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Stratégies de ponte en situation de compétition chez une guêpe parasitoïdeLebreton, Sébastien 20 October 2009 (has links) (PDF)
Les insectes parasitoïdes effectuent leur développement aux dépens d'un autre organisme, un hôte. La qualité des hôtes va directement influencer le développement et la survie des parasitoïdes. Le nombre de descendants produits par les femelles dépend donc de leur capacité à localiser les hôtes et à déterminer leur qualité. Aussi, lorsqu'elles sont en situation de compétition et que les hôtes en question se trouvent être en quantité limitée, elles devront adapter leurs stratégies de ponte de manière à maximiser leur succès reproducteur. L'objectif de cette thèse est d'étudier les stratégies de ponte des femelles d'une espèce de parasitoïde solitaire, Anisopteromalus calandrae en situation de compétition intraspécifique. Chez les espèces solitaires, en partie à cause de combats larvaires mortels, un seul adulte pourra émerger d'un hôte donné, et ce, quel que soit le nombre d'oeufs initialement pondus. Nous nous sommes intéressés à ces combats en étudiant les facteurs biotiques pouvant affecter leur issue. Chez cette espèce, les larves femelles sont de meilleures compétitrices que ne le sont les mâles. Plus l'intervalle de temps entre deux pontes augmente, plus le deuxième individu pondu risque de se faire éliminer. Ainsi, chez cette espèce, les femelles sont capables de distinguer les différentes catégories d'hôtes auxquelles elles sont confrontées. Premièrement, le choix entre hôtes parasités et non parasités dépend de la stratégie de la femelle, à savoir si elle les utilise pour la ponte ou pour se nourrir. Cette stratégie est elle-même modulée par son état physiologique (âge, réserves nutritives...). Deuxièmement, lorsque les femelles sont confrontées à des hôtes déjà parasités, elles pondent préférentiellement sur ceux récemment parasités, hôtes sur lesquels leurs descendants ont la plus grande probabilité de survivre. L'origine de cette discrimination est dûe à l'évolution du profil cuticulaire de l'hôte au cours du temps après parasitisme. De plus, lorsque les oeufs présents sur les hôtes parasités ont atteint un certain stade de développement, les femelles sont capables de reconnaitre leur sexe. Elles vont ainsi avoir tendance à pondre plus de mâles lorsque des oeufs femelles sont déjà pondus. Toutefois, elles évitent de les pondre directement sur des hôtes déjà parasités par un oeuf femelle, les mâles ayant peu de chances de remporter le combat. L'aspect adaptatif de ces stratégies ainsi que les mécanismes sous-jacents sont discutés.
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Étude expérimentale et intégrative des coûts et bénéfices de la viviparité chez le lézard vivipareBleu, Josefa 02 November 2011 (has links) (PDF)
La viviparité, qui consiste à mettre au monde directement des jeunes vivants, a évolué de nombreuses fois à partir de l'oviparité, qui consiste à pondre des oeufs, en particulier chez les lézards et les serpents (les squamates). Ce groupe est celui où l'on observe le plus grand nombre d'évolutions indépendantes de la viviparité, ainsi que des évolutions récentes et à des niveaux taxonomiques faibles. Le lézard vivipare est une des rares espèces au sein de laquelle l'oviparité et la viviparité coexistent. J'ai donc utilisé cette espèce pour mon étude sur les coûts et les bénéfices de la viviparité. Je me suis d'abord intéressée aux ajustements de l'investissement dans la reproduction ainsi qu'aux coûts de la gestation. J'ai observé une absence d'ajustement post-ovulatoire de la taille de portée, de la masse de portée et de la masse du jeune. Cependant, j'ai montré que les femelles ajustent ces paramètres en fonction de leur environnement pendant la vitellogenèse, ainsi qu'en fonction de leur corpulence et de leur date de mise bas de l'année passée. J'ai ensuite étudié les coûts de la gestation de manière expérimentale, en contrôlant les accouplements, en manipulant la taille de portée, et en comparant des femelles ovipares à des femelles vivipares. Ces études ont mis en évidence, selon le contexte, des effets de la gestation sur le système immunitaire, sur le comportement de thermorégulation, sur l'endurance, et sur la perte de poids des femelles ; mais pas d'effet sur leur survie après la mise bas. L'étude comparative a montré que les coûts de la reproduction sont plus importants pour les femelles ovipares que les vivipares avant la gestation. Par ailleurs, la gestation est une période non seulement associée à des coûts mais aussi à des effets maternels. J'ai montré que la croissance des jeunes après la naissance dépend de la taille de portée pendant la gestation. Cependant, comme c'est souvent le cas, le mécanisme de cet effet maternel n'est pas connu. Afin de mettre en évidence les facteurs à l'origine des effets maternels, j'ai développé une approche expérimentale qui repose sur l'incubation in vitro d'embryons de lézards vivipares. Les résultats préliminaires sont prometteurs étant donné que ce processus permet d'obtenir des jeunes vivants. Finalement, j'ai montré l'existence d'effets de l'âge grand-maternel chez les lézards vivipares. Il s'agit de la première mise en évidence d'effets de l'âge grand-maternel en populations naturelles.
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Rôle des compromis évolutifs dans la spécialisation et la coexistence d'espèces compétitrices. Développements théoriques et expérimentaux chez les insectes parasitoïdes.Pelosse, Perrine 11 December 2008 (has links) (PDF)
Les compromis évolutifs ou trade-offs occupent une place centrale dans l'évolution des traits d'histoire de vie car ils contraignent l'univers des possibles. Les trade-offs dans l'allocation d'énergie vers la reproduction et la maintenance sont essentiellement liés, chez les insectes parasitoïdes, à la disponibilité en hôtes et en nourriture de l'environnement et au nombre d'œufs dont disposent les femelles. Nos expériences relevant de l'écologie comportementale et de l'éco-physiologie démontrent, chez le parasitoïde Venturia canescens, (i) que les caractéristiques de l'environnement sélectionnent une allocation différentielle des ressources vers la fabrication des œufs et la mise en place des réserves énergétiques pendant la phase larvaire ; et (ii) qu'un ajustement des stratégies d'allocation d'énergie en réponse à la disponibilité en hôtes existe pendant la phase adulte. Nos travaux théoriques révèlent le rôle central de la qualité de la nourriture dans l'évolution du trade-off entre recherche d'hôtes et de nourriture, et suggère son importance dans la structuration des communautés de parasitoïdes.
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