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Pratiques agricoles et dynamique socio-techniques: Cas des éleveurs/agriculteurs de la Commune rurale de Ben Smim- Moyen Atlas- MarocAbdellaoui, El Hassane 14 January 2005 (has links)
L’agriculture est un secteur d’activité privilégié pour notre objet qui est l’étude de la dynamique sociotechnique et du travail. Nous montrons dans cette étude comment des éleveurs transformés de plus en plus en agro-pasteurs, à la suite de la sécheresse et la surcharge des hommes et du cheptel sur les ressources naturelles des parcours collectifs, sont amenés à changer progressivement leurs systèmes de production et partant leurs rapports sociaux.
Au-delà d’une vision figée et homogénéisante de la paysannerie véhiculée par certains modèles sociologiques et par la vulgarisation agricole au Maroc, nous mettons l’accent sur l’hétérogénéité de la paysannerie et les aspects dynamiques de l’activité agricole et de ses acteurs.
Bien que les éleveurs/agriculteurs évoluent dans un environnement physique et économique souvent défavorable à leurs activités, ils manifestent de différentes stratégies pour améliorer leurs conditions de vie ou renforcer leurs acquis.
A partir d’une étude sur le terrain rurale de la Commune de Ben Smim, au Moyen Atlas berbère marocain et ayant mobilisé différents instruments de recueil d’informations, nous avons relevé que l’activité agricole n’est pas simplement une activité de production mais aussi de repositionnement des acteurs dans le système social. L’ethnique, le social et le politique se mêlent dans l’orientation des rapports de production. C’est pourquoi il est difficile d’isoler une pratique agricole des autres pratiques qui lui sont intimement liées et qui peuvent concerner d’autres domaines de vie des agriculteurs.
Avec la crise du nomadisme, les éleveurs/agriculteurs se fixent dans les douars ou les villages et élargissent ainsi leurs réseaux sociaux et professionnels. Ils deviennent ainsi de plus en plus perméables aux innovations techniques et organisationnelles et améliorent la performance de leurs troupeaux, introduisent de nouvelles cultures de marché et diversifient leurs stratégies de vente. Les minorités du point de vue ethnique et économique, d’intégration dans le système social local, les notables sont à même d’apporter de nouvelles variantes à leurs systèmes de production.
En fin de compte, chacun, en fonction de sa situation et de son projet, participe à la dynamique socio-technique locale.
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Une centrale pas très... nucléaire. Revendications territoriales et processus identitaires lors de l'implantation de la centrale nucléaire du Blayais à Braud-et- Saint LouisLafaye, Françoise 12 December 1994 (has links) (PDF)
L'implantation d'une centrale nucléaire ne suscite pas inévitablement la mobilisation. D'une part, l'action collective n'est pas la seule manière de signifier son opposition ; d'autre part, le refus catégorique n'est pas la seule réaction possible à l'installation d'un tel équipement.<br />En 1974, date de la décision de la construction d'une centrale nucléaire, Braud - et - Saint Louis compte 991 habitants qui se consacrent, en majorité, à une agriculture extensive, mise en oeuvre sur de petites exploitations morcelées. La commune se caractérise par un écosystème constitué de deux biotopes complémentaires : le marais et la "terre ferme", une histoire marquée par une grande opération capitalistique : le dessèchement du marais au XVIIème siècle, et par une identité sociale fortement dépendante d'une immigration originelle qui fait des habitants les Gabayes, des étrangers en terre gasconne. Les Braudiers ont repris à leur compte cette identité attribuée par l'extérieur qui en fait des "arriérés", reflet du milieu peu valorisé dans lequel ils vivent. Cependant, ils y ajoutent une identité pour eux-mêmes qui consacre l'entre-soi et suppose un droit inaliénable au territoire. Cet écosystème particulier, basé sur la complémentarité de deux biotopes, influence également des modes de vie, une organisation sociale et une philosophie politique basée sur un consensus apparent. <br />Les Braudiers ne voient dans la centrale nucléaire ni un objet intrinsèquement dangereux, ni le symbole d'une décision étatique arbitraire, mais une élément nouveau qu'il faudra