• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 31
  • 2
  • 1
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 37
  • 22
  • 8
  • 7
  • 7
  • 5
  • 5
  • 5
  • 5
  • 5
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • 4
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

La régénération de la France par l'Antiquité : les références antiques dans la presse révolutionnaire (1789-1794)

Guilbault, Marie-Hélène 29 August 2012 (has links)
Alors que les Français de 1789 souhaitaient s’éloigner de tout ce qu’avait été l’Ancien Régime, ils se tournèrent vers les civilisations antiques afin d’y trouver des modèles d’institutions à reproduire et de comportements politiques et moraux pour les citoyens. Cette présence de références antiques ne se retrouva pas seulement dans les discours tenus à l’Assemblée nationale, mais fut aussi très importante dans les journaux révolutionnaires grâce à la liberté de la presse nouvellement acquise. Les journalistes souhaitaient faire de leurs journaux l’agora des citoyens français. Cette thèse étudie donc l’utilisation des références antiques dans la presse révolutionnaire française. Elle s’intéresse à la manière dont les Révolutionnaires français s’en servirent et à la façon dont elles créèrent une rhétorique propre à chaque élément du spectre politique, qui donna naissance à divers types d’hommes politiques. Effectuée à partir d’un échantillonnage de journaux révolutionnaires couvrant l’ensemble du spectre politique, soit le courant radical, modéré et contre-révolutionnaire, de la période allant de 1789 à 1794, la méthode employée permit de démontrer les évolutions au sein des idéaux politiques et à travers le temps. Ce furent les événements tels que la fuite de Louis XVI à Varennes, le procès du roi ou encore les luttes de factions entre les Girondins et les Montagnards qui justifièrent le recours à l’Antiquité. Confrontés à l’inconnu, les journalistes tentèrent de se rassurer en cherchant des précédents chez les peuples romain et grecs. Ils se firent tour à tour tribuns du peuple pour éduquer leurs concitoyens, orateurs patriotes pour les secouer alors que la liberté était en danger, et « fils de Brutus » pour juger et condamner le roi. Ce phénomène longtemps associé aux Révolutionnaires était aussi présent dans les journaux contre-révolutionnaires. Alors que ces premier s’en servirent pour se distancier de l’Ancien Régime, les royalistes l’utilisèrent plutôt pour démolir les arguments de leurs ennemis et pour glorifier la monarchie. Ainsi l’Antiquité servit à l’ensemble du spectre politique de la Révolution. Sa présence fut plus significative en 1789 alors que la liberté de presse était totale et plus générique et moins recherchée à mesure que la censure fut rétablie.
2

La régénération de la France par l'Antiquité : les références antiques dans la presse révolutionnaire (1789-1794)

Guilbault, Marie-Hélène 29 August 2012 (has links)
Alors que les Français de 1789 souhaitaient s’éloigner de tout ce qu’avait été l’Ancien Régime, ils se tournèrent vers les civilisations antiques afin d’y trouver des modèles d’institutions à reproduire et de comportements politiques et moraux pour les citoyens. Cette présence de références antiques ne se retrouva pas seulement dans les discours tenus à l’Assemblée nationale, mais fut aussi très importante dans les journaux révolutionnaires grâce à la liberté de la presse nouvellement acquise. Les journalistes souhaitaient faire de leurs journaux l’agora des citoyens français. Cette thèse étudie donc l’utilisation des références antiques dans la presse révolutionnaire française. Elle s’intéresse à la manière dont les Révolutionnaires français s’en servirent et à la façon dont elles créèrent une rhétorique propre à chaque élément du spectre politique, qui donna naissance à divers types d’hommes politiques. Effectuée à partir d’un échantillonnage de journaux révolutionnaires couvrant l’ensemble du spectre politique, soit le courant radical, modéré et contre-révolutionnaire, de la période allant de 1789 à 1794, la méthode employée permit de démontrer les évolutions au sein des idéaux politiques et à travers le temps. Ce furent les événements tels que la fuite de Louis XVI à Varennes, le procès du roi ou encore les luttes de factions entre les Girondins et les Montagnards qui justifièrent le recours à l’Antiquité. Confrontés à l’inconnu, les journalistes tentèrent de se rassurer en cherchant des précédents chez les peuples romain et grecs. Ils se firent tour à tour tribuns du peuple pour éduquer leurs concitoyens, orateurs patriotes pour les secouer alors que la liberté était en danger, et « fils de Brutus » pour juger et condamner le roi. Ce phénomène longtemps associé aux Révolutionnaires était aussi présent dans les journaux contre-révolutionnaires. Alors que ces premier s’en servirent pour se distancier de l’Ancien Régime, les royalistes l’utilisèrent plutôt pour démolir les arguments de leurs ennemis et pour glorifier la monarchie. Ainsi l’Antiquité servit à l’ensemble du spectre politique de la Révolution. Sa présence fut plus significative en 1789 alors que la liberté de presse était totale et plus générique et moins recherchée à mesure que la censure fut rétablie.
3

