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Gestion de l'entreposage d'une entreprise agricole : cartographie, modélisation et optimisationMourdi, Khaoula 27 January 2024 (has links)
Ce mémoire discute du problème de la gestion de l'entreposage dans le deuxième plus grand entrepôt d'une compagnie québécoise œuvrant dans le domaine agricole. L'entreposage fait face à une saisonnalité de la demande concentrée durant 3 à 4 mois de chaque année. Cette concentration de la demande cause des pertes au niveau de l'efficacité des opérations de stockage de l'entrepôt qui devient surchargé. En addition, les produits sont entreposés dans des emballages différents et sont quantifiés dans des unités différentes, ce qui rend le problème de la gestion de l'entreposage plus complexe. Afin d'analyser la situation et de résoudre le problème, on commence par déterminer la capacité de cet entrepôt. Ensuite, on analyse les besoins en entreposage en palette pour finalement proposer et résoudre un problème d'assignation des produits aux espaces d'entreposage (Storage Location Assignment Problem SLAP). L'élaboration de ce travail commence par une présentation de l'entreprise ainsi qu'une présentation détaillée de la problématique. Nous avons par la suite présenté une revue de littérature des articles traitant du problème étudié. On effectue ensuite une analyse détaillée et complète de la capacité théorique de l'entrepôt en étude. Cette étape est suivie par une présentation des étapes de l'évaluation des besoins d'entreposage en palettes. Ensuite, on propose le modèle pour résoudre le problème du Storage Location Assigement Problem ; ce modèle minimise les pertes d'espaces dans les palettiers, le nombre de palettes cachées sur le plancher et le nombre de palettes non assignées. On étudie la performance du modèle sous l'effet du changement de la concentration des produits, de la configuration de l'entrepôt, des types de palettes et des types d'alvéoles. On achève ce travail par une conclusion, des recommandations et des orientations futures du problème. / This master thesis discusses the problem of storage management in the second largest warehouse of a Quebec company working in the agricultural industry. Warehousing faces a seasonality of demand concentrated during 3 to 4 months of each year. This concentration of demand causes losses in the efficiency of warehouse storage operations, which become overloaded. In addition, the products are stored in different packages and are quantified in different units, which makes the warehouse management problem more complex. In order to analyze the situation and solve the problem, we start by determining the capacity of this warehouse. Then, we analyze the inventory needs and we finally propose and solve a problem of Storage Location Assignment Problem (SLAP). We start with a presentation of our industrial partner and a detailed presentation of the problem. We then present a literature review of the articles dealing with the studied problem. Next, a detailed and comprehensive analysis of the theoretical capacity of the warehouse under study is performed. This step is followed by the inventory needs analysis where the process of the pallet storage needs assessment is presented. Next, a mathematical model is proposed to solve the Storage Location Assignment Problem (SLAP); this model minimizes the loss of pallet space in the warehouse racks, the number of hidden pallets on the floor and the number of unassigned pallets. We study the performance of the model under changing product demand concentration, warehouse configuration, pallet types and product types. We end with a conclusion and future directions for this problem.
