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L'importance des conditions de l'estime de soi à l'adolescence pour le bien-être psychologique des jeunes et le rôle du soutien social perçuDupras, Geneviève 01 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse de doctorat s'inscrit dans l'examen des processus du développement et du maintien de l'estime de soi à l'adolescence. Récemment, certains chercheurs s'intéressant au développement de l'estime de soi ont proposé qu'il vaudrait mieux, plutôt de s'attarder au contenu des évaluations de soi et à l'estime de soi globale des jeunes, examiner la dépendance de leur estime de soi aux événements survenant dans différents domaines de leur vie, ce que nous avons appelé dans cette thèse les conditions de l’estime de soi. La présente thèse s'intéresse ainsi à l'importance qu'ont pour l'estime de soi de jeunes à l'adolescence divers événements positifs et négatifs survenant dans différentes sphères de leur fonctionnement. La visée première de cette thèse était de préciser le rôle qu'exercent les conditions de l'estime de soi des adolescents dans la présence de symptômes dépressifs et de voir si le soutien parental et celui des pairs sont de nature à modifier cette association. Pour ce faire, cette recherche doctorale comporte deux volets. Les études réalisées dans chacun ont en commun une perspective développementale et multidimensionnelle de l'estime de soi. Un devis transversal a été utilisé couvrant cinq années de développement des adolescents de sorte que les divers échantillons étaient composés d'élèves de la première à la cinquième année du secondaire de la Rive Sud de Montréal. Les données ont été recueillies par questionnaires et les mesures ont été complétées par les élèves. Cette thèse comprend deux articles (volets 1 et 2). Le premier porte sur le développement et la validation d'une échelle de mesure en langue française des conditions de l'estime de soi à l'adolescence. Destinée à des jeunes du début à la fin de l'adolescence, l'échelle a pour but de mesurer à quel point les jeunes assujettissent leur estime de soi aux événements positifs et négatifs reliés à leur acceptation sociale, leur apparence physique, leur compétence sportive et athlétique, leur poids corporel et leur réussite scolaire. Cet article comprend trois études conduites sur des échantillons différents. La première a examiné la structure factorielle et la validité interne d'un questionnaire de conditions de l'estime de soi à l'adolescence de façon à confirmer que l'instrument permet de distinguer clairement les cinq domaines de fonctionnement (n = 431). La distinction entre les événements positifs et les événements négatifs pour chacun des domaines de fonctionnement dans l'estime de soi a également été examinée, de même que la consistance interne et la stabilité temporelle de l'instrument. L'analyse factorielle confirmatoire faite sur les données de la deuxième étude (n = 1523) a permis de valider la structure factorielle observée dans la première étude. Enfin, la troisième étude a permis de montrer la validité de convergence de l'instrument (n = 344). Les résultats des trois études conduites auprès de plus de 2000 jeunes montrent que l'échelle est un instrument d'évaluation des conditions de l'estime de soi à l'adolescence ayant des propriétés robustes. L'hypothèse voulant que les événements de vie positifs et négatifs associés a ces domaines de vie se distinguent chez les jeunes à l'adolescence est partiellement confirmée. Le modèle à cinq facteurs des conditions de l'estime de soi des jeunes observé dans la première étude est retrouvé dans la seconde, et s'avère semblable chez les filles et les garçons. Trois des facteurs portent sur un domaine de vie propre et regroupent autant les événements positifs que négatifs. Ces domaines sont la réussite scolaire, le poids corporel et la compétence sportive et athlétique. Les deux autres facteurs combinent les domaines de l'apparence physique et de l'acceptation sociale selon la valence des événements, positifs pour un des facteurs, et négatifs pour l'autre. Le second article porte sur l'influence de la perception par les jeunes du soutien social des parents et des pairs sur les liens entre les conditions de l'estime de soi et la présence de symptômes dépressifs à l'adolescence. Le premier objectif était d'évaluer un modèle des liens directs entre les conditions de l'estime de soi et les symptômes dépressifs (modèles de base) chez les garçons et les