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L'intériorité des personnages dans les nouvelles de Maurice Henrie

Dirks, Emily January 2010 (has links)
On trouve dans l’écriture de l’auteur franco-ontarien Maurice Henrie certains thèmes, tels l’isolement et la dépression. Cette thématique apparaît particulièrement dans ses recueils de nouvelles, dont il a publié six. Dans cette thèse, nous explorons le fonctionnement de l’espace intérieur des personnages dans les nouvelles de trois recueils, Le Pont sur le temps, Les roses et verglas, et Le jour qui tombe. En premier lieu, nous allons discuter du postmodernisme, grand mouvement artistique, architectural, politique et littéraire des quarante dernières années en Amérique du Nord. Nous parlerons ensuite des caractéristiques spécifiques à l’écriture franco-ontarienne en général et à la nouvelle franco-ontarienne en particulier, caractéristiques qui trouvent leur fondement dans le mouvement postmoderne. En troisième lieu, nous allons examiner certains concepts psychanalytiques, tels que décrits par Julia Kristeva, et comment ils réagissent à l’idée du postmodernisme, ainsi que comment ils influencent l’écriture en Ontario français. Ce dernier élément va nous conduire à une théorie de l’intériorité dans les nouvelles de Maurice Henrie. Il s’agira d’une manifestation intérieure et mentale du sujet postmoderne, processus aidé et même créé par la forme courte, unique à l’écriture d’Henrie. Il faut dire d’abord que si les machinations cérébrales des personnages henriens ne sont pas dues ni attribuées à des causes sociales, comme pour les personnages de la littérature franco-ontarienne des trente dernières années, elles devraient être explicables autrement, et c’est ce que nous appellons maintenant une théorie de l’intériorité. Ce mot « intériorité » réfère à l’espace mental ou psychique du personnage, de sorte que la théorie que nous proposons ici repose en grande partie sur certains postulats de la psychanalyse. Nous avons constaté que les nouvelles d’Henrie se préoccupent énormément de cet espace. La forme de la nouvelle, sa brièveté inhérente, est en fait le catalyseur qui déclenche le courant mental qui coule dans les nouvelles d’Henrie. Les thèmes que l’on y rencontre, tels l’isolement, la dépression et le repli sur soi, sont le résultat direct, un effet, du caractère court, bref, en somme incarcérant, de la nouvelle. Il y a un élément de violence qui se traduit dans les nouvelles par les nombreuses références à la mort et à la blessure, physique autant que psychologique. L’analyse montre que l’intériorité est en somme un état carcéral, parfois choisi, parfois imposé, qui mène éventuellement à la mort des relations sociales ou même du corps physique.
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L'intériorité des personnages dans les nouvelles de Maurice Henrie

Dirks, Emily January 2010 (has links)
On trouve dans l’écriture de l’auteur franco-ontarien Maurice Henrie certains thèmes, tels l’isolement et la dépression. Cette thématique apparaît particulièrement dans ses recueils de nouvelles, dont il a publié six. Dans cette thèse, nous explorons le fonctionnement de l’espace intérieur des personnages dans les nouvelles de trois recueils, Le Pont sur le temps, Les roses et verglas, et Le jour qui tombe. En premier lieu, nous allons discuter du postmodernisme, grand mouvement artistique, architectural, politique et littéraire des quarante dernières années en Amérique du Nord. Nous parlerons ensuite des caractéristiques spécifiques à l’écriture franco-ontarienne en général et à la nouvelle franco-ontarienne en particulier, caractéristiques qui trouvent leur fondement dans le mouvement postmoderne. En troisième lieu, nous allons examiner certains concepts psychanalytiques, tels que décrits par Julia Kristeva, et comment ils réagissent à l’idée du postmodernisme, ainsi que comment ils influencent l’écriture en Ontario français. Ce dernier élément va nous conduire à une théorie de l’intériorité dans les nouvelles de Maurice Henrie. Il s’agira d’une manifestation intérieure et mentale du sujet postmoderne, processus aidé et même créé par la forme courte, unique à l’écriture d’Henrie. Il faut dire d’abord que si les machinations cérébrales des personnages henriens ne sont pas dues ni attribuées à des causes sociales, comme pour les personnages de la littérature franco-ontarienne des trente dernières années, elles devraient être explicables autrement, et c’est ce que nous appellons maintenant une théorie de l’intériorité. Ce mot « intériorité » réfère à l’espace mental ou psychique du personnage, de sorte que la théorie que nous proposons ici repose en grande partie sur certains postulats de la psychanalyse. Nous avons constaté que les nouvelles d’Henrie se préoccupent énormément de cet espace. La forme de la nouvelle, sa brièveté inhérente, est en fait le catalyseur qui déclenche le courant mental qui coule dans les nouvelles d’Henrie. Les thèmes que l’on y rencontre, tels l’isolement, la dépression et le repli sur soi, sont le résultat direct, un effet, du caractère court, bref, en somme incarcérant, de la nouvelle. Il y a un élément de violence qui se traduit dans les nouvelles par les nombreuses références à la mort et à la blessure, physique autant que psychologique. L’analyse montre que l’intériorité est en somme un état carcéral, parfois choisi, parfois imposé, qui mène éventuellement à la mort des relations sociales ou même du corps physique.
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Narrations de soi aux confins du temps : essai d’une herméneutique de la minoritarité