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Extraction et caractérisation des extraits cireux de graines de Jatropha curcas pour application biopesticideDiakité, Abdoulaye 07 December 2018 (has links)
Jatropha curcas L. est une espèce trouvée dans presque toutes les régions tropicales. Ces graines contiennent de l’huile qui convient à la production de biodiesel et par conséquent, elle a reçu un intérêt mondial en tant que source de biocarburant. Cependant, à ce jour Jatropha curcas n’a pas atteint son plein potentiel. Outre son utilisation pour la production de biodiesel, le développement d’autres sous-produits de graines de Jatropha comme la cire s’ajoute à la valeur économique de cette plante. Cependant, aucune étude détaillée n’a été apportée sur le rendement en cire de graines de Jatropha et ses utilisations dans la production de biopesticide. La présente étude a révélé que le rendement en cire de graines de Jatropha par les méthodes d’extraction utilisant le n-hexane, l’eau bouillante et l’azote liquide, était de 0,11%, 0,03% et 0,02%, respectivement. L’analyse des thermo grammes DSC par calorimétrie différentielle à balayage montre que la cire extraite par l’hexane est plus complexe indiquant la présence de plusieurs composés différents, comparée aux cires obtenues par les deux autres méthodes. Ceci est en accord avec les résultats obtenus au microscope électronique par balayage qui montrent moins de cire sur la surface et l’intérieur de graines de Jatropha traitées à l’hexane par rapport aux deux autres solvants. Le test biologique exploratoire effectué a révélé que les extraits cireux devraient posséder une certaine propriété biocide. Ils induisaient 100 % de mortalité des larves de stade 4 de Choristoneura fumiferana à une concentration de 20%. / Jatropha curcas L. is a species found in almost all tropical regions. The seeds of Jatropha curcas contain oil that is suitable for biodiesel production and therefore has received global interest as a source of biofuel. However, so far Jatropha curcas has not reached its full potential. In addition to its use for biodiesel production, the development of other Jatropha seed by-products such as wax will add to the economic value of this plant. No detailed studies have been conducted on Jatropha seed wax performance and its uses in biopesticide production. The present study revealed that the wax yield of Jatropha seeds was 0.11%; 0.03% and 0.02% respectively for extraction methods using n-hexane, boiling water and liquid nitrogen. Differential scanning calorimetry analysis of the DSC thermograms shows that wax extracted with the hexane is more complex indicating the presence of several different compounds, compared to the waxes obtained by the other two methods. This is in agreement with the scanning electron microscope results which show less wax on the surface of hexane-treated Jatropha seeds compared to the other two solvents. The exploratory biological test carried out revealed that the waxy extracts should have some biocidal property. They induced 100% mortality of stage 4 Choristoneura fumiferana larvae at a concentration of 20%.
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Impact des insectes du sol sur la disponibilité des graines de pin gris et d'épinette noire après le passage du feuDesjardins, Francis 23 April 2018 (has links)
Le pin gris (Pinus banksiana Lamb.) et l'épinette noire (Picea mariana Mill.) sont des conifères dominants dans le paysage forestier boréal québécois et ils possèdent des cônes adaptés leur permettant se régénérer efficacement après le passage du feu. L'impact des conditions de l'habitat après le feu sur la régénération est bien documenté, mais la consommation des graines reste peu étudiée. Afin d'évaluer la consommation des graines par les invertébrés et les vertébrés, des cages d'exclusion ont été installées dans quatre brûlis au nord de La Tuque suivant les feux de 2010. Nos résultats indiquent que les invertébrés sont responsables de la majorité de la consommation et que certaines espèces de carabes consomment les graines de pin gris ou d'épinette noire. Les résultats obtenus suggèrent que la consommation est une source importante de la mortalité des graines à un stade précoce de la régénération et peut nuire à son rétablissement.
