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Les gauches de la gauche à l'épreuve des classes populaires : une analyse localisée des collectifs partisans / The "lefts of the left" confronting lower classesMoalic-Minnaert, Maëlle 04 December 2017 (has links)
Les gauches de la gauche à l´épreuve des mutations des classes populaires. À travers l'étude des gauches de la gauche des années 2010-à savoir le PCF, le PG, le NPA et LO-, cette thèse s'emploie à prolonger et discuter les travaux portant sur le divorce de la gauche et des classes populaires. À la croisée de la sociologie des partis politiques et de la sociologie des classes populaires notre thèse se propose d'apporter un éclairage sur la manière dont les transformations ayant affecté les classes populaires depuis les années 1980 et les représentations dominantes qui en ont été véhiculées ont renouvelé les liens entre les gauches de la gauche et leur traditionnel groupe social de référence. Nous entendons repérer le caractère populaire des formations partisanes des gauches de la gauche en dépassant l'analyse des propriétés sociales du personnel politique et en nous arrêtant sur les grilles de lecture partisanes du monde social, le travail partisan de propagande et d´enrôlement et les normes régissant le militantisme. Postulant une déclinaison localisée des « cultures partisanes » selon les configurations sociales et partisanes, les liens qui unissent les gauches de la gauche des années 2010 et les mondes populaires ont été mis en lumière à l'issue d'une enquête de terrain menée dans quatre espaces locaux : Villejuif, Saint-Brieuc, Saint-Étienne et Nantes. L'exploration des « gauches de la gauche » des années 2010 donne à voir comment les mondes populaires persistent à être un enjeu problématique mais central pour une partie de la gauche partisane. Loin de n'être que des porte-parole rationnels autoproclamés des classes populaires, les gauches de la gauche sont porteuses de « cultures partisanes » imprégnées de populaire. Elle ne font pas que parler des dominés, elles s'adressent à eux sur un ton populaire. Elles peinent néanmoins à voir aboutir ou à pérenniser leurs idylles avec les classes populaires notamment avec les franges pluri-dominées de ce groupe social. L'insertion des gauches de la gauche, héritières d'un modèle d'investissement efficace de la classe ouvrière, dans des contextes populaires renouvelés et largement défaits (éclatés, réfractaires à l'unité, indisposés à se mobiliser) permet d'apporter un éclairage sur ce bilan contrasté. Resserrer la focale sur les militants « produits de socialisations multiformes » et donc inégalement sensibles au populaire permettra de compléter l'analyse de rencontres des collectifs partisans et des classes populaires inégalement inabouties. / The « Lefts of the Left » confronting lower classes. This PhD thesis is dedicated to the study of the Lefts of the Left Parties in the 2010s in France, namely PCF, PG, NPA and LO. It aims to extend and discuss the scientific research regarding the divorce between leftist parties and the lower classes. This research work is therefore rooted in political sociology and lower class studies. It sheds light upon how the transformations that affected the lower classes since the 1980s and its related representations have modified the connections between the Lefts of the Left and their traditional reference group. We intend to identify the lower classes-related component of the Lefts of the Left political parties, beyond a focus on social properties of the political staff. We rather pay attention to the political parties' interpretative frameworks of the social world, partisan propaganda and enlistment work, and militancy norms. In this view, the connections between the Lefts of the Left in the 2010s and the lower class, based on a research survey conducted in four local spaces: Villejuif, Saint-Brieuc, Saint-Etienne and Nantes, are to be underlined. Exploring “the Lefts of the Left” of the 2010s allows us to understand how the lower classes remain a problematic and central stake for a part of the left parties. The Lefts of the Left are not only rational self-proclaimed spokespersons for the lower classes, they also convey partisan cultures draining a lower classes-related component. They do not only speak about the dominated, they also try to speak to them with their words. However, they hardly succeed in formalizing and perpetuating this positive relationship, particularly regarding the pluri-dominated parts of the lower class. The Lefts of the Left inherited an effective model of promotion of the working class. The context in which these parties' political action takes place is a renewed context characterized by the division and unwillingness to mobilize of the lower classes, which seem to be now largely defeated and fragmented. Analyzing the Lefts of the Left's insertion in this context contributes to shed light upon this contrasted assessment. We shall then put the emphasis on political activists who are embedded in multiform socialization contexts, and therefore unequally sensitive to lower classes' stakes. In doing so, we shall complete this analysis of unequally unaccomplished meetings between partisan organizations and the lower classes.
