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Élaboration et mise en œuvre de projets de coopération québécois sur l'égalité des genres en Afrique de l'OuestAwassi, Sourou Mélaine 09 October 2024 (has links)
L'Europe a mené une mission civilisatrice en Afrique depuis le XIXe siècle par l'impérialisme et le colonialisme, visant à adapter les cultures locales aux normes occidentales. Après la Seconde Guerre mondiale, le paradigme civilisateur évolue vers le principe d'aide au développement destinée à faire « progresser » les pays du Sud, notamment en Afrique, sur les plans technologiques, politiques et sociaux. L'Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), avec son Comité d'aide au développement composé de 32 membres, dont le Canada, joue un rôle clé en instaurant des projets de coopération en Afrique de l'Ouest. Cette étude examine les discours et les pratiques autour de l'élaboration et la mise en œuvre de projets de coopération sur l'égalité des genres en Afrique de l'Ouest, élaborés et mis en place par des Organismes de Coopération Internationale (OCI) du Québec. Pour cela, des entretiens semi-dirigés ont été menés au Québec avec 4 agent.e.s d'OCI et 10 coopérant.e.s volontaires québécois$.$es (CVQ), ainsi qu'au Bénin, avec 2 directeur.rice.s d'organisations locales. L'analyse des données repose sur la méthode de la théorisation ancrée. Cette recherche met en lumière que la coopération au développement en Afrique prôné par certains OCI québécois cache en réalité un agenda impérialiste visant à imposer des standards occidentaux basés sur les « droits humains » . En effet, à travers les témoignages d'acteur.rice.s de plusieurs organismes du Québec et les données des bailleurs de fonds canadiens consultées en ligne, nous constatons que les bailleurs de fonds canadiens dirigent l'orientation des projets dans les pays bénéficiaires en tenant peu compte de leurs contextes socio-économiques et culturels distincts et des besoins identifiés par les organismes locaux. Ils maintiennent ainsi un système hégémonique perpétuel. En outre, en tant que coopérant.e.s volontaires, les jeunes québécois$.$es bénéficient d'une mobilité internationale privilégiée, ce que Kaufmann et collègues nomment la « motilité » (2004), qui permet de développer leurs compétences, favorisant leur accès à l'emploi au retour au Canada, alors que ces budgets qui leur sont alloués pourraient payer des cadres locaux dans les pays bénéficiaires. Ces pratiques tendent à reproduire des privilèges liés aux inégalités structurelles entre les Nords et les Suds. De plus, des concepts tels que l'égalité homme-femme sont imposés sans considération pour les réalités locales, entraînant des désaccords entre les OCI et les organisations locales. Cette recherche pose un regard critique sur les idéologies et pratiques qui informent l'élaboration et la mise en œuvre de projets de coopération internationale en contexte africain, malgré la bonne volonté de la majorité des acteur.rices québécois$.$es impliqué.e.s. De manière générale, l'Afrique de l'Ouest demeure toujours sous l'influence d'un système impérialiste malgré la terminologie de la « coopération » employée. / Since the 19th century, Europe has pursued a civilizing mission in Africa through imperialism and colonialism, aimed at adapting local cultures to Western standards. After the Second World War, the civilization paradigm evolved into the principle of development aid, designed to help the countries of the South, particularly in Africa, to "progress" technologically, politically and socially. The Organization for Economic Cooperation and Development (OECD), with its 32-member Development Assistance Committee, including Canada, played a key role in initiating cooperation projects in West Africa. This study examines the discourses and practices surrounding the development and implementation of cooperation projects on gender equality in West Africa, developed and implemented by Quebec-based International Cooperation Organizations (ICOs). Semi-directed interviews were conducted in Quebec with 4 ICO agents and 10 Quebecois volunteer development workers, and in Benin with 2 directors of local organizations. Data analysis is based on the grounded theory method. This research highlights that the development cooperation in Africa advocated by some OCI conceals an imperialist agenda aimed at imposing Western standards based on "human rights". Indeed, through the testimonies of actors from several Quebec organizations and the data from Canadian funding agencies consulted online, we note that Canadian donors control the orientation of projects in recipient countries with little regard for their distinct socio-economic and cultural contexts and for the needs identified by local instances. They thus maintain a perpetual hegemonic system. What's more, as volunteer development workers, young Quebecers benefit from their privileged international mobility - what Kaufmann and colleagues call "motility" (2004) - that enables them to develop their skills, promoting their access to employment on their return to Canada, whereas the budgets allocated to them could be used to pay local managers in the recipient countries. These practices tend to reproduce privileges linked to structural inequalities between North and South. What's more, concepts such as gender equality are imposed without consideration for local realities, leading to disagreements between ICOs and local organizations. This research takes a critical look at the ideologies and practices that inform the development and implementation of international cooperation projects in the African context, despite the good will of the majority of the Quebec actors involved. Generally speaking, West Africa remains under the influence of an imperialist system, despite the "cooperation" terminology employed.