intégrer à leur quotidien. Ils s'attachent davantage à son aspect "centrale" qu'à son aspect "nucléaire". Et c'est sur ce premier point que leurs avis divergent. <br />Les conceptions indigènes de la centrale reposent sur deux discours tenus par deux groupes de locuteurs distincts. Les "Déçus", en majorité des agriculteurs, expriment leur frustration relative, considèrent qu'ils ne sont pas les principaux bénéficiaires de l'implantation, mais qu'ils ont à en subir les perturbations, notamment la circulation. Les "Entrepreneurs", eux, sont des notables. Leurs exploitations sont viables et seront reprises par leurs ascendants. Mais surtout, ils sont membres du conseil municipal et participent à la gestion de cette manne faramineuse que constituent les apports fiscaux (taxe professionnelle et foncier bâti). Ils réalisent ainsi une "oeuvre" qui modifie l'image de la commune et en fait un pôle privilégié dans le Blayais.<br />Cependant, ces deux discours ne sont pas irrémédiablement opposés. Ces deux groupes de locuteurs pensent et agissent en fonction d'un élément culturel commun : leur territoire, défini comme "un espace concret ou abstrait où l'on exerce un droit" (Goffman, 1973). Ce territoire est le support d'un sentiment d'appartenance et constitue, en retour, l'un des éléments forts de la construction identitaire (Dubar, 1992) des individus. Ce sont donc des effets de position c'est-à-dire des effets de perspective, qui expliqueraient pourquoi les acteurs construisent différemment leur réalité, en fonction de la position qu'ils occupent dans la collectivité, mais autour d'un même élément.<br />Ces différentes définitions de la situation donnent lieu à des revendications territoriales et à des processus identitaires différents. Les uns tentent de préserver leur droit à ce territoire (le seul dont ils disposent), alors que les autres, les notables, ont fait de la centrale, un moyen d'accéder à un autre territoire, plus valorisé, la société globale. Ces derniers ne sont plus désormais les notables du "bout du monde" mais peuvent prétendre à une reconnaissance de l'oeuvre qu'ils ont réalisée sur la commune.
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Décentralisation et dynamiques locales de développement durable au Burkina Faso : étude de cas dans les communes rurales dans la région de la Boucle du Mouhoun dans la partie nord-ouest du pays / Decentralization and local dynamics of sustainable development in Burkina Faso : case study in the rural districts of Mouhoun, the northwest region of the countryOuedraogo, Moussa 30 September 2016 (has links)
Face à la persistance des crises multiformes socio-politico-économiques et l’inefficacité des pratiques de gestion centralisée des questions de développement à endiguer leurs causes profondes, le Burkina Faso à l’instar de nombreux pays africains subsahariens fut obligé d’adopter de nouvelles réformes politiques. Ces réformes qui sont plus ouvertes à la promotion de la démocratie et au partage du pouvoir entre l’État et les autres acteurs sont perçues comme des moyens adéquats pour améliorer la gouvernance au niveau local et comme un catalyseur pour asseoir les bases plus solides du développement. C’est dans cet objectif que le processus de décentralisation fut promu par les autorités gouvernementales. Cependant, ces réformes de décentralisation sont perçues par les autorités gouvernementales et les acteurs en charge de la mise en œuvre des politiques de développement comme un moyen devant permettre l’implémentation plus efficace du développement durable. C’est au tour de cette problématique de corrélation entre le processus de décentralisation et le développement durable que se sont organisés les travaux de notre thèse. La méthodologie de recherche qui a combiné des approches qualitatives et quantitatives a permis de recueillir d’importantes informations et données sur les aspects théoriques et pratiques des expériences dans six communes rurales dans la Région Nord-Ouest du Burkina Faso. Outre la revue de la littérature, des enquêtes ont été conduites dans ces six communes cibles. Ces enquêtes ont concerné les populations résidentes, les productrices et les producteurs, les associations locales de développement, les maires, les agents des administrations des municipalités, les agents des services techniques déconcentrés de