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Les politiques publiques liées aux musiques populaires en France : la dimension culturelle en question / French Popular Music Policies : The Cultural Dimension in QuestionKaiser, Marc 12 December 2012 (has links)
Cette thèse interroge la dimension identitaire des politiques publiques liées aux musiques populaires en France à partir d’une approche spatio-temporelle. En considérant une politique de représentations sonores dans une perspective communicationnelle post-critique, les cultures musicales populaires apparaissent comme le terrain privilégié pour envisager à la fois des moyens de représentation de mouvements culturels et des réalisations concrètes d’actions publiques. La notion de réglementation, en tant que discipline du corps et mode d’accessibilité, donne à voir les rapports de pouvoir et les conflits de définition au sein des médias et des espaces urbains liés aux esthétiques populaires. Cette étude montre d’abord, à partir de l’exploitation d’un fonds d’archives inédit, comment les éditeurs phonographiques français ont mené une politique du disque jusqu’à devenir les seuls représentants de l’industrie musicale auprès des pouvoirs publics. Les industries culturelles ne sont pas seulement l’un des enjeux mais également l’un des acteurs des politiques publiques. De là, nous avons associé une « spatio-analyse » des musiques populaires (au sein de scènes musicales comme des lieux de ressources, de luttes et d’actions) à une étude des médias (comme lieux de défense ou d’abandon d’identités). La mise en perspective de la scène parisienne avec celles de Sydney et de Québec permet de singulariser des ressources locales inscrites dans les problématiques contemporaines de transnationalisation et d’hybridation culturelle, et de situer plus largement les enjeux politiques de la culture. Dans le contexte de pluralisme et de droits culturels des sociétés modernes, nous proposons finalement de revoir les représentations nationales qui guident les modes de gouvernance culturelle. / This thesis studies the identity dimension of French popular music policies from a spatio-temporal approach. By considering politics of sound representations within a post-critical communication perspective, we have defined popular music cultures as the privileged site of study of both means of representation for cultural movements and cultural public policies. The notion of regulation as a discipline of the body and an accessibility mode, focuses on power relations and conflicts of definition in media and urban spaces associated with popular aesthetics. Using analyses based on unpublished archives, we first show in this study how the French phonographic publishers have conducted a policy towards music recordings to become the sole representatives of the music industry from the government’s point of view. Cultural industries are therefore not only the object of cultural policy, but also one of its actors. We then combine a « spatial analysis » of popular music (where scenes are places of resources, struggles and actions) with a media study (media as places of defense or abandonment of identities). Looking at the Parisian scene alongside those of Sydney and Quebec allows the singling out of local resources within the contemporary problematics of transnationalisation and cultural hybridisation and the locating of broader political issues of culture. We finally argue that, within the context of modern pluralist societies and cultural rights, national representations that guide the patterns of cultural governance need to be put into question.
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Images du pouvoir et pouvoirs de l'image : La peopolisation, un dispositif social et technique au service de la construction des normes de Genre en politique : Le cas de la scène politique française de 2002 à 2012 / Images of power and power of images : Life politics, social and technical apparatus in the service of building standards in Gender Studies : The case of the French political scene from 2002 to 2012Mayi, Joseph 05 July 2016 (has links)
Cette recherche, inscrite au sein des Sciences de l’Information et de la Communication, porte son attention sur le processus du « tout-voir », du « tout-exhiber » et du « tout-raconter » devenu central depuis les années 2000 dans la communication des responsables politiques à travers le dispositif sociotechnique de la peopolisation. Nous essayons de montrer ici comment la peopolisation s’est inscrite dans le dispositif de Genre à l’œuvre dans le tissu social et politique. Il s’agit d’analyser les formes de construction médiatique du Genre déployées par les responsables politiques eux-mêmes d’une part, à travers leurs stratégies de présentation qui conduisent à une réaffirmation des identités de Genre via un surinvestissement des marqueurs d’appartenance et/ou de différenciation, et par les médias dont la presse échotière d’autre part, à travers la pulsion scopique et le processus d’activation/réactivation des stéréotypes de Genre. Comprendre les liens objectifs qui se créent entre la production de ces images du pouvoir qui se donne à voir dans la presse people, et, tout un système de codages qui donne du pouvoir à ces images par l’impératif de transparence, le désir d’authenticité, la société cybernétique, les représentations sociales et la performativité de Genre, tel est l’enjeu essentiel de cette thèse. La technologie du pouvoir qu’est le Genre, agit sur les productions