Delic, Emir 04 March 2013 (has links)
Depuis les années 1980, la problématique identitaire a fait couler beaucoup d’encre dans le cadre des études des minorités culturelles, dont celles des communautés francophones du Canada. Si la richesse et l’apport de ces études ne font aucun doute, une tendance s’est profilée au cours des ans consistant à aborder la question des identités minoritaires à travers le thème de l’espace. Cette étude va, dans une certaine mesure, à contre-courant de ces travaux en faisant du temps son objet d’intérêt principal. Plus précisément, elle se donne pour objectif d’explorer, dans une perspective herméneutique, de quelle manière le soi minoritaire inscrit et interprète son être dans le monde du point de vue de la temporalité. Ayant comme ancrage théorique central l’anthropologie philosophique de Paul Ricœur, cette étude se divise en trois parties connexes. Pour commencer, il est question de cerner les fondements de la conception narrative que tout être humain possède de son existence dans le temps en ce sens que tout un chacun construit son identité par les histoires qu’il raconte et fait raconter à son propre endroit. Ensuite, il s’agira d’interroger si les sujets minoritaires sont en mesure de s’appréhender sur le même mode narratif que celui auquel ont recours les sujets majoritaires. De cette interrogation, il ressortira une particularité structurelle dans la manière dont les sujets minoritaires et majoritaires se réalisent (les premiers ont toujours un pouvoir d’agir alors que celui des seconds est inhibé à des degrés différents) et, par conséquent, une différence dans la manière dont ils se rapportent au temps. À la fin, la tâche sera de montrer comment le rapport particulier que les sujets minoritaires entretiennent au temps engendre, tel que nous l’enseigne l’unique vecteur culturel qu’est la littérature – et dans ce cas-ci la littérature franco-ontarienne – des narrations de soi qui leur sont propres.
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L'essayiste entre deux chaises : hybridité et posture de l'énonciateur dans les essais de François Paré

Veilleux, Rachel 06 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de François Paré sont incontournables dans le champ de la recherche sur les littératures minoritaires au Canada. En 1992, la publication des Littératures de l'exiguïté a suscité un intérêt du milieu universitaire autant québécois que canadien pour les littératures francophones hors Québec, jusque-là peu étudiées. Traduit en plusieurs langues et devenu un classique dans les universités, l'essai a donné son titre à tout un corpus littéraire. Les trois essais qui lui ont succédé - Théories de la fragilité (1994), La distance habitée (2003) et Le fantasme d'Escanaba (2007) - ont également joui d'un succès critique considérable. Si les concepts développés par Paré dans ses essais ont fait l'objet de nombreuses recherches, les œuvres n'ont toutefois jamais été étudiées en tant qu'objets littéraires. Dans ce mémoire, nous nous intéresserons justement à la poétique essayistique de François Paré. Dans son article « L'héroïsme de la marge », François Ouellet observe chez l'essayiste « tout un art de la feinte [et de] la mise en scène », Paré se représentant comme un essayiste fasciné, hanté par son sujet. En se mettant constamment en scène écrivant, il insiste sur les conditions de son écriture - celles, exiguës, de l'Ontario français -, et brouille encore davantage la frontière séparant l'essayiste de son sujet, soit l'écrivain en situation minoritaire. Dans ce mémoire, nous chercherons à dépasser cette mise en scène afin de voir de quelle façon Paré envisage la nature de son travail essayistique et la place qu'il occupe dans le champ littéraire. À cheval entre la critique universitaire et l'essai, son œuvre présente en effet une hybridité particulière. Nous tenterons donc de voir dans quelle mesure cette hybridité peut être comprise comme résultant, et c'est là notre hypothèse, d'une tension entre une posture universitaire et celle, inassumée, de l'écrivain. Plus largement, l'objet des pages qui suivent pourrait se formuler ainsi : qu'est-ce qui, mis à part leur contenu théorique, fait l'unicité et l'originalité des essais de François Paré? Également, comment l'hybridité des œuvres peut-elle être envisagée comme le fondement d'une poétique paréenne? Le choix de notre corpus, constitué des Littératures de l'exiguïté (1993), de Théories de la fragilité (1994), de La distance habitée (2003) et du Fantasme d'Escanaba (2007), reflète notre ambition de rendre compte d'un parcours d'écriture, et nous permettra d'observer l'émergence d'un récit autobiographique, une « fiction de soi », qui se construit d'un essai à l'autre. Nous observerons entre autres la présence d'un discours narratif qui croît en importance au fil de l'œuvre, se dissociant peu à peu de sa fonction rhétorique pour converger de plus en plus vers l'imaginaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : François Paré, essai littéraire, essai critique, hybridité, identité culturelle, littérature franco-ontarienne, littérature franco-canadienne.
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Narrations de soi aux confins du temps : essai d’une herméneutique de la minoritarité