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La coopération culturelle franco-algérienne.Les coopérants français en Algérie indépendante.Enseignants des écoles (instituteurs et professeurs) et universitaires (1962-1980) / The Franco-Algerian cultural cooperation in independent Algeria (1962-1980). Teachers of secondary and higher educationLaskaris, Evangelos 14 June 2016 (has links)
Ce travail sur la coopération culturelle franco-algérienne concerne le développement des relations franco-algériennes après la guerre d'indépendance, de l'ancienne colonie française, de l'Algérie (1954-1962). Dans ce contexte, dans la première partie, les relations politiques et diplomatiques entre les gouvernements des deux pays, la coopération dans l'éducation, les relations culturelles franco-algériennes, aussi bien que les développements politiques et les décisions politiques cruciales qui ont affecté la relation entre les deux pays, sont examinées. Examiner les aspects divers de la coopération avec le nouvel Etat indépendant au niveau gouvernemental et, parallèlement, essayer d'interpréter les relations entre les peuples en tant qu' acteurs de la coopération, dans la deuxième partie du travail. Donc, les relations entre les deux peuples dans le domaine d'enseignement (éducation) sont examinées dans une certaine mesure, aussi bien que si et comment, matériellement et pratiquement, des professeurs, des syndicalistes, les membres d'organisations politiques et des syndicats, d'idéologie anti-impérialiste et révolutionnaire ou les non-révolutionnaires et humanistes, ont contribué à la réconciliation et "la guérison des cicatrices" engendrées par la guerre de 8 ans. De plus, dans la troisième partie de notre travail, les protagonistes de l'ère post-coloniale prennent la parole, pour éclairer leurs expériences de l'Algérie, sous un prisme subjectif et rétrospectif, qui nous permet de tirer des conclusions concrètes et essaye d'interpréter leurs activités et leurs expériences en posant des questions de recherche et choisissant des critères spécifiques. En conclusion, le travail essaye d'alimenter la recherche et le débat, s'étendre dans les sciences sociales, se pencher sur la coopération politique et culturelle des anciennes métropoles (pays coloniaux) avec leurs colonies et la contribution positive que les protagonistes d'histoire peuvent avoir, même dans un cadre micro-historique, en contradiction aux résonances négatives significatives causées par des conflits politiques et des crises. / This work on the Franco-Algerian cultural cooperation concerns the development of the franco-algerian relations after the war of independence, of the former french colony of Algeria (1954-1962). In this context, in the first part, the political and diplomatic relations between the governments of the two countries, the cooperation in the education, the franco-algerian cultural relations, as well as the political developments and crucial political decisions who affected the relationship between the two countries, are examined. Examining the various aspects of the cooperation with the new independent state at governmental level, in the mean time, the same is attempted to be done with the relations of peoples as actors of the cooperation, in the second part of the work. Therefore, the relations between the two peoples in the domain of education are examined in a very large extent, as well as whether and how, materially and practically, teachers, trade-unionists, members of political organizations and trade unions, of anti-imperialist and revolutionary ideology or non-revolutionary and humanitarian one, worked towards the reconciliation and the “healing of the wounds” opened by the 8-year war. In addition, in the third part of our work, the protagonists of the postcolonial era take the floor, in order to enlighten their experiences from Algeria, under a subjective and retrospective prism, which allows to draw conclusions and attempt to interpret their very activity with specific research questions and criteria. Concluding, the work tries to nurture the research and the debate, spread in social sciences, on the political and cultural cooperation of the former countries-Metropolis (colonial countries) with the countries-colonies and the positive contribution that the protagonists of history can have, even in a micro-historic framework, in contrast with the significant negative resonances caused by political conflicts and crises.