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Quelle organisation globale de l’amélioration des plantes pour favoriser une diversification des cultures ? / How to organize plant breeding to favor crop's diversification ?Parenty, Sébastien 05 November 2018 (has links)
Ce projet s'intéresse à l'innovation dans le secteur des semences de grandes cultures, dans un contexte où il est souhaitable de diversifier la production agricole. Il est aujourd'hui bien reconnu que la diversification des cultures est un levier important pour réussir à désintensifier l'agriculture (i.e. limiter l'usage d'engrais et de pesticides) tout en maintenant un niveau de productivité suffisant. Le succès de cette stratégie dépend, entre autres, de l'effort de recherche réalisé sur chaque espèce. Or, l'agronomie moderne constate sur ce point que le progrès génétique sur les cultures de diversification (ex : pois protéagineux, lupin) est inférieur à celui observé sur les cultures majeures, ce qui constitue un frein important à la diversification.Cette thèse en économie a pour objectif de comprendre les déterminants des investissements en R&D du secteur des semences, et plus particulièrement l'arbitrage entre les investissements réalisés sur les différentes cultures. La littérature en économie industrielle considère quatre déterminants incitant les firmes à investir en R&D : la taille de marché, la concurrence, la capacité d'appropriation et les opportunités technologiques. Nous analysons ici comment ces quatre déterminants sont susceptibles de mener à la création de "marchés orphelins", avec une vue particulière sur le comportement des firmes multi-produits et des coopératives.Cette thèse s'articule autour de 4 chapitres : le chapitre 1 étudie les stratégies en gamme de produits des firmes à travers une analyse empirique du marché français sur les trois années 2001, 2006 et 2011, le chapitre 2 est une modélisation micro-économique du comportement d'une firme, celle-ci pouvant décider d'investir ou non sur deux produits différents, le chapitre 3 se veut une présentation de certains systèmes alternatifs au financement de la R&D, constatés dans différents pays et connues pour leur succès, enfin, le chapitre 4 compare les incitations à l'innovation dans les marchés orphelins lorsque l'offreur est soit une firme maximisant son profit soit une coopérative. / This project focuses on innovation in the seed industry, in a context where it is desirable to diversify agricultural production. It is now well recognized that crop diversification is an important leverage for successfully deintensifying agriculture (i.e. limiting the use of fertilizers and pesticides) while maintaining a sufficient level of productivity. The success of this strategy depends, among other things, on the research effort carried out on each species. However, modern agronomy notes on this point that genetic progress on diversification crops (e.g. protein peas, lupins) is lower than that observed on major crops, which constitutes a major brake on diversification.The aim of this thesis in economics is to understand the drivers of R&D investments in the seed sector, and more particularly the arbitrage between investments made on different crops. The literature in industrial organization considers four determinants that encourage firms to invest in R&D: market size, competition, ownership capacity and technological opportunities. We analyse here how these four determinants are likely to lead to the creation of "orphan markets", with a particular focus on the behaviour of multi-product firms and cooperatives.This thesis is structured around 4 chapters: Chapter 1 examines strategiesin product range of firms through an empirical analysis of the French marketover the three years 2001, 2006 and 2011. Chapter 2 is a modelization ofthe economic behaviour of a firm, which may decide to invest or not on two different products. Chapter 3 presents some of the alternative systems to R&D funding that have been found in different countries and are known to be successful. Finally, Chapter 4 compares incentives for innovation in orphan markets when the supplier is either a profit maximizing firm or a cooperative.
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Distribution spatiale de la regénération d'épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP) 8 ans après un feu de forêt /Filion, Jacques, January 1994 (has links)
Mémoire (M.Ress.Renouv.)-- Université du Québec à Chicoutimi, 1994. / Document électronique également accessible en format PDF. CaQCU
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Produire de bonnes semences, perpétuer le lignage : relations de parenté et reproduction de la diversité des sorghos chez les Masa-Bugudum du Cameroun / Producing fertile seeds, perpetuating the lineage : reproducing sorghum diversity through kinship among the Masa-Bugudum of CameroonWencelius, Jean 12 December 2016 (has links)
