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Les empereurs et les cités de l’Afrique Proconsulaire, de la Numidie et des Maurétanies (Césarienne et Tingitane), de Trajan à la Tétrarchie / The Emperors and the Towns of roman Africa, Numidia and Mauretanies ( Caesarean and Tingitana), from Trajan to TetrarchyObiang Nnang, Noël Christian-Bernard 27 September 2008 (has links)
Les empereurs romains ont toujours manifesté un intérêt particulier pour les provinces pouvant permettre la préservation de la Roman way of life. Pour ce qui est de l’Afrique romaine, les empereurs, pour y arriver, n’y ont promu, au départ, que les membres des grandes familles des cités d’Afrique, qui pouvaient servir de relais à l’administration romaine. Finalement, l’édit de Caracalla viendra harmoniser les statuts juridiques, en octroyant la civitas romana à tous les habitants libres de l’empire. Les inscriptions font état de beneficia per indulgentia imperatoris (directs), attestant la présence surplace d’empereurs dans les itinéraires, mais aussi ex auctoritate (indirects), par le biais de leurs représentants. Grâce à ces beneficia, les Africains romains pouvaient atteindre les hautes magistratures, et ainsi exprimer leur fides et leur obsequium. Mais la présence et l’action des empereurs ont souffert de contestations, tempérées par des colloquia, surtout en Numidie et dans les Maurétanies. / The Roman emperors always showed a particular interest for provinces which can allow the conservation of Roman way of life. As for Roman Africa, reports (connections) between the emperors promoted it, at first, only the members of the big families of the towns of Africa which had had a prestigious past, and which could serve relay to the Roman administration. Finally, the edict of Caracalla will come to harmonize the legal statuses (statutes), by granting the civitas romana to all the inhabitants free of the empire. The registrations (inscriptions) state beneficia per indulgentia imperatoris (expresses), giving evidence of their surplace presence in routes, but also ex auctoritate (indirect), by means of their representatives. Thanks to these beneficia, the Roman Africans could reach (affect) the high judiciaries, and so express their fides and their obsequium. But the presence and the action (share) of the emperors suffered from contestings, moderated by colloquia, especially in Numidie and in Maurétanies.
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Du peuple à la cité : vie politique et institutions en Gaule chevelue depuis l'indépendance jusqu'à la fin des Julio-Claudiens / From peoples to cities : political life and institutions in Comatan Gaul from independance to the end of the Julio-ClaudiansArbabe, Emmanuel 12 March 2013 (has links)
La Gaule protohistorique est traditionnellement vue comme dénuée d'unité, déchirée par de continuelles guerres entre ses peuples. L'entité gauloise décrite par César serait une création de ce dernier en vue d'objectifs politiques bien romains. Néanmoins, les institutions des peuples gaulois sont vues comme un tout cohérent conforme au modèle éduen. L'étude renouvelée des sources. Du "Bellum Gallicum" en particulier, infirme ces vues héritées des siècles passés. La Gaule est en fait une réalité antérieure au descriptif romain, un espace politique cohérent doté de pratiques politiques communes : des assemblées à différents niveaux, dont une commune à la Gaule, la reconnaissance d'un peuple hégémonique, le recours à des coalitions générales dirigées par un chef de guerre. Ces pratiques bien établies à l’époque de César, fournirent en partie le socle du système administratif romain en Gaule. Ainsi l'entité gauloise fut pérennisée par le culte du Confluent qui ignore la tripartition provinciale et obéit en partie à des critères hérités de l'indépendance. Quant aux institutions des peuples, elles sont ici conçues comme autant d'entités indépendantes, révélant, par-delà des convergences, leur diversité. La conquête romaine n'entraîne pas d’immédiat bouleversement institutionnel et les guerres civiles retardent l'application d'une "forma provinciae". Rome s'appuie alors sur des hommes qu'elle maintient au pouvoir et ce n'est qu’en 16-13 av. J.-C. qu'Auguste réalise le découpage provincial et initie la mutation civique en Gaule ce qui pousse à plus d'homogénéité institutionnelle. Mais la diversité perdure, et le droit latin ne met pas fin non plus aux situations héritées du passé. / Protohostoric Gaul is traditionally seen as devoid of unity, torn apart by continuous wars between its peoples. The Gallic entity described by Caesar would be a creation of his own in view of Roman politics goals. Nonetheless, the institutions of Gallic peoples are seen as a coherent whole obeying to the Aeduan model. The renewed study of the sources, particularly the "Bellum Gallicum", invalidates these views inherited from passed centuries. ln fact, Gaul is a reality that precedes the Roman description. It is a coherent political space with common political practices: assemblies at different levels, among which one for Gaul, the recognition of a hegemonic people, the use of general coalitions headed by a war leader. These practices, well established already during Caesar's time, provided for a part of the basis of the Roman administrative system in Gaul. Thus the Gallic entity is perpetuated though the cult at the Confluent which ignored the provincial tripartition and partially obeyed criteria inherited from the independence. As for the peoples' institutions, they are here considered as many of independent entities therefore revealing their diversity in spite of their convergences. The Roman conquest did not entail an immediate institutional upheaval and civil wars delayed the establishment of a "forma provinciae". Rome then relies on men it maintained to power. It is only in 16-13 BC that Augustus completed the provincial cutting and triggered civic mutation in Gaul which leads to more institutional homogeneity. But diversity endured and the Latin right doesn't put an end to situations inherited from the past either.
