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La phénoménologie de la phénoménologie de E. Fink et son problème directeur / La fenomenologia della fenomenologia di E. Fink e il suo problema guida / E. Fink's phenomenolgy of phenomenology and his basic problemFinetti, Stéphane 01 December 2011 (has links)
Les recherches entreprises dans cette thèse portent sur la phénoménologie de la phénoménologie de Eugen Fink, dont la "Sixième méditation cartésienne" (1932) constitue l’exposition principale. Elles cherchent à en cerner le problème directeur et à l'analyser dans ses différentes formes. Elles entreprennent à cette fin une série d'allers et retours entre la phénoménologie de la phénoménologie finkienne et la phénoménologie husserlienne. C'est dans cette dernière en effet qu'émerge le problème méthodologique abordé par Fink dans la Sixième méditation : le problème de la phénoménalisation de la temporalisation originaire. Il peut être formulé en première instance de la manière suivante : d'une part, la temporalisation originaire ne se phénoménalise qu'en tant que niveau constitutif distinct du flux immanent ; d'autre part la temporalisation originaire ne se phénoménalise que d'après le niveau constitutif du flux immanent. Il s'agit dès lors de savoir comment la temporalisation originaire peut se phénoménaliser à la fois comme niveau constitutif du flux immanent et d'après le niveau constitutif du flux immanent. Ce problème est abordé dans la "Sixième méditation" comme question de savoir comment penser, d'une part la réduction transcendantale et, d'autre part, le retour du spectateur phénoménologique dans l'attitude naturelle. Notre thèse cherche à montrer l'importance du concept de Schwingung pour penser ce double mouvement de phénoménalisation : celle-ci ne consiste pas pour le spectateur phénoménologique à s'installer dans le niveau constitutif de la temporalisation originaire, mais à osciller [schwingen] entre ce dernier et le niveau constitutif du temps immanent. / This thesis concerns E. Fink's phenomenology of phenomenology, witch the “Sixth Cartesian meditation” (1932) is the main document. The research is focussed to address it in its basic issue and to analyse it in its different forms. To reach this result a series of investigations both in Finkian phenomenology of phenomenology and in Husserl's phenomenology were performed. In the last one we find the methodological problem that Fink explored in the “Sixth meditation”: the phenomenalizing of original temporality. This item was elaborated by Fink as the problem of unity between the transcendental reduction and the return of the phenomenological onlooker into the natural attitude. In this work we highlight the importance of concept of Schwingung to think these double movements of phenomenalizing: this does not consist for the phenomenological onlooker to put himself in the constitutive level of original temporality, bur to oscillate [schwingen] between it and the constitutive level of immanent time.
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Phänomenologische Grundlegung der objektiven Zeit bei Husserl, Merleau-Ponty und Blumenberg / Le temps du monde. Le fondement phénoménologique du temps objectif chez Husserl, Merleau-Ponty et Blumenberg / The Time of the World. The phenomenological foundation of the objective time by Husserl, Merleau-Ponty and BlumenbergKanoor, Abbed 27 March 2017 (has links)
La réduction de toute temporalité préalable à la conscience immanente du temps est le point de départ de la phénoménologie du temps. La question à laquelle il s’agit de répondre est de savoir (1) s’il est possible d’accomplir la réduction phénoménologique de toute temporalité préexistante, et (2) par ailleurs, quelles sont les conséquences à tirer de la possibilité ou de l’impossibilité de cette réduction pour l’expérience du temps et pour la constitution du temps objectif. Dans notre recherche nous avons thématisé la question du statut phénoménologie du temps du monde en tant que problème limite de la phénoménologie en nous appuyant, d’une part, sur les manuscrits de Husserl afin d’argumenter en faveur de la possibilité de la réduction phénoménologique et, d’autre part, sur la phénoménologie du temps de Merleau-Ponty et Blumenberg qui problématisent la possibilité de l’accomplissement de la réduction phénoménologique du temps dans leur approche critique à la phénoménologie transcendantale. Tandis que Husserl met entre parenthèses le temps du monde et réduit le temps donné à l'expérience subjective du temps, Merleau-Ponty et Blumenberg insistent quant à eux sur la pré-donation d'un temps général ainsi que sur sa manifestation comme une perturbation dans la vie du sujet. Le passé naturel du corps (tel qu’évoqué par Merleau-Ponty) et la facticité du temps du monde (telle qu’évoquée par Blumenberg) sont les aspects indéniables de l'expérience du temps qui restent négligés dans l’approche de la phénoménologie du temps de Husserl. L’apparition du temps n'est pas l'identification continue et homogène du flux de la conscience absolue avec elle-même mais un mouvement discontinu. / The reduction of any pre-given form of temporality to the immanent time-consciousness is the starting point of the phenomenology of time. The questions to be answered are (1) whether it is possible to accomplish this phenomenological reduction, and (2) what are the consequences of the possibility or the impossibility of this reduction for the experience of time and for the phenomenological constitution of objective time. In our research we have thematized the phenomenological status of the world-time as a limit problem of phenomenology by relying on Husserl manuscripts in order to argue in favor of the possibility of the phenomenological reduction, and on the phenomenology of time of Merleau-Ponty and Blumenberg who problematize the possibility of the accomplishment of the phenomenological reduction of time in their critical approach to the transcendental phenomenology. While Husserl brackets the world-time and reduces the given time to the subjective experience of time, Merleau-Ponty and Blumenberg insist on the pre-donation of a general time as well as on its manifestation as a perturbation in the life of the subject. The natural past of the body (Merleau-Ponty) and the facticity of world-time (Blumenberg) are the undeniable aspects of the time-experience, which remain neglected in Husserl’s approach to the phenomenology of time. The time-appearance is not the continuous and homogeneous identification of the flow of absolute consciousness with itself, but a discontinuous movement.
