convergence avec le mouvement de l'urbanisme moderne qui allait marquer l'après-guerre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Milieu, Montréal (région), Urbanisme, Planification urbaine, Logement.
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Moral Order and the Influence of Social Christianity in an Industrial City, 1890-1899: A Social Profile of the Protestant Lay Leaders of Three Hamilton Churches --Centenary Methodist, Central Presbyterian and Christ's Church Cathedral

MacLean Hanlon , Peter Francis 10 1900 (has links)
In the late nineteenth century, traditional Protestant social thought which stressed the idea of individual regeneration underwent a gradual readjustment to include the reforming impulse directed towards saving society from the collective ills of industrial life. In order to understand more precisely the origin and nature of this transformation, this study examines the social composition of three Hamilton churches --Centenary Methodist, Central Presbyterian and Christ's Church Cathedral --from 1890 to 1899, a critical decade in the history of religious and secular arrangements in Canada. It is premised on the proposition that local congregations provided the immediate context in which the new social gospel was often developed; they were the recipients of its message and their susceptibility to it would deeply affect its future course. This study belies the uncritical view of businessmen as heroic "Captains of Industry" or as unfeeling exploiters of an underprivileged working class. The high degree to which most of the lay leaders participated in the business and spiritual affairs of their church and the range of their community interests is suggestive of the extent to which the sacred and the secular were intertwined. Drawn from the middle classes, they saw themselves as directing agents responsible for the material, moral and social well-being of society. At the center of their belief system was the notion that practical consistency in character and conduct must form the basis of a rational capitalistic organization of industrial labor. While most of the lay leaders would never make the shift to the social gospel associated with the new liberalism, their action in manifesting a robust Protestant spirit engaged with social ills as they saw them clearly set a mood of social optimism and a style of activism on which the social gospel could thrive. / Thesis / Master of Arts (MA)
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Du désaveu du social à la présentation nominaliste : le mouvement de la réception de Durkheim (1893-1939)

Pizarro Noël, François January 2009 (has links) (PDF)
La théorie sociologique a subi, dans les 40 premières années de l'institutionnalisation de cette discipline, une inflexion la détournant d'une des questions théoriques qui avaient suscité sa fondation: celle de la possibilité d'une explication de la pérennité de l'organisation de la société qui ne soit pas fondée sur la théorie libérale classique de l'individu rationnel. Si cet aspect du projet sociologique a d'abord été directement confronté, ce n'est pas par le biais d'une argumentation étoffée et de critiques percutantes qu'il a finalement été neutralisé mais plutôt par son omission puis par sa négation. Pour démontrer ce processus menant à la neutralisation d'un problème fondamental de la sociologie classique, j'ai choisi d'examiner la réception des travaux d'un de ceux qui l'a abordé le plus ouvertement, le fondateur français de la sociologie, Émile Durkheim. Les travaux de Durkheim et de son école, au même titre que ceux de Marx, se présentent comme des idéaux types de l'effort théorique visant à présenter l'organisation sociale comme autre chose que le résultat des aptitudes et actions des individus qui y participent c'est-à-dire comme des formes de réalisme social. En ce sens, la réception de leurs thèses est un excellent indicateur de la position des différents sociologues sur la possibilité, voire la pertinence, d'une telle tentative. En étudiant les textes de réception des écrits durkheimiens produits en France, en Angleterre et aux États-Unis entre 1893 et 1939, j'ai pu retracer d'abord les oppositions directes au "réalisme social" durkheimien puis les omissions de cet aspect de sa pensée qui ont fini par déboucher sur un travestissement -une périodisation -de cette dernière. Il ressort de cette étude que le réalisme social, qu'il soit identifié comme "chosisme", "ontologisme", "matérialisme", "négation de la psychologie" ou relégué au statut de "période" de la pensée durkheimienne, reste le même au-delà des formes changeantes de la critique.
