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Défense des intérêts des Canadiens français et unité de la Confédération canadienne : la pensée nationaliste de Joseph-Adolphe Chapleau, 1840-1898Dussault, Roy 12 June 2024 (has links)
Le contexte de la Confédération canadienne constitue une fenêtre remarquable afin d’observer l’évolution du nationalisme au Québec à travers le XIXe siècle. C’est dans ce contexte que s’articule la pensée politique de Joseph-Adolphe Chapleau. Influencé par les idées de Louis-Hippolyte LaFontaine et de George-Étienne Cartier, le jeune politicien est séduit par l’idée d’une nouvelle nation politique réunissant les deux peuples fondateurs formant alors le Canada. La pensée nationaliste de Chapleau se caractérise alors par un double idéal, soit celui de défendre les intérêts des Canadiens français tout en préservant l’unité de la Confédération canadienne. Au moment de la Grande Dépression de 1873, le politicien parvient à adapter sa pensée en regard du contexte économique difficile et domine ses adversaires, particulièrement les Castors : ce groupe de Conservateurs ultramontains dissidents des politiques de Chapleau. Ces derniers l’accusent de s’être allié aux Libéraux. Une fois sur la scène fédérale, Chapleau espère réaffirmer l’alliance entre les deux principales nations au Canada, mais se retrouve confronté à l’Affaire Riel qui ébranle le pays en entier. À partir de ce moment, la pensée politique de l’homme ne se retrouve plus en phase avec le contexte dans lequel il se trouve, ce qui motive ses nombreuses défaites personnelles dans les années qui suivent. La réalisation de son projet politique s’avère ainsi inachevée à la fin de sa vie. / The context of the Canadian Confederation is a remarkable window to observe the evolution of nationalism in Quebec through the XIXth century. It is in this context that the political thought of Joseph-Adolphe Chapleau is articulated. Influenced by the ideas of Louis-Hippolyte LaFontaine and George-Étienne Cartier, the young politician is seduced by the idea of a new political nation bringing together the two founding peoples of Canada. Chapleau's nationalist thought was characterized by a dual ideal: to defend the interests of French Canadians while preserving the unity of Canadian Confederation. At the time of the Great Depression of 1873, the politician manages to adapt his thinking to the difficult economic context and triumphs over his opponents, particularly the Castors, this group of ultramontane Conservatives dissidents of Chapleau's policies that they accuse of being allied to the Liberals. Once on the federal scene, Chapleau hopes to reaffirm the alliance between the two major nations in Canada, but finds himself confronted with the Riel Affair, which is shaking the whole country. From that moment, the political thought of the man is no longer in sync with the context in which he finds himself, which explains his many personal defeats in the years that follow. The realization of his political project is thus unfinished at the end of his life.
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Thais Lacoste-Frémont : édition critique de 25 articles de journaux (1930-1935)Carrier, Anne 19 February 2021 (has links)
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Hegel et Savigny : l'impossible réconciliationBourassa, François 13 December 2024 (has links)
Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) et Friedrich Carl von Savigny (1779-1861) ont été des contemporains, des compatriotes et des collègues à l'Université de Berlin, le premier y enseignant la philosophie du droit, le second y enseignant le droit romain. Mais ils ont aussi été des adversaires. C'est leur affrontement qui constitue le thème de la présente thèse. Un affrontement opposant le rationalisme de Hegel à l'historicisme de Savigny. Entre l'École spéculative du droit de Hegel et l'École historique du droit de Savigny, ce fut la guerre. En surface, c'est sur le front juridique que les deux adversaires ont livré bataille. À preuve, ces trois conflits: la Querelle de la réception, la Querelle de la possession, puis la Querelle de la codification. Toutefois, l'objectif de cette thèse est de montrer que la guerre entre Hegel et Savigny a été menée, d'abord et avant tout, sur le front politique. Face aux événements de leur temps - la Révolution française, l'Empire napoléonien, les Guerres de libération de 1813-1814, la Restauration, l'émergence du nationalisme allemand -, Hegel et Savigny ont adopté des positions complètement différentes. Face au contexte culturel de leur temps, - la diffusion d'une pensée contre-révolutionnaire héritée d'Edmund Burke (1729-1797) et la naissance d'un romantisme politique -, ils ont emprunté des voies complètement opposées. Leurs visions respectives de l'Allemagne en ce début du XIXe siècle étaient si divergentes que toute réconciliation entre le philosophe et le juriste fut impossible. / Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) and Friedrich Carl von Savigny (1779-1861) were contemporaries, fellow-countrymen and Berlin University colleagues, with Hegel teaching philosophy of law and Savigny teaching Roman law. However, they were adversaries. Their confrontation, setting Hegel's rationalism up against Savigny's historicism, constitutes the subject of the present thesis. Hegel's school of thought, speculative in its approach, and Savigny's Historical School of Law were at war. This state of strife was most manifest in the feuds pertaining to judiciary issues, as attested by the three disputes - Rezeptionsstreit, Besitzstreit and Kodificationsstreit - bearing respectively on reception (of Roman law), possession (of property) and codification (of law). However, the goal here is to show that this conflict's most significant theatre was the political front. Before the events of their time - the French Revolution, the Napoleonic Empire, the Wars of Liberation, the Restoration, emerging German nationalism -, Hegel and Savigny each adopted completely different positions. Indeed, in responding to the cultural context of the day - the dissemination of counter-revolutionary thought, whose source could be traced to Edmund Burke (1729-1797), and the political Romanticism which was then taking shape - each one followed an entirely opposite path. Their respective visions of early 19th-century Germany were so divergent as to render any reconciliation between the philosopher and the jurist inconceivable.