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La recherche d'informations sur le World Wide Web : utilisation des méta-informations dans une architecture de systèmes de recherche coopérantsBich-Liên, Doan 21 December 2000 (has links) (PDF)
Deux types d'outils de recherche sont actuellement utilisés pour aider l'utilisateur à trouver des informations sur le Web : les moteurs de recherche (Google) et les annuaires thématiques (Yahoo). Cependant les réponses sont fortement entachées de bruit pour les outils universels, et de silence pour les outils thématiques. De plus, le problème qui se pose est de suivre l'augmentation constante du volume de pages Web : la scalabilité. Pour réduire le bruit et le silence nous introduisons un niveau logique avec la notion de document Web au dessus du niveau physique matérialisé par les pages Web. Les documents Web sont organisés en DAG (Directed Acyclic Graph) et sont décrits par des méta-informations. Dans la hiérarchie de documents, nous utilisons la technique de propagation des attributs de méta-informations le long de la hiérarchie de documents. Ceci nous permet de diminuer à la fois le bruit et le silence en combinant des recherches qui portent sur les attributs de m éta-informations avec la recherche traditionnelle dans le texte intégral, tout en exploitant la structure logique des documents Web. Pour le problème de scalabilité, nous proposons une architecture fondée sur 2 nouvelles classes d'outils de recherche. Les outils généralistes ont vocation à parcourir, indexer et connaître tout le Web mais d'une façon superficielle, ils sont par exemple capables d'indiquer tous les sites dont un des domaines concerne l'environnement. Les outils spécialistes ont pour but de collationner et d'indexer toutes les pages de tous les sites d'un domaine de connaissance particulier (par exemple l'environnement). Nous proposons enfin un modèle de dialogue entre ces nouveaux composants permettant de fournir un service global qui adresse à la fois les problèmes de bruit, de précision et de scalabilité. Un spécialiste devient à son tour un document qui s'auto-décrit et participe à l'architecture des systèmes coopérants.
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Gestion de la variation de la qualité des sols par les agriculteurs : enjeux pour la rentabilité et la durabilité des exploitations agricoles françaises / Soil quality management by farmers : profitability and sustainability issues for agricultural farmsIssanchou, Alice 21 December 2017 (has links)
Gestion de la variation de la qualité des sols par les agriculteurs : enjeux pour la rentabilité et la durabilité des exploitations agricoles françaisesLa qualité des sols constitue un enjeu majeur en termes d’environnement et de préservation du potentiel agronomique et économique des exploitations agricoles. Les pratiques agricoles ont des impacts sur la qualité des sols, dont certains entraînent une dégradation des sols et mènent à une réduction de leur productivité. La thèse a pour objectif de caractériser et d'éclairer les enjeux économiques de moyen et long terme de la variation de la qualité des sols en mobilisant des outils théoriques, statistiques et empiriques. Nous tentons, en simulant différents scénarios économiques, d’identifier les leviers permettant de préserver le potentiel des sols. Nous utilisons un modèle dynamique de contrôle optimal où l'agent-agriculteur rationnel maximise son profit dans le temps sous contrainte de la dynamique de la qualité des sols.Il y a deux facteurs de production : les intrants productifs (tels les engrais minéraux azotés) et la qualité du sol, capturée par sa matière organique (MO). La qualité du sol est impactée par les intrants productifs utilisés par l'agriculteur, qui peut investir dans la qualité de ses sols via l'utilisation des résidus de culture, l'intensité de labour et les choix des rotations. Nos résultats montrent que l'investissement dans la qualité des sols fait partie d'une stratégie optimale de l'agriculteur qui, face à l'augmentation des prix des engrais et de l'énergie, substitue ainsi les fonctionnalités / Soil quality is a major issue for the environment and the preservation of the agronomic and economic potential of farms. Farming practices have substantial impacts on soil quality; some are detrimental and lead to a long-term decrease in productivity. The objective of this thesis is to characterize the mid-term and long-term economic issues related to soil quality changes using theoretical, statistical and empirical tools and to propose a dynamic bioeconomic model that highlights these issues. Using the simulations of different economic scenarios, we seek to identify the levers that make it possible to preserve the agronomic and economic potential of soil. The model used is a dynamic optimal control model where the rational agent-farmer with perfect information maximizes his profits over time under a soil quality dynamics constraint. We consider two production factors: productive inputs (such as mineral nitrogen fertilizers) and soil quality, captured by the quantity of soil organic mSoil quality is negatively impacted by the productive inputs used by the farmer, who can invest in his soil quality (crop residue use, tillage intensity, crop rotation choice). Our results show that soil quality investment is a component of the farmer's optimal strategy. The farmer substitutes the ecosystemic functionalities of his soil for chemical inputs in response to the increase in fertilizers and energy prices. However, the mitigated results of our empirical model in terms of SOM final values show the importance of considering a large range of farming practices. Our results offer a ba