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La production du fait divers en France et au Québec de 1885 à 1935 : une étude comparée de la presse

Glatigny, Jessica 06 1900 (has links) (PDF)
À partir des années 1870, se développe un peu partout la presse à bon marché, et avec elle les faits divers. Les dirigeants des journaux comprennent très vite l’intérêt de publier ce genre de nouvelles qui attire un nombre grandissant de lecteurs des classes populaires. Pour les journaux nationaux, tels que La Presse et Le Petit Parisien, le fait divers est « roi ». Devant plaire toujours plus, le fait divers connaît des transformations visuelles avec l'apparition des gros titres, de la « Une », et de la photographie. Les fait-diversiers sont à la recherche du moindre aspect sensationnel. Les changements sont plus complexes et plus lents dans la presse régionale avec des journaux comme L'Avenir de la Vienne et L'Événement. L'entreprise de presse est dans les deux cas moins importante, et doit donc faire face à des problèmes financiers. Plutôt que de risquer perdre des lecteurs peu intéressés par les faits divers, les journaux privilégient l'aspect local de leurs nouvelles. Cependant, le fait divers est plus qu'un article de presse. Dans les quatre journaux, les rédacteurs l'utilisent à des fins éducatrices. Rarement explicites dans les récits, les journalistes préfèrent mettre en garde, interpeler, commenter et parfois juger. En fait, à travers l'ensemble des faits divers, se dessine une morale plus universelle. Pauvre ou riche, homme ou femme, jeune ou plus âgé, ils ne peuvent tout maîtriser. L'inconnu et l'aléatoire pèsent toujours sur leur vie. Ils sont supplantés par une force quasi divine, une aura surnaturelle : le destin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fait divers, Journal, Presse, Journalisme d'opinion / Nouveau journalisme, Sensationnalisme, Comparaison, Fait culturel, Morale, Norme, Normal, Rédaction, Fait-diversier, Séduction, Émotion, Spectacle, Mortalité, Véracité, Proximité géographique, Québec, France
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Cours de justice criminelle et classes ouvrières au tournant du XXe siècle à Montréal (1891-1921)

Aranguiz, Marcela January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse vise à comprendre la place qu'occupent les cours criminelles de niveau inférieur dans la vie des membres des classes populaires montréalaises au tournant du XXe siècle, les diverses raisons qui font en sorte que ces derniers se retrouvent devant ces instances comme accusés ou comme plaignants et la façon dont ils sont traités par ces tribunaux. Afin de mener notre analyse, nous avons choisi d'examiner principalement les activités de la Cour de police et de la Cour du Recorder de Montréal durant la période située entre 1891 et 1921. Le choix de ces institutions se justifie par le fait que ce sont à travers elles que transitent la très grande majorité des individus accusés devant la justice criminelle ou qui y déposent des plaintes. Aussi, notre intérêt tant pour le rôle répressif des cours que pour leur utilisation populaire nous a amené à privilégier deux angles d'approche, soit d'une part la répression entreprise à l'initiative des autorités et, d'autre part, les procédures initiées par les particuliers. C'est dans la vague de réformes qui marquent le passage de l'Ancien régime à la société libérale que sont mis en place les deux tribunaux inférieurs qui sont au centre de notre étude, soit la Cour de police et la Cour du Recorder de Montréal. Tout au long du XIXe et au début du XXe siècles, le rôle de ces tribunaux est de voir à la répression de la petite criminalité urbaine. En même temps, bien qu'une fraction de l'historiographie ait avancé qu'à la fin du XIXe siècle, les membres des classes populaires ont disparu en tant que plaignants devant les cours criminelles inférieures, notre analyse des documents nous permet d'affirmer qu'au contraire ceux-ci sont toujours nombreux à se servir de ces institutions. Le caractère plutôt informel, voir même désordonné, de ces tribunaux compte sûrement parmi les facteurs qui concourent en ce sens. Ainsi, ces cours constituent non seulement un instrument de répression pour l'État, mais également un endroit où les individus se présentent afin de régler diverses situations problématiques. Plusieurs