La régénération de la France par l'Antiquité : les références antiques dans la presse révolutionnaire (1789-1794)

Guilbault, Marie-Hélène January 2012 (has links)
Alors que les Français de 1789 souhaitaient s’éloigner de tout ce qu’avait été l’Ancien Régime, ils se tournèrent vers les civilisations antiques afin d’y trouver des modèles d’institutions à reproduire et de comportements politiques et moraux pour les citoyens. Cette présence de références antiques ne se retrouva pas seulement dans les discours tenus à l’Assemblée nationale, mais fut aussi très importante dans les journaux révolutionnaires grâce à la liberté de la presse nouvellement acquise. Les journalistes souhaitaient faire de leurs journaux l’agora des citoyens français. Cette thèse étudie donc l’utilisation des références antiques dans la presse révolutionnaire française. Elle s’intéresse à la manière dont les Révolutionnaires français s’en servirent et à la façon dont elles créèrent une rhétorique propre à chaque élément du spectre politique, qui donna naissance à divers types d’hommes politiques. Effectuée à partir d’un échantillonnage de journaux révolutionnaires couvrant l’ensemble du spectre politique, soit le courant radical, modéré et contre-révolutionnaire, de la période allant de 1789 à 1794, la méthode employée permit de démontrer les évolutions au sein des idéaux politiques et à travers le temps. Ce furent les événements tels que la fuite de Louis XVI à Varennes, le procès du roi ou encore les luttes de factions entre les Girondins et les Montagnards qui justifièrent le recours à l’Antiquité. Confrontés à l’inconnu, les journalistes tentèrent de se rassurer en cherchant des précédents chez les peuples romain et grecs. Ils se firent tour à tour tribuns du peuple pour éduquer leurs concitoyens, orateurs patriotes pour les secouer alors que la liberté était en danger, et « fils de Brutus » pour juger et condamner le roi. Ce phénomène longtemps associé aux Révolutionnaires était aussi présent dans les journaux contre-révolutionnaires. Alors que ces premier s’en servirent pour se distancier de l’Ancien Régime, les royalistes l’utilisèrent plutôt pour démolir les arguments de leurs ennemis et pour glorifier la monarchie. Ainsi l’Antiquité servit à l’ensemble du spectre politique de la Révolution. Sa présence fut plus significative en 1789 alors que la liberté de presse était totale et plus générique et moins recherchée à mesure que la censure fut rétablie.
4

Les imaginaires romanesques de la Terreur (1793-1874). Des lettres trouvées dans des portefeuilles d'émigrés d'Isabelle de Charrière à Quatrevingt-Treize de Victor Hugo. / The Fictional Imaginations of the Terror (1793-1874) From Isabelle de Charrière to Victor Hugo

