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Le récit épistolaire féminin au tournant des Lumières et au début du XIXe siècle (1793-1837) : adaptation et renouvellement d'une forme narrativePaquin, Éric January 1998 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur.
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Le récit épistolaire féminin au tournant des Lumières et au début du XIXe siècle (1793-1837) : adaptation et renouvellement d'une forme narrativePaquin, Éric 10 1900 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur. / Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Après avoir marqué la littérature des Lumières et contribué à la renommée de ses grands auteurs, le roman épistolaire, réputé tombé en désuétude, est signé en majorité par des femmes entre 1793 et 1837, ce qui confère au genre un statut doublement minoritaire. Pourtant, les romancières qui ont pratiqué cette forme l'ont fait non seulement en la renouvelant, mais aussi en l'adaptant à leurs exigences d'écrivaines. Cette thèse se penche sur cet apport en s'appuyant sur trois domaines de recherche : narratologie, histoire littéraire, études féminines.
Parmi les motivations de la recherche figure l'intérêt accordé aux oeuvres dites « mineures » pour rendre compte d'un tournant de l'histoire littéraire (dans ce cas, des Lumières au romantisme), mais aussi l'hypothèse selon laquelle le roman épistolaire est un lieu spécifique de l'écriture féminine à cause de ses avantages : potentiel de voix multiples, possibilités structurelles, absence, relative, de la voix d'un narrateur (ou d'une narratrice).
Le texte se divise en trois parties correspondant à trois spécificités du corpus. La première porte sur l'étude des seuils du texte, c'est-à-dire sur tout le métadiscours (et plus particulièrement le titre et le discours préfaciel) et ses mentions du projet esthétique des romancières. On s'intéresse au passage d'un paratexte des Lumières, qui prétend les lettres authentiques, à un paratexte où la romancière se dit inventrice d'une fiction, ainsi qu'aux principaux lieux communs des préfaces (la simplicité et le naturel de l'ceuvre féminine, sa finalité morale). Puis on se penche sur les quelques cas où un véritable projet poétique apparaît dans la préface.
Dans un deuxième temps, le corpus est envisagé sous l'angle de son rapport avec l'espace et le temps, et est divisé en trois types. Le roman de l'Émigration (1793-1806) suit la Révolution et reprend la technique polyphonique des Lumières, étant
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donné le besoin des émigrés de maintenir la communication avec les membres dispersés de leur clan, dans des lettres où se manifestent les thèmes de la censure et de la poste, et les stratégies proposées par les épistoliers pour la poursuite de leur correspondance. Dans le roman européen (1802-1815), l'action est toujours située hors de France, mais on y peint un exil surtout sentimental, et le roman est davantage monophonique, marqué par l'intrusion du genre diaristique dans la lettre. Le roman du retour (1816-1837) est utopique, son action se déroulant à nouveau en France, mais loin des centres, dans une petite communauté choisie, et le roman a une structure éclatée, échappant à toute tendance dominante.
La troisième partie de la thèse a pour sujet le double rapport de la voix féminine
(celle des épistolières fictives) au corps : d'une part, aux différents traits du corps féminin, comme l'apparence physique et la dépendance dans les rapports
socioculturels d'alliance et de transmission; d'autre part, au corps masculin, objet interdit de description et pour lequel l'épistolière doit s'appuyer sur diverses stratégies, comme le recours à la voix ou au regard d'un tiers.
En conclusion, on fait ressortir quatre traits globaux de l'étude du corpus : 1) la transition historico-littéraire qu'il illustre, non seulement dans le passage entre
deux sociétés ou deux siècles, mais aussi entre deux façons d'envisager le roman; 2) son caractère «ouvert », ouverture tant physique (dans les limites matérielles imposées au récit) qu'idéologique (multiplicité et acceptation de voix différentes, etc.); 3) une certaine « filiation » entre les auteures, à l'image de la communion entre les différentes identités féminines présentes souvent dans un même texte; 4) le caractère «subversif » des romans, par l'emploi de voix bien distinctes disposées dans diverses strates du texte.