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Démêler l'écheveau de la représentation politique : l’impôt sur la fortune à l’Assemblée nationale et au Bundestag / Untangling the maze of political representation : wealth tax in the Assemblée nationale and the BundestagBaloge, Martin 10 November 2016 (has links)
Cette thèse étudie dans une perspective comparée les modalités du travail de représentation en matière d’impôt sur la fortune, au Bundestag et à l’Assemblée nationale. S’appuyant sur des approches empiriques complémentaires (entretiens semi-directs, observation non-participante, bases de données prosopographiques, travail d’archive codé), cette enquête entend expliquer la variété des pratiques constatées. La recherche montre que les débats en matière d’impôt sur la fortune se caractérisent par la place centrale prise par les mondes de l’entreprise, faisant émerger le constat d’une forme d’inégalité d’accès à la parole parlementaire pour les groupes sociaux cités au sein des deux Assemblées. L’enquête souligne également que les députés développent des pratiques différenciées entre groupes en utilisant plusieurs registres de représentation visant à justifier et légitimer les différents modes d’investissement observables dans les deux pays. Face à ce constat, cette étude entend proposer un examen des causes des phénomènes observés. Plus d’une trentaine de facteurs explicatifs sont ainsi pris en compte, à des niveaux micro, méso et macrosociologiques (histoire politique, dispositions individuelles, processus de socialisation politique, économique et professionnelle, influence des entourages, effets de positions et de contextes, etc.). La thèse montre alors que les pratiques de représentation sont le résultat de l’articulation d’un système de facteurs qui interdisent de penser ces pratiques de façon réifiée. En cherchant à comprendre la complexité et l’intrication de nombreux éléments intervenant dans les prises de position des élus, la thèse cherche à démêler les fils explicatifs de l’écheveau des pratiques de représentation. / This thesis aims at analysing the methods of representing during wealth tax debates in the French Assemblée nationale and in the German Bundestag. Based on empirical researches (semi-direct interviews, non-participating observations, prosopographic data, coded archival work), this research aspires to explain the variety of identified practices. The research shows on one hand that debates around wealth tax are characterized by the central position of concerns and businesses, highlighting the following acknowledgment: the inequity in accessing speaking time for social groups mentioned in both Parliaments. The thesis also underlines that members of parliament develop differentiated practices between groups by using multiple register of representation, which aim at justifying and legitimating all the different ways of commitment observed in both countries.Facing this observation, the thesis strive to provide a review of the causes of the observed phenomena. More than thirty explanatory factors are taken into consideration on micro, meso and macro sociological levels (political history, individual provisions, political/economical/professional socialisation processes, influence of close circle, effects of positions and environment). The thesis therefore demonstrates that the practices of representation are the result of a very high number of diversifying factors, which prevent from thinking those practices on a reified way. While trying to understand the complexity of new elements intervening in elected representatives’ position statements, the thesis aspires to untangle the explanatory threads of political representation. / Diese Doktorarbeit vergleicht die Modalitäten der politischen Repräsentation in Bezug auf die Vermögensteuer im Bundestag und in der Assemblée nationale. Die Recherche will Erklärungen geben für die Vielfalt der hierbei beobachteten Praktiken. Dafür stützt sie sich auf komplementäre empirische Materialien (Gespräche, Beobachtungen, prosoprographische Daten, codierte Archivarbeit). Die vorliegende Arbeit zeigt, dass die Debatten um die Vermögensteuer durch die zentrale Stellung der Unternehmen geprägt sind. Es existiert eine Form von ungleichem Zugang zur parlamentarischen Rede für die sozialen Gruppen innerhalb der beiden Versammlungen. Oft werden bestimmte soziale Gruppen einfach ignoriert. Die Studie verweist auch darauf, dass die Abgeordneten Praktiken von differenzierter Repräsentation zwischen Gruppen entwickeln, indem sie mehrere Register der Repräsentation benutzen, die darauf aus sind, verschiedene Modi der Investitionen zu rechtfertigen und zu legitimieren- in beiden Ländern. Vor diesem Hintergrund bietet diese Arbeit eine Analyse der Gründe der beobachteten Phänomene an. Dazu werden mehr als dreißig explikative Faktoren unter micro-, meso- und makrosoziologischen Gesichtspunkten untersucht (politische Geschichte, individuelle Dispositionen, Prozesse politischer, ökonomischer und professioneller Sozialisierung, Einflüsse des Umfelds, Einflüsse von institutionellen Positionen und Kontexten usw.). Diese Doktorarbeit will nachweisen, dass die Praktiken der Repräsentation das Ergebnis eines sehr hohen Anteils verschiedener Faktoren sind, die es untersagen diese Praktiken gedanklich zu verfestigen. Indem wir versuchen, die Komplexität und die Verstrickung der zahlreichen Elemente zu verstehen, die in den Stellungnahmen der Abgeordneten zum Ausdruck kommen, will diese Doktorarbeit die erklärenden Fäden des Knäuels der Repräsentationspraktiken entwirren.
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