Delic, Emir 04 March 2013 (has links)
Depuis les années 1980, la problématique identitaire a fait couler beaucoup d’encre dans le cadre des études des minorités culturelles, dont celles des communautés francophones du Canada. Si la richesse et l’apport de ces études ne font aucun doute, une tendance s’est profilée au cours des ans consistant à aborder la question des identités minoritaires à travers le thème de l’espace. Cette étude va, dans une certaine mesure, à contre-courant de ces travaux en faisant du temps son objet d’intérêt principal. Plus précisément, elle se donne pour objectif d’explorer, dans une perspective herméneutique, de quelle manière le soi minoritaire inscrit et interprète son être dans le monde du point de vue de la temporalité. Ayant comme ancrage théorique central l’anthropologie philosophique de Paul Ricœur, cette étude se divise en trois parties connexes. Pour commencer, il est question de cerner les fondements de la conception narrative que tout être humain possède de son existence dans le temps en ce sens que tout un chacun construit son identité par les histoires qu’il raconte et fait raconter à son propre endroit. Ensuite, il s’agira d’interroger si les sujets minoritaires sont en mesure de s’appréhender sur le même mode narratif que celui auquel ont recours les sujets majoritaires. De cette interrogation, il ressortira une particularité structurelle dans la manière dont les sujets minoritaires et majoritaires se réalisent (les premiers ont toujours un pouvoir d’agir alors que celui des seconds est inhibé à des degrés différents) et, par conséquent, une différence dans la manière dont ils se rapportent au temps. À la fin, la tâche sera de montrer comment le rapport particulier que les sujets minoritaires entretiennent au temps engendre, tel que nous l’enseigne l’unique vecteur culturel qu’est la littérature – et dans ce cas-ci la littérature franco-ontarienne – des narrations de soi qui leur sont propres.
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Du manuscrit à la critique: Temps pascal et la question ontaroise

Berthelot, Andréanne January 2016 (has links)
Les archives d’un écrivain nous en apprennent beaucoup sur son processus d’écriture et sur l’évolution de son projet, de ses premières ébauches jusqu’à la publication de ses ouvrages. Dans le cas de Daniel Poliquin, le « carnet de bord » qu’il a tenu pendant la rédaction de son roman Temps pascal, de même que les lettres échangées avec divers agents littéraires (éditeurs, critiques, universitaires) durant la même période, nous permettent aussi de définir le rapport particulier que cet auteur entretient avec les deux institutions littéraires (québécoise et franco-ontarienne) qu’il côtoie, au moment où la littérature franco-ontarienne naissante tente de s’affirmer. Le carnet de bord manuscrit nous renseigne sur la position singulière qu’il occupe entre ces deux institutions, alors que la correspondance nous donne des indices quant au rôle que celles-ci jouent, directement ou non, dans l’écriture et la publication du premier roman de ce jeune écrivain franco-ontarien. Une analyse des relations parfois difficiles entre les institutions littéraires québécoise et franco-ontarienne, à l’époque de l’émergence de cette dernière, nous permettra d’établir les bases pour saisir la relation que l’auteur maintiendra avec elles ainsi que leur rôle respectif dans l’élaboration de son œuvre. Pour permettre une meilleure compréhension des différents enjeux institutionnels soulevés par l’écriture et la publication de Temps pascal, la thèse est accompagnée d’une transcription du « carnet de bord » de l’auteur et d’une sélection de lettres qu’il envoie à divers agents littéraires.
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Des mines littéraires : étude chronotopique de l'imaginaire minier dans les littératures abitibienne et franco-ontarienne