indices tendent toutefois à indiquer que la relation entre les classes populaires et les cours se transforme à la fin de la période étudiée ici. Bien que les causes de ce phénomène restent encore grandement inconnues, il est fort probable que ceci s'explique, entre autres, par le fait que les forces policières ont progressivement pris en charge certaines fonctions anciennement assurées par les tribunaux, notamment en ce qui concerne la médiation et la résolution de conflits. Dans le second chapitre de la thèse, nous nous sommes penchée sur la répression par les cours des vagabonds, des ivrognes et des prostituées. À la fin du XIXe siècle, malgré ce qui semble constituer une importante baisse de la criminalité, s'élève un véritable vent de panique chez certains membres de la bourgeoisie à l'égard d'une fraction de la classe ouvrière qui apparaît comme un réel danger à l'ordre social et moral de la ville. Dans la mesure où ces trois types de criminels constituent d'importants symboles pour le mouvement de réforme morale, celui-ci met en branle une véritable campagne contre ces populations. À cet effet, deux stratégies seront déployées: d'une part, l'instauration de diverses lois censées faciliter et accentuer la répression sur ces individus; d'autre part, l'exercice de pressions de plus en plus insistantes sur les autorités afin qu'elles voient à l'application de ces mesures. Les groupes de réforme morale réussiront à provoquer la tenue de trois enquêtes sur le travail des policiers durant les premières décennies du XXe siècle. Aussi, ils arriveront à convaincre la législature de modifier le Code criminel et ainsi mettre sur pied un véritable arsenal légal visant ces populations. Ils parviendront même à infiltrer la Cour du Recorder de Montréal en plaçant un de leurs membres comme procureur. Cependant, la lutte qu'ils mèneront contre le vagabondage, l'ivresse et la prostitution se révélera un échec retentissant. Ainsi, les policiers ne répondront que par une répression ponctuelle aux demandes formulées. Mais, la véritable entrave à l'application de ces mesures se trouvait à la Cour du Recorder. En effet, bien que la loi ait permis aux magistrats d'appliquer des peines d'emprisonnement, ces derniers continueront à octroyer des amendes qui, bien souvent, seront acquittées par les prévenus. Aussi, les prérogatives accordées aux juges par la loi feront en sorte que ceux-ci resteront de glace devant les attaques formulées contre eux. En même temps, au delà de ce constat, ce qui constitue sans doute la principale cause de l'échec de cette campagne sera l'incapacité des groupes de réforme morale de transcender leurs propres préjugés de classe, de genre et d'ethnicité et de comprendre la réalité des franges les plus fragiles de la société. Dans le troisième chapitre, nous avons porté notre attention sur la place qu'occupent les femmes comme plaignantes devant les cours. L'analyse des dossiers montre que parmi les particuliers, les femmes étaient nombreuses, voire souvent majoritaires à déposer des plaintes devant les tribunaux criminels inférieurs. Ces procédures concernaient plusieurs types de situations. On remarque toutefois que ce sont avant tout les individus qui habitent à proximité ou bien dans la même demeure que les plaignantes qui sont visés par les plaintes; voisins, enfants et tout particulièrement les maris de ces dernières. À cet effet, parmi l'ensemble des requêtes amenées par les femmes devant les tribunaux, la grande majorité constituent des plaintes pour violence conjugale ou pour refus de pourvoir à la famille. Le fait que ces femmes aient osé faire appel aux tribunaux montre bien leur capacité de pénétrer dans la sphère publique afin de dénoncer les abus dont elles sont les victimes. En agissant ainsi, elles prenaient effectivement le risque que leurs maris soient condamnés et que leur survie économique et celle de leurs enfants se trouvent fragilisées davantage. Bien que les juges n'aient pas hésité à condamner publiquement les problèmes de la violence conjugale et du refus de pourvoir, le peu de sévérité qu'ils témoigneront dans les procès montre que pour ces derniers la sauvegarde de l'unité familiale constituait une priorité, passant bien avant le respect de l'intégrité et de la sécurité des plaignantes et de leurs enfants. Ainsi, en échange de l'intervention des