Kompanietz, Paul-Adrien 12 January 2018 (has links)
Des lettres trouvées dans des portefeuilles d'émigrés (1793) d'Isabelle de Charrière à Quatrevingt-Treize (1874) de Victor Hugo, qui engage une relecture de la période au miroir de la Commune, la Terreur a nourri l'imagination de nombreux romanciers. Déferlement inouï de violence ou expérience démocratique inédite ? La fécondité de ce moment révolutionnaire tient en partie à ses paradoxes et aux tensions que sa mémoire suscite. Au coeur de controverses historiques et idéologiques qui, aujourd'hui encore, ne se sont pas éteintes, la Terreur est pendant tout le XIXe siècle un sujet d'autant plus actuel que les secousses révolutionnaires de 1830 et de 1848, en particulier, en réveillent le souvenir. Excédant le seul genre du roman historique, qui en a fait l'un de ses sujets de prédilection, le traitement romanesque de la Terreur ne résulte pas d'une simple transposition fictionnelle de la réalité historique, mais peut être envisagé comme le fruit d'un système de relations complexes entre l'historiographie, la littérature mémoriale et d'autres genres littéraires. De la Révolution à la Commune, le genre romanesque a été l'un des lieux où s'est inventé ce que nous avons choisi d'appeler, en hommage au grand livre de Daniel Arasse, un« imaginaire de la Terreur» que n'épuise pas l'image de la guillotine. Regarder comment le roman a participé, en complémentarité ou en concurrence avec d' autres types d'écriture, à des constructions discursives et à l'élaboration de cet imaginaire, et comment ces entreprises de figuration romanesque ont pu s'articuler à des enjeux idéologiques et à des choix poétiques, tel est l'enjeu de cette nouvelle enquête. De Ducray-Duminil à Dumas, de Sénac de Meilhan à Barbey d ' Aurevilly, de Germaine de Staël à GeorgeSand, en passant par Ballanche, Nodier, Balzac ou encore Vigny, cet essai de généalogie romanesque prend appui sur un large corpus de textes et entend faire place à des oeuvres méconnues dont le rôle n'a pas été moindre que celui des oeuvres les plus canoniques dans la mise en fiction de la Terreur révolutionnaire. / From Isabelle de Charrière's lettres trouvées dans des portefeuilles d'émigrés ( 1793) to Victor Hugo's Quatrevingttreize(1874), which reinterprets the period in the mirror of the Commune, the Terror fed the imagination of manynovelists. Unprecedented surge of violence or unheard of democratic moment ? The fecundity of this revolutionary moment is in part due to its paradoxes and the tensions triggered by its memory. At the heart of the historical and ideological controversies that, to this day, have not been extinguished, the Terror was, throughout the 19th century, a subject even more topical than the revolutionary tremors of 1830 and 1848, particularly by reawakening the memory.Exceeding the historical nove! genre, the fictional treatment of the Terror is not the result of a simple fictional transposition of the historical reality, but can be envisaged as the fruit of a system of complex relationships between historiography, memorial literature and other literary genres.From the Revolution to the Commune, the fictional genre was one of the spaces where the invention of what we have chosen to call an "imagination of the Terror" - in homage to Daniel Arasse's great book - was not exhausted by the image of the guillotine. Looking at how the novel participated, in conjunction or competition with other types of writing, in discursive constructions and the development of this imagination, and how undertaking fictional figurationrevolved around ideological issues and political choices, is the challenge of this new investigation. From Ducray Duminilto Dumas, Sénac de Meilhan to Barbey d'Aurevilly, Germaine de Staël to George Sand, via Ballanche, Nodier, Balzac and even Vigny, this genealogy of fiction dissertation is supported by a large corpus oftexts and intends to makeway for little-known works, whose role was no less than that of the most canonical works in fictionalising the revolutionary Terror.
5