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L'artiste peut-il se mêler à la vie politique : l'exemple de Lamartine en 1848Culerrier, Thomas 10 February 2024 (has links)
Ce mémoire s'intéresse à la Révolution française de 1848 en s'attardant sur la figure centrale et historique d'Alphonse de Lamartine. La partie recherche détaille la vie du poète tandis que la partie création la met en forme dans une pièce de théâtre narrant les événements de février 1848. Notre volonté est de répondre à une question fondamentale, qui ne peut recevoir de réponse unique : un artiste peut-il et doit-il se mêler à la vie politique de son pays? Ce questionnement a guidé notre réflexion, à la fois pour retracer le parcours du poète et homme politique, et pour la rédaction de notre pièce de théâtre.
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L'empire : une réalité au service de Rome? : étude des champs sémantiques des mots imperium et prouincia dans le discours In Verrem de CicéronGoupil, Mario 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Éducation à la démocratie par la coopération : étude sociohistorique des Coopératives jeunesse de services (CJS) au QuébecOman, Alexia 12 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 15 mai 2023) / Le désenchantement actuel à l'égard des démocraties libérales serait alimenté par « un sentiment de dépossession et d'impuissance » (Gauchet, 2018 : 59). Cette remise en question du régime politique des sociétés occidentales, dont les manifestations sont nombreuses et grandissantes, nous amène à réfléchir sur nos manières de concevoir le principe de démocratie. Selon le philosophe et pédagogue John Dewey (2018), la démocratie devrait être comprise comme « mode de vie », c'est-à-dire une manière d'être, de penser et d'agir dans ses dimensions autant politiques que sociales. Pour ce faire, la démocratie doit s'apprendre à travers l'éducation. En ce sens, les projets d'éducation populaire représentent une voie privilégiée pour l'apprentissage de pratiques démocratiques. On compte parmi eux le projet québécois (1988 - ) de Coopérative jeunesse de services (CJS), un programme estival dans le cadre duquel une quinzaine de jeunes « coopérant-e-s » offrent des services aux gens de leur communauté, et ce, aux quatre coins du Québec sous forme d'entreprise coopérative (Favreau et Lévesque, 1991). Depuis ses débuts, le projet (d'origine ontarienne) a évolué en fonction des personnes et des organisations qui l'ont encadré ainsi que du financement et des politiques qui lui ont éventuellement assuré sa pérennité. À partir de rapports évaluatifs du projet, d'observation participante ainsi que de quatorze entretiens semi-dirigés, cette étude analyse le projet CJS dans une perspective sociohistorique. Les résultats de la recherche permettent de conclure que l'expérience CJS, dans sa formule originale, peut être comprise comme une expérience qui participe à construire la démocratie comme « mode de vie », tel que l'entend Dewey. Cependant, les changements occasionnés depuis ses débuts, particulièrement ceux effectués en 2017, semblent être d'ordre sociopolitique, suggérant ainsi un basculement de certains principes d'éducation à la coopération vers d'autres principes qui relèvent davantage de l'entreprise privée. Toutefois, ces changements structuraux ne semblent pas occasionner de modifications importantes en ce qui concerne l'expérience vécue par les participant-e-s. / The current disenchantment with liberal democracies is said to be fueled by "a feeling of dispossession and powerlessness" (Gauchet, 2018: 59). This questioning of the political regime of Western societies, whose manifestations are numerous and growing, leads us to reflect on our ways of conceiving the principle of democracy. According to the philosopher and educator John Dewey (2018), democracy should be understood as a "way of life," that is, a way of being, thinking and acting in its political as well as social dimensions. To do this, democracy must be learned through education. In this sense, popular education projects represent a privileged path for learning democratic practices. Among them is the Quebec project (1988 - ) Coopérative jeunesse de services (CJS), a summer program in which some fifteen young "cooperants" offer services to the people of their community, all over Quebec, in the form of a cooperative enterprise (Favreau and Lévesque, 1991). Since its inception, the project (which originated in Ontario) has evolved according to the people and organizations that have supported it, as well as the funding and policies that eventually ensured its sustainability. Using project evaluation reports, participant observation and fourteen semi-structured interviews, this study analyzes the CJS project from a socio-historical perspective. The results of the research allow us to conclude that the CJS experience, in its original formula, can be understood as an experience that participates in the construction of democracy as a "way of life", as Dewey understood it. However, the changes that have taken place since its inception, particularly in 2017, seem to be of a socio-political nature, suggesting a shift from certain principles of education for cooperation to other principles that are more related to private enterprise. However, these structural changes do not appear to be causing significant changes in the experience of participants.