filles (n = 1641). Le deuxième objectif était d'examiner l'effet médiateur du soutien social perçu par les jeunes sur ces relations en évaluant les indices d'adéquation de trois différents modèles : celui ne comprenant que le soutien par les pairs, celui ne comprenant que le soutien des parents et celui incluant les deux sources de soutien simultanément. Des analyses de modélisation par équations structurelles selon la méthode de vraisemblance maximale ont permis de répondre aux objectifs. Les résultats montrent que si les structures diffèrent selon le genre, dans les deux cas, le modèle combinant le soutien de deux sources est nettement supérieur à chacun des deux autres. Chez les garçons, le modèle combiné explique 32 % de la variance observée dans les symptômes dépressifs, alors qu'il en explique 39 % chez les filles. Les résultats indiquent des effets à la fois négatifs et positifs du soutien perçu par les pairs et les parents sur les relations entre les conditions de l'estime de soi et les symptômes de dépression chez les adolescents. Enfin, la discussion soulève les thèmes importants de la thèse en intégrant les résultats issus de ces deux articles. Le premier concerne l'opérationnalisation des conditions de l'estime de soi à l'adolescence et les contributions théoriques originales y étant associées. Le deuxième thème concerne les différences de genre dans la direction de liens observés entre les conditions de l'estime de soi, les symptômes dépressifs et les perceptions du soutien social des parents et des pairs. Les implications théoriques et pratiques sont abordées par la suite, suivies des limites et pistes de recherches futures en découlant de la recherche réalisée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : conditions de l'estime de soi, adolescence, échelle de mesure, propriétés psychométriques, modèle, perception du soutien social, symptômes dépressifs
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Pour un modèle de l'explication pluraliste et mécaniste en psychiatrieGoyer, Simon 05 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, je présente et j'évalue trois modèles de l'explication en psychiatrie, à savoir (1) l'interprétation réductionniste que je fais des modèles déductif-nomologique (DN) et inductif-statistique (IS) de Carl Gustav Hempel (et Paul Oppenheim); (2) le modèle de l'explication réductionniste et mécaniste formulé par John Bickle et (3) le modèle de l'explication pluraliste et mécaniste développé par le psychiatre et chercheur Kenneth S. Kendler. Au premier chapitre, je présente la conception syntaxique des théories scientifiques. J'y présente, en outre, les modèles DN et IS qui s'inscrivent dans cette conception. J'y expose aussi mon interprétation réductionniste de ces modèles. Je termine ce chapitre par une présentation du modèle de la réduction interthéorique d'Ernest Nagel. Au deuxième chapitre, je présente une critique des modèles de la réduction interthéorique de Nagel et de Kenneth F. Schaffner. De plus, j'expose trois problèmes que rencontrent les modèles DN et IS. En montrant les failles de ces derniers, je conclus trois choses : (a) il n'est pas possible d'interpréter de manière réductive les modèles DN et IS; (b) ces modèles, même non interprétés de manière réductionniste, sont problématiques et, pour cela, inapplicables en psychiatrie; (c) la conception syntaxique des théories est un cadre inadéquat pour concevoir l'explication en médecine mentale. Dans le troisième chapitre, je présente la conception sémantique des théories scientifiques. Suivant cette conception, une théorie est une famille de modèles. On peut définir le terme « modèle » de plusieurs manières. Patrick Suppes, Bas C. Van Fraassen et Ronald N. Giere ont proposé une définition de ce terme. J'adopte celle de Giere. Puis, j'expose la notion de modèle mécaniste qui peut être subsumée sous la conception des modèles de ce dernier. Je montre qu'un modèle mécaniste est pertinent pour représenter l'explication d'un trouble de santé mentale. Je termine en rejetant le modèle mécaniste et réductionniste de Bickle et en défendant le modèle mécaniste et pluraliste de Kendler.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : philosophie des sciences, philosophie de la psychiatrie, explication, réduction, conception syntaxique des théories, conception sémantique des théories, modèle, causalité, psychiatrie, troubles de santé mentale, neurosciences.
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