d’images politiques pour définir les pratiques de communication comme soumises à des conventions culturelles genrées. / The research, appearing in Information and Communication Sciences, focuses its attention on the « all-seeing », the « all-exhibit » and the « all-tell » process which become crucial since the 2000s in communication across the socio-technical device of Life politics. We show how Life politics enrolls in the Gender device at work in the social and political fabric. This is to analyze the forms of media construction of Gender deployed by politicians themselves through their presentation strategies that lead to a reaffirmation of Gender identities via overinvestment of belonging markers and or differentiation, and the media whose tabloid magazines through the scopic drive and process activation/reactivation of Gender stereotypes. Understand the objectives bonds created between the production of these images of power that is to be seen in the tabloids, and while a coding system that gives the power to these images by the need for transparency, authenticity, cybernetic society, social representations and performativity, such is the essential challenge of this thesis. What power of technology gender, acts on the political images productions to define communication practices as subject to gendered cultural conventions
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Imaginaires nationaux et dynamiques transnationales : étude du cinéma hatke en Inde / National imaginaries and transnational flows : case study of the Hatke cinema in IndiaLe Forestier, Mélanie 15 September 2016 (has links)
Le cinéma indien est structuré en plusieurs industries cinématographiques régionales autonomes, chacune s’appuyant sur des caractéristiques linguistiques et socioculturelles différentes. Ce contexte est traversé par des problématiques identitaires conflictuelles, dont celle du rapport au national. Le cinéma hindi (Bollywood) est souvent présenté comme le cinéma national en Inde, aux dépends des « autres » cinémas régionaux. Peut-on toutefois parler de cinéma « national » en Inde ? Nous avons voulu examiner cette question à travers l’étude d’une forme cinématographique émergente que nous avons définie comme « cinéma hatke ». Ce nouveau concept opératoire met en évidence la singularité de ce cinéma qui se présente comme un mouvement contre-hégémonique participant à la construction d’un point de vue alternatif sur la modernité indienne. Une méthodologie constructiviste et médiaculturelle permet d’interroger le cinéma hatke dans toute sa complexité. Cette recherche s’appuie sur une étude filmique d’un corpus de neuf films et une analyse des discours médiatisés des acteurs de la production en Inde. Une première partie développe un cheminement théorique et critique partant de la pensée de Gramsci jusqu’aux Cultural Studies indiennes pour questionner différents concepts au regard de notre objet de recherche (hégémonie/contre-hégémonie, culture populaire, cinéma national). Dans une deuxième partie, nous avons mené l’analyse de l'hégémonie du cinéma hindi, en tant que forme esthétique et en tant qu’industrie culturelle, à travers sa relation à l’imaginaire national dominant. Il s’agit ensuite d’étudier les multiples médiations (techniques, discursives, sociales et communicationnelles) contribuant à définir le cinéma indépendant comme un cinéma hatke, c'est-à-dire comme un espace de résistance au sein d'un espace culturel national et transnational. Une dernière partie porte plus spécifiquement sur une analyse filmique révélant la dimension contre-hégémonique de ce cinéma par rapport à Bollywood et aux instances de pouvoir. / The Indian film industry is divided in different regional film industries, based on different linguistics and sociocultural features. This specific context leads to conflicting identity issues, especially in relation to the national imaginary. Hindi cinema (Bollywood) is often seen as the national cinema of India. But can we actually talk about a “national” Indian cinema? We wanted to examine this issue through the emergence of a new independent cinema that we came to define as “hatke”. This new concept highlights the originality of this cinema that can be described as a counter-hegemonic cultural movement contributing to the configuration of an alternative point of view on Indian modernity. A constructivist and mediacultural approach is developed to study the hatke cinema in its complexity and multidimensionality. This research comprises a film analysis of nine films and a discursive analysis of the mediated discourses of the actors of the film industry involved in the production of this cinema. A first part presents a theoretical and critical approach from the Gramscian theory to the Indian cultural studies. We have explored different concepts in regard to the object of enquiry: hegemony/counter-hegemony, popular culture, national cinema. In a second part, we have analysed the hegemonic construction of Hindi cinema, as a cultural form as well as a cultural industry, investigating its relation to the national imaginary. We also analyzed the multiple mediations (technical, discursive, social and communicational) contributing to the definition of an independent cinema as a hatke cinema that can be seen as a space of resistance in both a national and a transnational cultural space. A final part has more precisely analyzed the counter-hegemonic dimension of this cinema in relation to Bollywood and to the national imaginary.
