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Analyse des représentations sociales du concept « d'intelligence » dans les discours sur l’Intelligence Artificielle.

Ghiringhelli, Adèle 08 1900 (has links)
Technologie en vogue pour les uns et domaine de recherche scientifique pour les autres, l’Intelligence Artificielle (IA) constitue avant tout un projet idéologique : celui de façonner une créature artificielle « à l’image de l’Homme » (Breton, 1995). Toutefois, l’engouement médiatique face à l’IA retranscrit un débat exclusivement centré sur les possibilités qu’elle génère et les enjeux qu’elle soulève. Essentielle à la compréhension du phénomène social, l’étude sociologique de l’évolution de ce projet idéologique constitue un manque auquel ce mémoire entend combler. Il s’agit d’établir sur quelle conception de l’être humainhomme et de son intelligence s’est développé ce projet. Ce travail de recherche porte sur les représentations de l’intelligence véhiculées par les discours médiatiques centrés sur l’IA. Analyser les représentations sociales de l’intelligence dans une perspective constructiviste permet non seulement de mieux appréhender le phénomène social qu’est l’IA, mais nous éclaire par-dessus tout sur la vision de l’être humain qu’elle suppose. Nous tenterons de démontrer en quoi l’IA s’est développée sur la base d’une représentation réductrice de l’Hommeomme et de son intelligence, sans jamais que les fondements de cette assise ne soient évoqués tant ils sont dissimulés aux confins des représentations sociales. D’autant que ce « paupérisme épistémique » (Robillard, 2019 : 3) n’est pas sans effet : de réels choix scientifiques en découlent entraînant la mise sur le marché d’applications concrètes qui guident et transforment notre quotidien. C’est pourquoi une réflexion de fond est de rigueur. Ce mémoire rend ainsi compte des intérêts sociaux affectés par la rationalité instrumentale technocratique. / Popular technology for some and field of scientific research for others, Artificial Intelligence (AI) is an ideological project above all: shaping an artificial creature "in the image of Man" (Breton, 1995). However, the media's enthusiasm for AI reflects a debate that focuses exclusively on the opportunities it generates and the issues it raises. Essential to the understanding of the social phenomenon, the sociological study of the evolution of this ideological project constitutes a gap that this thesis intends to fill. The aim is to establish on what conception of the human being and his intelligence this project has developed. This research work focuses on the representations of intelligence conveyed by media discourses focused on AI. Analyzing the social representations of intelligence from a constructivist perspective not only allows us to better understand the social phenomenon that is AI, but also sheds light on the vision of the human being that it implies. We will try to demonstrate how AI has been developed on the basis of a reductive representation of Man and his intelligence without ever mentioning the foundations hidden on the edges of social representations. Especially since this "epistemic pauperism" (Robillard, 2019: 3) is not without effect: real scientific choices result from it, leading to the launch of concrete applications that guide and transform our daily lives. That is why a thorough reflection is required. This thesis thus aims to point out social interests affected by technocratic instrumental rationality.
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La réalité sans représentation, la théorie de l'énaction et sa légitimité épistémologique

Peschard, Isabelle 04 November 2004 (has links) (PDF)
Ce travail présente une critique conceptuelle et épistémologique des conceptions représentationnistes de la 'connaissance de la réalité', entendue comme le résultat d'un processus cognitif ou scientifique. Il expose les raisons de l'insatisfaction que peut susciter ce type de conception relativement à l'usage ordinaire des concepts de 'connaissance' et de 'réalité'. Puis, il montre la possibilité d'une théorie de la cognition, théorie de l'énaction, et d'une épistémologie qui fassent droit, à l'expérience, phénoménale et pragmatique, attachée à cet usage. La théorie de l'énaction formalise l'idée d'une co-constitution historique du sujet et de l'objet de la connaissance émergeant de l'interaction sensori-motrice d'un système vivant et de son environnement. Elle autorise, en outre, une conception de la connaissance de la réalité qui permet de repenser en termes conceptuels la question de la relation mental/physique, et de proposer une pratique d'articulation des compte-rendus phénoménal et objectif, produits respectivement en première et en troisième personne : la neurophénoménologie. <br />La légitimation de cette 'théorie de l'énaction' fait appel à une épistémologie non représentationniste revendiquant elle aussi une 'véritable' historicité du processus de co-constitution de l'objet et du sujet de la connaissance. Cette épistémologie établit une distinction entre le 'faire' de la pratique scientifique et le 'dire' de la connaissance de la réalité qui permet d'arracher le concept de réalité à l'espace métaphysique des causes et de le replacer dans l'espace logique de la justification. C'est une épistémologie qui est basée sur les notions d'alliances plurielles et d'ouverture de pratiques diverses situant la connaissance scientifique au sein d'un réseau évolutif d'acteurs impliqués à divers titres dans l'organisation de la vie collective.

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