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Individuation du greffé. Essai de réhabilitation par le récit / Individuation of the Transplanted. Try of Rehabilitation with the StoryDuperret, Serge 03 December 2014 (has links)
La greffe repose sur le don d’un organe qui, dans le cadre du don cadavérique, est issu d’un donateur qui n’a pas la conscience de donner. Le donneur et le receveur ne se connaitront jamais, et ce don prend le sens d’une réduction à la donation. Tout se passe comme si le donateur redonnait une chose dont il n’était pas propriétaire ; ce procès prend dès lors la forme d’un sacrifice ou redondance du don, au sens où celui qui a reçu redonne à son tour et sans retour. Il illustre également le concept d’hospitalité qui peut être mobilisé autant par le greffé, que par le soignant. Durant cet intervalle requis par la greffe, au sein de ce rituel symbolique et technique, le greffé est soumis à une réalité chaotique inconcevable et imprévisible. Ainsi, le mot peut manquer et l’écriture, par exemple, peut pallier cette carence, sous la forme d’ateliers ; expérience qui fut menée durant cette recherche et qui sera poursuivie. Sans s’opposer à la démarche des ateliers et outre l’avantage d’une mise en œuvre plus simple, le récit narratif s’est imposé pour trois raisons. - C’est une forme d’action, la plus élémentaire, la première possible après une longue période où toute action était devenue improbable. - C’est une façon de donner une cohérence au parcours subi et, même s’il s’agit d’une construction narrative, celle-ci participe à l’individuation du greffé, condition préalable pour envisager de nouvelles actions. - Enfin, ce récit peut être restitué au médecin qui a vécu l’acte de greffer, contrairement au malade. L’hypothèse est que cette hospitalité faite au récit permet d’une part, de renverser le schéma habituel – le soignant est dans la position de celui qui reçoit, non de celui qui donne –, d’autre part, de donner crédit au récit. Et, de proposer que la phase de réhabilitation, en rapport avec les actes thérapeutiques lourds, débute par ce type de récit où le malade parle et le soignant écoute, sans autre finalité, pour ce dernier, que d’accepter et de recevoir. / The transplant bases of the donation of an organ which, within the framework of the deathly donation, arises from a donor who is not conscious to give. The donor and recipient will never know each other, and this donation takes the senses of a reduction in the donation. It’s as if the donor gave a thing which he didn’t own ; this process takes from then on the form of a sacrifice or a redundancy of the donation, meaning that the one who received becomes the one to give, with no return expectations. It also illustrates the concept of hospitality which can be mobilized by the transplanted and the caregiver. During this interval required by the transplant, within this symbolic and technical rite, the transplante is subjected to an inconceivable and unpredictable chaotic reality.The transplanted can be wordless, and the writing, for example, can mitigate this deficiency, in the form of workshops. Such an experience was carried out during this research and will be pursued.Without opposing the approach of workshops and besides the advantage of a simpler implementation, the narrative was imperative for three reasons :- it is the first possible form of action after a long period of inactivity.- It helps the transplanted to give a coherence to the tranplantation. Even if it is narrative construction, it participates in the individuation of the transplanted, a precondition to envisage new actions.- Finally, this narrative can be restored to the doctor who experienced the act to tranplant, contrary to the sick person. The hypothesis is that this hospitality made for the narrative allows on one hand, to reverse the ususal plan – the caregiver is in the position of the one who receives, not of the one who gives - , on the other hand, to give credit to the narrative.And, to propose that the rehabilitation phase, related to the heavy therapeutic acts, begins with this type of narrative where the sick person speaks and the caregiver listen to, without no other purpose, for the latter, than to accept and receive.
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