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Ethnicité et racisme dans deux villes moyennes en France et en Espagne / Ethnicity and racism in two medium-size cities in France and in SpainLung, Fanny 13 December 2013 (has links)
Contextes différents en matière d’histoire et de temporalité migratoires, la France et la Catalogne en Espagne proposent un traitement politique relativement opposé des particularismes. Cette thèse s’intéresse plus particulièrement aux effets de l’ethnoracialisation des populations européennes sur les relations entre habitants des villes moyennes mélangées. Dans les deux pays étudiés, on constate une forme d’homogénéisation dans la pratique quotidienne de l’ethnicité des habitants. L’ethnoracialisation participe à reconfigurer les espaces urbains des villes moyennes, notamment à travers la constitution de centralités minoritaires. Or ces aires urbaines accélèrent l’imbrication des logiques ethniques et racisantes. Ce sont des espaces d’entre-soi, investis par les habitants originaires du Maghreb et ils matérialisent une frontière visible entre les groupes dans la ville. Egalement objet de stigmatisation et de contournements, les centralités minoritaires sont le lieu privilégié d’expression de tensions ethnoraciales dans la ville. Elles génèrent de l’insécurité urbaine qui facilite les processus de différenciation ethnoraciale et les amalgames sur les minorités. Les stéréotypes sur les originaires du Maghreb sont ainsi façonnés par l’expérience urbaine, l’histoire et le cadre national et le contexte plus global : on assiste à l’adoption commune de modalités de traitement des marqueurs ethnoraciaux, sous la rhétorique des civilisations. La peur des différences ethnoraciales justifie alors la naturalisation et la banalité du racisme et pour se dégager des assignations, les minorités usent d’un ensemble de stratégies de dépassement et de résistance au stigmate. / With different historical contexts and migration temporalities, France and the region of Catalogna in Spain apply relatively opposing policies concerning specificities. This PhD thesis focuses more specifically on the effects of the ethno-racialization of the European populations on the relations between people in mixed medium sized cities. In the two studied countries, we can witness a certain homogenization in the everyday practice of ethnicity of the inhabitants. The ethno-racialization contributes to the reconfiguration the urban spaces of medium-size cities, in particular through the establishment of minority centralities. But the urban areas speed up the intertwining of ethnic and racializing logics. These are spaces of self-segregation, invested by population from the Maghreb and it materializes a visible border between the groups within the city. Also subject to stigmatization and bypasses, the minority centralities have become places of ethnoracial tensions in the city. This creates urban insecurities which favours the process of ethno-racial differentiation as well as assimilating them to minorities. The stereotypes about people of Maghrebian origins are thus created through urban experience, History and the national scope, and the more global context : we can witness the common adoption of the use of ethno-racial markers, behind the rhetoric of civilizations. The fear of ethnoracial differences then justifies the normalization and banalization of racism and to escape these designations, the minorities use a numbers of strategies to surpass themselves and to resist the stigmatization.
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Les parcours d’orientation linguistique postsecondaire et professionnelle :l’expérience de jeunes adultes issus de l’immigration à MontréalDarchinian, Fahimeh 01 1900 (has links)
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« Comme, j’ai jamais été victime de racisme, mais direct. […] C’est comme dans le gris, c’est pas noir ou blanc » : l’expérience socioscolaire des personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au QuébecChu, Ashley 08 1900 (has links)
Ce mémoire vise à comprendre comment les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au Québec négocient leur rapport au groupe majoritaire au prisme de leur expérience socioscolaire. Cette recherche part du constat d’un écart entre l’image de la communauté vietnamienne au Québec comme une minorité modèle, c’est-à-dire un groupe minoritaire qui a connu une intégration réussie, et la présence d’une barrière entre le « nous » vietnamien et le « eux » québécois. Je m’intéresse ainsi à saisir ces tensions sous l’angle de rapports majoritaires-minoritaires. Deux concepts principaux ont été mobilisés pour rendre compte de ces négociations : celui de la blanchité et de la racialisation. Les concepts des frontières ethniques et de l’identification ont aussi été retenus dans le but de comprendre comment ces négociations s’articulent au processus d’identification de cette population. Cette recherche qualitative se base sur treize entretiens semi-dirigés et sur une analyse thématique de ceux-ci. Les résultats de la recherche montrent des négociations avec la blanchité et le vécu d’expériences de racialisation dans les interactions avec les acteurs significatifs de la sphère scolaire, tels que les pairs et le personnel enseignant. La blanchité est principalement vécue comme une norme imposée et inatteignable pour les personnes racialisées. Les témoignages des jeunes Vietnamien·ne·s soulignent par ailleurs la racialisation des personnes asiatiques comme étant à la fois des minorités modèles et des éternel·le·s étranger·ère·s. De plus, les récits des participant·e·s mettent en évidence les processus d’exclusion, d’infériorisation et de hiérarchisation auxquels font face les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération au Québec. Ces processus s’articulent également au processus d’identification des participant·e·s et limitent leur choix d’identification. Ces négociations affectent aussi la manière dont les personnes de minorité vietnamienne de deuxième génération appréhendent la culture vietnamienne et la culture québécoise. / This master’s thesis aims to understand how second-generation Vietnamese people in Quebec negotiate their relationship with the majority group through the lens of their socio-educational experience. This research begins with the observation that there is a gap between the image of the Vietnamese community in Quebec as a model minority, that is, a minority group that has successfully integrated, and the presence of a barrier between the Vietnamese “us” and the Quebec “them.” I am interested in understanding these tensions and will be examining them through the lens of majority-minority relations. Two main concepts have been mobilized to examine these negotiations: whiteness and racialization. The concepts of ethnic boundaries and identification were also used in order to understand how these negotiations relate to the identification process of this population. This qualitative research is based on thirteen semi-structured interviews and a thematic analysis of them. The research results show negotiations with whiteness and lived experiences of racialization in the participants’ interactions with key actors in the educational sphere, such as peers and teachers. Whiteness is primarily experienced as an imposed and unattainable norm for racialized individuals. The participants’ stories also highlight the racialization of Asian people as both model minorities and perpetual foreigners. In addition, the participants' narratives bring to light the processes of exclusion, inferiorization and hierarchization faced by second-generation Vietnamese people in Quebec. These processes are also articulated in the participants' identification process and limit their choices of identification. These negotiations also affect the way in which second-generation Vietnamese people view Vietnamese culture and Quebec culture.
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