Ce travail de thèse porte sur l’étude des relations, telles qu’elles sont conçues par les Masa, entre la reproduction des sorghos et celle des humains. Pendant vingt-deux mois des enquêtes ethnographiques ont été menées dans l’Extrême-Nord du Cameroun afin de décrire les processus techniques, cognitifs, sociaux et rituels nécessaires au maintien et à la reproduction des variétés de sorgho d’une année à l’autre et à leur transmission entre générations de cultivateurs. Le sorgho est essentiel à la vie matérielle et sociale des Masa. Plante phare de l’agrosystème, aliment de base, ingrédient rituel, il est aussi un marqueur de l’identité des individus qui font de sa transmission, de père en fils, un symbole de la continuité du patrilignage. Pourtant, lors du décès d’un individu, ses semences deviennent stériles ; elles ne recouvrent leur fertilité que par le biais d’un circuit rituel mobilisant les relations de parenté et d’alliance qui, jadis, avaient permis au défunt de se reproduire. L’analyse de ce rituel, ainsi que des règles d’héritage et des funérailles, met en évidence que la capacité des sorghos à se reproduire procède de celle de leur propriétaire. La capacité génésique des individus, condition nécessaire à la perpétuation du patrilignage, ne peut, cependant, se transmettre en ligne agnatique sans recours aux flux horizontaux de l’alliance. Grâce à une analyse systématique des pratiques agricoles, des connaissances ethnobotaniques de la diversité des sorghos ainsi que des réseaux d’échange de semences, il est apparu que les relations d’alliance sont également centrales à la reproduction interannuelle des sorghos, y compris ceux présentés comme les ‘semences de nos pères. L’ambition de ce travail est de montrer, notamment grâce à l’adoption d’une méthodologie mixte alliant approches qualitatives et quantitatives, que l’étude des conceptions relatives à la reproduction des plantes cultivées apporte un éclairage pertinent à la compréhension de la reproduction des sociétés humaines. / The relations, as conceived of by the Masa, between the reproduction of sorghum and that of humans is the main of focus of this thesis. From 2009 to 2010, twenty-two months of ethnographic fieldwork was carried out in several villages of Far-North Cameroon, mainly in Nuldayna, in order to document the technical, cognitive, social and ritual processes by which farmers maintain and reproduce, both on a yearly basis and from generation to generation, a wide array of sorghum landraces. Sorghum is a keystone of the Masa material and social life. It is by far the main crop, the main staple, a widely used ritual ingredient and, through its transmission across generations, a symbol of social identity and of the patrilineage’s continuity. However, after a man’s death, his sorghum seeds become sterile. Their fertility may only be regained by triggering a ritual circuit involving the kinship relationships that had enabled the deceased to marry. The analysis of this ritual, as well as those related to funerals and inheritance, shows that the sorghum’s reproductive capabilities are dependent on those of its owner. While individuals’ procreative powers are held to be a necessary condition for perpetuating the patrilineage both materially and socially, these powers cannot be transmitted in the male line without involving the horizontal relations of affinity. Moreover, the systematic analyses of agricultural practices, of ethnobotanical knowledge regarding sorghum diversity and of seed exchange networks, reveals that affinity is also essential for the inter-annual reproduction and maintenance of sorghum, including those seeds that are proudly presented as ‘the seeds of our fathers.’ More generally, this work attempts to demonstrate that, using mixed qualitative and quantitative methods, the study of crops and of the indigenous conceptions related to their reproduction can provide important insights into the study of human societies.
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Enrobage de semences de concombre (Cucumis sativus) à base de silicium additionné d'un Trichoderma : augmentation de la biodisponibilité du silicium et réduction de l'intensité de la fonte des semis causée par Pythium ultimumKane, Papa Demba 02 February 2024 (has links)
