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Évaluation de la mesure À l’école, on bouge! : quels sont les facteurs qui ont favorisé son implantation dans les écoles primaires du Québec?Desranleau Robitaille, Noémie 12 1900 (has links)
Le manque d’activité physique chez les jeunes est un enjeu préoccupant de santé publique en
Amérique du Nord. Afin de s’attaquer au problème de sédentarité des jeunes, certains
gouvernements des provinces canadiennes ont mis en place des programmes de promotion de
l’activité physique dans les écoles. Au Québec, en cohérence avec la Politique de l’activité
physique, du sport et du loisir (2017), le gouvernement a mis en place la mesure À l’école, on
bouge! visant à soutenir les écoles primaires souhaitant s’engager à offrir à l’ensemble de leurs
élèves la possibilité de bouger 60 minutes chaque jour de classe. Cette étude examine les facteurs
associés à la réussite de la mise en œuvre de cette mesure dans les écoles primaires de la province.
Un sondage en ligne a été envoyé aux 415 écoles participantes de la première année. Les
responsables désignés du projet ont rendu compte du processus de mise en œuvre de leur école et
du nombre moyen de minutes d’activité physique quotidienne (APQ) offert. Les résultats montrent
qu’entre 66,9 % et 81,1 % des écoles ont atteint l’objectif du 60 min d’APQ. Les analyses de
régression logistique ont permis d’identifier certains prédicteurs associés à une implantation
réussie. Ces prédicteurs diffèrent selon le milieu géographique (rural et urbain). Les prédicteurs
qui sont ressortis comme influençant l’atteinte du 60 minutes d’APQ sont : la perception des
bienfaits de l’APQ sur la réussite éducative pour les deux milieux géographiques, la somme reçue
par élève et le nombre de responsables désignés pour le milieu rural et l’analyse de la situation pour
le milieu urbain. Les données qualitatives portant sur l’engagement des équipes-écoles, le
leadership de la direction, la résistance rencontrée face à la mise en œuvre de la mesure et les
stratégies de mobilisation déployées pour encourager la participation des membres des équipes-écoles
ont également été analysées. L’ensemble de nos résultats révèlent que différents facteurs
influencent la mise en œuvre réussie d’une mesure visant à offrir des opportunités d’APQ dans les
écoles primaires et qu’il est important que ces facteurs soient pris en considération par les décideurs
et les administrateurs scolaires pour assurer le succès d’implantation de nouvelles mesures / The lack of physical activity among young people is an issue of concern for public health in North
America. In order to tackle the problem of physical inactivity among young people, some Canadian
provincial governments have implemented programs to promote physical activity in schools. In
Quebec, in line with the Policy on Physical Activity, Sport and Leisure (2017), the government
implemented the Active at school! aimed at supporting elementary schools wishing to commit to
provide all their students with various opportunities to be active 60 minutes daily, every school
day. This study examines the factors associated with the successful implementation by the school
teams of 60 min daily physical activity (DPA) in Quebec elementary schools.
An online survey was sent to the 415 participating schools in Quebec. Assigned project leaders
reported on their school team’s implementation process and the average number of DPA minutes
offered. The results showed that between 66.9% and 81.1% of schools met the 60-minute DPA
goal. Logistic regression analyses have identified some predictors associated with successful
implementation. These predictors differed between geographic settings (rural and urban). The
strongest predictors of the achievement of 60 min DPA provision were: school-teams perception
of PA benefits on learning outcomes, for the two geographical settings; per-student amount
received and number of school’s assigned PA promoters for the rural one and situation analysis for
the urban one. Qualitative data on the school team’s commitment, the administration’s leadership,
the resistance encountered toward the measure implementation and the mobilisation strategies
deployed to encourage the participation of the school team members were also analysed. Overall,
our results highlighted the fact that different factors influence the successful implementation of a
measure aimed at providing DPA opportunities in primary schools and that it is important these
factors are taken into consideration by policy makers and school administrators to ensure the
successful implementation of new measures.
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Vers un nouveau modèle théorique du déroulement des programmes : étude de la routinisation des programmes en promotion de la santéPluye, Pierre 05 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Le modèle étapiste est le plus couramment utilisé pour représenter le déroulement des programmes en promotion de la santé. Le type idéal de ce modèle repose sur la succession de quatre étapes dont l'ordre est immuable et qui surviennent d'un seul tenant: planification, implantation, évaluation et pérennisation. Cependant, ce modèle est décevant sur le plan théorique et trompeur sur le plan pratique, notamment concernant la pérennisation. En promotion de la santé, la pérennisation constitue une notion générale pour étudier la continuation des programmes. Ce travail conceptualise la pérennisation et il examine en particulier le processus primaire ou fondamental de la pérennisation, lequel consiste en une routinisation des programmes dans les organisations qui conduit à des activités routinisées. Il propose un moyen d'apprécier la présence ou l'absence de ces activités à tout moment. Il propose également que la routinisation constitue un processus concomitant de l'implantation. Les résultats empiriques de ce travail soutiennent ces deux propositions. Pour examiner la première, nous avons étudié en 2000 les activités qui découlaient d'un projet pilote dans cinq centres locaux de services communautaires (CLSC). Les résultats suggèrent que les activités issues du projet étaient routinisées dans trois des cinq centres. Pour examiner la seconde, nous avons étudié les événements qui ont jalonné le déroulement des activités relatives au projet pilote entre 1987 et 1997. Les résultats suggèrent que ces activités étaient routinisées en 2000 lorsque le processus de routinisation incluait des événements spécifiques de la routinisation, notamment la stabilisation des ressources, et ce dès les premières années de d'implantation des programmes. Ensemble, ces résultats permettent de raffiner notre conceptualisation de la pérennisation des programmes en promotion de la santé. Selon une théorie du temps, tout ceci indique deux configurations, deux type idéaux diachroniques, qui nous conduisent vers un nouveau modèle théorique de ce déroulement. Ce modèle rend compte des écrits empiriques sur la pérennisation des programmes en promotion de la santé. Finalement, ce travail suggère des nouvelles questions pour évaluer ces programmes, et il indique une nouvelle approche longitudinale pour étudier les processus organisationnels qui conduisent ces programmes à se pérenniser.
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