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Écrire le divin : Georges Bataille face aux textes mystiquesBreton, Mahité January 2004 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Poétiques romanesques de la fascination (Louis Aragon, Julio Cortázar, Marguerite Duras, Julien Gracq, Ernesto Sábato) / Poetics of the novel and fascination (Louis Aragon, Julio Cortázar, Marguerite Duras,Julien Gracq, Ernesto Sábato)Blasquez, Bérengère 24 June 2011 (has links)
La fascination est une expérience des limites qui met en demeure le langage de trouver d’autres voies / voix pour dire, dans l’instant où le sujet se voit, souffle coupé, au bord de l’aphasie. La philosophie, à travers la question du sublime, a posé les jalons de cette question, cherchant à définir en termes rhétoriques, ontologiques et éthiques, ce qui se joue dans un instant syncopé où la raison est suspendue. La poésie mystique occidentale a elle aussi sondé des instants de rapt où le sujet en extase reçoit, dans une plénitude paradoxalement douloureuse, la présence divine. Ce travail se propose de reposer ces questions en les transposant dans un corpus romanesque, qui s’inscrit sous un horizon teinté de l’expérience lyrique surréaliste, où l’absolu est immanent. La question de l’Autre parcourt ces romans qui sont traversés, dans leur forme et signification, par une rencontre qui fait événement et han! te irrémédiablement l’écriture. Une dramaturgie se révèle : le roman devient l’espace propice à l’apparition de l’événement saillant de l’expérience, en permettant à la parole de se détacher ostensiblement dans le flux narratif, de prendre des détours et de se choisir des relais. Mais une scène invisible apparaît en filigrane : celle de réseaux souterrains de liens d’emprise qui donnent accès à une émotion hyperbolique et ambiguë. Le temps se fige pour emprisonner l’événement labile, et les frontières entre les sens se brouillent pour traduire l’indicible. La musique vient relancer le texte en proie au silence, à peine percé, parfois, de cris. L’altération du sujet fasciné se propage à l’écriture romanesque qui se fraye un chemin près de la poésie. / Fascination is an experience of limits which requires language to find other means of expression at the moment when the subject sees himself / herself breathless on the brink of aphasia. Philosophy, in its question of the sublime has paved the way by searching for definitions in rhetorical, ontological and ethical terms as to what happens during loss of consciousness when reason is suspended. Western mystical poetry has also probed those moments of rapture when the subject in the grip of ecstasy receives, in a fullness paradoxically painful, the Divine presence. The present work poses against these questions transposing them in to a corpus of novels coloured by a Surrealist lyrical experience, when the absolute is immanent. The question of the Other pervades these novels whose forms and meanings are traversed by a meeting which is the outstanding event and which haunts irremediably the text. A dramaturgy is revealed: the novel becomes the fa! vourable space for the appearance of the capital event of the experience, allowing speech to detach itself ostensibly in the narrative flow to take other turnings and to choose relays. An invisible scene appears however beneath the surface and an underlying network of power relations which gives access to a hyperbolical and ambiguous emotion. Time freezes to imprison the labile event, and the frontiers between the senses become blurred to translate the unspeakable. Music relaunches the text a pray to silence barely pierced, sometimes, by cries. The alteration of the fascinated subject spreads throughout the text which opens out a pathway towards poetry.
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La psychè sur la page : l’expérience du carnet chez Simone WeilTirkawi, Tasnîm 08 1900 (has links)
L’écriture de soi relève d’un genre littéraire difficilement définissable, mais qui est pourtant issu d’une longue tradition mettant en scène les différentes modalités d’approche du soi et de l’œuvre. La publication de carnets personnels remplis par des auteurs et des autrices d’envergure témoigne du rôle capital que joue cette pratique de l’intime au niveau de l’élaboration d’une pensée. Néanmoins, les études littéraires tendent à négliger l’importance de cette forme d’écriture dans une perspective de transformation de la psychè par l’écrit.