Certains Trichoderma spp. sont des agents de lutte biologique reconnus pour réprimer des microorganismes telluriques phytopathogènes, dont les Oomycota Pythium spp. Aussi, le silicium est connue pour son rôle prophylactique envers les Pythium spp. Le but de cette étude est de démontrer le potentiel de Trichoderma à augmenter la biodisponibilité du silicium (Si) de deux matériaux qui en sont riches et à réduire l'intensité de la fonte des semis en étudiant le modèle : concombre (Cucumis sativus) - P. ultimum. Les réactions enzymatiques et les tests de confrontation avec des microorganismes ont permis de construire l'arbre phylogénétique séparant les souches de Trichoderma. L'hémicellulase a été effective pour l'ensemble des souches, la lignase pour sept souches et la cellulase pour une souche. Le test de confrontation a montré le potentiel antagoniste des souches, et la souche A de Trichoderma sp., isolée d'Equisetum sp. a présenté un effet inhibiteur dû à la production d'antibiotiques (sorbicillinoïdes). Dans l'eau stérile additionnée des poudres de wollastonite(silicate minéral), de glumes de riz (organo-silicate), et de leur mélange 1 :1, avec et sans l'addition d'une souche de Trichoderma, la teneur en acide silicique a augmenté. Lors du bioessai avec le concombre, les masses sèches aériennes et l'intensité de la maladie ont été similaires entre les traitements témoins et ceux enrichis d'une souche de Trichoderma. Cependant, la teneur la plus élevée en Si a été mesurée pour les traitements additionnés de la souche de Trichoderma A ou de la souche C (collection UL # 16). Au final, l'enrobage des semences avec des matériaux riches en silicium additionné d'une souche de Trichoderma confirme partiellement l'hypothèse ; certaines souches de Trichoderma ont permis une meilleure biodisponibilité du silicium pour la plante, tout en ayant tendance à limiter l'intensité de la fonte des semis du concombre causée par Pythium. / Some Trichoderma spp. are biological control agents known to control phytopathogenic soil-borne microorganisms, including Oomycota Pythium spp. In addition, silicon (Si) is known for its prophylactic role against Pythium spp. The aim of this study was to demonstrate the potential of Trichoderma to increase the plant biodisponibility of Si and reduced the severity of damping-off by studying the model : cucumber (Cucumis sativus) - P. ultimum. The enzymatic and microbial confrontation characterizations made it possible to build the phylogenetic tree separating the Trichoderma strains. Hemicellulase was effective for all strains in opposite to lignase who was effective for seven strains and cellulase for one strain. The confrontation test showed the potential antagonist of some strains, and the Trichoderma strain A, isolated from field horsetail (Equisetum sp.), had an inhibitory effect, due to the production of antibiotics (sorbicillinoids). The addition of wollastonite and husk powders, alone or in combination in sterile water allowed Si solubilization (measured as silicic acid); on top of that, the addition of a Trichoderma strain increased Si solubilization. In the plant-cucumber bioassay, aerial dry weights and disease severity were similar between the control and the Trichoderma treatments. In cucumber, the highest total Si content was measured forthe treatments coated with strains A and C (from the collection of Université Laval # 16). In conclusion, coating cucumber seeds with mixed wollastonite and rice husk powders and a strain of Trichoderma partially confirms the hypothesis; some strains of Trichoderma allowed a better bioavailability of silicium for the plant, while tending to limit the severity of damping-off caused by Pythium.
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Etude de la biologie d'une messicole en régression : le bleuet (Centaurea cyanus L.)Bellanger, Solène 06 December 2011 (has links)
Depuis les années 1950, l’intensification des pratiques agricoles concourt à une augmentation de la pression anthropique entraînant une raréfaction des espèces spécialistes des parcelles cultivées, ce qui contribue à l’érosion de la diversité biologique des agroécosystèmes. Parmi les espèces en déclin, on compte de nombreuses messicoles dont le bleuet (Centaurea cyanus L.), fleur emblématique des moissons. Or, cette espèce peut rendre des services écosystémiques comme hôte de prédateurs de ravageurs des cultures et ressource privilégiée de certains pollinisateurs qui justifieraient son maintien dans les champs. Nous étudions ici des facteurs biologiques qui pourraient potentiellement contribuer à son déclin : distribution spatiale, potentialité de croissance, diversité génétique des populations, survie des semences, système de reproduction. Nous avons montré, par deux campagnes de relevés, que C. cyanus n’est pas une espèce indicatrice de diversité floristique dans la parcelle cultivée. Toutefois, lorsque que le bleuet est rare dans une région, il est associé à d’autres messicoles peu fréquentes. Par contre, s’il est commun, il est associé aux zones ayant la plus forte diversité végétale. Une expérience de semis dans différents compartiments de l’agrosystème, en absence de traitements herbicides, a mis en évidence que la potentialité de croissance des bleuets est plus