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"Honorez-moi souvent de vos lettres ; servez-moi de guide dans le chemin de la vertu." : les fictions épistolaires de Marie Leprince de Beaumont / "Honorez-moi souvent de vos lettres ; servez-moi de guide dans le chemin de la vertu." : Marie Leprince de Beaumont's epistolary fictionsMelcher, Christina 10 December 2018 (has links)
En Europe au XVIIIe siècle, le roman épistolaire connaissait un grand succès. En France aussi, un grand nombre d'auteurs s'appuyait alors sur ce genre littéraire pour transmettre des idées philosophiques et souvent critiques envers la société de l'époque, à travers des lettres prétendument véritables, à un lectorat croissant.À l'époque, parmi les écrivains dont les œuvres étaient très appréciées par les lecteurs, un nombre non négligeable était composé de femmes. Parmi elles se trouvent par exemple Françoise de Graffigny avec les Lettres d'une Péruvienne ou bien Marie-Jeanne Riccoboni avec plusieurs romans épistolaires comme les Lettres de Fanny Butler.À partir du XIXe siècle, ces auteurs ont souvent été effacées de la mémoire culturelle et ont, pendant longtemps, été délaissées par la recherche littéraire. Parmi elles se trouve Marie Leprince de Beaumont, gouvernante catholique, qui était jusqu'au XIXe siècle surtout connue pour ses ouvrages sur l'éducation des enfants, des jeunes filles et des pauvres. Elle a pourtant publié une œuvre d'une variété étonnante : on y trouve des contes pour enfants, le Nouveau Magasin français, un des premiers journaux mensuels en français à avoir été dirigé par une femme, ainsi que plusieurs romans épistolaires.L'œuvre de cette femme auteur qui, quoique catholique et croyante, essaie de transmettre dans ses livres des perspectives sur les possibilités pour les femmes de mener une vie vertueuse et honnête dans une société imprégnée par la prédominance des hommes, ne fait l’objet de recherches littéraires approfondies que depuis peu de temps.Cette thèse vise à analyser et interpréter la tension entre un christianisme profond et le désir d'améliorer l'accès au savoir pour les femmes dans les romans de Maire Leprince de Beaumont, qui « [...] avait une prédilection affichée pour le genre épistolaire [...] » . Il s'agit d'abord de les placer dans leur contexte littéraire et historique et de situer ensuite l'idée de « l'éducation narrée » au centre des recherches : comment Leprince de Beaumont se sert-elle du genre épistolaire pour communiquer des idées philosophiques ainsi que des modèles de comportement au lecteur ?La thèse veut démontrer qu'au XVIIIe siècle, il était tout à fait possible de concilier le christianisme avec le souhait de faire progresser la société de l'époque en facilitant l'accès au savoir pour les femmes ; qu'être croyant ne voulait pas forcément dire repousser les idées novatrices et que Marie Leprince de Beaumont et son œuvre épistolaire méritent une place honorable parmi les auteurs des Lumières / In 18th century Europe, the epistolary novel was very popular. In France, a great number of authors used this literary genre to spread, across supposedly real letters, the philosophical, and often critical ideas on society (of the time) between a growing readership.At that time, a significant number of authors, whose works were very appreciated by the public, were (was?) female. Among them were for example Françoise de Graffigny with the Peruvian Letters or Marie-Jeanne Riccoboni with serveral epistolary novels like Fanny Butler’s Letters or Julie Catesby’s Letters.From the 19th century, these authors often disappeared from the cultural memory and have been neglected by literary research for a long time. Amongst them we can find Marie Leprince de Beaumont, a catholic governess, who was, in the 19th century primarily known for her educational works for children, young girls and poor people. However, she has published a surprisingly divers œuvre : it consists of fairy tales for children, the Nouveau Magasin français, one of the first monthly journals edited by a woman, a considerable correspondence and several epistolary novels.The work of this female author who, even though she was catholic and believing, tried to pass on in her books new perspectives on the possibilities women had to live a vertous and simple life in a society that was shaped by male predominance, is only recently in the center of enhanced literary research. This thesis wants to analyse an interpret this tension