Hannah Arendt et les trésors perdus des révolutions modernes

Bériault, Xavier 05 January 2012 (has links)
Cette thèse de maîtrise porte sur la pensée révolutionnaire d’Hannah Arendt. Elle a pour objet de réfléchir à ce qu’Arendt appelle les trésors perdus des révolutions, manière poétique de désigner des événements et des expériences politiques que la tradition révolutionnaire aurait, selon elle, négligés. Arendt se donne comme tâche de les rescaper de l’oubli, car elle estime qu’ils pourraient bien se révéler pertinents pour l’entreprise entamée par Tocqueville : élaborer une nouvelle pensée politique qui permettra de se mouvoir dans un nouveau monde. Le premier chapitre se concentre sur le constitution-making : la pratique révolutionnaire américaine qui a mené à l’adoption de la Constitution, acte fondateur particulier puisqu’il rompait avec la conception traditionnelle de la fondation d’un corps politique. Le deuxième chapitre tente de comprendre ce qu’est l’esprit révolutionnaire en tant qu’attitude spécifique qui animait les révolutionnaires et qui constituerait également l’une des conditions nécessaires au déclenchement de la révolution. Enfin, le dernier chapitre se penche sur les caractéristiques du système des conseils, conçu par Arendt comme une nouvelle forme de gouvernement qui a émergé pendant les révolutions, en même temps que le système de démocratie représentative que nous connaissons aujourd’hui et en conflit avec lui. ii
6

Hannah Arendt et les trésors perdus des révolutions modernes

Bériault, Xavier 05 January 2012 (has links)
Cette thèse de maîtrise porte sur la pensée révolutionnaire d’Hannah Arendt. Elle a pour objet de réfléchir à ce qu’Arendt appelle les trésors perdus des révolutions, manière poétique de désigner des événements et des expériences politiques que la tradition révolutionnaire aurait, selon elle, négligés. Arendt se donne comme tâche de les rescaper de l’oubli, car elle estime qu’ils pourraient bien se révéler pertinents pour l’entreprise entamée par Tocqueville : élaborer une nouvelle pensée politique qui permettra de se mouvoir dans un nouveau monde. Le premier chapitre se concentre sur le constitution-making : la pratique révolutionnaire américaine qui a mené à l’adoption de la Constitution, acte fondateur particulier puisqu’il rompait avec la conception traditionnelle de la fondation d’un corps politique. Le deuxième chapitre tente de comprendre ce qu’est l’esprit révolutionnaire en tant qu’attitude spécifique qui animait les révolutionnaires et qui constituerait également l’une des conditions nécessaires au déclenchement de la révolution. Enfin, le dernier chapitre se penche sur les caractéristiques du système des conseils, conçu par Arendt comme une nouvelle forme de gouvernement qui a émergé pendant les révolutions, en même temps que le système de démocratie représentative que nous connaissons aujourd’hui et en conflit avec lui. ii
7

Hannah Arendt et les trésors perdus des révolutions modernes

Bériault, Xavier 05 January 2012 (has links)
Cette thèse de maîtrise porte sur la pensée révolutionnaire d’Hannah Arendt. Elle a pour objet de réfléchir à ce qu’Arendt appelle les trésors perdus des révolutions, manière poétique de désigner des événements et des expériences politiques que la tradition révolutionnaire aurait, selon elle, négligés. Arendt se donne comme tâche de les rescaper de l’oubli, car elle estime qu’ils pourraient bien se révéler pertinents pour l’entreprise entamée par Tocqueville : élaborer une nouvelle pensée politique qui permettra de se mouvoir dans un nouveau monde. Le premier chapitre se concentre sur le constitution-making : la pratique révolutionnaire américaine qui a mené à l’adoption de la Constitution, acte fondateur particulier puisqu’il rompait avec la conception traditionnelle de la fondation d’un corps politique. Le deuxième chapitre tente de comprendre ce qu’est l’esprit révolutionnaire en tant qu’attitude spécifique qui animait les révolutionnaires et qui constituerait également l’une des conditions nécessaires au déclenchement de la révolution. Enfin, le dernier chapitre se penche sur les caractéristiques du système des conseils, conçu par Arendt comme une nouvelle forme de gouvernement qui a émergé pendant les révolutions, en même temps que le système de démocratie représentative que nous connaissons aujourd’hui et en conflit avec lui. ii
8