élevée dans le plein champ du blé que dans la moutarde et les interfaces blé/bordure. Cette croissance est limitée de manière variable par les communautés adventices présentes dans les compartiments hors champs (bordures). L’analyse de la diversité génétique à l’aide de marqueurs microsatellites de bleuets dans une petite zone agricole montre que les populations sont connectées par des flux de gènes importants. Les barrières écologiques telles que les chemins, semblent être des facteurs de structuration plus importants que la distance géographique séparant les populations. La répartition du bleuet dans le paysage agricole n’est donc pas aléatoire et apparaît dépendante de la fréquence de l’espèce dans la région ainsi que des différents éléments du paysage. Les caractéristiques du cycle biologique du bleuet ont été étudiées grâce à des expériences au champ et en serre. Nous avons montré que la longévité des akènes enfouis dans le sol chute rapidement après deux ans. Le cycle saisonnier de la dormance permet deux cohortes de levées (automne et printemps). L’étude du système de reproduction a permis de mettre en évidence que les pollinisateurs sont nécessaires pour la fécondation et que les populations sont majoritairement auto-incompatibles. Il existe cependant des individus pseudo auto-incompatibles mais leur fréquence n’est pas liée à la taille des populations ou à leur niveau d’isolement spatial. Par ailleurs, dès que le coefficient de consanguinité augmente dans les populations, la valeur phénotypique des individus baisse. La dépression de consanguinité s’exprime alors principalement pendant la phase de la germination. L’ensemble de ces caractéristiques biologiques peuvent s’avérer défavorables au bleuet dans les agroécosystèmes simplifiés actuels et ont pu entraîner son déclin dans certaines régions / Agroecosystems are currently experiencing high biodiversity loss, in particular among the plant species specifically adapted to this habitat. This decline results from cropping systems that have been intensified in Western Europe since the 1950s. The cornflower (Centaurea cyanus L.), considered as emblem of the flora associated with traditional cereals, appears as a species that may be at risk and should be monitored. Indeed, cornflower can serve as a host to predators of crop pests and is strongly attractive for the pollinators. This study examines the biological factors that could potentially cause the decline of this species: spatial distribution, potential for growth, population’s genetic diversity, seeds survival and mating system.We have shown that C. cyanus is not a biological indicator of the weed diversity of a field. However, when it is not frequent in a region, cornflower is associated with other rare segetal species. When it is common in a region, C. cyanus is present in areas with higher weed diversity. Sowing seeds in different components of the agrosystem, without herbicide application, shows that the growth of cornflower was higher in the centre of a wheat field than in mustard and the crop edge. Growth success in field margins was variably limited according to the weed communities in the field boundaries. The analysis of the genetic diversity using microarrays has shown that populations in a small agricultural area are connected by important genes flow. The ecological barriers as country road seem to be factors more determinant than geographical distance to structure and divide populations. Therefore, the cornflower distribution in the agricultural landscape is not random and appears to be linked to species frequency in the area and to landscape elements.The cornflower life cycle characteristics were studied through field and greenhouse experiments. We have shown that the longevity of achenes buried in the soil falls rapidly after two years. There is a seasonal dormancy cycle that allows the emergence of two seedling cohorts (fall and spring). Our study of the mating system highlights the fact that pollinators are required for fertilization and that cornflower is strongly self-incompatible. However, there are pseudo self-incompatible individuals, but their frequency is not related to the population size or the spatial isolation level. Individual fitness decreases as the inbreeding coefficient increases in a population. Inbreeding depression is mainly expressed during the germination stage. All these biological characteristics can be detrimental to the cornflower in current simplified agroecosystems and may have led to cornflower decline in some areas
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L'organisation sociale des plantes cultivées : influence des échanges, représentations et pratiques sur la diversité du sorgho ( Sorghum bicolor [L.] Moench) chez les peuples du mont Kenya / The social organization of crop : influence of the exchanges, the representations and the practices on the diversity of the sorghum (Sorghum bicolor [L.] Moench) at the peoples of the Mount KenyaLabeyrie, Vanesse 19 December 2013 (has links)