Simone Weil, philosophe et mystique française du XXe siècle, a marqué de son empreinte le genre du carnet. Les nombreux cahiers personnels qu’elle a légués à la postérité illustrent une construction au présent d’un esprit riche et vivant qui associe la réflexion intellectuelle à l’autodiscipline. Le présent mémoire propose notamment de mettre en lumière le rôle fondamental du carnet dans le processus créatif de la philosophe. Cet angle d’analyse viendra ainsi éclairer de façon nouvelle les études portant sur l’œuvre weilienne.
Ce mémoire s’ouvrira par une Introduction qui revient sur la tradition de la pratique du carnet en Occident dont s’imprègne Weil. Depuis l’Antiquité grecque, l’écriture personnelle s’articule autour des exercices de soi, dans un souci de perfectionnement spirituel. Cette approche est particulièrement visible avec la forme des hypomnêmata – des notes prises – introduite par les écoles philosophiques gréco-romaines, puis prolongées dans les pratiques monacales du christianisme primitif qui privilégient le sacrifice de soi.
Une fois ce contexte bien établi, le corps du mémoire abordera plus spécifiquement le corpus des carnets weiliens. Dans un premier chapitre, une présentation de la vie et de l’œuvre de l’intellectuelle sera donnée, à la suite duquel plusieurs thématiques propres aux carnets feront l’objet d’une analyse. Il s’agira tout d’abord de s’intéresser au dressage de soi au moyen de l’écriture personnelle. Cette conscience de soi maintenue par le carnet me mènera à interroger la part du subjectif dans l’appréhension du monde chez la philosophe. Le regard sur l’extérieur me conduira ensuite à traiter de la riche intertextualité des carnets weiliens. Après m’être ainsi intéressée aux récits littéraires, je porterai enfin mon attention sur l’influence de l’expérience intérieure dans le concept de décréation développé par Weil. Le rôle particulier de l’écrit dans le processus d’inspiration sera souligné à ce stade.
Cette étude propose en somme d’appréhender la pensée de la philosophe au prisme de l’écriture de soi. Elle permet également d’ouvrir la réflexion sur un enjeu plus large : le rôle de l’écriture personnelle dans la construction du sujet et de sa psychè, ainsi que les différentes approches faisant du carnet un véritable compagnon de vie de l’écrivaine. / Self-writing has come to constitute a literary genre which is difficult to define yet is part of a long tradition offering writers various means and methods of approaching their own psyche and body of work. The publication of personal notebooks written by major authors indeed demonstrates the crucial role played by this intimate practice in the elaboration of intellectual systems. Literary studies have nevertheless tended to neglect the transformational impact of this specific form of writing.
Simone Weil, a French mystic and philosopher of the 20th century, has particularly enriched the genre of self-writing. The numerous notebooks she wrote show the construction of a deep and vivid mind that associates intellectual creation with strong self-discipline. The present master’s thesis will aim at highlighting the fundamental role of the notebook within the creative process of this philosopher. Such a perspective should shed new light on certain aspects of the academic literature dedicated to Weil’s works.
The Introduction of this thesis offers an overview of the Western tradition of personal notebooks, which exerted a vast influence on Weil’s writings. Since Greek antiquity, writing in the first person has been an important part of self-improvement exercises, aimed at spiritual perfection. This approach is particularly visible in the hypomnêmata – taking of notes – introduced by Greek and Roman philosophical schools and developed in early Christian monastic practices focused on self-sacrifice.
Once this context has been established, the main body of the thesis will focus more specifically on Weil’s notebooks. A first chapter will present her life and works, which will then allow for a focus on certain themes present in her personal writing. I will begin by focusing on self- mastery through means of writing in the first person. Next, I will analyse the importance of subjectivity in this philosopher’s worldview, before dealing with the rich intertextuality of Weil’s notebooks. Finally, I will deal with the influence of Weil’s personal experience on her own concept of décréation. The importance of writing in the inspiration process will be of particular interest in this final chapter.
The main objective of this thesis is to analyse Weil’s writings through the lens of self-writing. It additionally aims at broadening analytical perspectives on the importance of personal writing in the construction of self and insisting on the role of the notebook as a life companion for the writer.
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