l’Etat. / Due to the persistence of socio-politico-economic multifaceted crises and the inefficient of the centralized of the practice development management issues to curb the underlying causes, Burkina Faso like many sub-Saharan African countries were obliged to adopt new political reforms. These reforms which are more opened to the promotion of the democracy and the sharing power between the state and other actors are perceived as adequate ways to improve governance at the local level and as a catalyst to establish the most solid foundation for development. It’s in this objective that the process of decentralization was promoted by the governmental authorities. However, these decentralization reforms are imposed by governmental authorities and actors in charge of the implementation of development policies as a way that must allow the more effective implementation of sustainable development. It’s the turn of this problem of correlation between the process of decentralization and the sustainable development that have organized the work of our thesis. The methodology of research which combined qualitative and quantitative approaches has allowed collecting important information and data on theoretical and practical aspects of the experiences in six rural communities in the Northwest Region of Burkina Faso. Besides the magazine of the literature, surveys have been conducted in six target municipalities. These surveys concerned resident populations, and producers (men and women), local development associations, the mayors, the agents of the administrations municipalities, agents of the technical department decentralized by the state.
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Pratiques agricoles et dynamique socio-techniques: cas des éleveurs agriculteurs de la commune rurale de Ben Smim Moyen Atlas MarocAbdellaoui, El 14 January 2005 (has links) (PDF)
L’agriculture est un secteur d’activité privilégié pour notre objet qui est l’étude de la dynamique sociotechnique et du travail. Nous montrons dans cette étude comment des éleveurs transformés de plus en plus en agro-pasteurs, à la suite de la sécheresse et la surcharge des hommes et du cheptel sur les ressources naturelles des parcours collectifs, sont amenés à changer progressivement leurs systèmes de production et partant leurs rapports sociaux.<p><p>Au-delà d’une vision figée et homogénéisante de la paysannerie véhiculée par certains modèles sociologiques et par la vulgarisation agricole au Maroc, nous mettons l’accent sur l’hétérogénéité de la paysannerie et les aspects dynamiques de l’activité agricole et de ses acteurs.<p><p>Bien que les éleveurs/agriculteurs évoluent dans un environnement physique et économique souvent défavorable à leurs activités, ils manifestent de différentes stratégies pour améliorer leurs conditions de vie ou renforcer leurs acquis. <p><p>A partir d’une étude sur le terrain rurale de la Commune de Ben Smim, au Moyen Atlas berbère marocain et ayant mobilisé différents instruments de recueil d’informations, nous avons relevé que l’activité agricole n’est pas simplement une activité de production mais aussi de repositionnement des acteurs dans le système social. L’ethnique, le social et le politique se mêlent dans l’orientation des rapports de production. C’est pourquoi il est difficile d’isoler une pratique agricole des autres pratiques qui lui sont intimement liées et qui peuvent concerner d’autres domaines de vie des agriculteurs.<p><p>Avec la crise du nomadisme, les éleveurs/agriculteurs se fixent dans les douars ou les villages et élargissent ainsi leurs réseaux sociaux et professionnels. Ils deviennent ainsi de plus en plus perméables aux innovations techniques et organisationnelles et améliorent la performance de leurs troupeaux, introduisent de nouvelles cultures de marché et diversifient leurs stratégies de vente. Les minorités du point de vue ethnique et économique, d’intégration dans le système social local, les notables sont à même d’apporter de nouvelles variantes à leurs systèmes de production.<p><p>En fin de compte, chacun, en fonction de sa situation et de son projet, participe à la dynamique socio-technique locale. <p> / Doctorat en sciences sociales, Orientation sciences du travail / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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