between a profound christianism and the desire to improve womens acces to knowledge and education in the fictions of Marie Leprince de Beaumont who « had a predilection for the epistolary genre ». We will first range the works in their literary and historical context and place then the idea of „narrated education“ in the center of our research: how does Marie Leprince de Beaumont employ the epistolary genre to communicate philosophical ideas and behavioral patterns to her readers ?This thesis wants to show that in the 18th century it was possible to reconcile christianism with the desire to help developping the society by facilitating women’s acces to education ; that believing in God didn’t obligatorily mean that one rejected new ideas and that Marie Leprince de Beaumont and her epistolary fictions deserve their place among the authors of the Enlightenment
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Rousseau et la connaissance de l’amour. Une interprétation philosophique de Julie ou La Nouvelle Héloïse / Rousseau and the knowledge of love. A philosophical interpretation of Julie ou la nouvelle HéloïseHostein, Alicia 17 November 2017 (has links)
Roman épistolaire célébré par son siècle, Julie ou La Nouvelle Héloïse (1762) offre une réflexion d’une criante actualité. Par le déploiement d’une érotique placée sous l’égide de la connaissance, Rousseau voit dans l’amour le couronnement de sa réflexion politique et morale, articulée autour de la question des rapports, conformément à l’ouvrage fondamental mais non premier du système, à savoir l’Emile. Il y va en effet, dans La Nouvelle Héloïse, de la confrontation brutale de l’amour à des circonstances mondaines qui le contrarient sans pouvoir l’éteindre. Au sein de cette lutte, Julie cristallise le combat mené par la vertu au nom d’une passion qui, bien que conforme à la nature, ne peut se maintenir dans le monde sans impliquer indéfectiblement sa propre contrariété. Il s’agit alors tout autant de la mise en lumière des difficultés propres au système, que du jaillissement d’une érotique complexe au sein de laquelle le langage, vecteur de la temporalité à l’œuvre dans l’amour, devient la forme par laquelle le sentiment s’actualise tout au long d’une véritable phénoménologie morale, admirablement composée, qui suit les amants de la naissance de leurs feux à la mort de l’héroïne. En se présentant comme simple éditeur des lettres qu’il a rédigées depuis le pays de ses chimères, celui que Kant désignait comme le Newton du monde moral déplace la question de l’authenticité de la correspondance et permet ainsi à la passion amoureuse d’accéder pleinement à l’universalité vers laquelle elle ouvre, tout en révélant la conquête de l’identité qu’elle opère, au sein de la contradiction déchirante entre intérêt particulier et intérêt collectif. / An epistolary novel celebrated during its century, Julie, or the New Heloise (1762) offers a resoundingly topical reflection. By using erotica under the aegis of knowledge, Rousseau sees in love the peak of his political and moral reflection, articulated around the question of interactions, conforming to the fundamental albeit not the first piece of his system, i.e. Emile. In The New Heloise, there is a brutal confrontation between love and social circumstances that contradict the former without being able to extinguish it. In the core of this confrontation, Julie crystallises the fight brought by virtue of a passion that, albeit in conformity with nature, cannot remain in the world without unfailingly resulting in its own contradiction. The inherent difficulties in the system are thus touched upon as much the emergence of a complex erotica at the core of which language, vector of the temporality that operates within love, becomes the form by which feeling is actualised throughout an admirably composed moral phenomenology which follows the lovers from the birth of their passion to the death of the heroine. By presenting himself simply as the editor of the letters that he wrote from the depths of his fantasies, the one who Kant designated as the Newton of the moral world changes the question of the correspondence’s authenticity, and thus allows romantic passion to fully reach the universality towards which it opens, all while revealing the conquest for identity that it enables, in the heart of the harrowing contradiction between individual and collective interest.
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