tribunaux, ces femmes se voyaient souvent obligées de demeurer dans des relations abusives, malgré le fait qu'elles aient pu être battues, négligées ou encore humiliées par leurs maris. De plus, la légitimité même des procédures entamées par les femmes était sans cesse contestée. Leur consommation d'alcool, leur passé sexuel et leurs manques en tant que mères constituaient tous des éléments qui pouvaient entacher leur réputation et, par le fait même, invalider leur témoignage. Au bout du compte, il est peu probable que ces femmes aient pu améliorer leur sort grâce à l'intervention des cours. Dans le quatrième chapitre, nous nous sommes attardée aux diverses plaintes initiées par les plaignants masculins devant les cours. La grande majorité des procédures initiées par ces derniers constituaient des plaintes pour vol et à un moindre niveau des cas de violence physique. Bien que les journaux d'époque aient fait état des nombreux vols impliquant de la violence et commis par des étrangers sur des passants, cette perception de la presse avait peu à voir avec la réalité. Ainsi, la grande majorité des cas de vol impliquent la subtilisation de biens de peu de valeur et sans recours à aucune forme de violence. Aussi, une importante fraction des plaintes pour vol initiées devant les cours visaient des individus qui étaient déjà connus par le requérant. Plusieurs de ces causes étaient par ailleurs des procédures entamées par des patrons contre leurs employés. Bien souvent, ces actes consistaient en de petits larcins perpétrés par de jeunes hommes travaillant comme commis dans des épiceries et, à un moindre degré, par des femmes à l'emploi comme servantes. Bien que ces causes aient affiché un haut taux de condamnation, très souvent ces dernières résultaient en des mesures peu sévères ou des sentences suspendues. À cet égard, les patrons semblent avoir eu une influence décisive dans le résultat des procès. Ils pouvaient requérir soit la clémence des juges, soit une condamnation lorsqu'ils jugeaient cela opportun. Les archives judiciaires montrent, à cet égard, l'important rôle joué par les plaintes pour vol dans le maintien du rapport de domination qui caractérise la relation entre les patrons et les individus qui sont à leur emploi. En ce qui concerne les nombreuses plaintes pour assaut entendues devant les cours, celles-ci impliquent parfois des parties qui se connaissaient au préalable, même si cela semble être bien moins fréquemment le cas que dans le cas des plaintes pour agression physique déposées par les femmes. On soulignera également l'importante présence des membres de certaines communautés ethniques dans ces procès, notamment les Italiens. Bien qu'il soit possible que ces nombreuses altercations dans lesquelles étaient impliqués ces jeunes hommes issus de l'immigration aient été le résultat de leur adhésion à une culture masculine qui favorisait l'expression de la violence, il est tout aussi probable que ces derniers aient été particulièrement ciblés par les policiers et qu'ils se soient, par conséquent, retrouvés fréquemment devant les cours. Toutefois, rien ne semble indiquer qu'ils aient été soumis à un traitement plus sévère devant les cours, en comparaison avec les prévenus d'autres origines. En ce qui concerne les nombreuses plaintes pour assaut entendues devant les cours, celles-ci impliquent parfois des parties qui se connaissaient au préalable, même si cela semble être bien moins fréquemment le cas que dans le cas des plaintes pour agression physique déposées par les femmes. On soulignera également l'importante présence des membres de certaines communautés ethniques dans ces procès, notamment les Italiens. Bien qu'il soit possible que ces nombreuses altercations dans lesquelles étaient impliqués ces jeunes hommes issus de l'immigration aient été le résultat de leur adhésion à une culture masculine qui favorisait l'expression de la violence, il est tout aussi probable que ces derniers aient été particulièrement ciblés par les policiers et qu'ils se soient, par conséquent, retrouvés fréquemment devant les cours. Toutefois, rien ne semble indiquer qu'ils aient été soumis à un traitement plus sévère devant les cours, en comparaison avec les prévenus d'autres origines. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cours, Justice criminelle, Crime, Classes ouvrières, Femmes, Montréal.