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Éducation à la démocratie par la coopération : étude sociohistorique des Coopératives jeunesse de services (CJS) au QuébecOman, Alexia 12 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 15 mai 2023) / Le désenchantement actuel à l'égard des démocraties libérales serait alimenté par « un sentiment de dépossession et d'impuissance » (Gauchet, 2018 : 59). Cette remise en question du régime politique des sociétés occidentales, dont les manifestations sont nombreuses et grandissantes, nous amène à réfléchir sur nos manières de concevoir le principe de démocratie. Selon le philosophe et pédagogue John Dewey (2018), la démocratie devrait être comprise comme « mode de vie », c'est-à-dire une manière d'être, de penser et d'agir dans ses dimensions autant politiques que sociales. Pour ce faire, la démocratie doit s'apprendre à travers l'éducation. En ce sens, les projets d'éducation populaire représentent une voie privilégiée pour l'apprentissage de pratiques démocratiques. On compte parmi eux le projet québécois (1988 - ) de Coopérative jeunesse de services (CJS), un programme estival dans le cadre duquel une quinzaine de jeunes « coopérant-e-s » offrent des services aux gens de leur communauté, et ce, aux quatre coins du Québec sous forme d'entreprise coopérative (Favreau et Lévesque, 1991). Depuis ses débuts, le projet (d'origine ontarienne) a évolué en fonction des personnes et des organisations qui l'ont encadré ainsi que du financement et des politiques qui lui ont éventuellement assuré sa pérennité. À partir de rapports évaluatifs du projet, d'observation participante ainsi que de quatorze entretiens semi-dirigés, cette étude analyse le projet CJS dans une perspective sociohistorique. Les résultats de la recherche permettent de conclure que l'expérience CJS, dans sa formule originale, peut être comprise comme une expérience qui participe à construire la démocratie comme « mode de vie », tel que l'entend Dewey. Cependant, les changements occasionnés depuis ses débuts, particulièrement ceux effectués en 2017, semblent être d'ordre sociopolitique, suggérant ainsi un basculement de certains principes d'éducation à la coopération vers d'autres principes qui relèvent davantage de l'entreprise privée. Toutefois, ces changements structuraux ne semblent pas occasionner de modifications importantes en ce qui concerne l'expérience vécue par les participant-e-s. / The current disenchantment with liberal democracies is said to be fueled by "a feeling of dispossession and powerlessness" (Gauchet, 2018: 59). This questioning of the political regime of Western societies, whose manifestations are numerous and growing, leads us to reflect on our ways of conceiving the principle of democracy. According to the philosopher and educator John Dewey (2018), democracy should be understood as a "way of life," that is, a way of being, thinking and acting in its political as well as social dimensions. To do this, democracy must be learned through education. In this sense, popular education projects represent a privileged path for learning democratic practices. Among them is the Quebec project (1988 - ) Coopérative jeunesse de services (CJS), a summer program in which some fifteen young "cooperants" offer services to the people of their community, all over Quebec, in the form of a cooperative enterprise (Favreau and Lévesque, 1991). Since its inception, the project (which originated in Ontario) has evolved according to the people and organizations that have supported it, as well as the funding and policies that eventually ensured its sustainability. Using project evaluation reports, participant observation and fourteen semi-structured interviews, this study analyzes the CJS project from a socio-historical perspective. The results of the research allow us to conclude that the CJS experience, in its original formula, can be understood as an experience that participates in the construction of democracy as a "way of life", as Dewey understood it. However, the changes that have taken place since its inception, particularly in 2017, seem to be of a socio-political nature, suggesting a shift from certain principles of education for cooperation to other principles that are more related to private enterprise. However, these structural changes do not appear to be causing significant changes in the experience of participants.
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