Alain jouffroy, mouvements surréalistes et ostinato lyrique : un demi-siècle de poésie vécue (1958-2007) / Alain Jouffroy, Surrealist Movements and Lyrical Ostinato : Half a Century of Real-life Poetry (1958-2007)

Drouet, Dominique 27 May 2016 (has links)
Alain Jouffroy (1928-2015) vient à l’écriture poétique en 1948, encouragé par sa rencontre avec André Breton et sa brève appartenance au mouvement surréaliste. Rapidement exclu, il conserve de cette expérience une méfiance à l’égard de tout esprit de chapelle et une confiance inébranlable en la langue et en sa capacité à exprimer les innombrables modalités d’être-au-monde de l’individu libre. Il diversifie rapidement ses pratiques d’écriture et publie recueils de poèmes, romans, essais et de nombreux articles sur les artistes avant-gardistes. Touche-à-touche, Jouffroy traverse les périodes esthétique et politique du milieu intellectuel parisien des années cinquante aux années quatre-vingt-dix. Fondateur de la revue Opus international, directeur de la revue XXe siècle, il est un observateur insatiable des remous de la société française : restructuration à la Libération, espoirs révolutionnaires déçus de Mai 68, marchandisation galopante de la création. Témoin de l’irrésistible ascension de la société du spectacle, il défend des artistes qui peinent à trouver leur place – du moins au début de leur carrière : les Affichistes, les Objecteurs, les Nouveaux réalistes... – et les poètes restés dans l’ombre – Stanislas Rodanski, Jean-Pierre Duprey. Il s’intéresse à tous ceux qui, comme lui, ont fait de la marge leur territoire. Dans le même temps, il échange avec les grandes figures d’Aragon, Michaux et Sollers. Son regard s’aiguise de sa curiosité pour l’ailleurs et de ses nombreux voyages. Il promeut les peintres surréalistes d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est, les poètes de la Beat generation, ceux du Moyen-Orient. Parallèlement, au gré de ses ruptures et réconciliations avec André Breton, il se veut l’héritier de ce dernier et le promoteur d’un surréalisme toujours vivace parce que conçu comme une éthique de la réceptivité. Conseiller culturel de l’ambassade de France à Tokyo entre 1982 et 1985, il parfait sa connaissance du bouddhisme zen et fait l’expérience d’un douloureux déracinement langagier. De retour en France, dans une période de morosité ambiante où les médias clament la mort de la poésie, il réalise de petites sculptures d’objets trouvés qu’il nomme assemblages, collages ou posages – réponse possible au silence qui entoure son œuvre, mal diffusée jusqu’à la parution des anthologies C’est aujourd’hui toujours, C’est partout ici et du recueil Vies, chez Gallimard, à la fin de années quatre-vingt-dix.Son œuvre poétique, loin d’être un lieu de retrait par rapport à une vie culturelle, amicale et sentimentale particulièrement riche et mouvementée, condense son parcours : la vingtaine de recueils publiés entre 1958 et 2007 offre une chambre d’écho à cette traversée du demi-siècle, tout en déclinant les différentes postures et poétiques nées au grés des circonstances et des confrontations renouvelées entre deux complexités, celle de l’individu Alain Jouffroy, et celle du monde. Aussi son écriture poétique chatoie-t-elle des différents courants qui naissent de la question toujours en suspens du rapport entre la conscience écrivante et le texte écrit. L’ensemble de l’œuvre donne à lire une poésie polymorphe : prégnance première de l’image héritée du surréalisme, retour au lyrisme amoureux sous l’influence du matériau biographique, vocifération à la manière des écorchés Beat, détour par l’image cinématographique durant la Nouvelle Vague, évaporation temporaire du sujet sommé de disparaître sous l’ère structuraliste, retour de ce même sujet qui reste, constamment, l’objet du poème. Malgré les variations formelles, les contradictions tonitruantes, le « je » demeure le mobile de l’écriture. ... / Alain Jouffroy (1928-2015) started writing poetry in 1948 when encouraged by his encounter with André Breton and his short-termed adherence to the surrealist movement. As he soon found himself excluded from the latter, he experienced and developed mistrust in cliquishness whatsoever and absolute trust in language and its ability to express the innumerable ways a free man can be in the world. It did not take him long to diversify his writing practice, and so he published collections of poems, essays and many critical articles on avant-gardist artists. Like a Jack-of-all-trades, Jouffroy wrote his way through the aesthetic and political movements of the Parisian intellectual sphere, from the fifties to the nineties. As the founder member of the Opus international journal and the director of the XXe siècle one, he was well positioned to insatiably observe the stir of the French society, that is, the restructuration following the Liberation, the disappointed revolutionary hopes of May 68 and the galloping commodification of artistic creation. Bearing witness to the unstoppable rise of the spectacle society, he supported artists who had difficulties in finding their own places – at least at the beginning of their careers: Poster Artists, Objectors, New Realists… – as well as overshadowed poets such as Stanislas Rodanski and Jean-Pierre Duprey. He was interested in all those who, like himself, had appropriated the margins. At the same time, he would converse with major figures like Aragon, Michaux and Sollers. His curiosity for the elsewhere and his numerous travels made his viewpoint more accurate. He promoted the Surrealist painters from both South America and Eastern Europe, and the Beat poets as well as those from the Middle East. At the same time, depending on either his breaking or being reconciled with André Breton, he claimed to be the heir of the latter or the champion of a Surrealism that was still alive and kicking thanks to its been thought of as an ethics of receptivity. When he was the cultural counsellor for the French Embassy in Tokyo, from 1982 to 1985, he perfected his knowledge of Zen Buddhism and experienced a painful linguistic estrangement. Back to France in a grim climate when the media claimed the death of poetry, he made small-sized sculptures from objects he had come across with, which he termed ‘assemblages,’ ‘collages’ or ‘posages’ – a way to possibly answer the silence that surrounded his own artistic creation, badly circulated until the publication of the anthologies entitled C’est aujourd’hui toujours and C’est partout ici, and his collection of poems Vies in the late nineties. His poetic work, far from being a place of withdrawal from his cultural, social and sentimental life, particularly rich and eventful, condenses his trajectory: the twenty or so collections published between 1958 and 2007 offer an echo chamber to his crossing of the half-century, while presenting the variegated positions and poetics born from circumstances and renewed confrontations between two complex entities, that of Alain Jouffroy the man and that of the world around him. This is why his poetic writing reflects all the different currents and trends emerging from the still-unresolved question of the relation between the writing consciousness and the written text. All his work presents us with polymorphous poetry, that is, at the same time including the original pervasiveness of pictures inherited from Surrealism, the return to love lyricism under the influence of biographical material, the angry voices inspired from the tormented Beat souls, the detour via the screen picture in the New Wave period, the temporary vanishing of the subject required to disappear in the Structuralist era and the return of this same subject continuously remaining the object of poems. In spite of formal variations and thundering contradictions, the “I” does remain the motive of writing. . ...
9