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Habitat, terroirs et territoire en Languedoc oriental durant l'Antiquité. Approche spatio-temporelle d'un système de peuplement.Ouriachi, Marie-Jeanne 31 January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur une portion du territoire de la cité de Nîmes durant l'Antiquité. L'espace considéré, de Montpellier et Lattes à l'ouest, au Vidourle à l'est – en englobant les communes qui jouxtent la rive gauche du fleuve –, du littoral au sud à Combas et Montpezat, dans la « garrigue », au nord, affiche une grande diversité en terme de milieux géographiques. Il présente également la particularité d'avoir fait l'objet de recherches archéologiques de grande envergure, fouilles conduites sur les agglomérations protohistoriques et/ou antiques, investigations portant sur des petits établissements, annexes agricoles ou petites fermes, fouilles de structures agraires, programmes de prospections systématiques. Il en résulte une richesse archéologique exceptionnelle, que vient compléter un corpus épigraphique comportant quelques 95 inscriptions exploitables. Cette documentation est présentée dans une première partie consacrée à une rapide généalogie de la recherche, afin de mettre en évidence l'hétérogénéité des conditions d'acquisition des données ; dans un second temps, c'est à une analyse critique des deux corpus que nous nous sommes livrée, de manière à en établir à la fois les qualités et les limites. Parce que notre objectif est de cerner les dynamiques qui affectent le peuplement de cet espace durant l'Antiquité, et parce que notre documentation nous le permet, nous avons choisi d'aborder ce problème sous deux angles complémentaires : celui des hommes, et celui des lieux. Il nous a paru d'abord intéressant de faire porter notre attention sur les acteurs de cette histoire, en dégageant des données épigraphiques des indications concernant le statut et la nomenclature, mais aussi la pratique religieuse de la population afin de tenter d'évaluer le degré d'intégration des population dans le cadre d'une cité de droit latin : la question a été posée d'un point de vue temporel et spatial, afin de voir si l'ensemble des points de l'espace considéré s'inscrivent dans la même dynamique. Nous avons également posé la question à partir des données se rapportant à l'implantation des grandes familles, notamment celles basées dans le chef-lieu de cité, afin de voir comment ces entités s'approprient et font vivre l'espace de la cité. Cette approche a toutefois due être circonscrite au Haut-Empire, les bornes chronologiques étant imposées par la documentation épigraphique. La question du peuplement a ensuite été abordée du point de vue des lieux occupés par les hommes. Nous avons dans un premier temps posé le problème des phases de création des habitats : cette analyse nous a permis de confirmer l'importance, déjà évoquée par les auteurs du programme Archaeomedes, du milieu du Ier siècle dans la mise en valeur des régions de plaine et du littoral, délaissées au cours du 2nd Age du Fer. Notre enquête a porté, dans un second temps, sur l'ensemble des établissements : ceux-ci ont fait l'objet d'une classification permettant d'élaborer une typologie, fondée sur leurs caractéristiques matérielles et temporelles. Enfin, pour mettre en oeuvre une approche en terme de réseaux d'établissements, nous avons construit un indice de centralité, élaboré à partir des fonctions économiques et symboliques représentées dans les différents lieux habités : cet indice nous a permis d'établir une hiérarchie fonctionnelle des établissements et de construire des réseaux à partir d'un modèle gravitaire élémentaire. Nous avons alors tenté de montrer comment ces réseaux s'organisent et organisent l'espace, en mettant en évidence des différences entre Lez et Vidourle, mais aussi entre zones basses et collines. Dans ce cadre de réflexion, nous avons reposé le problème de l'influence de Nîmes, située hors zone d'étude. Cette approche appliquée à plusieurs moments clés, 100 avant notre ère, 100, 300 et 500 de notre ère, a débouché sur la mise en évidence de phases d'évolutions dans le système de peuplement entre la fin de la protohistoire et le haut Moyen Age. Quel que soit le vecteur choisi pour appréhender le peuplement, qu'il s'agisse des hommes ou des lieux, il apparaît que les changements n'affectent pas de manière uniforme l'ensemble de la population ou la totalité de l'espace. Cette étude confirme le fait que la romanisation se présente comme un processus complexe, en raison de la multiplicité des facteurs en jeu.
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