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Des arts filmiques en anthropologie. Enquête, expérience et écologie des images en "tsiganie" / Of Filmic Arts in Anthropology. Inquiry, Experience and Ecology of Images in a "Gypsy hood"Larcher, Jonathan 18 May 2018 (has links)
Cette recherche s’est initialement constituée autour de la réalisation de films documentaires et d’une collecte d’images vernaculaires produites dans le « quartier tsigane » (une « ţigănie ») du village de Dițești, au sud de la Roumanie. Dès le début de l’enquête, mes interlocuteurs m’indiquent que leur tsiganie est peuplée d’images ; des telenovelas, des images domestiques, des « films de commande familiaux », etc. Chaque situation filmée fait ainsi l’objet d’intenses négociations entre des pratiques et des expériences filmiques contrastées. Ce travail de description et de reconstitution de l’expérience vécue et sédimentée des images de mes interlocuteurs, par l’observation de ses ramifications à la fois dans le monde social et dans une histoire et une écologie des images, a successivement pris la forme d’une enquête par les arts filmiques, d’une histoire visuelle et numérique des figures tsiganes des industries culturelles roumaines, et enfin d’une archéologie des pratiques filmiques vernaculaires en ţigănie.Bien que l’échelle de l’analyse soit celle de la monographie, l’enjeu de ce travail est de montrer combien cette forme d’expérience reconfigure la pratique des arts filmiques et élargit le champ phénoménal des différentes traditions de recherche qui composent le domaine de l’anthropologie visuelle (« ethnographie expérimentale », Indigenous media et film ethnographique). En somme, cet ensemble de propositions visuelles et manuscrites considère les arts filmiques comme des outils analytiques permettant de comprendre et faire comprendre l’expérience vécue des personnes filmées et l’agentivité des images dans le monde social que nous habitons. Ce qui implique, c’est à la fois la conclusion de cette recherche et le postulat du manuscrit, de considérer les cinéastes et les interlocuteurs de l’anthropologue comme de véritables observateurs et théoriciens des images et des réalités vécues. Ainsi, en appréhendant les images au prisme de l’expérience des images des enquêtés, cette recherche expose la manière dont les arts filmiques – en tant que pratique et discipline – produisent de nouveaux questionnements anthropologiques. Complémentairement, et de manière plus critique, ce savoir des images invite à reconsidérer avec attention la manière dont les anthropologues (et les cinéastes) délèguent parfois aux technologies de l’image des fonctions descriptives, mémorielles, ou transactionnelles. / This research initially consisted of the production of documentary films and a collection of vernacular images produced in the "Gypsy Quarter" ( "ţigănie") of Diţeşti, a village in the south of Romania. From the start of this investigation, my interlocutors informed me that their ţigănie is populated by images; telenovelas, domestic pictures, “commissioned home movies”, etc. Each filmed situation is therefore the subject of intense negotiations between practices and contrasting filmic experiences. This work is based on a description and the reconstruction of the lived experiences, sedimented with images of my interlocutors. By observing the ramifications of this work, both in the social world and in a history and ecology of images, it has progressively taken the form of an investigation by the filmic arts, a visual and digital history of Gypsy figures of the Romanian cultural industries and an archeology of vernacular film practices in ţigănie. Although the scale of the analysis is that of a monograph, the challenge of this work is to show how this form of experience reconfigures the practice of filmic arts and broadens the phenomenal field of different research traditions that constitute the field of Visual Anthropology ("experimental ethnography", Indigenous media and ethnographic film). In short, this set of visual and textual proposals considers the filmic arts as analytical tools for understanding and making understood the lived experience of filmed people and the agentivity of images in the social world we inhabit. What this thesis proposes, both in its hypothesis and conclusion, is to consider both filmmakers and the anthropologist’s interlocutors as true observers and theoreticians of images and experienced realities. Thus, by understanding images through the experience of the respondents’ images, this research demonstrates the way in which the filmic arts - as a practice and a discipline - generate new anthropological questions. In addition, and more critically, this knowledge of images invites us to reconsider attentively the way in which anthropologists (and filmmakers) sometimes delegate the descriptive, memorial or transactional functions of images to visual technologies.
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