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La culture comme ressource : des groupes musicaux populaires au sein du processus de réaménagement urbain à Rio de JaneiroPeres Couto, Caroline 09 1900 (has links)
Ce projet de maîtrise porte sur l’interaction entre les acteurs locaux liés à la musique populaire et l’administration publique dans le cadre du projet public-privé de réaménagement du port de Rio de Janeiro intitulé Porto Maravilha. Le travail de recherche s’est axé sur l’idée que cette interaction serait essentiellement fondée sur la façon dont la “culture” est comprise et utilisée comme ressource capable d’ajouter de la valeur à l’espace urbain, différencier les groupes entre eux et apporter une sustentation au processus d’autonomisation et de légitimation des acteurs. De nouveaux paradigmes urbanistiques, tel celui de “ville créative” (Landry, 2005), proposent d’intégrer la culture locale dans l’élaboration et l’exécution des projets avec la participation d’artistes qui sont perçus comme une source de créativité fondamentale pour rendre la ville plus compétitive dans un monde devenu de plus en plus urbain. Dans cette veine, le projet Porto Maravilha s’inspire franchement des cas de succès de rénovation urbaine créative, stimulant la culture locale et idéalisant le port de Rio comme une “nouvelle carte postale du Brésil”. En partant de la constatation que les acteurs sociaux locaux identifient le potentiel de leurs activités culturelles comme une ressource importante dans ce contexte, nous analysons tout autant les stratégies et les discours élaborés que les ressources dont ils disposent afin d’affirmer leur agentivité. Au-delà de l’action intentionnelle, nous effectuons également des analyses de leurs pratiques culturelles au quotidien en recherchant les éléments qui les constituent. Nous questionnons, par ailleurs, la manière avec laquelle les administrateurs du projet comprennent ces activités musicales et comment ils gèrent les demandes sociales et les contributions créatives de ces groupes. / This master’s thesis treats the interaction between local actors in popular musical culture and the public administration in the context of the public-private project of renewing the port of the city of Rio de Janeiro, Porto Maravilha. The study is centred on the idea that this interaction is based primarily on the ways that « culture » is understood and used as a resource that can add value to urban space, differentiate groups from each other and bring support for the processes of autonomization and legitimation of social actors. New urbanist paradigms, such as that of the « creative city » (Landry, 2005), propose that local culture be integrated into the development and realization of projects through the participation of artists who are perceived as a fundamental source of creativity for making the city more competitive in an increasingly urbanized world. In this vein, the Porto Maravilha project is inspired directly by cases of successful creative urban renewal, and aims to stimulate local culture, while idealizing the port of Rio as a “new postcard of Brazil”. Starting from the observation that local actors see the potential of their cultural activities for becoming an important resource in this context, we analyse the strategies and discourses they develop, as well as the resources to which they have access in order to affirm agency. Besides their intentional actions, we analyse their day-to-day cultural practices. Moreover, we question the way that the administrators of the project understand the local actors’ musical activities and how they manage the needs and creative contributions of these groups.
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De ícono político a ícono cultural : la figura de Ernesto "Che" Guevara en "Diarios de motocicleta", de Walter SallesPannetier Leboeuf, Gabrielle 08 1900 (has links)
Ce mémoire a pour visée d’étudier de quelles façons le film « Carnets de voyage » (2004), du réalisateur brésilien Walter Salles, est symptomatique de la transformation de l’icône politique d’Ernesto « Che » Guevara en icône culturelle. Trouvant son point de départ dans les questions que soulève la dilution de la charge politique de l’image du révolutionnaire dans une quantité croissante d’objets de consommation et de publicités, cette étude s’intéresse à la participation du film de Salles à la resémantisation culturelle de la figure mythique d’Ernesto Guevara et à la dépolitisation relative de l’icône du guérillero qui en découle.
Cette recherche met de l’avant le fait que la reconstruction culturelle et la dépolitisation de la figure de Che Guevara dans le film synthétisent à petite échelle un changement historique plus large que la mondialisation a généré en Occident à partir des années quatre-vingt : l’expansion de la culture –au détriment de la politique– et son instrumentalisation comme ressource. Dans le film, la transition culturelle de l’image de Che Guevara se manifeste par 1) la présentation romantique du personnage principal ; 2) l’atténuation de la portée des événements biographiques plus politiques, voire leur élimination de la trame du film ; 3) la dimension transnationale de l’icône de Guevara et du film en tant que marchandises de consommation et ressources globales de l’économie. L’analyse s’appuie également sur des théories culturelles et sémiologiques pour confirmer le lien entre l’icône de Che Guevara et son contexte socio-historique. / This thesis studies how the movie "Motorcycle Diaries" (2004), directed by Walter Salles, is symptomatic of the transformation of Ernesto "Che" Guevara from a political icon into a cultural icon. Accounting for the dilution of the revolutionary’s political weight in a growing number of consumer items and advertisements, this study focuses on the participation of Salles’s film in the cultural resemanticization of Ernesto Guevara’s mythical figure and on the corresponding depoliticization of the icon.
This research shows that the film’s cultural reprocessing and depoliticization of the Che Guevara icon is the small-scale expression of a wider historical shift that globalization has generated in the West since the 80s: culture’s expansion –to the detriment of politics– and its instrumentalization as a resource. In the film, Che’s cultural transition is evident in 1) the depiction of the protagonist as a romantic hero; 2) the attenuation or even suppression in the plot of the most political biographical events; 3) the transnational reading of both Che and the film as consumer goods and economical resources on a global scale. The analysis is complemented by cultural and semiological theoretical perspectives that confirm the connection between the icon and its sociohistorical context. / Esta memoria estudia cómo la película “Diarios de motocicleta” (2004), del director brasileño Walter Salles, es sintomática de la transformación del ícono político de Ernesto “Che” Guevara en ícono cultural. Partiendo de cierta preocupación por la dilución de la carga política de la imagen del revolucionario en un número creciente de objetos de consumo y de publicidades, este estudio se enfoca en la participación de la película de Salles en la resemantización cultural de la figura mítica de Ernesto Guevara y en la consecuente despolitización relativa del ícono del guerrillero.
Esta investigación destaca que la reconstrucción cultural y la despolitización del Che Guevara en la cinta sintetizan a pequeña escala un cambio histórico más amplio que la globalización ha impulsado en Occidente a partir de los años ochenta: la expansión de la cultura –en detrimento de la política– y su instrumentalización como recurso. La transición cultural del Che se manifiesta en la película a través de 1) la presentación romántica del protagonista; 2) la atenuación o incluso la supresión en la trama de los acontecimientos biográficos más políticos; 3) la dimensión transnacional del Che y de la cinta en tanto mercancías de consumo y recursos económicos globales. El análisis se nutre también de teorías culturales y semiológicas que confirman la conexión del ícono del Che con su contexto sociohistórico.
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