La diversité des ressources génétiques est façonnée par de multiples facteurs in situ, parmi lesquels l’action anthropique joue un rôle majeur. La diffusion et la sélection des semences sont les principales pratiques humaines qui influencent l’évolution des plantes cultivées. Au sein des systèmes agricoles familiaux, les pratiques individuelles d’échange et de sélection ne sont pas indépendantes entre elles. En effet, l’organisation des sociétés a un impact considérable sur les pratiques individuelles des agriculteurs car elle influence la diffusion des semences et du savoir qui y est associé.L’objectif de cette thèse est d’améliorer notre compréhension des mécanismes par lesquels l’organisation des sociétés humaines influence l’organisation de la diversité des plantes cultivées in situ. Cette étude combine pour cela des approches de biologie des populations et d’anthropologie sociale et culturelle pour analyser la relation entre l’organisation des sociétés Chuka, Tharaka et Mbeere et l’organisation de la diversité du sorgho (Sorghum bicolor [L.]Moench) sur le versant Est du Mont Kenya.Dans un premier temps, cette étude décrit la distribution de la diversité du sorgho au regard de l’organisation des sociétés. Nous montrons que l’organisation ethnolinguistique structure la distribution de la diversité telle qu’elle est perçue par les agriculteurs (les variétés nommées),et telle que nous l’avons caractérisée à l’aide de marqueurs génétiques et phénotypiques.Cependant, ces deux approches de la diversité ne coïncident pas parfaitement, notamment car certaines variétés locales distinguées par les agriculteurs ne correspondent pas à des unités génétiques distinctes et homogènes. Ces résultats nous amènent à nous interroger sur la cohérence des taxonomies locales vis-à-vis de la structure de la diversité génétique et phénotypique.Dans un second temps, nous testons donc si les agriculteurs appartenant à un même groupe ethnolinguistique identifient, nomment et classent les variétés de manière similaire au regard de leurs caractéristiques phénotypiques, et si les taxonomies paysannes diffèrent entre les groupes. Ces analyses montrent que l’organisation des sociétés a un impact sur la diffusion des systèmes de taxonomies locaux. L’examen des réseaux d’échanges de semences permet de comprendre cette relation en montrant que les échanges de semences, et vraisemblablement du savoir qui y est associé, se font principalement entre personnes de même groupe ethnique.L’effet des différences de représentations, traduites par les taxonomies, sur les pratiques de sélection des semences est enfin discuté.Cette thèse montre donc que l’organisation des sociétés structure la diffusion des semences et du savoir, et qu’elle influence ainsi les pratiques individuelles de gestion de la diversité des agriculteurs. Cette approche pluridisciplinaire ouvre de nouvelles perspectives pour la caractérisation, la conservation et l’amélioration des ressources génétiques. / Crop genetic resources are elaborated by multiple environmental factors in situ, among whichthe human action plays a major role. Seed diffusion and selection are the main humanpractices that influence crop evolution on farm. In addition, in most small-scale farmingsystems, farmers’ practices of seed exchanges and selection are not independent. Indeed, theindividual practices are considerably influenced by the organization of societies that shapesseed and knowledge diffusion.This thesis addresses the mechanisms through which the organization of societies shapes cropdiversity in situ. We combined populations’ biology with social and cultural anthropologyapproaches to analyze the relationship between the organization of Chuka, Tharaka andMbeere societies and the patterns of sorghum diversity (Sorghum bicolor [L.] Moench) on theeastern slope of Mont Kenya.This study first describes the patterns of sorghum diversity with regards to the organization ofsocieties. We show that ethnolinguistic organization shapes the distribution of sorghumdiversity as perceived by farmers (the varieties they name), and as characterized by us usingneutral genetic markers and phenotypic descriptors. Nevertheless, these approaches ofdiversity have evidenced some divergence, notably because the local varieties were notdistinct and uniform genetic units. This observation raised questions concerning thecorrespondence between farmers’ taxonomy and the structure of genetic and phenotypicdiversity.This led us to test whether farmers belonging to a same ethnolinguistic group identify, nameand classify varieties consistently regarding their phenotypic characteristics, and