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Les cartes postales de Montréal, 1897-1945 : l'influence du projet de ville sur le paysage construit

Caron, Isabelle January 2010 (has links) (PDF)
Entre 1897 et 1945, un grand nombre de cartes postales de Montréal ont été produites. Nous avons abordé ces cartes postales en cherchant à connaître le contenu des transmissions que le média a opérées. Quelles informations la carte postale illustrée de Montréal a-t-elle diffusées et quels projets pour la ville a-t-elle créés? L'analyse iconographique et stylistique que nous avons menée a montré que les cartes postales du début du XXe siècle sont marquées par les idées de la City Beautiful, par le thème de la métropole, et par une modernité oscillant entre le progrès technique et ses attributs, et le progrès social du paysage ecclésial. Peu de travaux ont abordé la signification des images de la ville relativement au paysage construit. C'est dans cet espace que la recherche commandée par notre thèse se positionne et apporte sa contribution. L'hypothèse qui guide la recherche est la suivante: la carte postale illustrée de Montréal, produite avant 1945, énonce un projet de ville qui, reçu dans la sphère de l'imaginaire collectif, influence les réalisations dans le paysage construit. Notre thèse est composée de deux parties qui explorent les projets de ville que les cartes postales formulent par leurs représentations. La première partie explore les cartes postales de Montréal qui ont mis en valeur les principes de l'idéologie de la City Beautiful et diffusé cet idéal urbain. Nous cherchons à savoir en quoi la carte postale a magnifié la City Beautiful, pour la devancer ou pour l'annoncer. La seconde partie de notre thèse, fait porter l'analyse sur la valorisation du progrès. Nous nous sommes penchée sur les représentations de la modernité dans les cartes postales et sur celle de la métropole. Les cartes postales de la modernité sont étudiées, au troisième chapitre, en fonction des attributs que sont les ponts, les moyens de transport urbain, les industries, les manufactures et le port. Le thème de la représentation de la métropole dans les cartes postales est analysé au quatrième chapitre. Les instruments de la valorisation c'est-à-dire les sommets des édifices et la lumière qui servent la représentation de la métropole sont au coeur de l'analyse. Enfin, le cinquième chapitre explore la modernité du paysage ecclésial. La densification de ce paysage est examinée en fonction des représentations qui ont requis les églises, d'une part, et les événements religieux d'autre part. L'oratoire Saint-Joseph y a aussi pris part. Cette recherche tente de caractériser le rapport entre la carte postale et le projet de ville. En outre, elle vise à renouveler le regard sur Montréal par la mise en rapport de son histoire de l'art et du développement de son paysage construit. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : 1897-1945, Carte postale, Représentation, Image, Média, Projet, Imaginaire collectif, Paysage construit, Cadre bâti, Urbain, Ville, Métropole, City Beautiful, Modernité, Progrès, Église, Histoire de l'art, Histoire de l'architecture, Histoire de la forme urbaine, Poste, Montréal, Québec (Province), Canada.
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Formation artistique et contexte social des peintres canadiens à Paris (1887-1895)

Leblanc, Marie Chantal January 2008 (has links) (PDF)
Ce projet de mémoire entreprend de montrer dans quelles conditions artistiques et sociales ont évolués cinq peintres canadiens à Paris à la fin du XIXe siècle. Les artistes à l'origine de la décoration de la chapelle Sacré-Coeur de l'église Notre-Dame de Montréal; Henri Beau, Joseph Franchère, Charles Gill, Ludger Larose ainsi que Joseph Saint-Charles, se présentent ici, comme un prétexte à l'étude du parcours emprunté par nombreux peintres canadiens à Paris à cette époque. Le choix de la période d'étude est déterminé par le début de leur séjour en France et par la fin du projet de décoration de la chapelle (1887-1895). Dans un premier temps, la recherche dresse un portrait du contexte de formation dans lequel ils ont progressé. À ce propos, l'École Nationale Spéciale des Beaux-Arts, l'Académie Julian et Colarossi sont les principales institutions fréquentées par les artistes. Dans un deuxième temps, cette étude établit quelles étaient leurs conditions de vie et occupations sociales à Paris. Pour ce faire, elle définit leur situation économique par le type d'habitation dans lequel ils vivaient et leur emplacement. Quant à leur vie sociale comme étrangers, elle est reconstituée à partir des lieux et des personnes qu'ils côtoyaient. Dans un dernier temps, ce mémoire entreprend d'illustrer dans quelle mesure leur passage dans la capitale mondiale de l'art a influencé leur carrière artistique au Canada. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Henri Beau, Joseph-Charles Franchère, Charles Gill, Ludger Larose, Joseph Saint-Charles, Académies, Paris, Chapelle du Sacré-Coeur, Montréal.

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