Kirouac Massicotte, Isabelle January 2016 (has links)
Bien que différentes communautés ne partagent pas nécessairement les mêmes enjeux et destinées, il est néanmoins possible de relever des parentés imaginaires entre des littératures issues de cultures distinctes, comme le propose François Paré dans La distance habitée. Il en va ainsi des productions littéraires de lʼAbitibi et du Nord de lʼOntario, deux régions qui doivent en bonne partie leur existence à lʼindustrie minière. La prégnance des mines a un impact certain sur ces deux corpus, mais sans les réduire à des littératures strictement minières. Dans les œuvres à lʼétude, la mine est dotée dʼune force structurante qui lui confère une valeur chronotopique, dʼaprès le sens que lui donne Bakhtine. Nous avons recours à la typologie des mines industrielle et mythique élaborée par Christof Weiand et Kurt Rinnger, que nous rapprochons de chronotopes de lʼimaginaire minier européen. Ceux-ci, emblématiques dʼœuvres minières comme Germinal dʼÉmile Zola et Henri dʼOfterdingen de Novalis, opèrent également dans les littératures abitibienne et franco-ontarienne. À ces chronotopes sʼajoutent ceux de lʼAmérique du Nord, qui sont à notre avis les deux grandes forces structurantes des mines littéraires canadiennes : le Nord et la frontier. Enfin, le chronotope minier agit aussi sur les personnages qui sʼapparentent davantage à un « personnel », pour reprendre les mots de Philippe Hamon, car ils sont réduits à leur fonction, quʼils soient des initiés de la mine (les hommes blancs prospecteurs et mineurs) ou encore des exclus (les femmes blanches et les Autochtones). Notre analyse du chronotope minier dans les œuvres littéraires abitibiennes et franco-ontariennes permet dʼaffirmer que ces récits forment un genre en soi, délimité par un certain nombre de possibles formels, thématiques et idéologiques.
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Écocritique comparée de Jean Marc Dalpé et de Joseph Boyden

Noël, Martine 19 November 2018 (has links)
Ma thèse est une étude comparée des oeuvres de Joseph Boyden et de Jean Marc Dalpé, et plus spécifiquement de leur imaginaire spatial. Mon analyse se veut essentiellement géocritique et géosymbolique. Elle s’inspire des travaux de Bertrand Westphal, qui s’intéressent à l’insertion et la transformation littéraire des espaces humains. L’ancrage géographique nordique des textes de ces deux auteurs, et plus spécifiquement dans le Nord ontarien où la nature est omniprésente, me semble particulièrement porteur de sens. Il s’agit d’ailleurs de l’élément principal permettant de rassembler et de comparer les oeuvres de Boyden et de Dalpé. Mon étude se centre ainsi sur la géocritique, mais se veut surtout une écocritique, puisque cette approche me permet de cerner davantage les thèmes et les symboles issus spécifiquement de l’environnement naturel. Je procède donc à une exploration du wilderness littéraire dans les oeuvres, qu’il soit forestier, minier, aquatique ou vivant. Grâce aux travaux de William Cronon, je note que ce concept est remis en question dans les oeuvres du corpus, car il ne s’agit pas ici d’un wilderness en tant que nature vierge. Les personnages vivent, au contraire, à proximité de la forêt, entretiennent un contact quotidien avec la nature. Une véritable relation entre les personnages et les éléments de leur environnement se met donc en place. Toutefois, cette relation n’est pas toujours idyllique, car la nature sauvage demeure tout de même dangereuse. Les auteurs puisent parfois dans un symbolisme plutôt universel ou connu, celui des bêtes sauvages dangereuses et des monstres. La forêt boréale est menaçante, et évoque les ouvrages de Robert Progue Harrison ou encore de Margaret Atwood. L’hiver et le froid soutiennent le thème de la survivance. Ma thèse montre aussi que le sentiment d’emprisonnement suscité par la forêt est une symbolique récurrente. Il existe un lien de parenté entre l’univers de la nature sauvage et l’imaginaire de la biorégion du nord ontarien. Cet imaginaire est marqué par des symboles qui cadrent avec l’expérience que font les personnages du wilderness, mais il est aussi teinté par la mythologie autochtone et renvoie ainsi à la présence importante des peuples des Premières Nations dans la région. En somme, mon analyse du symbolisme écologique s’intéresse à la présence d’un wilderness nord ontarien polysémique et multiforme dans les oeuvres à l’étude. En outre, par sa nature comparative, ma thèse montre que malgré les différences de langue, et les différences culturelles qui en découlent irrémédiablement, il y aurait un imaginaire du wilderness commun à ces auteurs canadiens bien connus, imaginaire cependant directement tributaire de la géographie ontarienne.
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Le « vécrire » dans l’œuvre romanesque de Marguerite Andersen