whetherthese local taxonomies differ among groups. These analyses showed that the organization ofsocieties impacts the diffusion of local taxonomy.Examination of seed exchange networks finally helped to understand this latter relationshipby showing that seed, and the knowledge probably associated, are exchanged mainly betweenpeople from the same ethnolinguistic group.We further discuss the effect of differences in the way farmers represent sorghum diversity tothemselves, reflected by their taxonomies, on their seed selection practices.This study showed that the organization of societies shapes seed and knowledge exchanges,hence influencing farmers’ individual practices of diversity management. Thispluridisciplinary approach hence gives new perspectives for the characterization, theconservation and the improvement of crop genetic resources
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La réservation des innovations variétalesDessainjean, Fanny 20 September 2019 (has links)
L’agriculture et l’alimentation dépendent, en grande partie, des rapports entre le droit et le végétal. Cette interdépendance, source d’enjeux vitaux actuels et futurs, est, notamment, cristallisée par la réservation des innovations variétales. Les semences, contenant les variétés végétales, sont les premiers maillons de la chaîne alimentaire, nécessaires à la production d’aliments. Or, l’immixtion de la propriété industrielle a conditionné l’amélioration variétale et l’utilisation des semences justifiant une étude en droit privé en associant plusieurs matières telles que le droit des biens, le droit des contrats spéciaux, le droit des obligations, le droit rural et les propriétés intellectuelles. Présenter l’existant, déterminer les interactions juridiques et envisager des évolutions afin de sauvegarder les intérêts des innovateurs et de la société participent à la protection de l’innovation et à la sécurité alimentaire. Ainsi, l’étude, décomposée en deux temps, se focalise, tout d’abord, sur la réservation exclusive des innovations variétales et ses conséquences puis sur des alternatives possibles. Un régime original de réservation, dédié à la protection de nouvelles variétés végétales, indépendant du droit des brevets d’invention, est apparu au début des années 1960 au plan international, puis a également été intégré aux niveaux européens et français. L’adoption de la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales le 2 décembre 1961, ratifiée en 1968, puis révisée en 1972, en 1978 et 1991, a consacré, via l’octroi d’un titre de propriété industrielle (certificat d’obtention végétale), de nouveaux droits exclusifstemporaires sur un type d’innovation variétale. Toutefois, seules les nouvelles variétés végétales distinctes, homogènes et stables peuvent faire l’objet d’un certificat d’obtention végétale. Le standard, imposé dans ce régime par l’ensemble des critèrescumulatifs, exclut, de facto, d’autres innovations variétales, prouvant une non-automaticité de la protection. Les droits exclusifs du réservataire sur l’obtention végétale ne sont pas absolus, ni illimités. De nombreuses exceptions attestent d’un exclusivisme relatif, témoignant d’un régime de réservation nuancé. L’autonomie de la réservation exclusive des innovations variétales standardisées, par rapport au droit des brevets d’invention protégeant les inventions biotechnologiques végétales, en fort développement, renforce la singularité du régime et conforte la nécessité de le sécuriser. Néanmoins, malgré les dérogations aux droits exclusifs de l’obtenteur, l’utilisation des innovations variétales, faisant l’objet d’un certificat d’obtention végétale, conditionne les pratiques agricoles ancrées dans le droit rural. Les semences, contenant les variétés végétales, sont nécessaires à la production agricole. Une mauvaise utilisation ou une utilisation sans autorisation du titulaire du certificat d’obtention végétale, hormis dans le cas des semences de ferme, peut justifier la qualification de ces agissements en actes de contrefaçon. Ainsi, le champ d’application spécifique et les réalités pratiques n’altèrent pas la dichotomie entre le bienintellectuel et son enveloppe corporelle. Des alternatives, proposées à partir de ce régime original de réservation et en parallèle de celui-ci, doivent émerger pour assurer une meilleure sécurité alimentaire. La réservation de l’innovation variétale par lapromotion d’un modèle inclusif, reposant à la fois sur le droit des contrats et sur la protection de biens communs privés, est une voie pour faire évoluer l’existant au niveau interne. De plus, la reconnaissance des innovations variétales alternatives, jusqu’alors exclues, en leur dédiant un régime autonome inséré dans le Code rural, permettrait un nouvel équilibre. / Non fourni
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