Hannah Arendt et les trésors perdus des révolutions modernes

Bériault, Xavier January 2012 (has links)
Cette thèse de maîtrise porte sur la pensée révolutionnaire d’Hannah Arendt. Elle a pour objet de réfléchir à ce qu’Arendt appelle les trésors perdus des révolutions, manière poétique de désigner des événements et des expériences politiques que la tradition révolutionnaire aurait, selon elle, négligés. Arendt se donne comme tâche de les rescaper de l’oubli, car elle estime qu’ils pourraient bien se révéler pertinents pour l’entreprise entamée par Tocqueville : élaborer une nouvelle pensée politique qui permettra de se mouvoir dans un nouveau monde. Le premier chapitre se concentre sur le constitution-making : la pratique révolutionnaire américaine qui a mené à l’adoption de la Constitution, acte fondateur particulier puisqu’il rompait avec la conception traditionnelle de la fondation d’un corps politique. Le deuxième chapitre tente de comprendre ce qu’est l’esprit révolutionnaire en tant qu’attitude spécifique qui animait les révolutionnaires et qui constituerait également l’une des conditions nécessaires au déclenchement de la révolution. Enfin, le dernier chapitre se penche sur les caractéristiques du système des conseils, conçu par Arendt comme une nouvelle forme de gouvernement qui a émergé pendant les révolutions, en même temps que le système de démocratie représentative que nous connaissons aujourd’hui et en conflit avec lui. ii
10