Tennier-Gigliotti, Julie Corine Elizabeth 02 April 2014 (has links)
L’intérêt des romans de Marguerite Andersen repose sur les enjeux stratégiques des modalités génériques employées par l’auteure, ainsi que sur les mécanismes exploités par chaque narratrice dans le récit de son parcours identitaire. Nous proposons une approche théorique qui s’inspire de la thématique du « vécrire », néologisme emprunté au roman Salut Galarneau ! de Jacques Godbout. La narratrice du premier roman, De mémoire de femme, emploie le mot « vécrire » en réfléchissant à son projet d’écriture et si la narratrice exprime le même désir que le personnage de Jacques Godbout, celui d’entremêler la vie et l’écriture, il y a encore plus. Chez elle, « vécrire » est intimement lié à l’énonciation de la quête de sens de ses protagonistes féminins, un parcours narratif à visées éthiques et esthétiques. Il s’agit d’un processus complexe qui exige un cadre théorique à trois dimensions, alimenté d’écrits dans plusieurs domaines. La première dimension du cadre théorique porte sur la construction identitaire, la deuxième dimension, sur la dynamique mémorielle et figurative du « vivre » et de l’« écrire » et la troisième dimension, sur la question générique. La thèse comporte un premier chapitre consacré aux enjeux théoriques. Le deuxième analyse De mémoire de femme et sert en quelque sorte de matrice esthétique et didactique, car il révèle les éléments fondamentaux du « vécrire » qui traversent tout le corpus. Les troisième, quatrième et cinquième chapitres portent respectivement sur L’Homme-papier, La soupe et Parallèles. La quête scripturaire de chaque narratrice soulève des questions intéressantes quant à la confusion des sphères du référentiel et de l’imaginaire qui peut s’opérer selon la volonté de l’écrivaine – dans les termes de Jacques Godbout, par le mensonge – ou à d’autres moments, par le mécanisme du refoulement ou le jeu entre la mémoire et l’oubli. Dans la conclusion, nous abordons brièvement deux romans récents de Marguerite Andersen, pour dégager la cohérence de son projet d’écriture. Enfin, notre réflexion portera sur la façon dont ces textes participent au mouvement littéraire francophone, à l’écriture au féminin et à la littérature franco-ontarienne.
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Le « vécrire » dans l’œuvre romanesque de Marguerite Andersen

Tennier-Gigliotti, Julie Corine Elizabeth 02 April 2014 (has links)
L’intérêt des romans de Marguerite Andersen repose sur les enjeux stratégiques des modalités génériques employées par l’auteure, ainsi que sur les mécanismes exploités par chaque narratrice dans le récit de son parcours identitaire. Nous proposons une approche théorique qui s’inspire de la thématique du « vécrire », néologisme emprunté au roman Salut Galarneau ! de Jacques Godbout. La narratrice du premier roman, De mémoire de femme, emploie le mot « vécrire » en réfléchissant à son projet d’écriture et si la narratrice exprime le même désir que le personnage de Jacques Godbout, celui d’entremêler la vie et l’écriture, il y a encore plus. Chez elle, « vécrire » est intimement lié à l’énonciation de la quête de sens de ses protagonistes féminins, un parcours narratif à visées éthiques et esthétiques. Il s’agit d’un processus complexe qui exige un cadre théorique à trois dimensions, alimenté d’écrits dans plusieurs domaines. La première dimension du cadre théorique porte sur la construction identitaire, la deuxième dimension, sur la dynamique mémorielle et figurative du « vivre » et de l’« écrire » et la troisième dimension, sur la question générique. La thèse comporte un premier chapitre consacré aux enjeux théoriques. Le deuxième analyse De mémoire de femme et sert en quelque sorte de matrice esthétique et didactique, car il révèle les éléments fondamentaux du « vécrire » qui traversent tout le corpus. Les troisième, quatrième et cinquième chapitres portent respectivement sur L’Homme-papier, La soupe et Parallèles. La quête scripturaire de chaque narratrice soulève des questions intéressantes quant à la confusion des sphères du référentiel et de l’imaginaire qui peut s’opérer selon la volonté de l’écrivaine – dans les termes de Jacques Godbout, par le mensonge – ou à d’autres moments, par le mécanisme du refoulement ou le jeu entre la mémoire et l’oubli. Dans la conclusion, nous abordons brièvement deux romans récents de Marguerite Andersen, pour dégager la cohérence de son projet d’écriture. Enfin, notre réflexion portera sur la façon dont ces textes participent au mouvement littéraire francophone, à l’écriture au féminin et à la littérature franco-ontarienne.

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