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Développement et diversification de l’enseignement privé en Afrique subsaharienne : l’enseignement privé au RwandaRugengande, Jéred 21 December 2007 (has links)
En Afrique subsaharienne, à l’exception de quelques territoires qui furent occupés très tôt par la France, l’enseignement privé a précédé l’enseignement public. Pendant la période coloniale, l’enseignement public est né et les deux secteurs d’enseignement ont cohabité. Leur collaboration et leur complémentarité dépendaient des politiques des puissances coloniales, des textes à valeur internationale et de la position de l’Église catholique en matière d’enseignement. Dans l’ensemble, l’enseignement privé s’est développé plus que l’enseignement public.
Avec l’indépendance, les nouvelles autorités optèrent pour le développement de l’enseignement public. Dans certains pays les écoles privées furent nationalisées, dans d’autres elles furent intégrées dans l’enseignement public ou reçurent le statut d’écoles libres subsidiées. Avec ces politiques, l’enseignement public fut plus développé. Cependant avec la crise économique des années 80, la Banque mondiale et les autres bailleurs de fonds imposèrent à ces pays des réformes scolaires qui exigent le désengagement de l’État par la libéralisation, la privatisation et la décentralisation de l’éducation, la réduction des coûts par élève et le transfert des financements de l’enseignement supérieur vers les niveaux inférieurs. Suite à ce désengagement, on assista à une explosion et à une diversification des initiatives privées dans l’enseignement.
Pour le Rwanda, son système éducatif a évolué dans le contexte semblable à celui des pays africains au sud du Sahara. La particularité fut que la collaboration très étroite entre la puissance coloniale (la Belgique) et l’Église catholique a fait que durant cette période, cette dernière était pourvoyeuse de l’enseignement presque à titre de décideur. À la veille de l’indépendance, l’enseignement était presque exclusivement privé avec la prédominance des écoles catholiques. Avec l’indépendance, l’enseignement primaire fut nationalisé et les écoles secondaires métamorphosées en écoles publiques. Ainsi l’enseignement fut considéré comme une affaire de l’Église et de l’État.
Comme dans les autres pays africains, le Rwanda a connu la crise économique et a été obligé de réduire son engagement dans l’enseignement. Les premiers accords dans ce cadre furent signés en 1990. Ceux-ci furent suspendus en 1993 pour reprendre en 1998. Suite à ces exigences, au réseau scolaire de l’État qui avait des failles et qui était qualifié d’injuste, les initiatives privées dans l’enseignement ont explosé et se sont diversifiées. Les laïcs en association ou à titre personnel se sont lancés sur le champ scolaire rwandais. Les confessions religieuses qui avaient la possibilité de créer des écoles dans le cadre des écoles subventionnées ont aussi créé des écoles purement privées. L’Islam qui avait été longtemps absent sur le champ scolaire rwandais est apparu. Même les entités administratives locales se sont lancées dans cette entreprise scolaire. Les programmes des étudiants privés dans les établissements d’enseignement publics ont été introduits. Les écoles du soir ont été créées. Les universités étrangères ont envahi le champ scolaire rwandais. Chaque acteur visait officiellement la contribution au développement de l’éducation. Cependant, derrière ce discours se cachaient d’autres motivations.
Même si l’enseignement privé s’est développé sur le plan quantitatif, la qualité pose des problèmes. En effet, à l’exception des écoles primaires et des petits séminaires catholiques, le pourcentage de réussite aux examens d’État est inférieur à celui des écoles du réseau de l’État. Cette situation semble être entre autres l’effet de la politique éducative de recrutement des élèves qui à chaque fin de cycle fait un filtrage en affectant de bons élèves dans les écoles du réseau de l’État laissant le reste pour le privé.
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La politique publique d’éducation en France et en Colombie / Public policy in education in France and ColombiaDuque Ayala, Corina 04 September 2013 (has links)
La première partie de la thèse est consacrée à une comparaison synchronique portant sur l’histoireet les fondements du droit à l’éducation, ainsi que sur les composantes du droit à l’éducation (disponibilité,accès, permanence, acceptabilité, adaptabilité et qualité de celle-ci) et la manière dont ils ont été traduits dansla législation interne actuelle. Les catégories d’analyse alors retenues nous ont plus précisément permis deréaliser en la matière une micro-comparaison, c’est-à-dire une comparaison portant sur les acteurs du systèmescolaire, leurs fonctions, leurs compétences, leurs obligations et garanties.La deuxième partie de la thèse est consacrée à une analyse de la nature et de la portée du droit à l´éducationdans les deux pays, ainsi qu’à sa consécration par la voie constitutionnelle, légale, jurisprudentielle, et grâceaux normes supranationales.La troisième partie de la thèse est consacrée à une comparaison de la transformation, au regard des évolutionsqui se produisent sur la scène globale, des institutions et des politiques publiques relatives dans chaque pays àl’éducation. Ceci a permis de comprendre le rôle des organismes internationaux dans la création de nouveauxréférentiels universels, et la manière dont ces derniers ont été incorporés dans les législations internes. Endernier lieu, il a été procédé à une analyse de l’évaluation des systèmes scolaires faite à partir des indicateursnéolibéraux, qui a permis de comparer l’organisation et la gestion des systèmes scolaires des deux pays.Les conclusions résultant de l'observation des deux systèmes juridiques ont abouti à mettre en exergue lesprincipes et fondements communs qui existent dans le monde occidental et qui ont facilité l’harmonisationsouple du droit public international relatif à l’éducation. / The first part of this thesis is devoted to a synchronic comparison of the history and foundationsof the right to education, as well as the components of the right to education (availability, access, permanence,acceptability, adaptability and quality thereof) and how they have been translated into current nationallegislation. The categories of analysis used therefore have specifically made it possible to carry out a microcomparisonin this area, that is to say, a comparison of the stakeholders in the school system, their functions,powers, duties and guarantees.The second part of this thesis is devoted to an analysis of the nature and scope of the right to education in bothcountries, and how it has been enshrined by judicial, legal and constitutional means, and thanks tosupranational standards.The third part of this thesis is devoted to a comparison of the transformation, in the light of changes occurringin the global arena, of institutions and public policies in each country with respect to education. This hasmade it possible to understand the role of international organizations in creating new universal standards, andhow these standards have been incorporated into domestic legislation. Finally, an analysis of the evaluation ofschool systems based on neoliberal indicators has been undertaken, which has made it possible to compare theorganization and management of education systems of both countries.The findings resulting from the observation of both legal systems have led to highlight the common principlesand foundations that exist in the Western world and that have facilitated the flexible harmonization ofinternational public law on education.
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