"Ni Rome, ni Moscou" : l'itinéraire des militants communistes libertaires de langue française à Montréal pendant l'entre-deux-guerres

Houle-Courcelles, Mathieu 21 July 2024 (has links)
Thèse en cotutelle : Université Laval Québec, Canada et Université Paris 1 Panthéon Sorbonne Paris, France / Cette thèse retrace l’itinéraire collectif d’un groupe de militants communistes libertaires de langue française pendant l’entre-deux-guerres à Montréal rassemblés autour d’Albert Saint-Martin (1865-1947). Figure importante du mouvement ouvrier au Québec, l’itinéraire politique de Saint-Martin est multiforme : on le retrouve associé au Parti socialiste du Canada, à la One Big Union, au Parti socialiste (communiste), à la Ligue des sanstravail, à l’Association révolutionnaire Spartakus, à l’Université ouvrière, à l’Association humanitaire, à la Ligue du Réveil féminin et à de nombreuses coopératives de consommation et de production. Saint-Martin est entouré de camarades provenant de divers horizons politiques. Notre thèse nous a permis d’identifier plus de 300 individus ayant pris part à des activités militantes à ses côtés. À travers l’analyse croisée de leurs parcours individuels, nous cherchons à mieux comprendre les modalités de leur engagement collectif avant, pendant et après la Première Guerre mondiale, leur représentation de la société idéale et les moyens d’y parvenir, la nature et la diversité de leurs liens de sociabilité, les territoires où se déploient leurs réseaux, la fréquence et les thèmes de leurs réunions de même que les symboles et les rituels qui y sont rattachés. Nous faisons l’hypothèse que celles et ceux qui participent aux activités de ce milieu partagent une même culture révolutionnaire articulée autour des notions de communisme, d’anticapitalisme, d’anticléricalisme et d’internationalisme, débouchant sur une critique des institutions autoritaires : l'État, l’Église catholique, la propriété privée, l’armée, le mariage, etc. Les stratégies d’émancipation individuelle et collective mises de l’avant par ces militants et ces militantes reposent sur l’éducation et l'action directe. C’est cet ensemble de principes théoriques, stratégiques et tactiques que nous regroupons sous le terme de communisme libertaire. / This thesis retraces the collective itinerary of a group of French-speaking libertarian communist militants during the inter-war period in Montreal gathered around Albert Saint-Martin (1865-1947). An important figure in Quebec’s labour movement, Saint-Martin’s political itinerary is multifaceted: he is associated with the Socialist Party of Canada, the One Big Union, the Socialist Party (Communist), the Workers' University, the Spartakus Revolutionary Association, the Humanitarian Association, the Women's Awakening League, the Montreal Unemployed League and various consumers and production cooperatives. Saint-Martin is surrounded by comrades from various political backgrounds. Our thesis allowed us to identify more than 300 individuals who took part in militant activities at his side. Through the cross-analysis of their individual journeys, we seek to better understand the terms of their collective commitment, their representation of the ideal society and the means to achieve it, the nature and diversity of their sociability links, the territories in which their networks are deployed, the frequency and themes of their meetings, as well as the symbols and rituals attached to them. We hypothesize that those who participate in the activities of this milieu share a same revolutionary culture articulated around the notions of communism, anti-capitalism, anticlericalism and internationalism, leading to a critique of authoritarian institutions: the State, the Catholic Church, private property, army, marriage, etc. The strategies of individual and collective emancipation put forward by these activists are based on education and direct action. It is this set of theoretical, strategic and tactical principles that we group together under the term libertarian communism.

Page generated in 0.067 seconds