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Philosophie et philosophie politique dans le Convivio de Dante AlighieriPlamondon, Gilles, Plamondon, Gilles 22 November 2024 (has links)
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Herbert Marcuse et le deuil de la Raison : contribution aux prémisses d'une rationalité sensibleSabat, Joaquin 12 December 2024 (has links)
Le développement de la pensée d’Herbert Marcuse peut se comprendre comme le résultat d’un effort pour trouver un fondement de la critique autre que celui, absolument inévitable en philosophie, de la Raison. De son adhésion initiale à l’inspiration hégélienne de la Théorie critique jusqu’au renversement de ses fondements au courant de la Seconde Guerre mondiale, Marcuse a refusé obstinément de nuancer son analyse du déclin des capacités de négation de l’ordre établi dans la société industrielle avancée, mais sans pour autant renoncer à identifier ce qui, « de l’intérieur », pouvait encore receler un potentiel de transformation. Marcuse tente en effet d’échapper à l’aporie inhérente à sa critique radicale de la Raison en s’efforçant de trouver dans les différentes sphères de l’existence humaine une dimension encore capable de résister à son intégration totalitaire dans le capitalisme avancé. Ce projet de recherche vise donc à établir, à travers une incursion dans la conception moderne de la Raison et la critique fondamentale que Marcuse lui adresse, s’il existe dans son oeuvre une alternative théorique pour une critique sociale qui ne prétendrait plus trouver dans la Raison ses fondements. Trois « moments » de la pensée de Marcuse seront examinés : d’abord celui de son engagement en faveur d’une « organisation rationnelle de la société », où se dévoilent ses attaches à Hegel et au projet initial de la Théorie critique ; ensuite celui de la critique de la Raison, où Marcuse brise ses liens avec cet idéal moderne et expose la relation qui arrime étroitement la Raison à la « logique de la domination » ; puis, finalement, celui où s’esquisse la possibilité de fonder, sur le terrain de la sensibilité, une autre forme de rationalité. / The development of Herbert Marcuse’s thought can be understood as the result of an effort to look for a ground for critique other than Reason, the cornerstone of philosophical thought. From his initial adhesion to the Hegelian inspirations of critical theory until the overturning of their foundations during World War II, Marcuse stubbornly refused to temper his observations on the weakening ability to reject the establishment in advanced industrial societies while still searching for that which could, “from the inside”, harbor potential for transformation. Marcuse strives indeed to avoid the inherent aporias of his radical critique of Reason by searching for a dimension of human existence still capable of resisting its totalitarian integration to late capitalism. Through an incursion into the modern understanding of Reason and its Marcusian critique, our study thereby aims to determine if a theoretical alternative exists within Marcuse’s thought for a socio-critical standpoint that no longer relies on the traditional grounds of Reason. Three “moments” of Marcuse’s thought will be analyzed: firstly, his theoretical involvement in favor of a “rational organization of society”, where Marcuse’s ties to Hegel and the original project of critical theory appear more clearly; secondly, his critique of Reason, where Marcuse moves away from this modern ideal and exposes the link that inextricably relates Reason to the “logic of domination”; and, lastly, his sketch of the possibility of establishing another form of rationality rooted in the field of sensibility.
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De poète à député : analyse de l'engagement civique de Gérald GodinBlais, Martin 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur l’engagement civique du poète Gérald Godin durant les années précédant son entrée en politique lors des élections provinciales de 1976. Plus précisément, il aborde l’évolution de la trajectoire du poète entre le début de sa carrière journalistique et le moment de son élection. Entre son travail de journaliste et sa publication de nombreux recueils de poésie, Godin démontre une politisation croissante et continue. Les champs d’intérêt du poète passèrent alors des questions culturelles aux questions sociopolitiques. Sa trajectoire est également influencée par les débats de l’époque, notamment ceux sur la langue et le nationalisme québécois. D’autres évènements comme la Crise d’octobre ont eu une influence importante sur la pensée du poète.
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L'itinéraire de pensée de Hannah ArendtVigneault, Luc 31 August 2021 (has links)
Parcourant de près l'itinéraire des œuvres de Hannah Arendt (1906- 1975), de sa dissertation doctorale sur Augustin aux dernières 'conférences de The life of the mind, notre thèse propose de retracer l'architecture réflexive de sa pensée politique. Trois axes fondamentaux guident cette recherche: l'unité et la cohérence philosophique de l'ensemble de son œuvre, sa critique de la tradition de pensée occidentale et la résurgence du problème du mal totalitaire. En choisissant le parti de Yamor mundi, qu'Arendt affiche dès sa thèse sur Augustin, nous proposons de suivre d'abord la généalogie de la question du mal totalitaire, ensuite les différents aspects et articulations de sa problématique. C'est sur cette problématique que repose l'articulation de sa phénoménologie politique bâtie sur le triptyque de la vita activa (travail, œuvre, action). Une fois cette étape nécessaire franchie, nous proposons de dégager l'exigence philosophique qu'Arendt pose à l'égard des activités de l'esprit afin de répondre à la problématique du mal politique contemporain.
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